Les conseils de l’Ordre, des doyens et des étudiants en éducation convainquent le gouvernement

Les étudiants des facultés d’éducation de l’Ontario et plus de 500 membres de l’Ordre respirent mieux grâce au lobbying sur le test d’entrée à la profession.

Dans ma chronique du dernier numéro de Pour parler profession, je parlais des inquiétudes de l’Ordre relativement à la mise en œuvre du Test d’entrée à la profession enseignante de l’Ontario que l’Ordre avait recommandé.

Le gouvernement avait alors décidé de faire compter les résultats au test de cette année et ce, malgré l’avis de l’Ordre, des doyennes et doyens des facultés d’éducation et des concepteurs du test eux-mêmes.

Puis, le 15 mars, le gouvernement ontarien a proclamé des articles de la Loi sur la qualité dans la salle de classe s’appliquant au test d’entrée à la profession. Ainsi, le ministère de l’Éducation avait annoncé que les quelque 8 000 membres de l’Ordre titulaires d’une carte de compétence temporaire seraient tenus de réussir le test avant de pouvoir faire remplacer leur carte temporaire par une carte permanente. Cette annonce avait pris par surprise l’Ordre et ses partenaires, y compris les membres visés par cette mesure.

En outre, cette disposition visait 522 enseignantes et enseignants titulaires d’une carte temporaire arrivant à échéance en 2002. Ces personnes devaient passer le test en avril pour éviter l’annulation de leur carte de compétence cette année, et la date limite du 22 mars pour l’inscription au test approchait à grands pas. Ils avaient moins d’une semaine pour envoyer leur inscription à l’Educational Testing Service au New Jersey.

L’Ontario Association of Deans of Education et les étudiants en éducation partageaient nos inquiétudes entourant la mise en œuvre accélérée du test et se sont joints à l’Ordre lors d’une conférence de presse le 19 mars.

NOTRE OBLIGATION

Le mandat de l’Ordre est de réglementer la profession enseignante dans l’intérêt public. Le retrait du droit d’enseigner à quelque 500 enseignantes et enseignants pour avoir échoué à un test auquel ils n’ont pu s’inscrire peut difficilement se justifier au nom de l’intérêt public. Il nous est apparu comme de notre obligation, et par justice envers nos membres, de les conseiller par l’entremise des médias pour que quelques-uns d’entre eux aient la possibilité de s’inscrire au test et de conserver le droit d’enseigner. Après tout, ce droit, c’est leur gagne-pain.

Les jours qui ont suivi la conférence de presse ont été tendus. On pouvait sentir la panique chez les membres visés par ces développements qui téléphonaient à l’Ordre à la recherche d’une solution. Les conseils scolaires ont aussi commencé à trouver des moyens de permettre à certains titulaires d’une carte temporaire à leur emploi de passer le test.

Heureusement, quelques jours après la sortie de l’Ordre et des doyennes et doyens, le ministère de l’Éducation a fait deux concessions. Puis, le Ministère a fait volte-face en annonçant que les membres de l’Ordre qui avaient obtenu leur carte temporaire au plus tard le 15 mars n’étaient pas tenus de passer le test et que la date limite pour l’inscription au test passait du 22 au 27 mars.

JUSTE ET PERTINENT

Cela réglait un problème. Or, le test constituait toujours une exigence à la certification et ce, même si le test n’avait pas été mis à l’essai adéquatement, soit une autre injustice. J’ai écrit au premier ministre et à la nouvelle ministre de l’Éducation au nom de l’Ordre pour les inciter fortement à revoir leur décision.

Quatre jours avant que les étudiants, que nous espérons accueillir cette année au sein de la profession, passent le test, la nouvelle ministre de l’Éducation, Elizabeth Witmer, annonçait aux médias que, sur l’avis de l’Ordre, elle avait décidé d’administrer le test en 2002 sans le faire compter. Je félicite la ministre d’avoir posé ce geste.

Les étudiants des facultés d’éducation ontariennes doivent passer le test d’entrée à la profession, mais toute personne qui doit passer le test cette année sera considérée comme ayant réussi le test aux fins de la certification. L’expérience au test de cette année permettra de nous assurer que le test est juste et pertinent et qu’il peut servir de préalable à la certification à l’enseignement en Ontario.

Ces développements vont certainement dans le sens de l’intérêt public et visent l’intérêt de nos membres actuels et à venir.

 

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