Se concentrer sur ce qui fait de nous de meilleurs enseignants

Les enseignantes et enseignants savent de quoi ils ont besoin en matière de perfectionnement professionnel pour améliorer leurs connaissances et compétences. De nouvelles exigences légiférées devraient les rehausser plutôt que les supprimer.



de Larry M. Capstick

L’été dernier, j’ai rencontré plusieurs groupes d’enseignantes et d’enseignants qui suivaient des cours menant à une qualification additionnelle à l’Université d’Ottawa. Comme à l’habitude, j’ai été impressionné par leur engagement envers leurs élèves et leur propre perfectionnement.

Ils ont posé une myriade de questions liées à divers développements politiques, notamment la vérification du casier judiciaire, le test d’entrée à la profession, l’évaluation du personnel enseignant et la recertification.

J’en suis vite venu à la conclusion que j’avais bien peu de réponses à donner à leurs questions. J’ai essayé de résumer le débat sur la décision du gouvernement de légiférer un programme obligatoire de perfectionnement professionnel, pour conclure que trois éléments de base avaient fait surface à la suite de ce débat sur la recertification.


E N G A G E M E N T    E N V E R S    L ’ A P P R E N T I S S A G E    
L A     V I E     D U R A N T

Le premier de ces éléments tient dans le fait que les éducateurs, à titre de professionnels, ont un engagement viscéral envers le concept et la théorie de l’apprentissage la vie durant.

Ensuite, certains croient qu’il est possible de garantir le maintien de la compétence en rendant obligatoire le perfectionnement. Pour assurer leur recertification, les éducateurs devront réussir un programme prescrit sur une période de cinq ans et ainsi conserver le droit d’enseigner en Ontario.

Enfin, il faut tenir compte du fait que les enseignantes et enseignants, à titre de professionnels, participent déjà à des activités de perfectionnement dans la même mesure que d’autres professionnels, à une exception près. Pour le corps enseignant, l’apprentissage la vie durant constitue l’un des fondements de la profession, et c’est cette croyance qui sépare la profession enseignante des autres.

Les trois éléments que j’ai décrits sont au cœur du débat sur le perfectionnement professionnel, mais excluent de nombreuses autres questions qui demeurent sans réponse.

Le public ne devrait pas se leurrer en croyant que la recertification garantira la compétence. Loin s’en faut. Elle ne garantira que la réussite de certaines tâches sur une période de temps donnée.

La recertification représente une tentative de s’assurer que chaque enseignante ou enseignant participe à des activités de perfectionnement, tout en donnant une preuve tangible du fait que la majorité participe à des activités de perfectionnement tout au long de leur carrière.

L’incidence qu’aura la recertification légiférée par la province sur la politique d’évaluation du personnel enseignant de chaque conseil scolaire reste à voir. Dorénavant, de nombreux conseils exigeront une preuve de ce perfectionnement dans l’évaluation de leur personnel. Toutefois, il n’est pas encore dit que les conseils voudront changer leur politique.

Surgira-t-il des différences significatives entre ce que les enseignantes et enseignants font maintenant et ce qu’ils seront tenus de faire? La ministre de l’Éducation, Janet Ecker, semble croire que non. La ministre a admis au conseil de l’Ordre qu’il existe déjà de nombreux programmes et activités de qualité. Elle a aussi ajouté que les conseils et autres fournisseurs traditionnels pourraient offrir des activités de perfectionnement qui répondront aux critères prescrits dans la loi.


R E C O N N A Î T R E    L E S    A C T I V I T É S    C O U R A N T E S

Récemment, la Fédération canadienne des enseignantes et des enseignants a mené une enquête nationale auprès des éducateurs sur leur perfectionnement professionnel. Les résultats de cette enquête montrent clairement qu’ils participent régulièrement à des activités formelles et parallèles. Dans la plupart des cas, ils assument eux-mêmes le coût de ces activités. Il faut donc s’assurer de reconnaître et d’encourager ces efforts, et non de les reléguer à l’arrière-plan aux dépens de la recertification.

De nombreuses questions pratiques demeurent sans réponse, nommément sur l’approbation des cours, l’inscription des cours réussis et la façon d’informer chaque enseignante ou enseignant de ses progrès. L’amorce du travail par le comité de l’Ordre responsable de ce projet fera de la lumière sur ces incertitudes.

Par-dessus tout, il importe que les membres de l’Ordre reconnaissent qu’il n’en tient qu’à chacun d’eux de s’assurer que notre croyance fondamentale en l’apprentissage la vie durant n’est pas maintenue dans l’ombre par d’autres questions. À titre de professionnels, nous devons continuer de nous concentrer sur ce qui fait de nous de meilleurs enseignants et enseignantes, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la classe.

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