Vous trouverez un rapport détaillé de la politique de vérification du casier
judiciaire dans les Pages bleues du présent numéro. Cette politique est le résultat de
longues discussions, de recherches, de consultations et de compromis. Le comité créé
par le conseil pour mettre au point la politique sur la vérification du casier judiciaire
était imposant; en effet, il comptait dix membres élus et nommés, et la majeure partie
des débats qui ont précédé son élaboration se sont déroulés à la table de ce
comité et au comité exécutif. À la fin, le conseil a adopté la politique à
l’unanimité.
La discussion entourant le rapport du comité des élections fut tout aussi animée.
Les modifications à la Loi 160 compliquent passablement la refonte du règlement sur les
élections.
UN PROCESSUS ÉQUITABLE
Garantir un processus électoral juste et équitable pour quelque 165 000 personnes de
partout dans la province constitue une tâche ardue que le comité des élections tentera,
non sans difficulté, d’accomplir au cours des prochains mois. Nous espérons que la
recommandation requise pour modifier le règlement actuel sera prête pour la réunion du
conseil en décembre.
Un débat tout aussi soutenu a porté sur le rapport du comité d’agrément. Les
membres du conseil se sont principalement attardés aux modes de compte rendu des
recommandations formulées par les panels d’agrément des facultés
d’éducation. La présidente du comité d’agrément a rassuré les membres
qu’à l’avenir, tant le public que le conseil auront accès à un mode de compte
rendu plus détaillé.
Il est évident que la politique et les procédures de l’Ordre et de bon nombre de
ses comités continuent d’évoluer; l’Ordre est encore bien jeune. Néanmoins,
il importe de faire preuve de logique et d’organisation dans l’exécution de nos
tâches. Des projets pilotes sont en place afin de corriger, de raffiner, de repenser ou
même de clarifier la politique et les procédures en place. Ainsi, cette approche
méthodique saura, je le crois bien, nous rendre service à long terme.
UNE CRISE À L’HORIZON
Dans ce numéro, l’article vedette sur la pénurie à venir de personnel
enseignant est à la fois fort intéressant et dérangeant. En effet, quelque 78 000
enseignantes et enseignants prendront leur retraite au cours des dix prochaines années,
et il faudra trouver de nombreux autres enseignants aux qualifications appropriées.
Or, le nombre de demandes d’admission aux facultés d’éducation en Ontario
n’a jamais été aussi bas. La question de la pénurie prévue d’enseignantes et
d’enseignants doit, de concert, être abordée par le ministère de l’Éducation
et de la Formation, les facultés d’éducation et l’Ordre et ce, dans un avenir
rapproché. Les membres de l’Ordre s’inquiéteront sans doute de la situation
dans certaines matières où des problèmes de dotation en personnel existent déjà, soit
en technologie, en mathématiques, en sciences et en français.
Bien que ces champs d’études nous inquiètent déjà, il faut songer à recruter
de nouveaux membres de la profession pour remplacer toute une génération
d’enseignantes et d’enseignants de l’élémentaire et du secondaire qui se
préparent à prendre leur retraite.
La profession a besoin de planifier en cas de pénurie de personnel dans des matières
données, mais il faut aussi reconnaître la pénurie d’hommes dans la profession,
problème en croissance constante dans les écoles élémentaires de la province. Quand
vient le temps d’encourager des gens à se joindre au corps enseignant, il faut le
faire en ayant ces préoccupations, et bien d’autres, en tête.