Consultation sur la pénurie d’enseignants

L’offre et la demande de personnel enseignant demeure un problème, mais la collaboration entre les groupes intéressés constitue le meilleur moyen de trouver des solutions, comme l’a prouvé récemment une consultation parrainée par l’Ordre.


de Larry M. Capstick

Cet automne, j’ai eu la chance de participer à une journée de consultation organisée par l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario sur un défi qui semble perdurer dans les systèmes d’éducation d’ici et d’ailleurs : l’offre et la demande de personnel enseignant.

Deux raisons m’amènent à parler de cette consultation. Tout d’abord, la séance a permis à l’Ordre et aux participants de discuter ouvertement des résultats de nos recherches sur les effets de la pénurie sur l’éducation et de proposer des solutions. Par ailleurs, cette consultation a donné la possibilité à l’Ordre de montrer sa transparence envers la profession et d’améliorer ses échanges avec le milieu de l’éducation.

À l’instar des personnes présentes, j’ai été frappé par les données présentées par Frank McIntyre sur le nombre d’enseignantes et d’enseignants qui entrent et sortent de la profession. Les chiffres étaient on ne peut plus clairs : il existe une grave pénurie d’enseignantes et d’enseignants et nous devons parer à ses répercussions néfastes sur la profession et le système d’éducation de la province.

PARTICIPATION NOMBREUSE

Parmi les participants, on comptait des représentants de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et de ses organismes membres, ainsi que du ministère de l’Éducation et du ministère de la Formation et des Collèges et Universités. Étaient également représentés les conseils scolaires de langue française et anglaise, les surintendantes et surintendants et les directrices et directeurs de l’éducation, ainsi que des regroupements de directrices et directeurs d’école, de parents, d’élèves et de conseillers scolaires.

J. P. Rodrigues de l’Ontario Catholic Student Council Federation a été particulièrement éloquent et a formulé des observations très intéressantes. Il a fait remarquer, notamment, que les nouveaux modes de prestation, comme la formation à distance et les programmes coopératifs, représentent d’excellents moyens d’attirer des jeunes vers la profession.

La journée a donné lieu à des discussions franches sur les causes de la pénurie, son incidence sur le système d’enseignement public et les mesures prises par les conseils scolaires pour régler le problème. Nous avons également obtenu d’excellentes idées de solutions.

CHANGER LE VOCABULAIRE

De nombreuses suggestions ont été formulées, allant de l’augmentation du nombre de places dans les facultés d’éducation à la valorisation de la profession enseignante par divers moyens. L’une des suggestions les plus étonnantes propose que le temps est sans doute venu pour le milieu de l’éducation de créer un tout nouveau vocabulaire pour la profession enseignante, car la polarisation est telle qu’en ce moment, nous nous retrouvons paralysés. Il est essentiel d’ouvrir la voie dans ce domaine si nous souhaitons promouvoir l’enseignement tel qu’il se doit, soit comme une profession à part entière.

L’Ordre croit, depuis longtemps, qu’il doit donner suite à la question de l’offre et de la demande, c’est pourquoi nous nous efforçons d’étudier la question avec le ministère de l’Éducation et le public. Nous avons consacré des ressources pour recueillir des données et entrepris des projets de collaboration avec d’autres organismes afin de rassembler les statistiques recueillies sur le recrutement par d’autres partenaires en éducation. Tous ces projets de recherche nous ont permis d’établir des prévisions plus précises sur les besoins de demain.

Autre point non négligeable : la question de l’offre et de la demande de personnel enseignant offre à une variété d’intervenants l’occasion d’unir leurs efforts en vue d’atteindre un objectif commun. Le milieu de l’éducation fait face à une variété de problèmes; en voilà un où nous pouvons collaborer. Le deuxième conseil de l’Ordre a reconnu que la collaboration et la communication avec la profession seraient une priorité. Je peux vous assurer que l’Ordre continuera de suivre la question de l’offre et de la demande en vue de protéger l’intérêt de la profession et du public.



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