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TVO répond
Jai lu avec grand intérêt larticle intitulé TVO, La
télé qui compte de Theresa McGrory (Pour parler profession, décembre
1997).
Il y a six ans, TVO a entamé une nouvelle étape de son existence, essuyant des
coupures budgétaires de 18 millions de dollars. Il a fallu trouver une façon plus
rentable de répondre aux besoins des élèves, des enseignantes et enseignants et des
parents. Il est certain que les choix difficiles que TVO a dû faire nont pas plu à
tous.
Mme McGrory a raison de dire que les droits de certaines séries
télévisées ont expiré et nont pas été renouvelés. Souvent, le prix demandé
était trop élevé et lutilisation des vidéos trop faible pour justifier ces
dépenses. Je me souviens dune série dont les droits de renouvellement
sélevaient à quelque 500 000 $, bien plus que le budget total de TVO Kids,
lémission pour enfants la plus populaire en Ontario aujourdhui.
Les temps changent, la technologie progresse rapidement et nous devons emboîter le pas
pour continuer à mettre en valeur léducation en Ontario. Ce qui na pas
changé, cest lengagement de TVO envers le personnel enseignant.
Enfin, le jury ne sest pas encore prononcé quant à limportance de TVO
pour les habitants du nord de la province. Les cinq forums communautaires sur
lavenir de TVO tenus récemment à London, Toronto, Sudbury, Thunder Bay et Ottawa
ont mis en lumière la loyauté immuable des enfants et des adultes envers TVO,
quils soient élèves, parents, enseignantes ou enseignants.
Non seulement TVO est important, il lest de plus en plus dans un monde où les
ressources en éducation samenuisent sans cesse.
Jan Donio
Jan Donio est chef des émissions et des services éducatifs à TVO.
Sunir pour réussir
Jai manifesté un intérêt particulier à
larticle de Theresa McGrory paru dans le numéro de décembre Pour parler profession sur TVO.
Dans les écoles de langue française, bon nombre denseignantes et
denseignants utilisent les ressources pédagogiques de TFO et de TVO, puisque que
TVOntario dirige deux chaînes éducatives. La programmation est différente, mais les
services sont comparables.
Je ne partage pas le point de vue plutôt pessimiste de lauteure. Il est vrai que
lavenir de TVOntario est incertain. La privatisation possible de TFO et de TVO
devrait plutôt faire valoir les superbes réalisations de TVOntario en matière de
télévision éducative et inciter les éducatrices et éducateurs à faire front commun
pour que les élèves et les adultes aient accès à une formation de qualité en exigeant
que létat assure le financement public de cette grande institution éducative.
Richard Dufour
Richard Dufour enseigne à la 5e année à lÉcole publique Lamarsh à Niagara
Falls.
Autre perspective
Dans larticle Jetons un autre coup dil aux
résultats de nos élèves en sciences (Pour parler profession, décembre
1997), les auteurs parlent des conclusions de la Troisième étude internationale sur les
mathématiques et les sciences où le rendement du Canada était médiocre. Ils
maintiennent que le Canada se classe bien. En regardant de plus près leur analyse, il en
ressort que les auteurs nont utilisé quun échantillon des résultats en
sciences pour les élèves de 13 ans à la TEIMS.
Parfois, ils excluent des pays qui ont mieux fait que le Canada, parfois non. Les
résultats des pays utilisés dans le tableau semblent plutôt être des moyennes non
pondérées pour les élèves de 7e et 8e année, mais pour le Japon, ils nutilisent
que les résultats de la 7e année, ce qui abaisse le pointage du Japon. Pour la Corée,
ils utilisent un pointage inférieur aux résultats de la 7e ou de la 8e année. La
science dans tous ses états, quoi!
Si lon ne tient compte que des résultats des pays qui répondent aux critères
très rigides de la TEIMS, le Canada se classe 10e sur 19 en 8e année et 7e sur 19 en 7e
année, soit loin des premiers rangs.
Lou DAmore et Thomas Schweitzer
Lou DAmore enseigne les sciences à la Father Redmond High School à Toronto et
Thomas Schweitzer est économiste.
Perspective, prise 2
Un système scolaire est le produit de la culture, de lhistoire, des priorités
et des objectifs sociaux et politiques dun pays. Il faut faire attention de formuler
des généralisations ou des comparaisons simplistes en étudiant les résultats de tests
internationaux comme la TEIMS.
Par exemple, Singapour cloisonne ses élèves selon leurs habiletés dans lun des
trois niveaux à la fin de la 4e année. Chaque élève passe un examen national de
classement à la fin de la 6e année pour déterminer sa capacité à poursuivre des
études secondaires.
En Corée, léducation gratuite obligatoire est offerte aux enfants de 6 à 11
ans. Les élèves qui sinscrivent aux programmes de la 7e à la 9e année paient
leurs droits de scolarité. Ici, une donnée économique entre donc en jeu.
Kazuo Ishizaka de lInstitut national pour la recherche en éducation au Japon dit
«que presque tout ce que lon croit connaître sur le système scolaire japonais est
erroné». Il ajoute : «Le Japon cloisonne ses élèves, ce qui facilite le travail des
fonctionnaires quand vient le temps de déterminer les résultats dapprentissage en
choisissant les élèves qui réussiront bien dans les tests internationaux.» En outre,
«
les écoles qui ne veulent pas être accusées de médiocrité refusent
simplement de remettre aux autorités les résultats des tests.»
Joe Calabrese et Nick Forte
Joe Calabrese et Nick Forte sont les auteurs de Jetons un autre coup dil
aux résultats de nos élèves en sciences et enseignent les sciences à la John Paul II
Secondary School à London.