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Titre professionnelEAO, bravo!Marie Josée Berger, EAO, a enseigné pendant près de 28 ans. Elle est doyenne de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Adelina Ocampo, EAO, a commencé à enseigner en 2007, peu après son arrivée des Philippines. Elle est suppléante au Dufferin-Peel Catholic Disctrict School Board. Ces deux pédagogues d’expérience et de milieux différents, ont en commun le sigle EAO qu’elles inscrivent après leur nom, et elles partagent la même fierté à l’employer. «Ma fierté d’être enseignante n’a pas terni au cours de toutes ces années, affirme Mme Berger. Le sigle placé après notre nom rend compte de ce que nous sommes en tant que pédagogues. Il donne de la crédibilité à notre savoir-faire.» «Le sigle me donne la confiance nécessaire pour servir la profession et pour affirmer haut et fort que je suis enseignante, de dire Mme Ocampo. C’est un vote de confiance de l’Ordre qui reconnaît que nous sommes d’authentiques catalyseurs dans l’apprentissage des enfants.» La profession enseignante était, à ce jour, l’une des seules professions autoréglementées de la province à ne pas disposer d’un titre professionnel. «Nous connaissons bien les sigles CA et ing., qui désignent respectivement les comptables agréés, et les ingénieures et ingénieurs. Ces sigles représentent ces professions et constituent des titres respectés, précise Liz Papadopoulos, EAO, présidente du conseil de l’Ordre. EAO accomplit exactement le même dessein. «Les pédagogues voulaient un outil pour les aider à rehausser le respect accordé à l’enseignement au sein de la communauté, un symbole de réalisation personnelle et professionnelle, ajoute Mme Papadopoulos. En fait, ils recherchaient un titre qui fasse foi de leurs connaissances et de leurs compétences, et qui témoigne également du respect, de la confiance, de l’empathie et de l’intégrité qu’ils démontrent envers leurs élèves, les parents et leurs pairs. EAO est ce symbole.» On pouvait lire dans le numéro de septembre de Pour parler profession le développement et les visées du sigle EAO. Maintenant que le titre est chose accomplie, qu’en pensent les pédagogues? Quels sont les aspects les plus positifs du sigle? Quand et comment pensent-ils s’en prévaloir? Enfin, comment ce titre revalorise-t-il les enseignants en tant que professionnels? Combler un videParfois, le sigle vient combler un vide dont certains ignoraient jusqu’à l’existence. «Je ne m’étais jamais rendu compte que l’enseignement était la seule profession réglementée sans titre professionnel, indique Theresa Moher, EAO, du Halton Catholic Disctrict School Board. Or, nous sommes bien des professionnels et méritons la reconnaissance qui nous revient.» «Il était grand temps», ajoute Karen Pappin (Kyrzakos), EAO, de Sudbury, qui a reçu son diplôme en enseignement en 1963. La carrière de Mme Pappin a été diversifiée : elle a enseigné à l’élémentaire, au secondaire, au collège et à l’université, et a œuvré en entreprise en tant que consultante en développement organisationnel. Sa fille, qui a suivi ses traces, enseigne au jardin d’enfants pour le Thunder Bay Catholic Disctrict School Board. «C’est aberrant de penser qu’une profession comme la nôtre – avec de lourdes responsabilités, non seulement d’éduquer des enfants, mais aussi de façonner leur personnalité et de les inspirer à atteindre leur plein potentiel – n’avait pas encore de titre professionnel», dit-elle. Titre professionnel désormais en main, Mme Pappin l’inscrira après son nom, avec fierté, comme rappel à tous. «Ma formation en enseignement a été la pierre angulaire de toutes mes réussites professionnelles.» Valoriser la professionLe mot «crédibilité», employé par Mme Berger pour qualifier le titre professionnel, revient souvent dans les discussions entre pédagogues au sujet du titre. «L’enseignement est une profession respectée, mais le nouveau titre souligne davantage l’aspect d’intégrité et de crédibilité», signale Mme Ocampo. Elle signera EAO après son nom, car, à son avis, le titre aide à rehausser la profession enseignante, la mettant au même niveau que les autres professions. «Le titre ne peut que profiter aux pédagogues qui l’utiliseront, signale Mme Moher. Je vais d’ailleurs l’employer pour faire la promotion de mon programme de camp d’été en 2010. Je suis d’avis qu’il m’aidera à établir ma crédibilité et à sensibiliser les parents à la philosophie et aux idées de mon camp.» Seema Sajjad, EAO, qui s’appuie sur sa formation en enseignement pour œuvrer comme formatrice auprès de la ville de Mississauga, inscrira fièrement le sigle sur sa carte professionnelle. «Le sigle EAO symbolise la haute estime qui a toujours été l’apanage des professionnels, dit-elle. Il ajoute de la crédibilité à nos gestes et rehausse la confiance du public et des parents quant à l’intégrité des pédagogues.» Si le sigle fait la promotion de l’enseignement comme profession auprès du public, bon nombre de pédagogues sont d’avis qu’il renforce également le sens d’appartenance et l’identité professionnelle parmi les membres. «Au départ, il faut que les pédagogues valorisent eux-mêmes leur profession», déclare Mme Berger. Mme Sajjad ajoute : «C’est aussi important pour notre estime personnelle que pour celle de la profession.» Comme le souligne Mme Ocampo, «s’il n’y avait pas de pédagogues pour aider les élèves à poursuivre leurs études, il n’y aurait aucune autre profession. Il est donc essentiel de reconnaître à juste titre la profession enseignante. J’espère que les pédagogues sauront mesurer tout le poids du sigle EAO», dit-elle. Reconnaître la compétenceC’est le message que Mme Berger a tenté de faire passer aux étudiantes et étudiants en enseignement à l’Université d’Ottawa dans son discours inaugural de cette année. Elle leur a même dit que le nouveau titre professionnel valait plus à ses yeux que son doctorat. «Je me définis d’abord et avant tout comme enseignante. J’ai certes un doctorat parce que je voulais poursuivre mes études en éducation, précise Mme Berger, mais c’est le titre EAO qui m’assure une reconnaissance professionnelle.» Elle compare les domaines de la santé et de l’éducation. «Nous sommes tous un peu scientifiques dans l’âme, dit-elle, mais vous ferez confiance au diagnostic que vient de poser votre médecin, car il s’agit d’un professionnel, avec un titre. Or, le sigle EAO se porte garant de nos compétences en éducation.» Mme Berger affirme que le sigle EAO est aussi un rappel (pour les étudiantes et étudiants en enseignement autant que pour les pédagogues) que l’enseignement est un engagement et qu’ils doivent se perfectionner tout au long de leur carrière. Mme Pappin apprécie à juste titre le sigle EAO. Elle raconte qu’à l’époque où elle enseignait à temps partiel à l’Université Laurentienne, on la questionnait fréquemment sur sa capacité à gérer de si grandes classes. «Aucun d’entre eux n’avait eu le privilège d’avoir reçu la formation et les connaissances que j’avais en tant qu’enseignante agréée, dit-elle. Je peux désormais accoler ce titre à mon nom. La réponse aux questions concernant mes qualifications tient dans trois lettres : EAO.» Pour en savoir plus sur le nouveau titre et son utilisation, consultez le guide EAO – Votre titre professionnel dans la Section réservée aux membres. Autres titres professionnels
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