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Toujours valorisante

Dans un éditorial récent, L’enseignement continue d’être une carrière valorisante, le registrateur Joe Atkinson annonce que «les enseignantes et enseignants vivent une période [...] stimulante. Au plan professionnel, nous continuons d’en apprendre toujours plus sur les modes d’apprentissage des enfants et sur la façon d’améliorer nos méthodes pédagogiques.» Au nom de quoi se permet-il cette perle? Ses 35 années d’expérience à titre d’éducateur?

Si nous avons tant gagné en intelligence, pourquoi alors obligeons-nous les enfants à faire des choix de carrière à l’âge de 14 ans? Comment peut-on justifier d’obliger des jeunes de 15 ans à passer un test en alphabétisation qui dure 12 heures réparties sur deux jours, quand on se plaint des réunions de personnel qui durent à peine deux heures?

Dans les années 70, nous avons reconnu que pour mieux enseigner, nous n’avions qu’à classer les élèves afin de répondre à leurs besoins précis. Ainsi naissaient les expressions cours de niveau fondamental, général et avancé. La popularité des écoles à vocation particulière se faisait sentir partout dans la province et on pouvait enseigner les habiletés à la vie courante.

Dans les années 80, nous avons cru prendre le droit chemin avec l’EOCIS où chaque élève progressait à son propre rythme tout en ayant suffisamment de temps au secondaire pour se concentrer sur les cours les plus difficiles. On avait alors reconnu que des classes à taille plus petite étaient nécessaires pour permettre aux enseignants de s’attarder aux besoins individuels. L’EOCIS et un financement constant ont placé cette décennie sous le signe de la stabilité.

Puis est arrivé le décrié document sur les années de transition. C’était là une tentative louable, mais un échec tout de même, d’apaiser les craintes adolescentes associées à la transition de l’élémentaire au secondaire et de régler les iniquités senties entre élèves du niveau avancé et ceux du niveau général. Son abandon a suscité peu de regrets. Nous sommes convaincus que les enfants apprennent mieux en rendant plus difficile le contenu des cours – en établissant des normes – et en les testant continuellement jusqu’à ce qu’ils aient tout compris. Le ministère de l’Éducation croit que sa politique est la plus audacieuse et la plus novatrice depuis des décennies, quand en fait, elle ne ressemble qu’aux habits neufs de l’empereur.

Nous n’en savons pas plus aujourd’hui sur la façon qu’apprennent les enfants qu’il y a 30 ans. Nous n’enseignons pas mieux qu’il y a 30 ans, juste différemment. La différence tient à la nature politique des vents qui nous balaient.

Allons Joe, si tu veux obliger tous les enseignants de l’Ontario à recevoir ton magazine, tu pourrais au moins nous donner quelque chose de plus convaincant à lire.

Simon Jensen
Simon Jensen enseigne les arts visuels à la Cawthra Park Secondary School à Mississauga.




Transparence

Si je comprends bien, le mandat de l’Ordre est d’être responsable envers le public et la profession. Établir des normes d’exercice et agréer des programmes. À titre d’ordre professionnel, il fait enquête sur les plaintes et prends des mesures disciplinaires.

Je n’arrive donc pas à comprendre comment vous pouvez justifier la publication de détails scabreux sur la faute professionnelle, y compris les détails d’inconduite sexuelle et d’agression. Comment expliquer la soif du comité de discipline pour ce type de sensationnalisme?

Le conseil de l’Ordre a récemment reconnu que l’inconduite sexuelle est le résultat d’un petit nombre de membres qui n’ont pas absorbé les valeurs morales de la profession enseignante, voire de la société, en s’adonnant à des actes inappropriés.

Pourquoi consacre-t-on tant d’espace à la preuve d’actes aussi consternants? Je sais que ces personnes sont parmi nous, mais ne serait-il pas préférable de consacrer cet espace à des stratégies qui nous protégeraient tous et qui nous permettraient de mieux comprendre nos droits et responsabilités?

Larry Capstick, dans le numéro de juin de Pour parler profession, disait que les médias passaient beaucoup plus de temps à parler des individus coupables que des milliers d’enseignants qui réussissent leur carrière.

Trop souvent, nous nous attardons à nos erreurs plutôt qu’à célébrer nos victoires. Cette pratique est franchement déplorable et flotte à peine au-dessus de la décision de rendre accessibles les qualifications et l’expérience de travail des enseignants de l’Ontario dans le site web de l’Ordre.

Je souhaite que l’Ordre revoie cet abus flagrant du temps, de l’espace du magazine et de l’argent des enseignants. Je crois qu’il est du droit de mon employeur de vérifier mes qualifications, mais pas de tout lunatique dans le cyberespace doté d’un modem et d’un accès à l’information qui va bien au-delà de ses besoins.

Jennifer A. Jilks
Jennifer Jilks enseigne à la 6e  année à la Manordale Public School à Ottawa.



Le débat sur les devoirs continue

Quand j’ai obtenu mon diplôme de l’école normale en 1953, nos enseignants nous disaient toujours de ne jamais donner de devoirs avant la 5e ou la 6e année étant donné que les petits avaient besoin de temps pour jouer.

Les temps ont-ils changé au point que nos enfants n’ont plus besoin de jouer? Je ne le crois pas. Laissons donc les enfants rester enfants et encourageons-les à jouer. Cela ne pourrait que les aider plutôt que de leur nuire.

Jane Carson
Jane Carson fait de la suppléance dans la région de Durham
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On n’apprend pas grand-chose

Par le passé, je me suis demandé pourquoi nous, à titre d’enseignants, avions besoin d’un ordre professionnel. J’ai obtenu ma formation à l’enseignement d’une université. Je continue d’en apprendre sur l’enseignement de mes collègues et mentors, de mes élèves, ainsi que de mes lectures et de mon travail. L’Ordre me donne une carte qui dit que je suis apte à enseigner. Pour obtenir cette carte – et un beau magazine sur papier glacé – je paie 90 $ par année.

Jusqu’à maintenant, l’Ordre ne m’a servi à rien. Puis, trois jours avant que la ministre de l’Éducation Janet Ecker annonce ses nouvelles exigences qui n’en finissent plus (14 cours aux cinq ans), j’ai reçu ma copie de Pour parler profession où il était question de ce que l’Ordre avait appris récemment sur l’évaluation du personnel enseignant.

Évidemment, l’Ordre n’avait rien appris sur la question et, en plus, il semble que le gouvernement ne se soucie pas trop de ce que l’Ordre a à dire sur la question de l’évaluation ou de la certification.

Le gouvernement se fiche complètement de l’Ordre. Je ne suis plus seule à penser ainsi.

Shannon Ferguson
Shannon Ferguson enseigne l’anglais en 11e  et 12e  années à la Saugeen District Secondary School.



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