Juin 2000

Getting the Job You Want, The Celebration Chronicles, Thinkwave Educator et bien d’autres titres.


The Celebration Chronicles
d’Andrew Ross

Critique de Rick Chambers

À première vue, cet ouvrage d’Andrew Ross porte sur le développement et le marketing de Celebration, ville modèle de Disney située au sud d’Orlando en Floride. Cependant, une bonne partie de l’ouvrage est consacrée au rôle de l’école dans la nouvelle communauté : comment elle a servi d’appât pour des propriétaires de classe moyenne dans la quarantaine et comment elle a fini par fractionner la population au fur et à mesure que son caractère progressiste menaçait de faire chuter les valeurs immobilières.

Ross, chercheur et enseignant à l’Université de New York, a vécu avec les pionniers de Celebration pendant un an. Parce que la ville était le produit de l’empire Disney et de ses concepteurs, ses citoyens vivaient constamment sous la loupe des médias avides d’y voir la moindre défaillance.

L’école Celebration a été conçue par les instigateurs du mouvement de réforme de l’éducation – Theodore Sizer, Howard Gardner et William Glasser – en collaboration avec l’université et le conseil scolaire locaux. Cette «école de l’avenir», appuyée par des grands de la technologie, comme Claris et Apple, et par les coffres intarissables de Disney, était le rêve devenu réalité de l’équipe de marketing de Celebration.

Mais la réalité était très loin du rêve. L’école Celebration fait partie du système d’écoles publiques du comté d’Osceola. Cette région de la Floride centrale, le purgatoire des travailleurs pauvres où vivent une légion d’employés de Disney qui reçoivent le salaire minimum, possède l’un des conseils scolaires les plus pauvres de la Floride.

UN PERSONNEL SOUS-PAYÉ
Il est souvent question, dans le livre, des enseignantes et enseignants sous-payés du district qui, à 16 $ l’heure, gagnent moins qu’une serveuse au restaurant Chef Mickey de Disney dans le centre de villégiature Contemporary. Le salaire de départ oscille autour de 23 000 $, tandis que le salaire moyen s’inscrit sous la barre des 30 000 $. Certains résidents de Celebration ont pensé que l’école devrait recruter des enseignantes et enseignants dont le système de valeurs embrasse le concept de sacrifice personnel qui accompagne souvent les emplois à faibles salaires.

À cause de son affiliation avec le comté d’Osceola, l’école Celebration ne pouvait puiser à même les ressources financières de Disney pour payer ses programmes et installations. Les fonds devaient être distribués également parmi toutes les écoles du comté, et même si ce sont les employés de Disney et leurs enfants qui peuplaient l’école, il n’était pas question que la générosité de l’entreprise dépasse les limites de Celebration.

Pis encore, l’école avait épousé le mouvement de réforme scolaire sans aider les parents à comprendre les changements. Alors que les professionnels étaient préoccupés par le processus d’apprentissage en soi, les parents désiraient une école sécuritaire et rangée qui enseignerait les compétences et habiletés de travail de base à leurs enfants.

UN PERSONNEL CHASSÉ
Après un an, 25 des 53 enseignantes et enseignants de l’école étaient partis, chassés par les plaintes des parents et des propriétaires, par des projets jamais réalisés et par des salaires de misère. Beaucoup de pionniers de Celebration avaient acheté une maison parce qu’ils étaient des Disneyphiles invétérés, convaincus que si Disney était de la partie, l’école réglerait toutes les difficultés d’apprentissage de leurs enfants.

D’après un enseignant, l’école attirait des familles dysfonctionnelles qui avaient adopté la vision de l’American Dream, version Disney, en bloc. Même les propriétaires moins entichés de tout ce qui s’appelle Disney craignaient de voir leur propriété perdre de la valeur si l’école était perçue comme un échec.

The Celebration Chronicles est un compte rendu véridique sur ce qui arrive lorsque les grandes entreprises et les valeurs immobilières dictent les politiques en matière d’éducation et de prestation des programmes. Ross raconte que pendant une rencontre entre parents et enseignants, en dépit de toutes les explications, les parents ne voulaient rien savoir de la justification des méthodes d’enseignement, mais répétaient sans cesse : «Pourquoi n’enseignez-vous pas la base à mon enfant?»

Ce scénario familier illustre l’importance de communiquer avec tous les partenaires au sujet de la réforme de l’éducation. Et comme l’indique Ross, ce n’est pas facile, même quand Mickey s’en mêle.

The Celebration Chronicles, Toronto, 1999; ISBN 0-345-41751-8; 37,95 $; Random House; 416-777-9477; télécopieur : 416-777-9470.

Rick Chambers a enseigné l’anglais pendant 27 ans et est agent de programme à la Division des questions professionnelles de l’Ordre et vice-président du National Council of Teachers of English.


Advocating Change: Contemporary Issues in Subject English
de Barrie R. C. Barrell et Roberta F. Hammett, rédacteur

D’une part, cet ouvrage résume les nouveautés, ou les présumées nouveautés, dans les cours d’anglais, mais il sert aussi de rappel à l’intention des étudiants à la formation initiale. Il renferme des essais intéressants et révélateurs présentant des suggestions pratiques et les théories qui les sous-tendent. C’est un ouvrage que les facultés d’éducation et les conseils scolaires de district devraient mettre à la disposition de leurs stagiaires et de leur personnel enseignant associé et autres employés. Bref, certains d’entre nous auraient tout intérêt à l’emprunter.

Advocating Change: Contemporary Issues in Subject English, Toronto, 2000; ISBN 0-7725-2778-4; 36,95 $; Irwin Publishing; 416-798-0424, poste 226; 1-800-263-7824; télécopieur :416-798-1384; courriel : andrew@irwin-pub.com

Critique de Rick Chambers 


Children’s Minds, Talking Rabbits & Clockwork Oranges
de Kieran Egan

Critique de Doug Wilson

Kieran Egan publie une série d’essais sur la façon de penser des jeunes et la différence entre celle-ci et celle d’un adulte. D’après l’auteur, la pensée des jeunes est plus complexe, plus abstraite et plus sophistiquée que l’on croirait. Egan, qui enseigne la formation à l’enseignement à l’Université Simon Fraser, ne croit pas que les enfants apprennent mieux selon les principes d’ouverture des horizons qui sont à la base de la plupart des programmes de sciences sociales en Amérique du Nord, où les enfants apprennent, dans l’ordre, à leur propre sujet, puis au sujet de leur famille, de leur quartier et de leur communauté pour aboutir aux grands sujets politiques.

Egan croit que les profils de développement de l’enfant attribuables à Jean Piaget se basent sur des suppositions biologiques limitatives et ne tiennent pas compte de facteurs tels la culture, l’alphabétisation et l’imagination vive et créative des jeunes. Il met un bémol aux structures éducationnelles contemporaines comme la planification par objectifs et la tendance au scénario objectifs – contenu – méthode–évaluation très répandu dans les écoles, les manuels scolaires et les documents relatifs au curriculum.

Les éducateurs qui croient que les arts et l’expression orale devraient constituer les principaux éléments de l’apprentissage des enfants aimeront la perspective d’Egan. Ses essais exigent des éducateurs une réflexion profonde et remettent en question les fondements d’une éducation efficace et de qualité pour nos enfants.

Children’s Minds, Talking Rabbits & Clockwork Oranges, London; 1999, ISBN 0-920354-46-7; 24,95 $; Althouse Press; 519-661-2096; télécopieur : 519-661-3833; courriel : press@julian.uwo.ca


The Teacher’s Complete and Easy Guide to the Internet
de Ann Heide et Linda Stilbourne

Critique de Mary Storey

Vous faites vos premiers pas sur Internet? Vous êtes un as d’Internet qui cherche des sites susceptibles d’intéresser vos élèves? Vous voulez savoir comment créer une page web pour votre école ou votre classe? Toutes les réponses à ces questions se trouvent dans la deuxième édition de The Teacher’s Complete and Easy Guide to the Internet.

Cet ouvrage canadien a été rédigé par deux éducatrices de la région d’Ottawa qui n’en sont pas à leurs débuts en technologie. Cette deuxième édition regorge de nouveaux sites et d’information de dernière heure sur l’utilisation d’Internet.

De lecture facile, cet ouvrage est conçu de sorte que le lecteur trouve rapidement les réponses à ses questions. Il propose une gamme de suggestions d’activités sur Internet pour la classe. Les encadrés, citations, trucs d’enseignement et écrans-types permettent au lecteur de se concentrer uniquement sur l’information dont il a besoin.

The Teacher’s Complete and Easy Guide to the Internet, Second Edition, Toronto, 1999; ISBN 1-895579-44-9, 39,95 $, 368 pages; Trifolium Books; 416-483-7211; télécopieur : 416-483-3533; courriel : trifoliu@ican.net

Critique de Mary Storey, consultante sur le curriculum de technologie de l’information pour le Conseil scolaire de district de la région de York.


Foster Care Resource Guide
de Kim Lewis

foster.gif (26977 bytes)Voici le genre de ressource que Kim Lewis aurait voulu avoir lorsqu’elle élevait un enfant de neuf ans, placé dans sa famille d’accueil. Après avoir cherché en vain, elle a décidé de l’écrire elle-même. L’ouvrage Foster Care Resource Guide est un manuel pratique conçu pour aider les enseignantes et enseignants et les autres adultes qui travaillent auprès d’enfants placés en famille d’accueil.

Lewis présente des stratégies pour savoir comment réagir lorsque les enfants se replient sur eux-même ou se mettent en colère. Elle explique comment répondre aux besoins particuliers des enfants ayant subi le choc d’une perte, d’abus ou du rejet et comment créer un milieu d’apprentissage accueillant, positif et stable pour les enfants qui souffrent d’insécurité.

Les enfants placés en famille d’accueil ont besoin de tout l’appui possible. Les enseignantes et enseignants responsables de leur donner sauront apprécier cet ouvrage.

Foster Care Resource Guide, Gabriola, C.-B.; ISBN 1-895110-71-8; 8,95 $; Pacific Edge Publishing Ltd., 1-800-668-8806; télécopieur : 1-800-247-8138; courriel : pacificedge@classroomresources.com

Critique de Rebecca Cossar, enseignante d’anglais et agente de programme au Service d’évaluation de l’Ordre.


Getting the Job You Want!
de Wally Moffat

Critique de Doug Wilson

job.gif (22781 bytes)Getting the Job You Want! de Wally Moffat est un ouvrage essentiel pour les étudiants qui s’apprêtent à faire leur entrée dans la profession ou pour les enseignantes et enseignants d’expérience qui veulent travailler dans un autre conseil. Publié par l’Elementary Teachers’ Federation of Ontario, ce livre est concis, bien organisé et rempli de trucs et d’informations utiles.

L’auteur décrit les compétences et qualités que cherchent les conseils chez les nouveaux venus en enseignement. Il explique comment préparer une demande d’emploi, un curriculum vitæ et une lettre de référence. Les exemples présentés montrent clairement ce qu’il faut faire et ce qu’il faut éviter, information indispensable quand on sait que c’est souvent la présentation qui détermine qui sera convoqué à une entrevue et qui sera rejeté avant même que le processus ne commence.

Pour ceux et celles qui veulent améliorer leurs techniques d’entrevue, Moffat présente beaucoup de stratégies utiles. Les questions types aident le lecteur à organiser ses idées et ses expériences relativement à sa connaissance de la matière, au curriculum, à l’évaluation, à la gestion de la classe, à la discipline et aux stratégies d’enseignement.

La section du livre qui porte sur le recrutement renferme des renseignements très utiles, en particulier sur la façon dont les conseils embauchent de nouveaux employés. Il s’agit de renseignements que les candidates et candidats qui veulent travailler dans une école particulière ou un conseil particulier ignorent peut-être, mais qui peuvent les aider à se préparer pour l’entrevue et à savoir quoi faire si on leur offre un emploi.

Avec cet excellent ouvrage en main, les nouveaux venus en enseignement et le personnel enseignant d’expérience devraient pouvoir décrocher l’emploi de leurs rêves et savoir quoi faire une fois ce rêve devenu réalité.

Getting the Job You Want! Toronto, 2000, ISBN 0-9680759-9-1; 10 $, Ele-mentary Teachers’ Federation of Ontario, 416-962-3836 ou 1-888-838-3836, télécopieur : 416-642-2424.

Doug Wilson est chef de l’Unité des normes d’exercices de la profession et d’éducation à la Division des questions professionnelles de l’Ordre et ancien surintendant de l’éducation au Conseil scolaire de district de Durham.


Thinkwave Educator
de Thinkwave.com

Critique de Roger Leduc

La société Thinkwave, créée en 1997 en Californie, a lancé un produit pour rendre la vie plus facile aux enseignantes et enseignants. De simple cahier de notes, le logiciel est devenu un outil permettant aux élèves et aux parents d’obtenir un accès facile et sécuritaire à l’information sur la classe par l’entremise d’Internet. Ainsi, l’enseignante ou l’enseignant peut tenir au courant parents et élèves de ce qui se passe en classe.

Le logiciel Thinkwave Educator facilite la présentation de rapports, qu’il s’agisse des résultats à un travail, du plan de leçon ou autre. Il permet également de communiquer avec les élèves et les parents en tout temps, sans prendre de rendez-vous. Il aide à améliorer le travail de l’enseignante ou de l’enseignant en classe en lui accordant plus de temps pour enseigner et en réduisant de beaucoup les tâches répétitives et monotones.

Il n’y a qu’à sélectionner une journée et une classe particulières et à insérer les activités de la journée. Un éditeur de traitement de texte permet de générer et d'imprimer le matériel rédigé.

Il est également possible d’importer et de modifier une leçon existante, ainsi que d’organiser et de remettre à l'horaire plusieurs planifications journalières en les copiant et les insérant à l'endroit désiré dans le calendier. Grâce au logiciel, l’enseignante ou l’enseignant peut tenir un calendrier des réunions, des devoirs, des tests, des congés fériés, des événements spéciaux et ainsi de suite.

De plus, une fois la période d'évaluation terminée, il est possible d’exporter les notes pour les soumettre au secrétariat de l’école. Grâce au logiciel, chaque élève a un mot de passe personnel, ainsi que ses parents, qui leur permet d’aller vérifier ses notes et les travaux à remettre. La communication entre l’école et la maison est directe. Il n’y a donc plus d’excuses pour ne pas remettre les devoirs à temps.

On peut se procurer une copie du logiciel et de la documentation gratuitement au site web Thinkwave.com. Toutefois, l’abonnement pour la classe est d’environ 25 $ par année et, il n’est pas encore possible d’obtenir le logiciel sur disquette au Canada. Seuls les Américains ont droit à ce privilège.

Roger Leduc enseigne les mathématiques à l’École secondaire catholique l’Horizon à Val Caron.