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Juin 1998

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À propos de la qualification requise pour enseigner

L’Ordre prend très au sérieux la question de la qualification requise pour enseigner. Un aspect important de notre mandat consiste à servir l’intérêt du public et à fournir de meilleures garanties en matière de qualité des services offerts aux élèves.

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de Margaret Wilson

Au cours de la dernière année, le message de la profession a été très clair : il importe que l’Ordre s’assure que les personnes détenant une carte de compétence seulement ont le droit d’enseigner dans les écoles financées par les fonds publics en Ontario.

La Loi sur l’éducation est sans équivoque à ce sujet : «… nul ne doit être employé dans une école élémentaire ou secondaire pour y enseigner ou y exercer des fonctions pour lesquelles l’adhésion à l’Ordre est exigée par la présente loi s’il n’est pas membre de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.»

Tout membre doit occuper un poste d’enseignant, de directeur d’école ou de directeur adjoint, de conseiller pédagogique, de coordonnateur, de surintendant aux affaires scolaires ou de directeur de l’éducation.

Plus de 2 200 personnes qui n’étaient pas membres en règle de l’Ordre occupaient à la fin de février 1998 un poste en enseignement. Plus de la moitié d’entre elles détenaient un brevet d’enseignement de l’Ontario qui n’est plus valable et ne s’étaient pas encore inscrites. Bon nombre d’entre elles revenaient d’une absence pour diverses raisons et ont dit ignorer tout de l’Ordre et de l’obligation de s’y inscrire.

Solution évidente

Certains membres avaient été suspendus de l’Ordre pour non-paiement de la cotisation. La solution à ce problème était évidente : payer la cotisation.

Certains nouveaux membres de la profession ne répondaient pas encore à toutes les exigences d’inscription. Nous avons mis sur pied une équipe spéciale pour traiter leurs documents dès leur réception.

Le problème des attestations d’admissibilité est plus complexe. L’attestation d’admissibilité n’est pas une carte de compétence ni un permis d’enseignement. On l’accorde à une personne formée à l’extérieur de l’Ontario et dont les qualifications pour enseigner sur papier répondent aux normes ontariennes. Si une enseignante ou un enseignant se voit offrir un poste en enseignement, y compris de la suppléance, l’employeur doit confirmer cette offre et l’enseignante ou l’enseignant doit s’inscrire à l’Ordre et demander une carte de compétence temporaire avant de commencer à travailler dans une classe.

L’attestation d’admissibilité et la carte de compétence temporaire (de même que son prédécesseur, l’attestation de compétence) sont d’une durée limitée. La carte temporaire et les anciennes attestations de compétence doivent être remplacées par une carte de compétence sur preuve de l’accumulation de 200 jours d’enseignement réussi. Il faut remplacer la carte temporaire dans les six années suivant sa réception.

Nous avons relevé un certain nombre de personnes dont la carte ou l’attestation n’était plus valable. Maintenant, l’Ordre doit réévaluer leur statut en fonction des exigences actuelles. Nous avons déjà pu confirmer qu’un bon nombre d’entre elles répondent aux normes actuelles.

Suppléance

Les médias ont grandement fait état de l’utilisation de personnel non qualifié pour effectuer la suppléance. La réglementation permet de nommer pendant dix journées d’école une personne «qui n’enseigne pas à temps plein ou sur une base temporaire … en cas d’urgence.»

Il est absurde de penser que la définition d’un cas d’urgence permet à un district scolaire de créer une liste de plus de 600 personnes non qualifiées et de les affecter invariablement au remplacement d’enseignantes et d’enseignants participant à un programme de perfectionnement professionnel prévu à l’avance. Il semble qu’au moins un conseil scolaire ait cru juste de le faire.

Les cas de force majeure surviennent et, pour des programmes comme le français langue seconde, certaines écoles ont parfois de la difficulté à trouver une suppléante ou un suppléant qualifié.

Il importe de rappeler aux directions d’école et aux surintendances aux ressources humaines que les diplômés de 1998 des facultés d’éducation ne sont pas qualifiés pour enseigner pendant l’année scolaire en cours. Toutefois, des milliers de diplômés de 1996 et de 1997 inscrits à l’Ordre demeurent sans emploi ou sous employés. Ils méritent qu’on leur donne la chance d’enseigner, ce qu’on leur empêche de faire en embauchant du personnel non qualifié. Sinon, notre profession se dévalorise et, pire encore, ce sont les élèves qui en paient le prix.