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Dès cet automne, 40 000
enseignantes et enseignants choisis au hasard et 6 500 nouveaux venus en
enseignement devront commencer à suivre, et ce pendant les cinq prochaines
années, 14 cours de perfectionnement professionnel – sept obligatoires et
sept au choix.
Cette nouvelle exigence en matière de perfectionnement professionnel représente
la première composante du programme d’évaluation du gouvernement qui touche
directement le personnel enseignant de la province. Ce programme s’étendra
au reste du corps enseignant en 2002. Les 40 000 membres de
la première cohorte seront informés de leur sélection par la poste en septembre.
La deuxième composante du programme gouvernemental, soit un processus
uniforme d’évaluation du rendement des enseignantes et enseignants de la
province, est en voie d’élaboration et sera mis en œuvre à l’automne
dans des conseils scolaires choisis pour le projet pilote.
Le gouvernement a annoncé les détails de l’exigence sur le
perfectionnement
professionnel le 7 juin, ainsi qu’un test de qualification pour les
personnes voulant devenir membres de l’Ordre. Il a adopté des
modifications à la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario le 28 juin. Le conseil des ministres provincial a en outre
approuvé un règlement permettant la création d’un nouveau comité du
perfectionnement professionnel, prévu par la loi; un autre règlement
décrivant les exemptions en vertu de la loi devait recevoir son approbation
plus tard cet été.
Test de
qualification pour les nouveaux enseignants
Le gouvernement a
aussi annoncé le 7 juin que toute personne qui faisait une
première demande d’inscription à l’Ordre – qu’elle vienne
d’une faculté d’éducation de l’Ontario ou d’ailleurs –
devra réussir un test de qualification dès mai 2002. Ce test vient
s’ajouter à l’exigence en matière de compétence linguistique
pour les personnes qui n’ont pas reçu leur formation à l’enseignement
en français ou en anglais.
Le gouvernement a sélectionné un consortium composé de l’Educational
Testing Service et de l’Ontario Principals’ Council pour
élaborer ce test de qualification à la suite d’un appel d’offres
annoncé en mars. L’élaboration comprendra une étude pilote et
des mises à l’essai auprès de participants choisis, ainsi qu’une
consultation auprès des parents, du personnel enseignant, des
facultés d’éducation, des conseils scolaires, des élèves et de
l’Ordre.
L’appel d’offres du gouvernement indiquait que ce test devait
faire la preuve claire et équitable que chaque nouvel enseignant ou
enseignante avait une connaissance acceptable du curriculum ontarien
et des compétences et stratégies en enseignement, de la théorie
de l’apprentissage, de l’éducation de l’enfance en
difficulté, de la gestion de classe, de l’utilisation des
technologies éducatives et une connaissance de la législation
liée aux attentes pour les membres du corps enseignant.
Bon nombre de professions en Ontario – avocats, médecins et
comptables, par exemple – font déjà passer un test aux nouveaux
venus de leur profession. La mise en œuvre de tout test sera sous réserve
de l’approbation du conseil de l’Ordre qui a la responsabilité
de déterminer les exigences d’entrée dans la profession.
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«Le conseil a demandé un avis juridique et a dû accepter le fait que l’Ordre
est un ordre professionnel légiféré et qu’il est tenu d’exercer son
nouveau mandat en vertu de la loi», a dit le président de l’Ordre, Larry
M. Capstick, après une réunion spéciale du conseil en juillet.
«Tous les enseignants et enseignantes savent que le perfectionnement
professionnel est essentiel, mais nous voulons qu’il soit significatif
pour nos membres et qu’il contribue à leur croissance professionnelle. C’est
la seule façon pour le perfectionnement d’avoir une incidence positive
sur la classe et sur les élèves.»
P O U R L A M I S
E E N C O M M U
N D ’ I N F O R M A T I O N
«Nous savons fort bien que les membres de l’Ordre veulent savoir le plus
tôt possible ce que signifie pour eux ce programme de perfectionnement
professionnel, a ajouté le registrateur de l’Ordre, Joe Atkinson. Étant
donné que la politique et les règlements sont encore en voie d’élaboration,
nous n’avons pas grand-chose à annoncer, mais ici à l’Ordre, nous nous
engageons à diffuser à nos membres toute l’information disponible sur
le programme dès que possible.
«Ce que nous avons appris jusqu’à maintenant, c’est que les
enseignantes et enseignants ne devraient avoir aucune difficulté à
répondre à cette exigence. La vaste majorité de nos membres participent
à bien plus d’activités de perfectionnement professionnel que ne le
prévoit la loi.»
«Nous savons que dans certaines régions de la province, et tout
particulièrement pour nos membres de langue française, l’accès aux
cours de perfectionnement est fort inégal. La question de l’accès
deviendra donc prioritaire afin que personne ne soit désavantagé par ce
programme.»
Capstick a souligné que «la vaste majorité des enseignantes et
enseignants vont déjà bien au-delà des exigences du gouvernement en
matière de perfectionnement professionnel. En l’an 2000, par exemple,
plus de 16 000 membres ont suivi plus de 21 000 cours menant à une
qualification additionnelle. Et ces chiffres ne comprennent pas les
personnes qui ont suivi les cours d’été des fédérations ou participé
à d’autres types d’activités de perfectionnement, comme obtenir un
autre grade universitaire ou suivre des cours de formation continue.»
P L A N D ’ A F F A I R E S
Pendant les discussions du conseil en juin sur la législation, de
nombreux membres du conseil ont exprimé des inquiétudes quant à l’inconnue
que représentent les coûts de ce programme pour les enseignantes et
enseignants et l’Ordre. Ils sont difficiles à évaluer, car il manque des
détails que la ministre annonce seulement quand ils sont finalisés.
L’Ordre a étudié les diverses composantes du programme, y compris les
modifications à la conception de son tableau des membres, et soumis un plan
d’affaires au Ministère en août.
Les coûts du programme comprendront, entre autres, la communication avec
les membres de l’Ordre, l’élaboration d’un système informatique pour
assurer le suivi du perfectionnement professionnel de quelque 180 000
éducateurs, l’approbation des fournisseurs et des cours partout dans la
province et l’établissement d’un processus d’appel pour les
fournisseurs et les cours non approuvés.
L’Ordre devra mettre sur pied un nouveau système de collecte de données
pour assurer le suivi de l’information sur les postes occupés par les
membres. Par exemple, le personnel de direction d’école devra participer
à des activités de perfectionnement appropriées à ses fonctions; il en
sera de même des agentes et agents de supervision et des membres de l’Ordre
qui occupent des postes non traditionnels.
L’Ordre créera des services électroniques dans son site web qui
permettront à chaque enseignante ou enseignant d’avoir accès à son
dossier par un mot de passe personnel où seront inscrits tous les cours
suivis, lui permettant ainsi de savoir où il en est rendu. Cette
information ne paraîtra pas dans le tableau public de l’Ordre.
C O U R S O B L I G A T O I R E S E
T A U C H O I X
Chaque enseignante ou enseignant devra réussir sept cours obligatoires
et sept au choix sur une période de cinq ans. Ces cours doivent faire
partie d’activités de perfectionnement professionnel et compter une
évaluation. Le coût des cours incombe à l’enseignante ou à l’enseignant.
Une liste initiale de fournisseurs et de cours approuvés sera rendue
disponible dans le site web de l’Ordre en octobre. D’autres fournisseurs
et cours seront ajoutés en 2002 et le registrateur de l’Ordre prévoit
que cette liste s’allongera avec le temps.
Les cours obligatoires devront faire partie des champs suivants : curriculum
de l’Ontario, évaluation de l’élève, éducation de l’enfance en
difficulté, stratégies pédagogiques, gestion de classe et leadership,
utilisation de la technologie et communication avec les élèves et les
parents.
Pour ce qui est des cours au choix, chaque personne les choisira selon ses
besoins ou ses intérêts. Les cours menant à une qualification
additionnelle pourront être désignés obligatoires ou au choix et
pourraient compter pour plus d’un cours. Il sera également possible de
choisir un cours obligatoire comme cours au choix en plus des sept cours
obligatoires.
Une fois tout le programme mis en œuvre, l’Ordre s’attend à ce que les
facultés d’éducation, les fédérations, les organismes de direction d’école
et les fournisseurs privés offrent les cours obligatoires et les cours au
choix. Les cours offerts à distance joueront un rôle important afin d’assurer
l’accessibilité des cours partout dans la province, en français et en
anglais.
C A L E N D R I E R
Ce programme s’étend sur un cycle de cinq ans. Si une enseignante
ou un enseignant est en mesure de démontrer qu’il ne peut suivre tous
les cours dans les délais requis, il pourra demander une prolongation.
Les prolongations seront accordées cas par cas. Le comité d’appel des
inscriptions – dont le mandat a été élargi par la loi 80 et ses règlements
y afférents – aura la responsabilité d’accorder ces prolongations.
La première cohorte de participants devra avoir réussi les cours requis d’ici
décembre 2006. Au moins six mois avant la fin du cycle quinquennal, soit en
juin 2006, l’Ordre leur enverra un rapport d’étape sur leurs activités
de perfectionnement professionnel.
Ce rapport confirmera les cours réussis et indiquera ceux qu’ils restent
à suivre pour demeurer membre de l’Ordre. Chaque membre aura la
possibilité de corriger toute erreur.
D’après la législation, une enseignante ou un enseignant qui ne réussit
pas les cours requis d’ici octobre 2006 doit recevoir un avis de l’Ordre
lui annonçant que son certificat d’inscription et sa carte de compétence
seront suspendus à la fin de décembre 2006. Les cours non suivis seront à
nouveau identifiés et le membre aura une autre chance de corriger toute
erreur ou encore de fournir une explication de son incapacité à suivre
tous les cours requis.
Tout membre incapable de démontrer qu’il répond aux exigences et suspendu
à compter du 1er janvier 2007 recevra un autre avis le
31 août qui indiquera les cours qui restent à suivre et qui décrira
l’obligation de l’Ordre d’annuler ses certificats d’ici le 31 octobre.
Cette dernière étape permettra aussi au membre de faire la preuve qu’il
a réussi tous les cours requis ou d’en appeler des décisions rendues par
l’Ordre.
Le membre dont les certificats seront suspendus ou annulés n’aura plus le
droit d’enseigner dans une école financée par les fonds publics de l’Ontario.
N O U V E A U C O M I T É D
U P E R F E C T I O N N E M E N T
P R O F E S S I O N N E L
Les modifications apportées par la loi 80 à la Loi sur l’Ordre
des enseignantes et des enseignants de l’Ontario prévoient que l’Ordre
supervise le programme en créant un comité du perfectionnement professionnel.
Ce comité peut compter au plus 11 membres, dont six choisis par le
conseil – deux membres élus, deux membres nommés du conseil et deux membres
de l’Ordre. En plus, la ministre peut effectuer jusqu’à cinq nominations
au comité.
La diversité de l’expérience en éducation des quatre membres du conseil
nommés au comité est considérable.
Bernard J. Adam, élu par acclamation au conseil dans la catégorie Conseils
scolaires publics de langue française – élémentaire et secondaire, a
enseigné de nombreuses matières aux cycles intermédiaire et supérieur.
Jerry De Quetteville, élu dans la région Centre-sud de l’Ontario, est
enseignant d’expérience à l’élémentaire et animateur des cours d’été
des fédérations.
Patrick Daly, membre du public nommé au conseil, est président du Conseil
scolaire de district catholique de Hamilton-Wentworth depuis 1991,
président de l’Ontario School Trustees’ Council et ancien président de
l’Ontario Catholic School Trustees’ Association.
Nouvelles normes dévaluation du rendement à venir
De nouvelles normes dévaluation du rendement sont en voie délaboration et devraient être rendues publiques à lautomne. Ces normes serviront à «lévaluation du personnel enseignant en salle de classe par les directrices et directeurs décole et les conseils scolaires. Lévaluation et lamélioration continues du rendement de tout le personnel enseignant en salle de classe reposeront sur ces normes», daprès le site web du ministère de lÉducation.
Il y aurait aussi un «lien entre les nouvelles normes dévaluation du rendement et les politiques de rattrapage les enseignantes et enseignants dont le rendement est insatisfaisant bénéficieront du temps, des systèmes de soutien et doccasions leur permettant de saméliorer.» |
Membre du public nommé au conseil,
Elayne McDermid a travaillé pendant de nombreuses années dans le système
d’éducation public à titre d’enseignante-bibliothécaire, d’enseignante
en éducation physique, en langues, en français, en mathématiques et
en sciences.
Programme dévaluation du personnel enseignant du gouvernement provincial :
Composantes mises en uvre ou annoncées jusquà maintenant |
Programme dévaluation du personnel enseignant du gouvernement provincial : Composantes à venir
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- compétence linguistique
- programme de perfectionnement
professionnel
- test de qualification
pour les nouveaux enseignants
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- programme dinternat
- normes provinciales dévaluation
du rendement
- reconnaissance de lexcellence
en enseignement
- programme dassurance
de la qualité pour les écoles participation des parents,
des éducateurs et des spécialistes
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T O U T M E M B R E D
E L ’ O R D R E P E U
T P A R T I C I P E R
Dans ce numéro, vous trouverez une annonce qui encourage les membres
de l’Ordre à faire une demande pour siéger au comité sur le perfectionnement
professionnel.
«L’Ordre s’assurera d’être bien représenté au sein du nouveau
comité créé par la législation, a dit Capstick. Le perfectionnement
professionnel doit répondre aux besoins des enseignantes et enseignants.
Nous voulons connaître le point de vue des membres de l’Ordre
intéressés à apporter une contribution positive aux travaux du comité.»
Le mandat du comité comprend l’adoption des critères d’approbation des
fournisseurs de cours de perfectionnement professionnel, l’établissement
de procédures pour l’approbation d’un fournisseur ou d’un cours, la
tenue d’examens réguliers des fournisseurs et des cours pour veiller à
ce qu’ils continuent de répondre aux critères et l’exercice d’autres
fonctions prévues dans les règlements.
La loi modifiée permet aussi au comité du perfectionnement professionnel
de déterminer les droits que les fournisseurs devront verser pour être
approuvés – qui seront définis dans les règlements administratifs –
et d’assortir des conditions ou des restrictions à l’approbation d’un
fournisseur ou d’un cours. Le comité a également la compétence de
définir la procédure visant à retirer l’approbation à un fournisseur
ou à un cours.
L’Ordre créera aussi un autre comité qui étudiera les appels
interjetés par les fournisseurs de cours qui n’ont pas été
approuvés par le comité du perfectionnement professionnel.
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