Cette section présente les nouveautés à l’Ordre ainsi qu’une variété d’annonces, d'activités et de projets d’intérêt pour les membres de la profession.

PÉDAGOGUES formÉs À l’Étranger

L’Ordre témoigne devant le Sénat

L’Ontario accueille les néo-Canadiens à bras ouverts, mais les emplois sont rares

En mars, des reprÉsentants de l’Ordre ont expliqué au Comité sénatorial permanent des droits de la personne qu’il est plus difficile pour les enseignantes et enseignants formés à l’étranger de rivaliser avec le nombre considérable de pédagogues qualifiés en Ontario que d’obtenir l’autorisation d’enseigner.

Invitée à témoigner devant le comité à Ottawa, Lise Roy-Kolbusz, registrateure adjointe, a relaté les efforts déployés par l’Ordre pour accélérer le processus d’inscription des enseignantes et enseignants qualifiés immigrant au Canada. Frank McIntyre, auteur du sondage annuel de l’Ordre sur la transition à l’enseignement, a donné un aperçu des perspectives d’emploi en Ontario. Marie Crowther, registrateure du British Columbia College of Teachers, s’est également adressée au comité. L’Ordre des médecins et chirurgiens de l’Ontario n’a pu participer, mais a soumis un mémoire sur le sujet.

Le comité a demandé à l’Ordre de témoigner dans le cadre de son étude sur l’équité en matière d’emploi dans le secteur privé et la fonction publique fédérale.

«Grâce à plusieurs de nos initiatives, il est désormais plus facile d’obtenir l’autorisation d’enseigner en Ontario», a déclaré Mme Roy-Kolbusz devant les sénateurs Raynell Andreychuk, Jim Munson, Donald Oliver, Vivienne Poy et Yoine Goldstein.

En partenariat avec le programme Enseigner en Ontario, l’Ordre fournit aux pédagogues formés à l’étranger un soutien personnalisé, en français et en anglais, dans des centres de consultation à Toronto, à Windsor et à Ottawa, de l’aide pour obtenir les documents requis, des cours de mise à niveau linguistique en anglais et un programme de six semaines les préparant à la recherche d’emploi.

La registrateure adjointe a mentionné le site web de l’Ordre, qui contient une foule de renseignements destinés aux pédagogues immigrants, les séances d’information mensuelles et les visites aux centres d’établissement et aux organismes communautaires pour expliquer le processus d’inscription aux candidates et candidats.

«Nous venons de terminer l’examen du processus d’inscription afin qu’il soit conforme aux nouvelles exigences du Code de pratiques d’inscription équitables de l’Ontario, a-t-elle ajouté. Il y a toujours place à l’amélioration, mais un sondage a révélé qu’en majorité, les répondants croient que les politiques d’inscription de l’Ordre sont transparentes, objectives, impartiales et équitables.»

Elle a ajouté qu’enseigner en Ontario comporte deux étapes : devenir membre de l’Ordre et décrocher un poste.

«Il y a une surabondance d’enseignants anglophones dans la province», a déclaré M. McIntyre.

Parmi les enseignants néo-canadiens ayant répondu au sondage l’an dernier, seulement 1 sur 12, soit 8 p. 100, a trouvé un poste régulier dans une école publique de l’Ontario en 2006-2007. En comparaison, 40 p. 100 des nouveaux diplômés de l’Ontario ont été embauchés.

M. McIntyre a souligné que les pédagogues néo-canadiens possèdent de nombreuses années d’expérience, et que la plupart d’entre eux ont enseigné dans un autre pays avant d’obtenir l’autorisation d’enseigner en Ontario. Tous les candidats répondaient aux exigences en matière de compétence linguistique.

«Beaucoup de pédagogues néo-canadiens nous ont dit que leur expérience et leurs réalisations en enseignement à l’étranger n’étaient pas reconnues par les employeurs ontariens, de préciser M. McIntyre. Ils veulent qu’on leur confie des salles de classe pour pouvoir démontrer qu’ils sont en mesure de faire la transition à l’enseignement en Ontario.»

Le sénateur Jim Munson a demandé : «Existe-t-il du racisme systémique dans le monde de l’enseignement en Ontario?»

«Je crois que les éducateurs ontariens ont les meilleures intentions du monde et sont de très bonne foi, a répondu M. McIntyre. Or, ils peuvent choisir dans un très large bassin de candidats à la lumière des meilleures preuves disponibles. Les critères d’embauche sont objectifs et visent à recruter les meilleurs candidats.»

visiteurs INTERNATIONAUX

Des délégations visitent l’Ordre pour en apprendre davantage sur des sujets liés à l’éducation, dont l’agrément, les qualifications requises pour enseigner et les normes d’exercice.

Chine : Des directions d’école et des agents responsables du Kunming Primary/Secondary Education Management ont visité l’Ordre à la fin février.

 

 

 

Koweït : Une délégation de directions d’école s’est entretenue avec des membres du personnel de l’Ordre en février.

 

 

 

Pays-Bas : Des pédagogues néerlandais ont rencontré le président du conseil et des membres du personnel de l’Ordre en avril.

 

 

Intimidation cybernÉtique

Lois contre l’intimidation cybernétique : des inquiétudes

Les dÉfenseurs des libertÉs civiles critiquent les efforts des États-Unis pour bannir l’intimidation cybernétique, soutenant qu’on brime ainsi la liberté d’expression. Une douzaine d’États ont adopté des lois contre le harcèlement cybernétique et, au moment de mettre sous presse, certains autres prévoyaient leur emboîter le pas. Parmi ceux-ci, notons le Missouri, où Megan Meier, une adolescente de 13 ans, s’est pendue dans son placard, en octobre 2006, après avoir reçu par internet des propos blessants de la part de quelqu’un qu’elle croyait être un garçon.

Toutefois, les messages envoyés à sa page MySpace ne provenaient pas d’un garçon, mais d’une famille du quartier. Après le suicide, les autorités ont conclu qu’il n’y avait pas de motifs à intenter des poursuites.

«Bannir les propos offensants en ligne n’est pas la solution, souligne James Tucker, avocat de l’American Civil Liberties Union. Il faudrait plutôt sensibiliser davantage les utilisateurs, tout comme on le ferait pour un produit mis en marché.

Les parents sont beaucoup mieux placés que le gouvernement pour surveiller le contenu des sites web que leurs enfants consultent. Si l’on veut que l’internet demeure un véritable marché d’idées au XXIe siècle, nous devons continuer de promouvoir le libre échange d’informations et de discours, tout en tenant compte du fait qu’un propos en ligne peut être tout aussi blessant qu’une conversation face à face.»

Izzy Kalman, expert américain de renom sur l’intimidation, est d’accord là-dessus. Il s’inquiète à l’idée que des restrictions à la liberté d’expression imposées pour protéger les enfants ne viennent amoindrir nos libertés individuelles et que notre société ressemble de plus en plus à un état policier.

La situation soulève d’autres enjeux d’ordre juridique, notamment le droit d’une école de surveiller la vie privée des élèves. «La distinction entre la vie privée et la vie scolaire s’estompe car on s’attend de plus en plus à ce que l’école fasse preuve d’autorité dans des domaines traditionnellement réservés aux parents», soutient Max Riley, surintendant scolaire du New Jersey. Dans cet État, les écoles ont le droit de punir les élèves qui pratiquent l’intimidation cybernétique si elle entrave les activités scolaires, même si elle se produit à l’extérieur de l’école.

En Ontario, on a adopté une tactique semblable. Selon la nouvelle réglementation prise en application de la Loi sur la sécurité dans les écoles en vigueur depuis le 1er février 2008, les écoles peuvent suspendre ou expulser un élève qui compromet le climat de l’école parce qu’il pratique l’intimidation cybernétique à l’extérieur des heures de classe. La réglementation décrit l’intimidation en ligne touchant le personnel de l’école comme des activités punissables.

culture francophone

Francine Dutrisac, directrice des Services en français, accueille Louise Bourgeois, directrice du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud. Mme Bourgeois a fait une présentation au personnel de l’Ordre sur l’importance de l’engagement des francophones envers leur langue et leur culture, et les défis qu’ils doivent relever.

British Columbia College of Teachers

Adoption de nouvelles normes d’exercice

Le British Columbia College of Teachers a adopté ses nouvelles normes d’exercice, qui avaient été approuvées en mars, pour remplacer un code professionnel similaire en place depuis 2004.

«Nous sommes heureux que nos groupes partenaires, des pédagogues autochtones aux directions adjointes, aient participé au processus et approuvé les résultats», affirme le président du British Columbia College of Teachers, Richard Walker.

M. Walker, qui enseigne la 5e année à Courtenay, sur l’île de Vancouver, ajoute que les nouvelles normes «reflètent les aspirations de la communauté enseignante sur lesquelles tout le monde s’entend». Plus particulièrement, il cite les trois premières normes (sur un total de huit) qui définissent la relation qui doit exister entre le personnel enseignant et les élèves. «Cette relation devrait permettre aux élèves de se sentir entre bonnes mains», dit-il, précisant que les normes tracent ensuite les grandes lignes des exigences professionnelles fondamentales auxquelles sont soumis les enseignantes et les enseignants afin d’assurer leur efficacité en classe. 

Ainsi, les lignes directrices invitent-elles le personnel enseignant à faire preuve de respect et de dignité envers les élèves. Les enseignants doivent, en outre, donner l’exemple sur le plan éthique, et posséder des connaissances sur le développement scolaire et social des enfants.

Les autres normes concernent les relations des pédagogues avec les familles et la communauté, la nécessité de posséder une vaste culture générale, les attentes concernant la formation continue, ainsi que leur contribution à la profession.

Il a fallu au British Columbia College of Teachers près de trois ans de vastes consultations et des révisions pour élaborer les nouvelles normes. Le processus a débuté avec la tenue d’un forum de deux jours regroupant les représentants de tous les partenaires clés : personnel enseignant, conseillères et conseillers, directions d’école et directions adjointes, parents, surintendances et pédagogues autochtones.

Les ébauches successives ont été revues plusieurs fois avant qu’on en arrive à une entente finale. «Chaque groupe partenaire a participé et nous avons tenu autant de discussions que possible», affirme M. Walker.

Les nouvelles normes déterminent un cadre pour évaluer la conduite et les compétences des pédagogues, et fixent des points de référence quant à la formation requise pour devenir membre du British Columbia College of Teachers.

Veuillez consulter leur site à : www.bcct.ca

Code criminel

Âge requis pour consentir à des activités sexuelles

La décision du Canada de hausser l’âge du consentement à 16 ans plaît aux membres de l’Ordre.

En 2006, les membres ayant répondu au sondage sur l’état de la profession enseignante appuyaient haut la main les modifications proposées au Code criminel pour hausser de 14 à 16 ans l’âge requis pour consentir aux activités sexuelles. Ces modifications sont devenues loi en février.

Partout dans le monde, l’âge du consentement correspond à l’âge de la maturité sexuelle. Au Canada, c’est l’âge auquel le droit criminel reconnaît la capacité légale d’un jeune à consentir à des activités sexuelles. 

Chez les jeunes de moins de 16 ans, toute activité sexuelle – des attouchements aux rapports sexuels – est interdite. Il y a toutefois certaines exceptions, fondées sur la différence d’âge entre les partenaires. Par exemple, les jeunes âgés de 14 à 16 ans peuvent avoir des relations consensuelles si leur partenaire a moins de cinq ans de plus qu’eux et ne se trouve pas en position de confiance ou d’autorité par rapport à eux. Pour les jeunes âgés de 12 à 14 ans, les relations consensuelles sont permises avec un partenaire de moins de deux ans son aîné. Les enfants de moins de 12 ans ne peuvent pas avoir de relation sexuelle consensuelle.

L’âge du consentement demeure 18 ans pour s’adonner à des activités d’exploitation sexuelle, comme la prostitution et la pornographie, ou quand il y a relation de confiance, d’autorité ou de dépendance.

Certains soutiennent que la loi protégera les jeunes des proxénètes et des prédateurs sexuels dans l’internet.

Bien que les modifications au Code criminel haussent les normes canadiennes, elles n’auront aucune incidence sur les fautes professionnelles, explique Dave Leonard, associé chez McCarthy Tétrault, conseillers juridiques de l’Ordre.

«Nos normes sont plus élevées que le Code criminel, affirme M. Leonard. Les relations sexuelles entre le personnel enseignant et les élèves ne sont jamais acceptables, quel que soit l’âge.»

Pour toute question juridique, déontologique et professionnelle, consultez la recommandation professionnelle de l’Ordre intitulée Faute professionnelle liée aux mauvais traitements d’ordre sexuel et à l’inconduite sexuelle.


Échange international

Un enseignant organise des échanges avec les Tchèques

George Sykora s’affaire à tisser des liens entre les écoles de l’Ontario et de la République tchèque, et espère recevoir l’appui du gouvernement provincial. M. Sykora, qui a quitté l’ex-Tchécoslovaquie pour immigrer au Canada après l’invasion soviétique en 1968, a obtenu l’approbation de la République tchèque pour un protocole d’entente faisant la promotion des échanges entre les deux territoires de compétence.

«Chaque fois qu’un enseignant discute de sa profession avec des collègues d’autres cultures et d’autres pays, tout le monde y gagne, déclare M. Sykora, enseignant spécialisé en technologies et métiers à la Sudbury Secondary School. Je souhaite valoriser le travail des enseignantes et enseignants en classe, et je veux qu’ils aient du plaisir.»

M. Sykora revient tout juste d’un séjour de sept mois en République tchèque, où il a rencontré des représentants du gouvernement et des écoles. Il pourra organiser des échanges, car il a trouvé des écoles tchèques prêtes à accueillir des élèves ontariens dans leurs programmes coopératifs et à envoyer des élèves en Ontario pour parfaire leurs compétences.

Selon M. Sykora, «les élèves tchèques veulent améliorer leur anglais et nous avons beaucoup à apprendre de leur système scolaire».

Si vous souhaitez inscrire vos élèves comme correspondants, entre autres, rendez-vous dans le site de M. Sykora à www.schoolscanjoin.com.

PrÉsentation

Tan Crombie, analyste de la politique à l’Ordre, a fait une présentation sur la transparence, l’ouverture et l’intérêt du public lors de la conférence annuelle de l’Ontario Federation of Home and School Associations, en mai dernier.

Tarifs postaux pour les bibliothÈques

Des bibliothécaires rendent visite à leur député

L’Association canadienne des bibliothèques (ACB) a exercé des pressions auprès des députés pour geler, sinon réduire, le tarif préférentiel des livres de bibliothèque offert par Postes Canada.

Ce tarif, inchangé depuis 2005, permet aux bibliothèques autorisées d’expédier et de recevoir des livres à moins de 10 p. 100 du tarif normal. C’est ainsi que la bibliothèque de l’Ordre procure gratuitement aux membres un service d’envoi et de retour de livres.

Postes Canada revoit ce tarif spécial chaque année. L’ACB désire que le gouvernement fédéral rende ce tarif permanent et qu’on puisse aussi l’appliquer au matériel audiovisuel et didactique.

Ces changements auront force de loi si le député du Manitoba, Merv Tweed, a gain de cause. Le député de Brandon-Souris a déposé un projet de loi d’initiative parlementaire (C-458), que l’ACB appuie sans réserve.

La bibliotechnicienne de l’Ordre, Olivia Hamilton, souligne que les membres ont emprunté près de 12 000 livres à la bibliothèque Margaret-Wilson en 2007, majoritairement par la poste.

TFO

Vers l’autonomie

Le gouvernement de l’Ontario a franchi une dernière étape afin de faire de TFO une entité autonome de la station anglaise TVO.

«TFO est une grande ressource culturelle pour la collectivité, a affirmé Kathleen Wynne, ministre de l’Éducation, lors de l’adoption de la règlementation en avril dernier, et nous souhaitons en faire une chaîne plus forte.»

«Nous voulons que TFO continue d’offrir des ressources qui correspondent aux besoins uniques des élèves francophones. Autrement dit, nous désirons rendre l’indépendance de TFO permanente afin d’appuyer nos élèves, nos parents et notre personnel enseignant franco-ontariens.»

La télévision publique francophone de l’Ontario, qui a emménagé en janvier dans de nouveaux locaux sur la rue College à Toronto, est déjà indépendante de TVO en vertu d’un décret ministériel qui se termine l’an prochain. L’adoption du projet de loi confirmerait le fonctionnement et le budget indépendant de TFO vis-à-vis de la chaîne provinciale anglaise TVO.

TFO reçoit chaque année 15 millions de dollars du gouvernement de l’Ontario. La télé éducative rejoint également 90 000 élèves à la maison et dans les salles de classe grâce à son programme SOS devoirs disponible dans l’internet.

De gauche à droite : La ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, la directrice générale de TFO, Claudette Paquin, la ministre de l’Éducation, Kathleen Wynne, et la présidente d’OTÉLFO, Gisèle Chrétien, visitent les nouvelles installations de TFO.

Espoir olympique

Une enseignante de Toronto vise l’or cet automne

Victoria Nolan avec son chien-guide Angus et des élèves de la Gledhill Public School

À Toronto, Victoria Nolan est une vraie pionnière de la salle de classe. Elle est l’un des rares enseignants aveugles (au sens de la loi) du Conseil scolaire de district de Toronto et la seule à utiliser un chien-guide. Elle s’aventure maintenant sur le chemin d’autres succès à l’extérieur de l’école.

En septembre, elle ira en Chine où elle espère remporter une médaille à l’aviron. Lorsqu’on lui parle de son objectif à Beijing, elle rit.

«Évidemment, je veux gagner la médaille d’or!»

Mme Nolan représentera le Canada aux Jeux paralympiques, la plus grande compétition mondiale pour les athlètes handicapés, qui auront lieu après les Jeux olympiques et dans plusieurs des mêmes installations.

C’est une réussite incroyable pour Mme Nolan qui, enfant, n’aimait pas l’éducation physique parce qu’elle avait tendance à trébucher et était donc jugée maladroite.

«Je me suis souvent sentie stupide, ajoute-t-elle. Alors que j’essayais de trouver le ballon, je le recevais en pleine figure et cela faisait rire tout le monde. C’était une vraie torture.»

Ce n’est qu’à l’âge de 18 ans que l’on a constaté qu’elle souffrait d’une rétinite pigmentaire, qui allait entraîner une perte lente et inexorable de la vue. Elle a appris la nouvelle en deuxième année d’université, alors qu’elle faisait des études pour devenir enseignante.

Quoiqu’elle ne se soit pas rendu compte, sur le coup, à quel point ses problèmes de vision étaient sérieux, elle n’en a pas fait un obstacle.

«Je voulais enseigner depuis l’âge de cinq ans», explique-t-elle.

Présentement, Mme Nolan n’a pas de vision périphérique et ne peut voir les choses que de très près ou avec une loupe. Cela a posé un véritable défi lorsqu’elle a commencé l’aviron, il y a quelques années, un sport où les athlètes doivent synchroniser leurs mouvements.

«Il faut suivre la personne qui se trouve devant vous et je ne pouvais voir ce que cette personne faisait.»

C’est pourquoi on l’a placée à l’avant du bateau pour que tous les autres rameurs puissent suivre son rythme. Et cette décision a été fructueuse. L’an dernier, elle était membre de l’équipe canadienne d’aviron adapté, qui a gagné une médaille de bronze au championnat mondial de Munich.

Mme Nolan s’entraîne après les heures de classe et représentera le Canada à l’aviron, à Beijing, cet automne.

Mme Nolan parle maintenant de ses réussites sportives à ses élèves de la Gledhill Public School, où elle enseigne à l’enfance en difficulté.

«Je pense que c’est bien pour eux d’avoir une enseignante qui a un handicap assez sérieux, dit-elle. Ils en tirent un message positif, surtout parce que les élèves en difficulté trouvent qu’ils ne peuvent pas faire tout ce qu’ils veulent.»

Mme Nolan sait que les enfants ne sont pas toujours contents d’être sortis de leur classe pour être ajoutés à la sienne. Mais elle essaie de montrer l’exemple. Ils la voient souvent travailler avec un entraîneur après l’école. «Et je fais tout ce qui m’intéresse, l’enseignement et l’aviron.»

Les succès sportifs de Mme Nolan lui ont permis de prendre de l’assurance dans d’autres domaines. Dernièrement, elle a pris la parole durant un forum sur l’équité pour les élèves du niveau secondaire. Elle veut combler le manque d’information dans les écoles au sujet des problèmes d’incapacité.

«C’est mon objectif. J’aimerais parler aux élèves et aux enseignants pour mieux les renseigner sur cette question.»

Avec la venue prochaine des Jeux de Beijing, beaucoup d’élèves étudient les Jeux olympiques cette année. Mme Nolan parlera de l’histoire et des événements entourant les Jeux paralympiques aux élèves de son école. Elle aimerait tellement gagner une médaille pour la montrer à son retour et parler de son expérience.

CONSULTATION

Perceptions, données et réalité

Des représentants d’organismes, de facultés d’éducation et des ministères responsables des programmes offerts aux élèves atteints de surdité ou de surdité partielle, ainsi que des administrateurs de programmes et des pédagogues se sont réunis à l’Ordre, en février. Ils ont parlé de normes et ont fait des recommandations au registrateur sur les préalables au nouveau programme menant à la qualification permettant d’enseigner à ces élèves.

Devoirs

Le TDSB lance une nouvelle politique sur les devoirs

En septembre, le plus grand conseil scolaire de la province prévoit mettre en place une nouvelle politique sur les devoirs. Ces derniers ne devront porter que sur ce qu’on a couvert en classe et inclure des «activités compréhensibles, pertinentes et motivantes».

La nouvelle politique plus souple du Toronto District School Board s’explique en partie par les plaintes des élèves et celles des parents dont les enfants devaient se coucher tard pour finir leurs devoirs ou qui ont indiqué que des devoirs ont même gâché des vacances. Ils ont aussi souligné que la quantité de devoirs varie grandement d’une école à l’autre.

La modification de cette politique survient à la suite de la publication des résultats du questionnaire que le conseil a envoyé à près de 105 000 élèves de la 7e à la 12e année. Le sondage a révélé que les élèves passaient plus de temps que prévu à faire des devoirs, et que les enfants venant de familles d’immigrants étaient désavantagés parce que les parents avaient plus de difficulté à les aider.

Avec cette nouvelle politique, la norme de 10 minutes par année ne tient plus. Les élèves de jardin n’auront plus de devoirs, sauf des activités comme lire ou de parler à leurs parents. Les élèves de la 1re à la 6e année recevront le moins de devoirs possible, sauf pour des activités telles que des jeux, des discussions ou de cuisine en famille.

Les élèves de 7e et 8e année n’auront pas plus d’une heure de devoirs par jour, et ceux du secondaire, pas plus de deux. Personne n’aura de travaux pendant les vacances de mars, à Noël ou pendant d’autres congés.

Le personnel enseignant doit maintenant donner des devoirs en bloc pour que les élèves et les familles sachent à quoi s’attendre et aient assez de temps pour les faire. On demandera aux parents d’encourager leurs enfants à faire leurs devoirs et à se coucher à une heure raisonnable, même s’ils n’ont pas terminé les devoirs.

Pour plus de détails sur la nouvelle politique, consultez le site du Toronto DSB. Vous y trouverez également un document à télécharger contenant, entre autres, un résumé des modifications, une description du processus de consultation, le questionnaire sur les devoirs à la maison ainsi qu’une bibliographie. Vous pouvez trouver les liens nécessaires dans notre site, à www.oeeo.ca.

Concours de technologie

Quatre finalistes ontariens

Un groupe de l’école Don Mills CI a remporté l’épreuve régionale du concours pour élèves ExploraVision Awards 2008. Il participera à la finale de cette compétition scientifique et technologique, qui est l’une des plus importantes du genre.

Ce 16e concours annuel encourage les élèves à imaginer des technologies pour améliorer la qualité de vie qui pourrait exister dans 20 ans.

Guidés par leur enseignante, Monica Segall, les finalistes, Kyle Chin, Yiwei Hu, Alexander Martin et Tony Wang, tous en 11e année, ont imaginé le test d’analyse du col de l’utérus. Il s’agit d’un test préliminaire de dépistage précoce du cancer du col de l’utérus afin de permettre un traitement plus rapide. 

Les élèves travaillent en groupes de deux, trois ou quatre, comme dans une vraie équipe de recherche. Le concours regroupe des concurrents canadiens et américains de six régions et de quatre niveaux : jardin d’enfants à 3e année, 4e à 6e année, 7e à 9e année et 10e à 12e année. L’inscription au concours est gratuite.

À titre de gagnante régionale, l’école de l’équipe torontoise a reçu un ordinateur portatif, tout comme les écoles des 23 autres équipes gagnantes au niveau régional sélectionnées parmi les 4 527 qui ont participé.

Les élèves des quatre équipes qui finiront en première place recevront chacun une obligation d’épargne qui, à l’échéance, vaudra environ 10 000 $, tandis que les élèves des équipes qui termineront en deuxième place recevront chacun une obligation d’épargne qui vaudra environ 5 000 $ à l’échéance. Le guide et le mentor de chaque équipe finaliste seront invités à la cérémonie de remise des prix qui aura lieu en juin à Washington D.C.

Les gagnants seront annoncés au moment de l’impression du présent numéro. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez visiter www.exploravision.org ou écrire à exploravision@nsta.org.

Les documents pour l’inscription au concours ExploraVision 2009 seront disponibles à la mi-août 2008. Des ressources pour les élèves, les enseignantes et enseignants, et les parents sont maintenant disponibles en ligne.

Concours

Changez l’aspect de votre salle de classe

Les heureux finalistes du concours 2007 Expo® Classroom Makeover sont l’Emery Collegiate Institute de Toronto, la Port Royal Public School de Scarborough et la St. Anthony Catholic Elementary School de Thornhill. Chaque école a reçu des fournitures de classe d’une valeur maximale de 2 500 $, et les élèves qui avaient soumis la candidature, 500 $ chacun, à verser dans leur régime d’épargne-études.

Pour participer au concours 2008 et courir la chance de gagner le grand prix – réaménagement et décoration d’une valeur de 15 000 $ –, les enseignants et les élèves doivent soumettre une lettre ou une composition de 100 mots décrivant comment ils réaménageraient leur classe ainsi qu’une photo de leur salle de classe.

Les règlements du concours se trouvent à www.expoclassroommakeover.ca. Vous pouvez vous inscrire en ligne ou par la poste jusqu’au 30 novembre 2008. Les prix sont remis en avril.

RECONNAISSANCE DES AcQUIS
L’Ordre a tenu une série de consultations auprès de ses membres et d’intervenants du secteur de l’éducation à l’occasion de son initiative liée à l’élaboration d’un cadre de politique sur la reconnaissance des acquis des postulantes et postulants formés à l’étranger. Les consultations ont eu lieu en français et en anglais, à Toronto, Sudbury, Thunder Bay, Ottawa et Windsor en février et en mars.
LEVÉE DE FONDS

La semaine Spirit of Mandela – La Elder Mills Public School de Woodbridge est l’une des nombreuses écoles canadiennes qui ont organisé des activités de levée de fonds, en avril, au profit des enfants défavorisés de l’Afrique du Sud. L’initiative a également permis aux élèves de se familiariser avec la lutte contre la ségrégation raciale et les efforts de justice sociale.

Prix Éco-actions

Trois gagnants

Trois élèves ontariens ont remporté la palme à l’échelle régionale pour leurs initiatives environnementales dans le cadre des premiers Prix Éco-actions Sunlight® pour les enfants.

Ce programme souligne la contribution des enfants à la protection de l’environnement. Les élèves intéressés envoient une lettre décrivant comment ils font leur part pour l’environnement.

Le premier prix est décerné à un participant de chaque groupe d’âge : six et sept ans; huit et neuf ans; et 10  à 12 ans. Des experts d’organismes environnementaux reconnus agissent comme juges, et les gagnants à l’échelle nationale reçoivent 1 000 $ en argent et 1 000 $ à remettre à l’organisme de bienfaisance environnementale de leur choix.

Les récipiendaires de l’Ontario viennent des établissements suivants : l’école catholique ukrainienne Holy Spirit de Hamilton; l’école publique C.D. Howe de Thunder Bay; l’école St. Aloysius de Stratford. Chaque élève a gagné un iPod shuffle vert avec chargeur solaire.

Si vous voulez en savoir plus : www.ecoactionssunlightenfants.ca.


Pour en connaître davantage sur les journées internationales et autres événements, visitez www.un.org ou www.unac.org.

 
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