VARIATIONS SUR UN THÈME CONNU Rafraîchir le programme d’études en sciences et technologie de 7e  année.

de Leanne Miller Ray Denny enseigne les sciences et la technologie en 7e et 8e année à la Stewarttown Middle School dans le district de Halton depuis 11 ans. «C’est une école exceptionnelle, dit-il. Le personnel et les élèves sont extraordinaires, et les parents manifestent un engagement et un soutien remarquables.» Au cours de l’entrevue, qui a eu lieu pendant la dernière journée d’école, sous une température torride, longtemps après le départ des enfants, un père de famille est entré dans la classe, a serré la main de Ray et l’a remercié pour l’excellence de son travail auprès de sa fille. Lorsque je lui ai demandé ce qu’il a fait de si spécial, Ray a haussé les épaules. «Pas grand-chose, à vrai dire. J’ai juste fait mon travail et je l’ai encouragée pendant toute l’année à faire du mieux qu’elle pouvait. Ce que je fais, c’est comme enseigner en première année : quand les enfants arrivent, ils ne savent pas lire; quand ils partent, ils le savent. Dans mon cas, ils arrivent sans savoir quoi que ce soit concernant la sécurité, la technologie, la conception, et quand ils partent, ils ont donné vie aux théories scientifiques et sont en mesure d’utiliser AutoCAD et des outils manuels et électriques. Ils adorent ça, et moi aussi.» Depuis 1973, Ray Denny a enseigné les langues, programme de base, l’éducation artistique ainsi que les sciences et la technologie dans différentes écoles élémentaires et intermédiaires des régions rurales du conseil scolaire de district de Halton. Cette année, il est prêt à relever un tout nouveau défi : enseigner l’histoire et la géographie en 7e année pour la première fois en 15 ans. «La variété, c’est formidable. C’est ce qui me motive. Bien sûr, ce qui compte, ce sont les enfants. Lorsqu’ils ont du plaisir à apprendre, j’ai du plaisir à enseigner.» Ray Denny est l’un des enseignants de l’année choisis par le Toronto Sun. Plus de 1 200 éducatrices et éducateurs exceptionnels ont été mis en nomination par des collègues, des administrateurs, des parents et des élèves, et un comité de sélection a choisi dix lauréats. L E    C O U R R I E R    É L E C T R O N I Q U E    R E S S E R R E    L E S    L I E N S «Certains croient à tort que nous, les vieux profs de technologie, sommes des dinosaures», déclare Ray, ironiquement et sur un ton désabusé, tout en cherchant un document dans son courrier électronique. Ce n’est certainement pas son cas. Il prend ses messages plusieurs fois par jour, car les notes de service sont envoyées au personnel par courriel, économisant temps et papier. Lui et les autres enseignantes et enseignants de technologie de son conseil «clavardent» régulièrement, échangeant des idées, des plans de cours, des conseils. «Cette technologie a fait de moi un meilleur enseignant et elle a réellement contribué à resserrer les liens au sein du conseil.» Il y a deux ans, Ray et un collègue ont commencé à offrir une formation en cours d’emploi à d’autres enseignantes et enseignants de sciences et technologie qui n’avaient pas d’antécédents en technologie mais qui voulaient dispenser le mieux possible le nouveau programme-cadre. Ray et son collègue ont élaboré un programme de formation de dix heures visant à montrer au personnel enseignant comment utiliser les vieux outils et machines d’ateliers que le conseil de Halton gardait dans certaines écoles. «Il n’y a plus de chalumeau à souder, dit Ray, mais on trouve encore certains outils manuels et des petits appareils comme des ponceuses, des scies à découper et des perceuses à colonne. Nous leur montrons comment utiliser ces appareils et comment aménager un cours qui soit sans danger en leur inculquant des notions de sécurité. Surtout, nous leur enseignons comment encourager leurs élèves à utiliser leurs mains et leurs outils pour mettre en pratique la théorie qu’ils apprennent. Nous leur montrons comment donner vie à l’apprentissage de leurs élèves.» «Ironiquement, poursuit-il, quand j’ai commencé à enseigner, tous les profs d’atelier étaient des hommes et tous les élèves étaient des garçons. Puis les filles ont commencé progressivement à s’inscrire aux cours, mais ceux-ci étaient encore dispensés uniquement par des hommes. Aujourd’hui, la moitié des enseignants qui suivent notre formation sont des femmes. Les obstacles ont disparu et les filles peuvent maintenant prendre modèle sur des femmes et des hommes qui leur enseignent comment appliquer la théorie particulaire et comment utiliser la technologie. J’aime ça.» Au moins 65 enseignantes et enseignants du conseil de Halton ont participé à ce programme de formation au cours des deux dernières années. N O U V E A U    C U R R I C U L U M    D E    L ’ O N T A R I O Ray Denny parle avec éloge du nouveau curriculum. «C’est bon de revenir à une structure, à du contenu, à des habiletés. Le nouveau curriculum est stimulant pour les élèves, et je le trouve intéressant aussi.» L’un des plus grands défis qu’il a à relever consiste à établir un lien entre le programme-cadre de sciences et technologie et la vraie vie. «Je sais que les enfants apprennent mieux lorsque la matière qu’on leur inculque est pertinente à leur vie de tous les jours, dit-il. C’est ce que j’aime du nouveau curriculum, et je vais davantage orienter mon enseignement et mes plans de cours dans cette direction cette année.» Ray enseigne dans une école qui offre beaucoup de souplesse et de soutien. À son avis, c’est pour ça que lui et ses collègues sont exceptionnels. Lui et un enseignant de sciences donnent ensemble les cours de sciences et technologie de 7e  et 8e années. Chacun dispense certains domaines d’études et les élèves profitent d’un apprentissage dans un laboratoire de sciences approprié et une classe de technologie dotée d’outils et d’ordinateurs. «Je crois en la spécialisation et en l’intégration éclairée, explique Ray. Les enfants profitent de l’expertise et de l’enthousiasme qui résultent de ce que les enseignantes et enseignants connaissent bien leur matière parce qu’ils aiment l’enseigner. Notre directrice offre un soutien exceptionnel également. Nous bénéficions d’horaires flexibles, nous travaillons en étroite collaboration, nos classes sont situées l’une à côté de l’autre et ce sont les enfants qui en profitent réellement.» Entre autres, Ray encourage tous ses élèves à exceller dans une activité de fabrication de porte-clés. Il dit que tous les élèves peuvent faire un porte-clés parfait. «Certains prendront plus de temps pour éliminer les marques avec une machine à polir, mais je les encourage tous à être parfaits, et avec plus ou moins d’aide, ils peuvent tous l’être. Évidemment, il est difficile de parvenir au niveau 4, mais cela se produit lorsque les enfants font preuve de créativité pour faire les courbes intérieures (essayez de faire un "R"). Tout le monde peut réussir et tout le monde voit la théorie particulaire à l’œuvre. C’est ce qui est vraiment excitant.» P L A N    D E    C O U R S Renseignements de base et contexte Cette activité est le point culminant de l’unité sur la chaleur du domaine «Énergie et contrôle» du cours de sciences et technologie de 7e année. Il faut de six à huit semaines pour enseigner les concepts de base et les techniques de cette unité qui met l’accent sur les causes et les effets de la chaleur et les principes de la théorie particulaire. Pour réaliser l’activité, il faut quatre cours de 50 minutes chacun à raison de quatre jours par semaine. Il s’agit du traditionnel cours de fabrication de porte-clés adapté au nouveau programme d’études. Attentes de l’unité et activité L’élève peut : faire des expériences afin de déterminer l’effet de la chaleur sur diverses substances et décrire les principes du transfert de la chaleur identifier diverses applications de la chaleur dans la vie quotidienne et discuter de leur impact sur les produits. Contenus d’apprentissage L’élève peut : décrire les effets de la chaleur sur le mouvement des particules formuler des questions en vue de déterminer des besoins et des problèmes liés à la chaleur et proposer des éléments de réponse ou de solution établir un plan de recherche pour répondre aux questions ou trouver des solutions aux problèmes, en identifiant les variables importantes à contrôler pour assurer une mise à l’essai juste se servir des termes justes pour communiquer ses idées, les méthodes utilisées et les résultats obtenus. Activités pédagogiques L’élève fabrique un porte-clés comme application pratique de la théorie particulaire. D’abord, il apprend à utiliser les outils nécessaires de manière appropriée et en toute sécurité (scie à découper, étau, papier abrasif, machine à polir, perceuse à colonne et four). L’élève fait ce qui suit : Dessiner une forme dans un morceau d’acrylique de 6 cm par 8 cm, en maintenant le papier protecteur sur l’acrylique. Découper la forme au moyen de la scie à découper et de l’étau. Limer et sabler l’objet jusqu’à ce qu’il soit aussi lisse que possible avec du papier abrasif moyen de grain de 120 puis du papier abrasif fin de grain de 220. Enlever toutes les marques au moyen d’une machine à polir. (Cette étape peut être éliminée si vous n’avez pas de machine à polir. Sans cette étape, l’élève produit un porte-clés à fini mat plutôt que luisant.) Percer un trou de 5/32 po pour la chaîne. Retirer le papier protecteur et chauffer l’objet pendant dix minutes dans un four de 275o  à 300o F. (C’est la seule température à laquelle les particules de l’acrylique se séparent suffisamment pour permettre de reformer l’objet. À une température inférieure, rien ne se produit, tandis qu’à une température supérieure, des bulles se forment et l’objet fond.) Avec des gants, plier l’objet pour lui donner la forme voulue. (L’élève a moins de 30 secondes pour façonner l’objet. Les particules retournent à leur cluster d’origine après ce délai et il faut chauffer de nouveau l’objet pour continuer à le façonner.) Répéter les étapes six et sept en cas d’erreur ou pour faire des changements. Utiliser un fil en forme de lettre (représentant l’initiale de son nom ou prénom) qu’il imprime dans le porte-clés. Insérer une chaîne dans le trou. Activité d’approfondissement facultative Cette activité permet à l’élève qui termine plus rapidement de fabriquer un porte-clés plus complexe qui illustre également la théorie particulaire et présente un plus grand défi. L’élève fait ce qui suit : Souder deux morceaux d’acrylique ensemble au moyen de Plexiweld. Observer le liquide coloré qui s’échappe des côtés (les particules s’intègrent les unes aux autres; c’est pourquoi on parle de soudure et non de colle). Suivre les étapes 1 à 10 ci-dessus. Instruments d’évaluation L’enseignante ou l’enseignant prépare une grille d’évaluation comprenant les éléments suivants : l’élève comprend tous les concepts de base de la théorie particulaire l’élève ne fait preuve d’aucune idée fausse l’élève applique toutes les habiletés et stratégies nécessaires l’élève démontre constamment une conscience des mesures de sécurité l’élève utilise les outils, l’équipement et les matériaux correctement, sans aide ou avec peu d’aide l’élève communique constamment avec clarté et précision l’élève utilise la terminologie scientifique et technologique ainsi que les unités de mesure appropriées le porte-clés en acrylique est brillant ni coupure ni éraflure ne sont visibles il n’y a pas de bulles ni de marques visibles causées par une chaleur excessive Vous aurez besoin de ressources que vous ne trouverez pas habituellement dans votre école pour cette activité. Ray Denny recommande le fournisseur Kidder, que vous pouvez appeler sans frais au 1-800-263-3556. Il vous enverra un catalogue gratuit. Si vous avez des questions concernant cette activité, n’hésitez pas à communiquer avec Ray Denny à r_denny@chat.haltonbe.on.ca. Leanne Miller a enseigné l’anglais, l’histoire et les sciences sociales dans différentes écoles secondaires de Peel et a donné une formation initiale à l’IEPO/UT. Elle continue d’enseigner à temps partiel au Collège Humber. Elle aimerait connaître des enseignantes et des enseignants exemplaires qui pourraient avoir un plan de cours à partager. Si vous en connaissez, communiquez avec Leanne à lmiller@istar.ca .

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