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Transition à l'enseignement 2003 : Réussite, stress et optimisme Malgré l'effervescence du marché provoquée par les nombreux départs à la retraite et les pénuries de personnel enseignant en sciences, en mathématiques, en technologie et en français, le niveau de stress demeure élevé chez les enseignants récemment diplômés qui cherchent un emploi stable correspondant à leurs qualifications. |
de Frank McIntyre À
l'instar de ceux de 2001, la plupart des diplômés de 2002 ont réussi à trouver un emploi en enseignement pour l'année
scolaire suivante. Dans le cadre du sondage, les enseignants ont répondu
à des questions sur leur premier emploi, les emplois subséquents
et leur emploi actuel. En mars 2003, plus de 93 p. 100 des finissants
de 2002 enseignaient, 55 p. 100 occupant un poste régulier, 25 p. 100 un poste de suppléance à long terme et 15 p. 100 un poste de suppléance. La suppléance
continue d'être le moyen d'entrer dans la profession pour bon nombre
d'enseignants, même dans un marché du travail favorable comme
celui de l'Ontario. La suppléance a été le point
d'entrée pour 23 p. 100 des diplômés de 2001 et 30 p. 100 des diplômés de 2002. Dans le cas des finissants de
2001, 7 p. 100 se déclarent actuellement suppléants, alors
que pour les finissants de 2002, ce chiffre s'établit à
15 p. 100. La tendance
vers les postes réguliers reflète le changement qui s'est
opéré entre les diplômés de 2001, dont 53 p.
100 avaient répondu que leur premier emploi avait été
un poste régulier, par rapport aux diplômés de 2002,
dont plus de 79 p. 100 ont déclaré occuper un poste régulier
à la fin de leur deuxième année d'exercice. Une enseignante
qui en était à sa deuxième année a mentionné
: «Après
avoir reçu mon diplôme, j'ai présenté mon curriculum vitæ
à la direction d'une école. J'ai fait de la suppléance en septembre et
on m'a offert une suppléance à long terme le15 octobre, puis un poste
à plein temps s'est libéré en décembre.» Changement
et insécurité «Chaque
conseil a son propre processus de recrutement et cela devient très
mêlant», a dit un répondant qui en est à sa
première année d'enseignement. «C'est très
stressant et très compétitif, et le processus d'entrevue
semblait bâclé», a déclaré un autre. «On
m'a offert un poste l'avant-dernière semaine d'août et j'ai
été muté d'une année d'études à
une autre quatre fois avant le début de l'année scolaire.
Je n'avais pas le choix que d'accepter ces changements, mais finalement
j'ai obtenu un poste régulier, alors qu'à l'origine j'avais
été engagé pour une suppléance à long
terme.» Seulement
35 p. 100 des enseignants qui en sont à leur première année ont déclaré
avoir été engagés à la fin de juillet pour l'année scolaire débutant en
septembre, 12 p. 100 l'ont été en août, 22 p. 100 en septembre et le reste,
soit 30 p. 100, en octobre ou après. Beaucoup ont exprimé leur irritation
face à l'incapacité du système de favoriser le recrutement rapide. Comme
l'a souligné un répondant : «J'ai eu de la difficulté à obtenir un emploi
parce que mon conseil scolaire, à cause de problèmes budgétaires, a dû
retarder son recrutement.» Même
parmi les 35 p. 100 d'enseignants qui ont eu la chance d'obtenir des offres
d'emploi fermes plus d'un mois avant le début de l'année
scolaire, beaucoup ont fait remarquer qu'ils n'ont pas su, avant le début
des classes, en quelle année et dans quelle classe ils enseigneraient.
Certains ont déploré le temps de planification et de préparation
ainsi perdu. Au début
de leur carrière, les enseignants sont souvent appelés à
changer d'affectation. Plus de la moitié s'attendent à changer
de poste pendant leur deuxième année d'enseignement. Cette
projection semble réaliste puisque plus de la moitié des
débutants qui en sont à leur deuxième année
ont déclaré avoir changé de poste (21 p. 100), d'école
(23 p. 100) ou de conseil scolaire (12 p. 100) après leur première
année. Chez les enseignants de deuxième année, 37 p. 100 prévoient d'autres changements dans l'année qui suit. Pour obtenir
une charge complète, certains doivent également combiner
des emplois à temps partiel et des suppléances à
long terme, et même des suppléances quotidiennes dans deux
ou trois conseils scolaires. Stress
généralisé «C'est
infernal et coûteux d'enseigner à une classe à années
multiples avec des ressources pédagogiques très limitées.
J'ai dû acheter 35 livres pour un cours de lecture.» Beaucoup
étaient confiants de pouvoir faire face au stress de leurs tâches
et au contexte politique dans lequel ils se retrouvaient. «Quand
j'ai commencé à enseigner au cycle intermédiaire, quoique formée pour
enseigner aux cycles primaire et moyen, j'étais très nerveuse, mais très
heureuse à la fois. Mon expérience a été et continue d'être fantastique
et valorisante.» «Malgré
le stress que suscitent les embûches de l'enseignement, je ne choisirais
pas d'autre carrière. Les élèves sont pour moi une
source de valorisation et de motivation.» L'expérience
des enseignants qui en sont à leur deuxième année
peut donner une lueur d'espoir à leurs collègues débutants.
Pour environ la moitié des répondants de deuxième
année, le stress est un facteur moins important. En outre, le sentiment
de sécurité d'emploi tend à s'accroître avec
le temps (sauf pour 23 p. 100 d'entre eux). Quarante pour cent des répondants
déclarent se sentir plus confiants dans leur deuxième année
d'enseignement, tandis que 22 p. 100 se sentent moins sûrs. Place
à l'optimisme «C'est
un travail exigeant qui demande de longues heures, dans la salle de classe
comme à l'extérieur. Il faut avoir le feu sacré.
Heureusement que c'est mon cas. J'ai déjà hâte à
l'an prochain!» «C'est
le plus beau moment de ma vie. Je n'ai jamais été aussi
heureux dans un emploi. Je ne m'ennuie jamais.C'est fabuleux!» Une bonne
préparation et un emploi qui correspond aux qualifications semblent être
des facteurs clés de la satisfaction professionnelle. Cinquante-quatre
pour cent des enseignants qui en sont à leur première année déclarent
que leur emploi correspond tout à fait aux qualifications qu'ils ont obtenues
au terme de leur formation. Chez les enseignants ayant terminé leur deuxième
année, cette proportion est de 53 p. 100. Seulement 16 p. 100 et
15 p. 100 des enseignants de première et de deuxième année respectivement
disent que leur emploi correspond plus ou moins, ou pas du tout, à leurs
qualifications. Chez les enseignants qui ont un emploi régulier, la corrélation
est encore plus forte. Soixante pour cent des enseignants de première
année et 55 p. 100 de deuxième année déclarent que leur emploi
correspond tout à fait aux qualifications qu'ils ont obtenues au terme
de leur formation. Chez les
enseignants qui en sont à leur première année, 75 p. 100 des répondants ont noté positivement, sur une échelle
de quatre points, la pertinence de leur formation. Près des deux
tiers se sont déclarés satisfaits de leur stage et seulement
6 p. 100 ont répondu être insatisfaits. Près de quatre
enseignants sur dix se sont dits confiants en leur capacité d'enseigner
alors que le taux de confiance était bas ou relativement bas chez
moins d'un répondant sur sept. L'expérience
en classe semble avoir une incidence marquée sur la perception de la compétence
et de la préparation aux défis de l'enseignement. Chez les enseignants
ayant terminé leur deuxième année d'enseignement, 85 p. 100 déclarent
avoir plus confiance que pendant leur première année et 76 p. 100 se disent
mieux préparés à enseigner lorsqu'ils atteignent leur deuxième année. Les débutants
qui en sont à leur première année font preuve de
beaucoup d'optimisme quant à leur carrière. Environ la moitié
ont accordé la cote la plus élevée et quatre sur
cinq ont choisi les deux premières cotes. Seulement 6 p. 100 ont
déclaré être peu optimistes, et selon l'étude,
l'optimisme croît avec l'expérience. Quarante-deux
pour cent des personnes qui en sont à leur deuxième année
d'enseignement ont déclaré être plus optimistes quant
à leur carrière que pendant leur première année,
tandis que 21 p. 100 des répondants se sont dits moins optimistes.
Pour certains, la confiance en l'avenir semble en partie fondée
sur le fait qu'ils ont survécu à la première année.
Voici ce qu'a déclaré à ce sujet une répondante
qui en est à sa première année d'enseignement : «Il y a des hauts et des bas, mais heureusement, il y a plus de hauts. Ce qu'il y a d'encourageant, c'est que je ne revivrai jamais plus ma première année d'enseignement.»
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