L'abrogation du PPP touche le budget de 2005 et la cotisation

Les membres peuvent s'attendre à une baisse de la cotisation, alors que le conseil se penchera sur le prochain budget.

de Marilyn A. Laframboise

Depuis que le ministre de l'Éducation a annoncé, en décembre dernier, son intention d'abroger le Programme de perfectionnement professionnel (PPP), j'ai reçu plusieurs lettres de membres qui réclament une baisse de la cotisation.

Puisque nous avions augmenté la cotisation pour financer le PPP, il serait normal qu'elle baisse si le programme est aboli.

Après l'annonce du ministre, l'Ordre s'est empressé de réduire de 32 le nombre des personnes affectées au PPP. Le comité du perfectionnement professionnel a cessé de tenir des réunions. Le gel de l'embauche demeure en vigueur. De plus, nous avons analysé les répercussions de cette décision sur les autres secteurs d'activité de l'Ordre et sur son budget.

Le conseil décidera sous peu quelle sera la cotisation à la lumière de l'abolition du PPP et d'autres projets mis en ouvre. Au cours des trois dernières années, l'Ordre a pris de l'expansion et gagné en complexité. Des programmes et services outre le PPP se sont ajoutés.

De 177 000 membres en 2000, nous sommes passés à plus de 189 000 membres en règle à la fin de l'année dernière, soit 12 000 nouveaux membres.

Pour accélérer le traitement des demandes d'inscription et améliorer le service à la clientèle, l'Ordre a dû instaurer de nouveaux programmes, notamment pour pouvoir composer avec l'introduction du Test d'entrée à la profession enseignante de l'Ontario et les exigences en matière de compétence linguistique. Quoique l'Ordre ne soit pas responsable de l'élaboration ni de l'administration du test d'entrée à la profession, celui-ci fait partie des critères d'inscription et l'Ordre a dû apporter des modifications aux systèmes informatiques et au traitement des demandes.

Dans un même temps, l'Ordre a eu besoin de nouvelles bases de données pour archiver les plaintes et les enquêtes, de même que les dossiers d'agrément.

L'an prochain, la majorité des diplômées et diplômés pourront s'inscrire en ligne.

Depuis 2000, le nombre de demandes d'inscription de personnes diplômées des facultés d'éducation de l'Ontario a augmenté de 750 par année et celui des diplômées et diplômés des universités américaines frontalières de 700. L'augmentation du nombre de demandes d'inscription est en partie responsable de l'augmentation de 25 % des demandes formulées au centre d'appels et au comptoir de l'Ordre.

Comme les membres potentiels et actuels réclamaient un service plus rapide et amélioré, l'Ordre a ajouté à son site une section réservée aux membres (pour s'inscrire, il suffit d'aller à www.oct.ca). Désormais, les membres peuvent interagir avec l'Ordre 24 heures sur 24.

L'an prochain, la majorité des nouveaux candidats et candidates (ceux et celles qui ont suivi leur formation à l'enseignement en Ontario) pourront soumettre leur demande d'inscription et suivre l'évolution de leur dossier en ligne.

La mise sur pied de services en ligne sécurisés réduira considérablement le coût des services. Cependant, nous devons engager dès maintenant des coûts de programmation très élevés.

Les membres qui travaillent dans des écoles financées par les fonds publics savent que beaucoup de leurs collègues se voient confier des tâches pour lesquelles ils ne possèdent pas les qualifications requises. Il n'est donc guère étonnant que le nombre de demandes d'approbation temporaire ait plus que doublé (de 600 à 1 300) au cours des trois dernières années.

Étant donné que l'Ordre travaille d'arrache-pied pour fournir des services dans les deux langues officielles d'enseignement en Ontario, la charge de travail du service de traduction est un bon baromètre de notre volume de travail. En 2001, l'Ordre traduisait et révisait annuellement un peu moins d'un million de mots. L'an dernier, ce nombre est passé à plus de 2,6 millions et nous franchirons probablement le cap des trois millions cette année.

Les activités du conseil ont pris de l'expansion avec la création du comité d'appel de l'agrément, tandis que le comité d'appel des inscriptions est toujours plus occupé et chargé de dossiers complexes.

Jusqu'à présent, le conseil s'est efforcé d'établir un budget triennal. Ce cycle permet aux membres du conseil que vous élisez d'établir une cotisation adaptée au niveau de service qu'ils comptent procurer pendant leur mandat, de démontrer leur volonté de stabilité et de forcer le personnel de l'Ordre à respecter le budget.

Je tiens à vous assurer qu'au moment de se pencher sur le budget 2005, le conseil tiendra compte de son mandat législatif et des impératifs fonctionnels, sans oublier la baisse de la cotisation.