L'Ordre présente son rapport à Queen's Park

Le 29 mai dernier, les dirigeants de l'Ordre annonçaient à Queen's Park les résultats de la deuxième année de l'enquête quinquennale sur la transition à l'enseignement.

Marilyn Laframboise, présidente du conseil, et Doug Wilson, registrateur de l'Ordre, ont répondu aux questions de nombreux journalistes des principaux médias anglophones et francophones.

«Il ressort clairement de cette enquête que les enseignants débutants nourrissent une véritable passion pour l'apprentissage des jeunes, a déclaré M. Wilson. Toutefois, malgré leur optimisme et leur énergie, ils disent ne pas avoir le soutien nécessaire pour amorcer convenablement leur carrière.»

De gauche à droite : Frank McIntyre (auteur du rapport sur la transition à l'enseignement), Doug Wilson, registrateur, et Marilyn Laframboise, présidente de l'Ordre, répondent aux questions des médias.

Financée en partie par le ministère de l'Éducation, l'enquête de l'Ordre sur la transition à l'enseignement durant les deux premières années a révélé que :

  • plus de la moitié sont embauchés après la rentrée
  • un enseignant sur cinq est obligé d'enseigner des matières pour lesquelles il n'a pas été formé
  • près d'un sur cinq risque d'abandonner la profession en début de carrière.

L'Ordre suit les diplômés du programme de formation à l'enseignement sur cinq ans pour savoir combien sont engagés et à quel niveau, combien quittent leur poste, pourquoi et, enfin, si la formation donnée par les facultés d'éducation est adéquate.

L'Ordre a envoyé 6 223 sondages aux enseignants en première et en deuxième année de carrière et 27,5 % d'entre eux ont répondu. La plupart ont fait des commentaires sur leur expérience. La marge d'erreur des résultats étant de 3,5 %, les réponses sont exactes 19 fois sur 20.

L'enquête visait également à cerner le genre d'appui dont ont besoin les nouveaux enseignants et à déterminer comment les conseils scolaires peuvent les retenir.

Nous avons appris que les enseignants sont souvent embauchés tard dans l'année, déplacés d'un poste à l'autre, se voient attribuer les tâches les plus difficiles, souvent avec peu ou pas de soutien. Ils disent avoir trouvé le processus d'embauche chaotique. Souvent, ils ne savent pas si, quand et comment les conseils scolaires embaucheront le personnel pour l'année.

Ils ont qualifié d'excellent le soutien accordé par leurs collègues expérimentés mais aimeraient que ces derniers leur offrent davantage de conseils et leur consacrent plus de temps pour qu'ils apprennent à mieux gérer leur classe, à évaluer le travail des élèves, à planifier efficacement les leçons et à mieux communiquer avec les parents.

«Les deux premières années sont cruciales dans la vie des enseignants, déclare M. Wilson. On leur donne les tâches les plus difficiles au moment où ils doivent apprendre en quoi consiste leur travail et comment le faire du mieux possible. Pis encore, on leur donne des classes qui ne correspondent pas toujours à leurs compétences.

«Non seulement cela gêne les objectifs de l'Ordre, soit de veiller à ce qu'il y ait un enseignant certifié et compétent dans chaque classe de la province, mais cela mine également les nouveaux enseignants et pénalise les élèves.»

M. Wilson ajoute qu'un enseignant sur cinq risque d'abandonner la profession à cause du stress et de l'incertitude entourant son avenir professionnel.

«Le risque de découragement chez les nouveaux enseignants est réel et la perte d'enseignants nuit à tous.»

Rien que pour remplacer les enseignants qui prennent leur retraite ou abandonnent la profession, le gouvernement ontarien devra embaucher entre 9 000 et 10 000 enseignants par année au cours des sept prochaines années.

«Nous devons préserver l'expérience des enseignants chevronnés avant qu'ils ne prennent leur retraite, a déclaré M. Wilson. Nous devons aider les débutants à accomplir les tâches pour lesquelles ils ont été embauchés et, surtout, aider ces jeunes idéalistes à devenir plus rapidement de meilleurs enseignants.»

«Ceux qui choisissent d'enseigner le font par vocation, ajoute Marilyn Laframboise. Ces personnes sont très éduquées, la plupart détenant plus d'un diplôme, et peuvent trouver un emploi dans bien d'autres secteurs. Mais elles choisissent l'enseignement parce qu'elles peuvent faire une différence dans la vie des autres. C'est cet appel au devoir qui attire les personnes les plus compétentes dans la profession et elles méritent notre soutien.»

Vous pouvez consulter les résultats de l'enquête sur la transition à l'enseignement de l'Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario en ligne à www.oct.ca.


La Colombie-Britannique remanie son ordre des enseignants

Brian McGowan, registrateur adjoint (arrière-plan) à Thunder Bay en juin consulte les représentants de conseils scolaires. Il est accompagné (de droite à gauche) de Carol-Lynne Oldale du Thunder Bay Catholic District School Board, ainsi que de Sherri Pharand et Marie Clarke du Lakehead District School Board.

L'ordre des enseignants de la Colombie-Britannique voit sa structure et son mandat considérablement remaniés depuis que le ministère de l'Éducation de la Colombie-Britannique a modifié sa loi sur la profession enseignante le 12 mai dernier. Les changements apportés comprennent la création d'un système pour traiter les plaintes déposées contre les membres de la profession.

Les modifications à la loi changent aussi la structure du conseil d'administration de l'ordre. L'ancien conseil comptait 20 membres dont 15 enseignants et cinq membres du public nommés par le gouvernement. Le nouveau conseil comprendra dorénavant 12 membres du public et du milieu de l'éducation et huit enseignants.

À la fin de mai, le ministère de l'Éducation a nommé 20 personnes pour former le conseil transitoire actuel. Ce conseil, qui s'est réuni pour la première fois le 3 juin 2003, demeurera en fonction au moins un an avant les prochaines élections.

En juillet dernier, la fédération des enseignants de la Colombie-Britannique a intenté une action en justice contre le gouvernement. Les enseignants s'opposent aux récentes modifications de la loi sur la profession enseignante et affirment qu'elles entravent leurs droits et libertés d'association.


Une école secondaire axée uniquement sur les sports dans la région de York

Le conseil scolaire du district de la région de York espère faire approuver un projet d'école secondaire à Markham qui en ferait le centre national d'entraînement sportif des athlètes et entraîneurs de calibre olympique.

Le conseil a acheté un terrain de golf de 31 acres et tente d'obtenir l'appui des gouvernements provincial et fédéral pour édifier des installations sportives qui abriteraient une piscine, une piste d'athlétisme ainsi que des salles pour les sports de combat (lutte, judo, karaté, tae kwon do), le tennis de table et le badminton. Le coût du projet est estimé à 70 millions de dollars. Le conseil a réservé le terrain et 30 millions pour la construction de l'école dont l'ouverture est prévue pour 2006.

«Nous voulons réaliser ce projet pour nos élèves et pour faire une différence dans la culture sportive de notre pays», déclare le président du conseil, Bill Crothers, gagnant de la médaille d'argent pour le Canada au sprint de 800 mètres des Jeux olympiques de 1964.

À l'heure actuelle, aucune piste d'athlétisme dans la région du Grand Toronto ne satisfait aux exigences internationales d'entraînement, ajoute M. Crothers. Les clubs de natation sportive ont deux piscines de grandeur olympique à leur disposition, mais seulement une d'entre elles peut accueillir un championnat international.

Prévue pour accueillir 130 élèves de la 7e à la 12e année, l'école desservira la collectivité, les athlètes exceptionnels dans les sports enseignés à cette école, des élèves-athlètes de l'extérieur du conseil ainsi que des jeunes personnes intéressées à suivre des cours d'entraîneur, d'arbitre et d'administration sportive. Il s'agit de former des élèves sains et actifs qui voudront faire carrière comme entraîneurs ou enseignants ou dans les domaines de la santé et du sport.

Kathy Anstett, agente de relations extérieures, parle à des élèves du Lester B. Pearson Collegiate durant le salon de l'emploi. Cette année, le personnel de l'Ordre fournira à des milliers d'élèves des renseignements sur la profession enseignante en participant à près de 20  salons de l'emploi dans toute la province.

Les portes seront ouvertes 18 heures par jour, 255 jours par année. M. Crothers envisage l'aménagement d'un centre de recherche et de contrôle anti-dopage, et de bureaux pour les entraîneurs. Puisant à même un grand éventail d'associations sportives, le conseil espère pouvoir faciliter l'enseignement et maximiser l'usage des installations par la communauté sportive, y compris les athlètes handicapés. M. Crothers aimerait que le conseil scolaire s'allie au Centre canadien multisports de l'Ontario afin qu'il puisse faire partie de la stratégie sportive pancanadienne.

Les enseignants de la région de York seraient affectés à l'école pour un nombre d'années déterminé avant de réintégrer le système. L'école tiendrait également lieu de centre professionnel de formation en entraînement et en éducation physique. Des écoles et camps d'entraînement de haut niveau attireraient des entraîneurs et des athlètes de calibres national et international.

«Un trop grand nombre d'athlètes doivent choisir entre les études et le sport, déclare M. Crothers. Nous devons prouver que les deux peuvent et doivent aller de pair.»

Le conseil scolaire de la région de York offre déjà des écoles à vocation particulière dans les arts, le commerce et l'enseignement technologique. Pourquoi ne pas en ouvrir une pour les élèves-athlètes? M. Crothers demande que l'on nomme au conseil consultatif Bruce Kidd, doyen de la Faculté d'éducation physique et d'hygiène de l'Université de Toronto; Colin Hood, directeur administratif de la Fédération des associations du sport scolaire de l'Ontario (OFSAA); Karen Pitrie, coordonnatrice du comité olympique de Toronto 2008; Andy Higgins, directeur de l'Institut national de formation des entraîneurs de l'Ontario; et Robert Betthauer, président du Centre canadien multisports de l'Ontario.


Les dirigeants de l'Ontario Catholic Principals' Council se sont rendus à l'Ordre en juin pour participer aux consultations qui ont lieu régulièrement. De gauche à droite : Nelly Kelders, alors présidente de l'OCPC, avec Brian McGowan et Doug Wilson, respectivement registrateur adjoint et registrateur de l'Ordre, ainsi que Terri MacDonald, nouvelle présidente élue de l'OCPC, et Lou Rocha, directeur général.

Divulgation obligatoire des écoles privées

En vertu des mesures prises en mai par le gouvernement provincial concernant l'équité des crédits d'impôt pour études, les écoles privées doivent maintenant divulguer aux parents le nom des enseignants membres de l'Ordre ainsi que l'état de leur carte de compétence. Le gouvernement soutient que cette loi a été présentée pour «améliorer la sécurité des élèves des écoles privées».

Pour être admissibles au programme de crédits d'impôt, les écoles privées doivent maintenant évaluer le progrès des élèves en lecture, en écriture et en mathématiques. Elles doivent également divulguer aux parents les méthodes qu'elles utilisent pour vérifier et évaluer le progrès des élèves et les renseigner sur la façon d'obtenir l'information sur la protection aux consommateurs mise à la disposition du public par le ministère des Services aux consommateurs et aux entreprises.


Robert A. Wiggins, doyen adjoint (à droite) et Judith M. Hoppin, directrice générale (à gauche) faisaient partie d'une délégation de la faculté d'éducation de l'Université Oakland de Rochester (Michigan). Le groupe s'est rendu à l'Ordre pour discuter des conditions d'agrément pour les enseignants de l'Ontario avec le personnel de l'Ordre.

Feu vert à l'ordre des enseignants du Québec

Après des années de discussions et de débats, le ministre de l'Éducation du Québec, Pierre Reid, a donné le feu vert à la création d'un ordre professionnel des enseignants. Le gouvernement a annoncé ses intentions le 9 juillet dernier lors des débats de la Commission de l'éducation.

Doug Wilson, registrateur, s'adresse aux participants à la conférence des employeurs à Sudbury. Des conférences d'une journée pour les représentants des conseils scolaires et autres employeurs d'enseignants ont été données en mai et en juin à Toronto, Sudbury et Thunder Bay.

Le projet d'établir un ordre des enseignants a provoqué la surprise générale puisque l'Office des professions du Québec, l'organisme responsable des ordres professionnels, avait recommandé au gouvernement de ne pas mettre sur pied un tel ordre en février dernier. Le ministre a déclaré que l'Office travaillait présentement avec le ministère de l'Éducation à l'élaboration d'un projet de loi proposant d'encadrer la profession enseignante. Une commission parlementaire sera mise sur pied au printemps 2004 pour étudier la question.

M. Reid a indiqué que son parti a proposé un ordre professionnel des enseignants parce que «les Québécois nous ont demandé de le faire». Il est d'avis que la profession enseignante a besoin de balises solides qui protégeront mieux l'intérêt du public.

 

Accueil | Bloc générique | Archives

Mot de la présidente  |   Mot du registrateur  |   Des professeurs remarquables  |   Pages bleues
Échos de la profession  |   Lu, vu, entendu  |   Calendrier  |   Cyberespace  |   Questions fréquentes  |   Courrier des lecteurs

Ordre des enseignantes et des enseignants de l'Ontario
121, rue Bloor Est,
Toronto ON  M4W 3M5
Téléphone : 416-961-8800 Télécopieur : 416-961-8822  Sans frais en Ontario : 1-888-534-2222
www.oct.ca
revue@oct.ca