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Cette chronique recense une panoplie de ressources utiles.
Vous pouvez emprunter tous les ouvrages en question à la bibliothèque
Margaret-Wilson, à l’exception de certaines trousses
de classe. Vous n’avez qu’à envoyer un courriel à biblio@oeeo.ca.
Pour consulter des critiques en anglais, rendez-vous à Reviews. |
Ressources et récits au fil des mots

Dictionnaire des citations littéraires de l’Ontario français depuis 1960
de Mariel O’Neill-Karch et Pierre Karch
Augmentée de 1 360 entrées, cette deuxième édition
fait honneur à 230 auteures et auteurs, et illustre la
pensée de l’Ontario français de la seconde partie
du XXe siècle.
Je pense que c’est une œuvre unique en son genre, car
elle rassemble la fierté, la diversité et l’universalité d’une
littérature peut-être un peu méconnue (760 ouvrages).
Je me suis plongée dans ce dictionnaire de poche avec un vrai délice. Les 3 360 citations sont à la fois une référence pour l’avenir et un souvenir de lectures de jeunesse. Regroupées sous des rubriques indexées, les citations contiennent toutes le mot autour duquel elles s’organisent.
Ce n’est peut-être pas un livre de chevet, mais c’est assurément un outil de travail pour les pédagogues. Les citations donnent un aperçu de la richesse de la communauté littéraire de l’Ontario français. Vous consulterez également ce livre pour vous inspirer de la sagesse d’autrui, pour respirer le parfum des mots qui bouleversent, pour vous identifier à de vraies valeurs. Je recommande cette source de délectation aux pédagogues qui souhaitent connaître et promouvoir davantage la culture franco-ontarienne.
Dictionnaire
des citations littéraires de l’Ontario français
depuis 1960; éditions L’Interligne; collection «B.C.F.»;
Ottawa; 2006; ISBN 2-921463-99-7; 536 p.; 26,95 $; communication@interligne.ca
Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au niveau secondaire à la St. Mildred’s-Lightbourn School d’Oakville.
Comprendre et utiliser le langage oral
de Catherine Delamain, Jill Spring et Hélène Boucher
Cette ressource traite de la communication orale chez les enfants de 7 à 9 ans. Les activités qui y sont proposées sont concrètes et faciles à appliquer. Classées en quatre niveaux (des plus faciles aux plus difficiles), elles coïncident avec le profil de nos élèves, qu’ils soient avancés ou aient des compétences langagières à développer.
Deux grandes sections divisent le livre : comprendre le langage oral et utiliser le langage oral. La conception de chaque activité est très bien organisée : d’abord on présente un objectif réaliste, ensuite le matériel (facile à trouver), et enfin, on décrit le déroulement du jeu de manière claire et précise.
Il est évident que les objectifs des activités sont étroitement liés aux stratégies d’écoute et de prise de parole qui jouent un rôle primordial dans la réalisation d’une communication orale efficace. Je trouve que les activités suggérées sont très intéressantes sur le plan des sujets traités, des types de textes prescrits et des habiletés de la pensée auxquels elles font appel. Par ailleurs, il faut souligner le rôle clé de la mémoire des élèves. Il est primordial d’avoir une mémoire de travail fonctionnelle pour pouvoir réussir sur le plan de la communication orale.
Des activités comme «les significations mystérieuses», «les
chercheurs de faits» et «réfléchis bien» per-mettent
de développer les habiletés de la pensée supérieure,
notamment la réflexion et le raisonnement, la classification
et la sélection.
Pour conclure, je recommanderais donc cette ressource aux pédagogues qui veulent s’outiller davantage pour varier leurs méthodes d’enseignement et favoriser le développement des compétences orales des élèves. Les orthophonistes, orthopédagogues et conseillers en littératie y trouveront aussi des informations précieuses.
Comprendre et utiliser le langage oral; Chenelière Éducation (Didactique); Montréal; 2009; ISBN 978-2-7650-2478-1; 256 p.; 39,95 $; 514-273-8055 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.ca; www.cheneliere.ca
Critique d’Albana Uruci, EAO, enseignante-ressource en ALF/PD à l’école Félix-Leclerc, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto.
Des mots et des phrases qui transforment
La programmation neurolinguistique appliquée à l’éducation
d’Isabelle David, France Lafleur et Johanne Patry
La programmation neurolinguistique est une discipline assez jeune
qui remonte aux années 1970. Les techniques de PNL permettent
de cerner le comportement verbal et non verbal de notre interlocuteur
(l’élève), d’obtenir plus de renseignements à son
sujet et de nous adapter à son mode de communication, afin
de l’amener à modifier une attitude inadéquate
ou un comportement déficient, et de l’épauler de
cette manière dans la construction de ses savoirs.
Ce qui sous-tend le titre de l’ouvrage est la conviction que des mots et des phrases bien employés peuvent modifier une relation et influencer positivement une personne.
En premier, le pédagogue est invité à s’interroger sur ses propres croyances qui l’amèneront à découvrir l’incidence des idées reçues sur son rôle et sa tâche. On nous initie ensuite, sur le plan de la communication, au concept d’écologie qui met en relation des êtres humains avec leur milieu familial, social ou professionnel.
La rétroaction et la gestion des conséquences sont abordées plus loin. Les principaux modes sensoriels de l’encodage de l’information sont présentés et des techniques sont suggérées pour identifier les modes préférentiels des élèves. Nous passons ensuite au modèle de communication de PNL.
Les auteures nous sensibilisent au concept de structure de surface
(l’information retenue) et de structure profonde, soit l’expérience
réelle d’une personne sur le plan sensoriel (l’information
complète). Le chapitre 5 nous propose un continuum du
conscient à l’inconscient en se reposant sur la pyramide
de Maslow. Le dernier chapitre nous convie à proposer une modélisation
sur un héros ou un expert avec les élèves.
L’ouvrage est bien organisé et facile à consulter. Les chapitres comportent un résumé des concepts clés et plusieurs outils concrets sont disponibles, dont un glossaire. C’est un ouvrage qui permet au lecteur de se familiariser avec la PNL et de faire quelques expériences concrètes.
Des mots et des phrases qui transforment; Chenelière Éducation (Didactique); Montréal; 2003; ISBN 978-2-8946-1669-7; 248 p.; 41,95 $; 514-273-8055 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.ca; www.cheneliere.ca
Critique de Christine Robichaud, EAO, orthopédagogue, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto.

Devoirs simplifiés pour parents débordés
de Louise St-Pierre
Le thème de ce livre est digne d’intérêt, d’autant plus que l’auteure l’a abordé à la fois du point de vue d’une enseignante et d’une mère. En effet, qui ne s’est pas déjà demandé comment aider son enfant avec ses devoirs sans en faire une corvée quotidienne?
J’ai moi aussi lu pour vous ce livre en tant que parent et enseignant. J’ai trouvé les pistes proposées par l’auteure intéressantes, surtout qu’elles ont toutes pour but d’aider les parents à mieux gérer les devoirs de leurs enfants et, réciproquement, à aider les enfants à mieux aborder leurs tâches scolaires, à l’ère des jeux vidéo, de la télé numérique et des lourdes contraintes professionnelles.
Dans notre contexte franco-ontarien minoritaire, les parents occupent une place cruciale dans l’apprentissage des élèves en tant que partenaires de l’école, ainsi que dans le cheminement scolaire de l’élève.
L’auteure donne une série de suggestions afin de créer un climat matériel et socioaffectif propice à l’apprentissage. Après des conseils généraux sur la lecture, l’écriture et les mathématiques, elle explique l’importance de connaître le style d’apprentissage d’un enfant.
Ce livre pourrait être mieux présenté sur le plan infographique, mais il se lit facilement et répond à un besoin réel.
Devoirs simplifiés pour parents débordés; éditions Québécor; Outremont; 2007; ISBN 978-2-7640-1264-2; 144 p.; 19,95 $; www.quebecoreditions.com; www.devoirssimplifies.com
Critique d’Idir Bouaboud, EAO, enseignant de 4e et 5e année à l’école élémentaire Maison Montessori, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto.

Enseigner aux élèves atteints de troubles de santé mentale et d’apprentissage
de Myles L. Cooley et Geneviève Pelletier
Cet ouvrage arrive au moment très opportun où l’application
des principes d’inclusion permet d’accueillir, dans les salles
de classe ordinaires, des élèves présentant une variété de
troubles d’apprentissage ou de comportement. Comment répondre
aux besoins de tous les élèves? Quelles sont les caractéristiques
des différents troubles? Quelles stratégies faut-il mettre en
place? Ce sont autant de questions que se posent les pédagogues dans
leur travail quotidien de planification.
Le livre est divisé en deux parties. Dans la première, «Le
rôle de l’école à l’égard des troubles
de santé mentale et des troubles d’apprentissage», on
aborde l’enfance en difficulté d’une façon générale
tout en donnant de nombreux conseils et maintes stratégies pour évaluer
les besoins des élèves, s’adresser aux parents, gérer
la salle de classe et mettre en place des mesures de soutien au comportement.
Quelques documents reproductibles (certificat de l’élève
respectueux, grille d’auto-observation, contrat de comportement, plan
de modification du comportement, plan d’adaptation de l’élève)
sont disponibles. Les chapitres 4, 5 et 6 résument brièvement
les principales stratégies à utiliser pour répondre
aux besoins des élèves en difficulté d’apprentissage,
créer une classe sécurisante et chaleureuse, et développer
les habiletés sociales.
La seconde partie, «Les troubles de santé mentale et les troubles d’apprentissage», présente les 22 troubles les plus fréquents. Chaque difficulté ou trouble est présenté selon un même format qui comprend d’une part la description des comportements et des symptômes, et d’autre part des suggestions de stratégies et d’interventions en classe. Les auteurs utilisent un langage accessible en donnant des exemples au besoin. Des renvois à certaines pages ou certains chapitres facilitent le recoupement des comportements, stratégies ou symptômes communs à plusieurs troubles ou difficultés. De nombreux encadrés permettent de faire ressortir des points particuliers tels que des pistes de réflexion, des témoignages, des cas d’élèves, des conseils, des exemples d’application de stratégies ou d’aide professionnelle.
L’essentiel est dit clairement et est facile à appliquer en salle de classe. En plus de la table des matières et de l’index, les auteurs proposent une liste de références et de ressources, une bibliographie et un glossaire. Il s’agit d’un très bon livre de référence pour tout intervenant auprès d’élèves ayant des troubles de santé mentale ou d’apprentissage.
Enseigner aux élèves atteints de troubles de santé mentale et d’apprentissage; Chenelière-Éducation (Didactique); Montréal; 2009; ISBN 978-2-7650-2474-3; 216 p.; 44,95 $; 514-273-8055 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.ca; www.cheneliere.ca
Critique de Madeleine Zaffarano, EAO, orthopédagogue, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto.

Mon premier dictionnaire français illustré
de Nathalie Elliott
L’auteure présente un outil pratique pour acquérir
le vocabulaire de base essentiel à une bonne maîtrise
de la lecture et de l’écriture, et pour mieux comprendre
le fonctionnement de la langue, l’origine des termes et les liens
entre les mots. Le dictionnaire met l’accent sur des termes que
des jeunes de 8 à 12 ans sont susceptibles de rencontrer
dans leurs lectures et leurs travaux scolaires : 1 200 pages,
10 000 entrées principales, 5 500 entrées
secondaires, 1 210 dessins en couleurs, 30 planches
en couleurs, 435 encadrés (grammaire, expressions, vocabulaire)
et 1 480 notes sur l’étymologie. Les annexes
présentent des tableaux de conjugaison des verbes principaux,
des notes sur l’origine des prénoms courants, un sommaire
des planches et des illustrations avec vocabulaire, ainsi que plusieurs
ensembles de lieux, noms et adjectifs correspondants.
C’est un outil de référence agréable à regarder et facile à consulter, présenté de façon originale, sans abréviation, avec des illustrations vivantes et colorées, et un excellent guide d’utilisation. Adapté aux contextes canadien en général et québécois en particulier, ce dictionnaire vise à accroître la compréhension de la langue en misant sur des informations détaillées qui tiennent compte de l’âge et des besoins de la clientèle visée, et mettent l’accent sur les mots représentant des réalités bien concrètes pour les jeunes : animaux, plantes, sports, objets usuels.
Sans aucun doute, un dictionnaire qui devrait avoir une place de choix à l’école comme à la maison.
Mon premier dictionnaire français illustré; Guérin éditeur; Montréal; 2001; ISBN 2-7601-5974-4 ou 978-2-7601-5974-7; 1 200 p.; 44,55 $; 514-842-3481;francel@guerin-editeur.qc.ca; www.guerin-editeur.qc.ca
Critique de Pierre Drouin, EAO, enseignant de mathématiques à la retraite et professeur à temps partiel du programme de formation à l’enseignement de l’Université d’Ottawa.
Living Away from Blessings
de Carina Henriksson
Comment les élèves vivent-ils l’échec scolaire?
C’est la question à laquelle Carina Henriksson, enseignante
suédoise, a tenté de répondre. En s’inspirant
du vécu de ses anciens élèves qui ont échoué dans
les matières de base, elle a analysé le phénomène
de la sous-performance en se penchant sur diverses ten-dances qui
vont au-delà des notes et de l’abandon comme cause d’échec.
La plupart des élèves sont d’avis que leur échec
n’a rien à voir avec leurs aptitudes cognitives. Ils
décrivent les salles de classe comme des endroits dépourvus
de joie, de confiance, de croyance et de patience. Pour eux, la salle
de classe est un lieu où règne le chaos parce que les
pédagogues se méfient d’eux et font preuve d’impatience à leur égard.
Ils se sentent «bons à rien», déçus,
démotivés, marginalisés et honteux.
Ce livre aide à découvrir ce que les élèves apprennent en classe au-delà du programme. J’ai pris le parti de ces élèves qui luttent pour mettre de l’ordre dans leur vie et j’ai commencé à comprendre les difficultés qu’ils éprouvent en tentant de se frayer un chemin dans les méandres du système scolaire.
Même si le livre ne donne pas le point de vue des parents, des tuteurs, des administrateurs et du personnel enseignant qui ne travaille pas dans ces écoles à vocation spécialisée, je le recommande vivement. Mme Henriksson offre une tribune à ces élèves qui n’ont pas voix à ce sujet.
Living Away from Blessings: School Failure as Lived Experience; The Althouse Press; Londres; 2008; couverture souple; ISBN 978-0-920354-67-4; 157 p.; 29,95 $; 519-661-2096; press@uwo.ca, www.edu.uwo.ca/althousepress
Sandra Jack-Malik, est en 2e année de doctorat en étude du curriculum à l’élémentaire, à l’Université de l’Alberta. |