Chantal Bertrand Enseigner aux adultes : un modèle de travail social et communautaire d’Annik Chalifour

En mai dernier, Chantal Bertrand, EAO, coordonnatrice du campus de Hawkesbury du Centre d’éducation et de formation de l’Est ontarien (CEFEO), a été doublement couronnée d’honneurs pour son travail remarquable d’éducation auprès des adultes, en recevant le Prix du premier ministre pour l’excellence en enseignement 2009 (catégorie Excellence en leadership) ainsi que le Prix d’excellence en enseignement de la capitale 2009 du Centre de recherche et d’innovation d’Ottawa. Engagée dans l’éducation non traditionnelle, M^me Bertrand se dévoue à établir des partenariats communautaires et à présenter des cours qui répondent aux besoins spécifiques des apprenants de 15 à 85 ans.

Originaire de Hawkesbury, Chantal Bertrand a démarré sa carrière en éducation aux adultes vers la fin des années 1980, en combinant l’enseignement et la coordination de programmes à la Prescott-Russell Alternate School, maintenant devenue le campus de Hawkesbury du CEFEO. «En 1989, dit-elle, le programme comptait deux enseignants et huit apprenants jeunes et adultes, et on travaillait dans un petit bureau.»

Les temps ont bien changé. Depuis 1998, M^me Bertrand s’applique à mettre en œuvre des programmes d’études et de formation sur mesure pour les adultes et les élèves raccrocheurs de 15 à 20 ans. Elle préfère utiliser le terme raccrocheur plutôt que décrocheur : «C’est plus positif et cela revalorise l’étudiant face à son réengagement d’apprendre», déclare-t-elle. Grâce à son dynamisme, le programme a pris de l’expansion et comprend maintenant quelque 110 étudiants de moins de 20 ans dont une soixantaine de francophones, et près de 140 apprenants de plus de 21 ans, tandis que l’équipe de M^me Bertrand compte 22 personnes, dont le personnel de soutien, les instructeurs, les assistants de cours et les enseignants.

Le CEFEO se compose d’un bureau administratif situé à Casselman et de quatre campus à Casselman, Cornwall, Hawkesbury et Rockland visant à offrir une éducation aux adultes, en anglais et en français. En assurant la mise en place de programmes exceptionnellement créatifs qui tiennent compte des besoins variés d’une clientèle adulte très diversifiée, M^me Bertrand renforce la réussite des apprenants adultes, car elle les incite à surmonter les défis liés au retour à l’étude dans un climat d’ouverture d’esprit qui leur permet de se sentir bienvenus et respectés. Elle contribue aussi à changer la mentalité des élèves, afin qu’eux-mêmes, leurs familles et leur communauté saisissent les bienfaits de l’éducation la vie durant. En plus de s’assurer de satisfaire aux attentes du curriculum, elle gère le côté financier et administratif du campus, ainsi que le marketing et la publicité. «Pour attirer la clientèle adulte, il faut aller les chercher un par un, et trouver le programme qui convient à chacun», explique-t-elle.

Plus de 20 ans d’enseignement et de coordination de programmes d’études spécialement conçus pour les adultes ont contribué à façonner l’intérêt peu commun que porte Chantal Bertrand à l’épanouissement de l’être humain. «J’ai découvert une nouvelle dimension de l’enseignement, là où l’apprenant se place au centre de ses apprentissages. Chaque individu a son rythme : le mode d’apprentissage propre à chaque personne est un incontournable en matière d’enseignement aux adultes», déclare-t-elle.

Une influence profonde

Les élèves adultes reçoivent le même diplôme d’études secondaires de l’Ontario que les autres, mais l’obtiennent d’une façon un peu différente : «Dans notre enseignement, on tient compte du vécu, de l’entourage social et des habiletés particulières de chaque élève. L’apprentissage évolue à partir du bagage de chacun», explique M^me Bertrand.

«Au tout début du cours, il faut prendre le temps de parler avec les élèves pour connaître leur motivation, leurs attentes et leurs intérêts particuliers. Le tout se déroule dans une atmosphère d’ouverture et d’écoute de l’autre. La théorie suivra plus tard. Un cours magistral n’est pas de mise pour démarrer la session. S’installe ainsi une dynamique de groupe positive, par laquelle les élèves vont acquérir le sens du travail en équipe, du respect et de la tolérance, autant d’habiletés interpersonnelles importantes pour réussir sur le marché du travail, qui font aussi partie de la philosophie de notre établissement. Cette démarche initiale permet de bien cibler les besoins de chaque élève, afin de déterminer des activités d’apprentissage adaptées au profil de chacun, tout en visant l’atteinte des objectifs fixés par le curriculum».

Elle met l’accent sur le respect de la diversité sous toutes ses formes. Sa direction stratégique en matière d’éducation aux adultes repose sur le principe qu’il faut miser sur les goûts de l’individu, au lieu de lui imposer des apprentissages contraires à sa nature. Le respect de l’authenticité de chaque personne reste au cœur de son approche éducative.

Parce que certains élèves mènent un style de vie plutôt marginal, ils apprennent plus facilement dans un cadre moins conventionnel. Il faut donc cerner, en premier lieu, ce qu’ils aiment faire, pour ensuite démarrer l’apprentissage à partir de cette réalité. Par exemple, puisque les élèves raccrocheurs aiment beaucoup écrire les paroles d’une chanson plutôt qu’un texte normal, et qu’ils démontrent très souvent des compétences artistiques, le cours de musique devient un instrument d’écriture. Au début de l’implantation du programme de musique, on a remarqué que les élèves anglophones et francophones entretenaient une certaine rivalité qui, au fil du temps, s’est estompée grâce aux activités musicales en commun. «C’est un apprentissage de la tolérance entre pairs», précise M^me Bertrand.

«Nombre de nos élèves reprennent les études après une absence prolongée du milieu scolaire. Certains ont dû quitter l’école parce qu’ils devaient prématurément faire face aux obligations de la vie, d’autres se sont découragés face à des difficultés d’apprentissage, d’autres encore ont cessé d’étudier à cause d’événements traumatisants liés à un mode de vie en marge de la société», explique Chantal Bertrand.

Pour enseigner à des apprenants adultes souvent déçus, méfiants ou rebelles, elle a établi, au fil des années, des règles d’or dont les principales sont les suivantes :

• Écouter les élèves, ne pas juger selon les apparences, maintenir une ouverture d’esprit constante


• Respecter les divers styles et les goûts, être ouvert à faire les choses différemment selon la diversité présente dans la classe


• Démontrer une grande souplesse et de l’empathie vis-à-vis des élèves


• Comprendre que chaque personne est différente, savoir prendre en considération les différents besoins des élèves et en tenir compte dans la façon d’enseigner


• Rester authentique, rester vrai et cohérent en tout temps dans la communication avec les élèves.

Linda Groulx, EAO, enseignante du campus de Hawkesbury, qui a quitté l’établissement l’an dernier après 10 ans d’enseignement, a beaucoup influencé M^me Bertrand. «Elle était mon enseignante d’éducation physique au palier secondaire et elle est ultérieurement devenue mon employée. À l’époque et jusqu’à ce jour, elle m’a beaucoup marquée par son style de pédagogie. Une femme posée, persévérante, ayant beaucoup d’empathie; elle était pour moi une enseignante modèle, pour les adultes», dit-elle.

«Elle préfère utiliser le terme raccrocheur plutôt que décrocheur.»

En juin dernier, 122 élèves ont reçu leur diplôme. Leurs histoires montrent qu’ils ont compris l’importance de l’éducation et qu’ils désirent transmettre cette valeur à leurs enfants et aux membres de leur communauté. «Je ne me suis pas senti comme si j’étais à l’école; j’ai pu étudier à mon rythme, je ne me suis pas senti jugé», dit l’un d’eux. «Étudier ici, c’était comme être dans un nid douillet. Je suis maintenant prête à m’envoler, grâce aux outils que j’ai acquis pour la vie», dit une autre élève. Un autre encore est reconnaissant de la bouée de secours qu’on lui a lancée. Il se tourne vers l’avenir plus confiant. Certains élèves ont même décidé de poursuivre des études postsecondaires.

Pour M^me Bertrand, «l’apprentissage est un processus qui s’étend tout au long de la vie. Il faut parfois s’y prendre à plusieurs fois pour réussir. L’important, c’est de faire de chaque victoire un moment spécial et unique!»

Elle se souviendra toujours du discours du premier ministre lors de la remise de son Prix d’excellence en leadership, car il reprenait si bien sa philosophie : «Dans l’enseignement, l’apprentissage se transmet à l’infini. De l’enseignant à un adulte, de l’adulte à son enfant, de ce dernier aux membres de sa famille, de ceux-ci à la communauté».

Un leadership qui fait la différence

L’approche pédagogique préconisée par la lauréate valorise le potentiel des élèves adultes parce qu’elle les appuie dans leurs difficultés sans porter de jugement, qu’elle les encourage à se ressaisir dans les moments creux et qu’elle les aide à se donner une vision pour eux-mêmes, leur famille et leur communauté.

Elle soutient les autres pédagogues dans leurs efforts auprès des élèves ayant des besoins particuliers pour qu’ils réussissent leurs études, notamment les élèves marginaux à risque. Ses approches prônent l’innovation, sortent des sentiers battus, proposent de nouvelles pistes éducatives, donnent à tous les élèves le sentiment qu’ils sont les bienvenus, toutes cultures confondues.

Au fil des ans, M^me Bertrand a su élaborer des programmes d’études qui ont contribué à stimuler le développement culturel de la francophonie dans l’Est ontarien, à former une solide identité chez les élèves et à leur inculquer la fierté du patrimoine francophone.

Chantal Bertrand et des élèves au centre équestre La clé des champs (Québec)

Par exemple, elle a établi des liens avec des partenaires de la communauté, grâce auxquels les élèves élargissent leurs expériences professionnelle et personnelle hors campus tout en poursuivant leurs études. Parmi ces partenaires, mentionnons le Collège Alfred de l’Université Guelph en ce qui a trait aux programmes Préposé aux pièces et Préparation alimentaire; le Centre d’apprentissage et de perfectionnement (CAA) de Hawskesbury et d’autres organismes communautaires de littératie et de perfectionnement et, plus récemment, la Cité collégiale dans le cadre du programme Aide alimentaire.

Les valeurs d’équité et de respect qu’inculque Chantal Bertrand donnent aux élèves le goût d’apprendre, les incitent à faire preuve de sens civique et les encouragent à penser à l’échelle de leur communauté. Elle est le reflet de ce qu’elle désire renforcer chez les élèves : la force de caractère. Elle parle d’un ton calme, mais résolu. Ses paroles sont empreintes de messages véhiculant l’importance de l’engagement social pour le bien-être individuel et collectif.

Trois membres de la communauté du CEFEO, témoins des réalisations de cette enseignante exemplaire, ont contribué à la préparation de sa candidature en vue du Prix d’excellence en leadership : Michel Racicot, EAO, directeur du CEFEO; Jean Laframboise, EAO, conseiller en orientation, et Johanne Fournier, secrétaire administrative.

Les éloges de Michel Racicot reflètent sans contredit son admiration devant le leadership exceptionnel de M^me Bertrand : «Chantal est tout d’abord quelqu’un qui possède un sens très élevé de l’empathie. Elle prête beaucoup attention à tous les élèves et leur témoigne de la compassion. Elle accepte leurs différentes situations de vie et s’intéresse sincèrement à les faire cheminer en exerçant une influence positive sur chacun d’eux.

«Son leadership se caractérise par une détermination sans faille à traiter chaque élève avec équité et respect. Son intégrité, combinée avec ses compétences interpersonnelles remarquables, font que Chantal excelle dans toutes ses entreprises. Elle veille constamment à ce que les principes du CEFEO soient respectés, à travers son comportement exemplaire auprès de l’ensemble des élèves et des pédagogues. Tout en ayant de l’ambition, elle demeure réaliste et n’entreprend que ce qu’elle est certaine d’accomplir avec succès, et ce, au profit des élèves et de la communauté.

«Chantal est une femme d’action et de conviction. Sa grande maturité professionnelle acquise au cours des vingt dernières années se reflète dans sa sensibilité et son ingéniosité à élaborer des programmes de formation qui correspondent aux réalités des élèves. Elle innove avec sagesse et souplesse. L’éducation aux adultes est réellement son domaine de prédilection.»

Des cours réalistes

Le campus de Hawkesbury offre des cours dans les deux langues aux adultes, mais il se distingue aussi par le fait que ses programmes d’une grande diversité sont adaptés au contexte du marché du travail contemporain.

Chantal Bertrand est responsable de la mise en œuvre de plusieurs de ces programmes, dont la musique, l’art, l’esthétique, l’aide en alimentation, le design graphique et l’informatique des affaires, mais elle ajoute modestement «toujours en partenariat avec d’autres».

Les élèves qui fréquentent l’établissement peuvent soit obtenir leur DESO, soit acquérir de nouvelles compétences professionnelles en choisissant de s’inscrire à l’un des programmes d’études ou de certificat, soit suivre divers cours par intérêt personnel.

«Les adultes qui désirent obtenir leur DESO peuvent le faire à leur rythme, en étudiant à temps plein ou à temps partiel», explique Chantal Bertrand. Plusieurs options s’offrent à eux. Ils peuvent faire leurs études de façon indépendante, choisir parmi une grande variété de cours, bénéficier d’un personnel qualifié et disponible, obtenir des crédits de maturité, profiter du programme de reconnaissance des acquis (RDA), prendre part à l’éducation coopérative ou obtenir les services d’un conseiller en orientation.

Chantal Bertrand et des élèves du programme d’esthétique

«Certains élèves ont besoin de reprendre confiance en eux-mêmes, ayant dû quitter l’école trop tôt pour toutes sortes de raisons; d’autres désirent augmenter leurs chances sur le marché du travail. Il y a aussi ceux qui veulent acquérir de nouvelles connaissances dans un cadre plus convivial entre pairs», ajoute M^me Bertrand. Parmi toute la gamme des cours, dont certains sont offerts en soirée, notons des cours de conversation espagnole, d’informatique, de peinture, de scrapbooking électronique, de photographie numérique.

Des programmes mènent à divers certificats, dont aide en alimentation, commis en bureautique et comptabilité, aide à l’enseignement et à l’apprentissage. Il existe aussi d’autres programmes d’études spécifiques, tels que préposé aux services de soutien personnels, design graphique, informatique liée aux affaires. «Le programme préposé aux services de soutien personnels fait référence au travail de soutien auprès de personnes âgées logeant dans des résidences de retraités ou des centres de soins de longue durée, où l’on prévoit une pénurie de main-d’œuvre», mentionne M^me Bertrand.

Approche non conventionnelle

Les élèves raccrocheurs peuvent s’intégrer au programme Option Jeunesse qui est destiné aux jeunes de 16 à 20 ans et qui leur permet d’obtenir leur DESO; d’apprendre l’informatique, la musique et l’art; de socialiser et de vivre de nouvelles expériences; et d’étudier à leur propre rythme dans un milleu différent.

«Je suis très fière des récents programmes que j’ai aidé à mettre en place, dont la musique, l’art, et l’esthétique, déclare M^me Bertrand, car ils tiennent compte des profils individuels de nos élèves qui diffèrent de ceux de la moyenne des jeunes qui fréquentent le système d’éducation régulier. Nos élèves, pour la plupart, traversent ou ont traversé des expériences difficiles et souvent traumatisantes. Plusieurs jeunes femmes sont mères monoparentales.»

La lauréate se dit particulièrement heureuse du nouveau programme d’esthétique qui permet à plusieurs jeunes élèves d’acquérir des habiletés à la fois sociales et professionnelles grâce à des mises en situation concrètes. «Ce programme tout à fait spécial revalorise ces jeunes femmes souvent démunies. Les stages font partie intégrante du programme et les mettent en contact avec d’autres adultes de la communauté, avec lesquels elles tissent des relations positives tout en mettant en pratique les techniques acquises. Le programme favorise la communication intergénérationnelle dans une ambiance amicale. Ainsi, les adultes plus âgés se rendent compte du potentiel de ces jeunes femmes malgré leurs séquelles sociales. De leur côté, les élèves s’aperçoivent qu’il est possible de collaborer entre personnes de différentes générations», dit-elle.

«J’ai très tôt compris que l’enseignant ne peut soutenir la motivation des élèves que dans la mesure où il réussit à leur démontrer que ce qu’ils apprennent pourra concrètement leur servir : trouver un emploi, acheter de la nourriture, payer les factures.»

Ainsi, le cours d’alimentation est particulièrement populaire auprès des élèves parce qu’il leur permet de se familiariser avec les éléments d’une bonne nutrition, tout en introduisant le savoir-faire nécessaire à la saine gestion d’un budget d’alimentation. «Par exemple, apprendre qu’au lieu d’acheter un seul repas de bouffe rapide, on peut avec le même montant se procurer et préparer de la nourriture à prix modique pour plusieurs jours», fait remarquer la coordonnatrice.

«Elle met l’accent sur le respect de la diversité sous toutes ses formes.»

D’autre part, le campus organise annuellement des excursions pour offrir aux élèves des activités à la fois éducatives et amusantes. «Cette année, pour la deuxième fois consécutive, vu que les élèves ont tellement apprécié cette sortie l’an dernier, nous nous sommes rendus au centre équestre La clé des champs situé à Brownsburg-Chatham, au Québec. Puisqu’il n’y a pas de gymnase sur le campus, les élèves aiment faire des activités en plein air. De plus, les élèves sont impressionnés par le physique du cheval et ils doivent affronter leurs craintes. Ils apprennent à prendre soin des animaux, à travailler en équipe et à bien diriger l’animal en randonnée», explique M^me Bertrand.

En demandant à Chantal Bertrand ce qu’elle souhaiterait ajouter aux programmes actuels du campus, elle estime «qu’il serait très utile d’avoir une garderie rattachée au Centre, pour aider les jeunes mamans célibataires qui sont nombreuses parmi les élèves raccrocheurs». C’est un projet qu’elle aura peut-être le plaisir de concrétiser.

Diversification pédagogique et développement communautaire

Ayant récemment mis en œuvre un partenariat avec la Cité collégiale de Hawkesbury, Chantal Bertrand précise que sa vision est d’élargir le plus possible les programmes en faveur de l’apprentissage des élèves et du développement de leur communauté. «Nous valorisons les partenariats entre les institutions en ce qui a trait à l’articulation pédagogique rattachée au développement de programmes d’études répondant à la fois aux besoins des élèves et aux réalités de la région.» Afin d’arrimer son mandat d’éduquer et de développer la communauté, le CEFEO possède ainsi nombre de partenariats clés dans la région.

L’un des moyens les plus propices pour garder les élèves dans la communauté est de leur permettre d’effectuer un stage de travail au sein d’un organisme ou d’une entreprise de la région. Les partenariats communautaires et les possibilités de stage sont d’importance cruciale pour soutenir le rayonnement de la région, et Chantal Bertrand a joué un rôle déterminant dans le développement d’un tel réseau dans la communauté de Hawkesbury et la région de l’Est ontarien.