Élèves de la double cohorte,
élargissez vos horizons

«On entend beaucoup parler d’une concurrence accrue aux admissions universitaires, mais moins pour ce qui est des emplois, des admissions collégiales ou des postes d’apprentis. Les élèves se doivent d’explorer ces options-là aussi.»


de
Lois Browne

Même si le gouvernement provincial a fait quelques annonces au cours des derniers mois en réponse aux préoccupations entourant la double cohorte soulevées par les élèves, les parents et les éducateurs, toutes les inquiétudes ne sont pas dissipées chez les élèves de 10e et 11e années qui termineront leur secondaire ensemble en 2003.

Pour les élèves, on a promis d’étendre le programme d’aide financière qui devrait tenir compte du nombre beaucoup plus élevé d’étudiants. Le gouvernement s’était déjà engagé à verser 1,8 million de dollars aux collèges et universités qui devront faire de la place à 73 000 étudiants de plus. En juin, il a répondu aux établissements d’enseignement postsecondaire qui faisaient des pressions en acceptant d’augmenter les subventions de fonctionnement de 72 millions de dollars pour l’année scolaire qui s’annonce et a même promis d’autres augmentations aux subventions pour 2003-2004.

Les universités et collèges ont aussi commencé à afficher les critères d’admission dans leur site web, donnant ainsi aux élèves du secondaire l’information requise pour se préparer au programme de leur choix.

Les questions entourant les installations et les critères d’admission semblent en voie de se régler, pourtant les élèves du secondaire ont d’autres inquiétudes, notamment sur la façon d’évaluer leur dossier scolaire (les notes) en fonction du nouveau curriculum par rapport aux notes accordées aux élèves du programme de cinq ans.


N O T E S    P L U S    B A S S E S

Certaines données suggèrent que les élèves du programme de quatre ans, maintenant en 10e année, connaîtraient des difficultés avec le nouveau curriculum et qu’ils obtiendraient des notes plus basses que les élèves du programme de cinq ans. Certains enseignants et enseignantes maintiennent que les notes attribuées à certains cours – comme les mathématiques – sont sensiblement plus basses chez les élèves de 10e année.

Des parents, comme Anna Schnurr, qui est membre du conseil des parents de l’école Lawrence Park Collegiate, craignent que les élèves du programme de quatre ans soient tenus d’obtenir des notes plus élevées que ceux du programme de cinq ans pour avoir les mêmes chances d’accéder à une place dans un établissement postsecondaire.

Des questions posées aux universités à cet égard ne suscitent que des réponses vagues qui ne nous apprennent rien sinon qu’elles essaient de régler cette question, de dire Schnurr qui a aidé à organiser une séance d’information à Lawrence Park Collegiate plus tôt cette année à laquelle de nombreuses universités ontariennes ont envoyé un représentant.

Diane Croker, chef des admissions à l’Université York et représentante du Council of Ontario Universities à cette séance, affirme que les universités essaient de trouver une solution à ce problème.

«Cette situation est très délicate», précise-t-elle. Des enseignantes et enseignants, des conseillères et conseillers en orientation, des gens du Ministère et des universités travaillent de concert pour essayer de déterminer la différence qu’il pourrait y avoir dans la façon d’évaluer les élèves de chaque programme. «Nous ne serons certainement pas en mesure d’avoir des données là-dessus avant la fin de l’automne», ajoute-t-elle.

Croker précise que même si l’on remarque une différence significative entre les notes, il existe de nombreux moyens de régler ce problème, y compris ne rien faire. «Nous recevons toujours des plaintes des élèves et des parents qui disent que leur école ou leur enseignant corrige différemment et qu’il est ainsi injuste de faire des comparaisons. Cette situation ne date pas d’hier.»

De toute façon, «ce problème ne relève pas des élèves, dit Croker. Les élèves devraient continuer à faire ce qu’ils font habituellement pour se préparer aux programmes postsecondaires», conclut-elle.


T U T O R A T    P R I V É

Un nombre croissant d’élèves obtiennent de l’aide additionnelle pour maintenir ou élever leurs notes grâce à des tuteurs privés. Et l’aide qu’ils recherchent témoigne des difficultés que connaissent les élèves avec le nouveau curriculum.

Satish Verma, du Sylvan Learning Centre de Thunder Bay, dit avoir noté une hausse considérable chez les élèves de 9e, 10e et 11e années au cours de la dernière année. «Nous n’avons jamais vu un effectif si élevé chez les élèves du secondaire par le passé, tout spécialement pour l’aide en mathématiques et en écriture.»

Parmi ces élèves, d’après Verma, on en trouve qui obtiennent des notes au-dessus de la normale et qui veulent se maintenir à ce niveau et d’autres qui connaissent des difficultés et qui veulent améliorer leurs habiletés afin d’obtenir une place à l’université.

Danielle Smith, de l’Oxford Learning Centre à North Bay, dit rencontrer un plus grand nombre de bons élèves qui éprouvent de la difficulté. «De nombreux élèves qui ont toujours obtenu des A sont soudain incapables de comprendre le matériel, en mathématiques en particulier. Il est difficile de tracer un lien direct avec le nouveau curriculum, mais on ne peut s’empêcher de le faire.» Smith a noté une augmentation de 50 pour 100 du nombre d’inscription d’élèves du secondaire cette année, la plupart d’entre eux étant de la 10e année aux CPO.

Les élèves de Toronto cherchent aussi de l’aide. Laurie McNelles, spécialiste en éducation aux Kumon Math and Reading Centres, dit avoir remarqué un «bond extraordinaire d’un mois à l’autre» dans les inscriptions à la suite d’une annonce par le gouvernement provincial sur les résultats des élèves du secondaire aux tests de lecture et d’écriture.

Selon McNelles, les parents craignent que leurs enfants ne seront pas capables d’absorber le nouveau curriculum du secondaire et que le niveau de difficulté en mathématiques dans les premières années du secondaire soit trop élevé. «Ce sont là les principales inquiétudes soulevées partout dans la province et, habituellement, je m’entretiens avec les parents une fois la semaine.»

L’autre stratégie retenue par les élèves consiste à s’informer sur les universités de l’extérieur de l’Ontario. Bernard Pomerleau, chef du recrutement à l’Université Concordia, dit que son service fait davantage de recrutement en Ontario, tout spécialement à la lumière de la double cohorte. Concordia peut offrir des classes de plus petite taille, des droits de scolarité pour les étudiants de l’extérieur de la province qui sont l’équivalent de ce que les étudiants ontariens devraient payer chez eux, ainsi que la possibilité d’améliorer leur français.


D E S    O P T I O N S    M I S E S    D E     L ’ A V A N T

Phil Hedges, qui dirige l’Association des conseillers en orientation de l’Ontario, mentionne qu’il y a eu une hausse graduelle de réunions publiques où l’on donnait des conseils et de l’information aux élèves et aux parents, ce qui pourrait signifier qu’il y aurait probablement un peu plus d’information à offrir qu’auparavant. Mais Hedges ajoute, comme le font d’autres conseillers en orientation et représentants d’universités, que les décisions difficiles que doivent prendre les diplômés de 2003 n’ont rien de nouveau.

«Décider de ce que l’on va faire après le secondaire a toujours été une source de stress, dit Hedges. Mieux l’élève est préparé, plus ce sera facile de faire son choix.»

«Les élèves ont une influence bien mince sur la situation. Ils devraient se concentrer sur ce qu’ils peuvent contrôler.» Le meilleur conseil qu’il a donné aux élèves est le même depuis des mois, soit «de faire le plus de recherche possible afin de bien comprendre toutes les options en place.»

Ils devraient s’assurer que le programme qu’ils visent est bel et bien celui qu’ils veulent. «On entend beaucoup parler d’une concurrence accrue aux admissions universitaires, mais moins pour ce qui est des emplois, des admissions collégiales ou des postes d’apprentis. Les élèves se doivent d’explorer ces options-là aussi.»

Pat Comley, chef de l’orientation à l’école Riverdale Collegiate de Toronto et membre du conseil d’administration de l’Association, a écrit en collaboration un article pour OSCA Reports, le magazine de l’association. L’article donne des conseils sur l’information que les conseillers en orientation devraient offrir aux élèves, aux parents et aux écoles qui s’inquiètent de la double cohorte.


I N T E R N E T    E S T    U T I L E

Comley met l’accent sur l’utilité de l’Internet en ce qui a trait à la quantité d’information sur les programmes universitaires. Avec sa collaboratrice de l’article – Penny Hopkins de Kingston – elle a mis l’accent sur le besoin pour quiconque s’intéresse à la double cohorte d’acquérir le plus d’information possible. L’article fait des suggestions pratiques pour les élèves, les parents et les écoles.

La responsabilité de la planification des études postsecondaires incombe aux élèves qui doivent parler aux conseillers en orientation, s’entretenir avec des étudiants qui ont déjà obtenu leur diplôme et étudié diverses options, nommément le collège, le travail ou le travail d’apprenti, avant d’aboutir à l’université. Ils devraient explorer leurs propres forces et intérêts, se créer leurs propres options et tirer profit de chaque occasion d’obtenir de l’expérience et d’élargir leurs horizons.

Les parents et les écoles peuvent aider les élèves à prendre des décisions éclairées en favorisant ce processus de découverte de soi.

Les parents devraient faire leur propre recherche sur les options qui s’offrent à leurs enfants en assistant aux séances avec leurs adolescents et en s’intéressant aux cours qu’ils choisissent pendant les dernières années au secondaire. Les parents devraient encourager leurs enfants à envisager diverses options, mais l’accent doit être mis sur les besoins et intérêts de l’enfant et non ceux des parents.

Les écoles devraient encourager les élèves à commencer la réflexion sur ce qu’ils feront après le secondaire le plus tôt possible. Elles devraient demeurer à jour le plus possible, rendre accessible l’information, tenir des séances d’information et créer un site web pour l’école consacré exclusivement à la double cohorte. Le site devrait comprendre de l’information sur toutes les options possibles, en Ontario comme ailleurs, et des comparaisons entre les coûts, les programmes, l’aide financière et les critères d’admission.

L’Ontario School Counsellors’ Association propose diverses ressources sur la double cohorte dans son site web à osca.ouac.on.ca. L’article de Comley et Hopkins paraîtra dans la revue officiel de l’Association qui affiche tous les textes dans son site web.


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