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Juin 1998

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TVO répond

J’ai lu avec grand intérêt l’article intitulé TVO, La télé qui compte de Theresa McGrory (Pour parler profession, décembre 1997).

Il y a six ans, TVO a entamé une nouvelle étape de son existence, essuyant des coupures budgétaires de 18 millions de dollars. Il a fallu trouver une façon plus rentable de répondre aux besoins des élèves, des enseignantes et enseignants et des parents. Il est certain que les choix difficiles que TVO a dû faire n’ont pas plu à tous.

Mme McGrory a raison de dire que les droits de certaines séries télévisées ont expiré et n’ont pas été renouvelés. Souvent, le prix demandé était trop élevé et l’utilisation des vidéos trop faible pour justifier ces dépenses. Je me souviens d’une série dont les droits de renouvellement s’élevaient à quelque 500 000 $, bien plus que le budget total de TVO Kids, l’émission pour enfants la plus populaire en Ontario aujourd’hui.

Les temps changent, la technologie progresse rapidement et nous devons emboîter le pas pour continuer à mettre en valeur l’éducation en Ontario. Ce qui n’a pas changé, c’est l’engagement de TVO envers le personnel enseignant.

Enfin, le jury ne s’est pas encore prononcé quant à l’importance de TVO pour les habitants du nord de la province. Les cinq forums communautaires sur l’avenir de TVO tenus récemment à London, Toronto, Sudbury, Thunder Bay et Ottawa ont mis en lumière la loyauté immuable des enfants et des adultes envers TVO, qu’ils soient élèves, parents, enseignantes ou enseignants.

Non seulement TVO est important, il l’est de plus en plus dans un monde où les ressources en éducation s’amenuisent sans cesse.

Jan Donio
Jan Donio est chef des émissions et des services éducatifs à TVO.

S’unir pour réussir

J’ai manifesté un intérêt particulier à l’article de Theresa McGrory paru dans le numéro de décembre Pour parler profession sur TVO.

Dans les écoles de langue française, bon nombre d’enseignantes et d’enseignants utilisent les ressources pédagogiques de TFO et de TVO, puisque que TVOntario dirige deux chaînes éducatives. La programmation est différente, mais les services sont comparables.

Je ne partage pas le point de vue plutôt pessimiste de l’auteure. Il est vrai que l’avenir de TVOntario est incertain. La privatisation possible de TFO et de TVO devrait plutôt faire valoir les superbes réalisations de TVOntario en matière de télévision éducative et inciter les éducatrices et éducateurs à faire front commun pour que les élèves et les adultes aient accès à une formation de qualité en exigeant que l’état assure le financement public de cette grande institution éducative.

Richard Dufour
Richard Dufour enseigne à la 5e année à l’École publique Lamarsh à Niagara Falls.

Autre perspective

Dans l’article Jetons un autre coup d’œil aux résultats de nos élèves en sciences (Pour parler profession, décembre 1997), les auteurs parlent des conclusions de la Troisième étude internationale sur les mathématiques et les sciences où le rendement du Canada était médiocre. Ils maintiennent que le Canada se classe bien. En regardant de plus près leur analyse, il en ressort que les auteurs n’ont utilisé qu’un échantillon des résultats en sciences pour les élèves de 13 ans à la TEIMS.

Parfois, ils excluent des pays qui ont mieux fait que le Canada, parfois non. Les résultats des pays utilisés dans le tableau semblent plutôt être des moyennes non pondérées pour les élèves de 7e et 8e année, mais pour le Japon, ils n’utilisent que les résultats de la 7e année, ce qui abaisse le pointage du Japon. Pour la Corée, ils utilisent un pointage inférieur aux résultats de la 7e ou de la 8e année. La science dans tous ses états, quoi!

Si l’on ne tient compte que des résultats des pays qui répondent aux critères très rigides de la TEIMS, le Canada se classe 10e sur 19 en 8e année et 7e sur 19 en 7e année, soit loin des premiers rangs.

Lou D’Amore et Thomas Schweitzer
Lou D’Amore enseigne les sciences à la Father Redmond High School à Toronto et Thomas Schweitzer est économiste.

Perspective, prise 2

Un système scolaire est le produit de la culture, de l’histoire, des priorités et des objectifs sociaux et politiques d’un pays. Il faut faire attention de formuler des généralisations ou des comparaisons simplistes en étudiant les résultats de tests internationaux comme la TEIMS.

Par exemple, Singapour cloisonne ses élèves selon leurs habiletés dans l’un des trois niveaux à la fin de la 4e année. Chaque élève passe un examen national de classement à la fin de la 6e année pour déterminer sa capacité à poursuivre des études secondaires.

En Corée, l’éducation gratuite obligatoire est offerte aux enfants de 6 à 11 ans. Les élèves qui s’inscrivent aux programmes de la 7e à la 9e année paient leurs droits de scolarité. Ici, une donnée économique entre donc en jeu.

Kazuo Ishizaka de l’Institut national pour la recherche en éducation au Japon dit «que presque tout ce que l’on croit connaître sur le système scolaire japonais est erroné». Il ajoute : «Le Japon cloisonne ses élèves, ce qui facilite le travail des fonctionnaires quand vient le temps de déterminer les résultats d’apprentissage en choisissant les élèves qui réussiront bien dans les tests internationaux.» En outre, «… les écoles qui ne veulent pas être accusées de médiocrité refusent simplement de remettre aux autorités les résultats des tests.»

Joe Calabrese et Nick Forte
Joe Calabrese et Nick Forte sont les auteurs de Jetons un autre coup d’œil aux résultats de nos élèves en sciences et enseignent les sciences à la John Paul II Secondary School à London.