Les membres de la profession enseignante doivent travailler à l’amélioration du perfectionnement professionnel

L’Ordre se trouve dans une situation de confrontation débilitante qui oppose les fédérations et le gouvernement par rapport au perfectionnement professionnel. Dans ce climat de rivalité, l’Ordre a pour sa part adopté une approche équilibrée reposant sur certains principes.

 

Il y a deux ans, Janet Ecker, alors ministre de l’Éducation, a demandé à l’Ordre de lui donner son avis sur le projet d’évaluation du personnel enseignant du gouvernement. Dans nos recommandations, élaborées après une vaste consultation auprès de la profession et du public, nous avons inclus un test de compétence linguistique, un test d’entrée à la profession, un système d’évaluation du rendement et un programme d’initiation de deux ans. Nous avions aussi de nombreuses recommandations sur la formation continue des enseignantes et enseignants.

L’Ordre n’a pas recommandé que le perfectionnement professionnel soit lié à la certification.

Nos conseils et recommandations ont été largement appuyés par la profession et ses partenaires, y compris les fédérations. On reconnaît que l’avis de l’Ordre et de ses partenaires a grandement contribué à convaincre le gouvernement d’abandonner l’idée d’un programme de tests écrits en faveur d’un programme reposant sur le perfectionnement professionnel.

Ce programme de perfectionnement professionnel n’est pas ce que nous avons recommandé, mais c’est loin d’être l’examen écrit de recertification d’abord proposé par l’ancien premier ministre Harris. Les campagnes d’action politique actuelles des fédérations ne tiennent pas compte ni ne reconnaissent ce point important.

Je comprends votre déception et regrette, comme vous, que l’Ordre et ses partenaires n’aient pas pu convaincre le gouvernement d’adopter notre proposition collective. Cependant, j’ai de la difficulté à comprendre comment cette déception a pu se transformer en action politique dirigée contre l’Ordre et ainsi porter préjudice aux membres de l’Ordre et aux étudiants en éducation.

CAMPAGNES D’ACTION POLITIQUE

Au cours des derniers mois, nous avons vu se développer une campagne visant à empêcher les étudiants en éducation d’acquérir l’expérience pratique nécessaire pour obtenir une carte de compétence, ce qui pourrrait les empêcher de gagner leur vie dans la profession de leur choix.

Des fournisseurs de longue date de cours populaires auprès de milliers d’enseignantes et d’enseignants ont subi des pressions pour qu’ils se retirent du domaine et ont même reçu des menaces de boycottage.

Certaines de ces campagnes ont fait grimper les coûts qu’assument tous les membres de l’Ordre.

Une autre campagne a eu pour effet d’empêcher des organismes d’annoncer dans Pour parler profession. Ces annonces réduisent grandement les coûts de publication de la revue, coûts encore une fois assumés par les membres.

Je sais ce qu’est l’action politique. Pendant mes nombreuses années à la fédération, j’ai participé à nombre d’entre elles. Or, quand nous avions quelque chose contre le gouvernement, nous avions l’habitude de cibler le gouvernement, non pas nos collègues ou les étudiants en éducation.

Le programme du gouvernement n’est pas ce que nous avons recommandé. Mais l’Ordre reconnaît au gouvernement le droit de créer des politiques publiques, et l’Ordre a été mandaté par une loi pour mettre en application la politique du gouvernement.

CONTINUER LE TRAVAIL

Comme nous l’avons fait pour ce qui est du test d’entrée à la profession, présenté dans la chronique de Larry Capstick, président du conseil, l’Ordre va continuer de travailler avec ses partenaires et le gouvernement afin de faire modifier la loi de façon à ce que le programme convienne davantage aux membres de l’Ordre et serve aussi l’intérêt public.

Les enseignantes et enseignants demeurent foncièrement convaincus de l’importance de la formation continue. D’après notre expérience et des lettres que nous avons reçues, la grande majorité de nos membres s’emploient constamment à mettre leurs connaissances et leurs pratiques à jour.

Pour le meilleur ou pour le pire, la loi régissant le perfectionnement professionnel est maintenant en vigueur. Il me semble que chacun d’entre nous, à titre de membre de l’Ordre, est capable de jugement éclairé et professionnel par rapport à son perfectionnement professionnel et ce, dans le contexte de la loi actuelle. Cela ne nous enlève en rien le droit d’essayer de changer la loi.

Ne donnons pas à qui que ce soit la possibilité de dire que les enseignantes et enseignants s’opposent au perfectionnement professionnel. Travaillons plutôt ensemble afin que ce que nous faisons bénéficie à chaque membre de la profession.

 

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