Pour parler professionLa revue de L’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario
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Dans ce numéro

Rubriques

Chroniques

Articles de fond

Dix ans déjà :
10 ans,
10 réalisations

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Dix ans déjà :
10 ans,
10 membres

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Moins d’hommes dans la profession

de Brian Jamieson 

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Politique d’aménagement linguistique

de Gabrielle Barkany 

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Jusqu’où peut-on aller?

de Joe Jamieson

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Ressources

Autoréglementation

 

L’Ordre ouvrait ses portes il y a dix ans déjà

10 ans
10 réalisations

(Photo)Normes d’exercice et de déontologie

Les normes d’exercice et de déontologie constituent le fondement de la profession. Elles expriment les buts et aspirations d’une profession vouée à l’apprentissage des élèves ontariens et qui les préparent à vivre au sein d’une société démocratique.

L’Ordre a commencé à élaborer ces normes en 1997. C’était la première fois que nous avions recours à une méthode qui allait s’étendre à toutes nos sphères d’activité : la consultation des membres, des partenaires en éducation et du public.

Entre le début du processus et le moment où le conseil a approuvé les Normes d’exercice de la profession enseignante (en 1999) et les Normes de déontologie de la profession enseignante (en 2000), des milliers de gens avaient pris part à des ateliers et à des consultations, donné leur opinion et validé ces deux documents. Cinq ans plus tard, on a revu et corrigé ces normes avec la participation d’un nombre encore plus élevé de membres.

Les normes font partie de la formation à l’enseignement et du perfectionnement professionnel.

Offre et demande de personnel enseignant

L’Ordre a joué un rôle clé en évaluant l’ampleur de la pénurie alors imminente de personnel enseignant dans les conseils de langue anglaise. Nous avons recueilli les données et proposé des solutions.

En décembre 1998, l’article-vedette de Pour parler profession s’intitulait «Pénurie d’enseignants à l’horizon». Cet article ainsi que la couverture médiatique qu’il a déclenchée ont poussé le gouvernement à agir. Le groupe de travail qui s’est penché sur la question a énoncé 36 recommandations, allant de la formation à l’enseignement à la gestion des données en passant par les incitatifs. Nous avons publié une brochure sur le recrutement des enseignants et commencé à promouvoir l’enseignement dans les salons de l’emploi.

En 1998, le gouvernement a financé environ 5 000 places dans les facultés d’éducation de l’Ontario. L’Ordre a recommandé d’en ajouter 40 pour cent de plus pour répondre à la demande. En 2003, le gouvernement avait atteint cet objectif en finançant près de 7 000 places.

Après avoir consulté nos partenaires en 2001, le conseil a formulé d’autres recommandations au gouvernement en matière d’incitatifs à la formation à l’enseignement, de soutien aux nouveaux enseignants, et autres.

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Insertion professionnelle des nouveaux enseignants

En 2002, les nouveaux membres de la profession ont commencé à rapporter des tendances troublantes dans notre sondage annuel sur la transition à l’enseignement. Beaucoup ont dit écoper des tâches les plus lourdes sans obtenir le soutien requis.

L’Ordre a donc procédé à une consultation poussée et a recommandé un programme obligatoire d’insertion professionnelle de deux ans, dont du mentorat, à tous les conseils scolaires financés par les fonds publics.

À la fin de 2005, le gouvernement a inauguré le Programme d’insertion professionnelle du nouveau personnel enseignant, qui s’inspire de nos recommandations.

En décembre dernier, l’Ordre a publié les résultats de la cinquième étude annuelle sur la transition à l’enseignement qui illustre les grandes tendances de l’offre et de la demande au chapitre de l’emploi.

Enseignants formés à l’étranger

En 10 ans, nous avons certifié des enseignants de plus de 100 pays. Rien qu’en 2006, nous avons évalué les compétences de près de 4 000 postulants formés en dehors de l’Ontario et plus de 90 pour cent ont obtenu leur carte de compétence.

L’Ordre les aide, soit en les rencontrant individuellement, en écrivant aux établissements scolaires en leur nom pour obtenir des documents, en communiquant avec les ambassades, les gouvernements et les universités à l’étranger, en effectuant des recherches sur les divers systèmes d’éducation du monde, en rencontrant les organismes communautaires ou en organisant périodiquement des séances d’information pour expliquer comment poser sa candidature et obtenir des documents, quoi faire si la demande de certification est refusée, comment convertir une carte de compétence temporaire et postuler un emploi.

En 2004, l’Ordre s’est joint à la Fédération des ensei-gnantes et des enseignants de l’Ontario, et à des groupes visant à faciliter l’établissement des immigrants, pour mettre sur pied un programme financé par le gouvernement provincial, Enseigner en Ontario. Ce programme aide les enseignants formés à l’étranger à satisfaire aux exigences en matière de compétence linguistique, à se familiariser avec les classes ontariennes et à trouver du travail.

Entre 2004 et 2007, nous avons délivré plus de 10 200 autorisations d’enseigner aux personnes formées à l’étranger.

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Recommandation officielle sur l’inconduite sexuelle

En 2002, le conseil a approuvé la première recommandation officielle dans un document intitulé Faute professionnelle liée aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à l’inconduite sexuelle pour aider les membres à reconnaître les paramètres juridiques, éthiques et professionnels qui régissent leur comportement, à prévenir l’inconduite sexuelle et les mauvais traitements d’ordre sexuel.

Après la condamnation d’un ancien enseignant de Sault Ste. Marie accusé d’agression sexuelle sur 13 jeunes filles sur une période de 21 ans, le gouvernement de l’Ontario a demandé à Sydney L. Robins, juge à la retraite, d’enquêter sur l’inconduite sexuelle au sein de la profession.

Dans son rapport final, publié en avril 2000, le juge Robins a formulé 101 recommandations concernant les protocoles, politiques et procédures qui pourraient prévenir les agressions sexuelles, le harcèlement et la violence.

À la lumière de ce rapport, l’Ordre a demandé à ses membres de formuler une recommandation qui est devenue la clef de voûte d’une vaste campagne publicitaire visant à montrer au grand public que les fautes professionnelles ne seront pas prises à la légère.

Agrément

L’Ordre a commencé à travailler avec les facultés d’éducation en 1999 pour élaborer le règlement sur l’agrément. Nous avons agréé le premier programme de formation à l’enseignement en 2003. Aujourd’hui, 17 facultés d’éducation offrent 46 programmes agréés. Chaque année, l’Ordre agrée plus de 400 cours offerts par 31 fournisseurs.

L’agrément garantit au public et aux membres que les programmes de formation à l’enseignement et les cours menant à une qualification additionnelle s’améliorent constamment.

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Qualifications requises pour enseigner

En 2004, l’Ordre a amorcé, avec les intervenants en éducation, une révision de deux ans des qualifications requises pour enseigner, certaines n’ayant pas été revues depuis 25 années.

L’envergure du projet a permis à l’Ordre d’obtenir un consensus sur les recommandations à formuler au gouvernement.

Tous les intervenants ont eu leur mot à dire pour la rédaction du rapport Préparer les enseignants pour demain qui aidera à façonner la formation à l’enseignement dans les années à venir, afin que les enseignants soient à la hauteur de la tâche à accomplir.

Tableau public des membres

Dès sa première année d’existence, l’Ordre a conçu le tableau public des membres pour souligner le professionnalisme du personnel enseignant ontarien.

La loi constitutive de l’Ordre énumère les renseignements à afficher au tableau public : nom, numéro de membre, diplômes, qualifications, restrictions et avis de révocation ou de suspension. On peut aussi y inclure la décision du comité de discipline ou du comité d’aptitude professionnelle de l’Ordre prise à la suite d’une audience.

En 2000, le tableau était en ligne, permettant aux employeurs, aux facultés, aux membres et au public, où qu’ils soient, d’accéder à ces renseignements.

Aujourd’hui, le public peut se rendre dans le site web de l’Ordre et vérifier si une personne a l’autorisation d’enseigner. On compte plus de 60 000 visites par mois.

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Intervenants non qualifiés

En 1997, l’Ordre a échappé à la menace qui pesait sur son mandat d’accorder les autorisations d’enseigner et d’évaluer les compétences. Le gouvernement de l’Ontario, dans la Loi sur l’amélioration de la qualité de l’éducation, a inclus quatre dispositions créant deux catégories d’enseignants : les membres de l’Ordre et les intervenants non qualifiés, à qui l’on pouvait confier la charge d’une classe.

Les représentants de l’Ordre se sont présentés devant le comité législatif, soutenant que la loi proposée minerait notre transparence aux yeux du public en créant deux catégories d’enseignants : les membres, régis par les normes d’exercice et de déontologie, et les intervenants non qualifiés, qui n’auraient eu aucun compte à rendre sur leur pratique et leurs gestes.

Le gouvernement a retiré ces quatre dispositions.

Mobilité de la main-d’œuvre

Il y a dix ans, il était difficile d’obtenir un poste dans une autre province ou un autre territoire, chaque endroit ayant ses propres exigences. Les choses ont changé.

En 1999, les ministres de l’éducation du Canada ont signé une entente de principe sur la mobilité de la main-d’œuvre. Depuis, l’Ordre a collaboré avec d’autres organismes de réglementation de l’enseignement au Canada pour que toute personne ayant l’autorisation d’enseigner dans un territoire de compétence puisse enseigner dans une autre province ou un autre territoire. L’Ordre a même pris des mesures pour que certains puissent enseigner en Ontario tout en poursuivant leur formation.