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Pour ou contre les devoirs?Un nouveau sondage prend le pouls émotif des élèves et des parentsPlus tÔt cette annÉe, quand Nick Kennedy, élève conseiller de 18 ans, a incité le Toronto District School Board à interdire les devoirs durant les quatre jours précédant les examens, il a ravivé le débat émotif, vieux de quelques décennies, à propos des devoirs. Y en a-t-il trop? Sont-ils appropriés? En valent-ils seulement la peine? Le débat oppose les enseignants entre eux, les enseignants et les parents, et les parents et leurs enfants. Pour tenter de traiter de cette question brûlante, le Toronto District School Board a entrepris une consultation auprès d’experts, d’élèves et de parents. On s’attend à en communiquer les conclusions au début de 2008. L’hiver dernier, Linda Cameron, professeur à l’IEPO, et son mari Lee Bartel, spécialiste en enseignement de la musique à l’Université de Toronto, ont mené un sondage important (et très controversé) sur l’attitude des parents et des élèves par rapport aux devoirs. Ils ont présenté les résultats à la 8e Conférence annuelle sur le curriculum et la pédagogie (Curriculum and Pedagogy Conference) qui s’est déroulée à Austin, au Texas. «Le plus inquiétant, c’est que nous nous sommes rendu compte qu’il existait un malentendu entre les enseignants et les parents, déclare Mme Cameron. Les enseignants croient que les parents exigent davantage de devoirs, alors que les parents sont d’avis que les enseignants en donnent trop. Si notre étude peut servir à quelque chose, j’espère qu’elle favorisera le dialogue entre parents et enseignants.» Plus de 2 000 parents et élèves de partout au Canada ont répondu au sondage. Les parents pouvaient répondre de la part de leurs enfants et les enfants pouvaient aussi répondre. On a reçu 900 réponses pour l’Ontario seulement, ce qui représente quelque 1 800 élèves. Parmi les constatations importantes, notons :
Mme Cameron, mère de cinq enfants, critique surtout deux des trois types de devoirs les plus courants : ce qu’elle appelle «skills and drills boot camp» (camp d’acquisition de compétences et d’entraînement) et l’achèvement de travaux commencés en classe. «Il n’est pas nécessaire, pour un élève qui a de la facilité, de faire des pages et des pages de math. Et ce n’est pas juste pour ceux qui ont de la difficulté, de dire Mme Cameron. «Et si l’enseignant donne des devoirs parce que le travail n’a pas été terminé en classe, j’aimerais savoir pourquoi. Est-ce parce que l’enfant s’ennuie à l’école, ne comprend pas la leçon ou sait qu’il aura de l’aide à la maison?» Mme Cameron, qui écrit un livre sur les devoirs en fonction des résultats du sondage, préfère les devoirs sous forme de projets, surtout pour les élèves plus vieux qui s’intéressent à la matière et qui y voient de la pertinence. Bien qu’elle reconnaisse que des parents, particulièrement ceux de certaines origines ethniques, accordent beaucoup de valeur aux devoirs, elle affirme qu’il n’existe aucune preuve empirique d’effets positifs importants sur les élèves jusqu’en 5e année. Même les études en faveur des devoirs pour les élèves plus vieux soutiennent la soi-disant «théorie des 10 minutes» et préviennent que trop de devoirs peut être contre-productif. Selon le critique social et ancien enseignant Alfie Kohn, auteur de Homework Myth, «on peut qualifier de légende urbaine l’idée que les devoirs inculquent de bonnes habitudes de travail ou développent des traits de caractère souhaitables comme l’autodiscipline et l’indépendance, sauf que cette idée est également prise au sérieux dans les banlieues et les régions rurales». Voici le message de Mme Cameron aux pédagogues : «Respectez vos propres convictions et non pas ce que vous croyez que les parents attendent de vous. N’oubliez pas non plus que les enfants ont une vie à l’extérieur de l’école.» Le rapport complet du sondage sera bientôt disponible, en anglais, dans le site de l’IEPO à www.oise.utoronto.ca. Qualifications additionnellesNouveau-BrunswickMieux enseigner en françaisLe Nouveau-Brunswick a fixé un objectif fort ambitieux pour ses enseignants et ses écoles : la seule province officiellement bilingue du Canada veut élaborer le meilleur système d’éducation au pays. Une partie de ce projet, intitulée «Les enfants au premier plan», aspire à ce que 70 p. 100 des diplômés du secondaire fonctionnent efficacement dans leur langue seconde. À l’heure actuelle, cet objectif est loin d’être atteint chez les élèves anglophones. Pratiquement la totalité (98 p. 100) des élèves en français cadre échoue le test de compétence. Bien que les élèves en immersion française réussissent davantage (35 p. 100), cette proportion est encore trop faible aux yeux du gouvernement. Patricia Lee, militante en éducation pour les parents, qui préside le comité consultatif sur le curriculum du Nouveau-Brunswick, et James Croll, professeur émérite à la faculté d’éducation de l’Université du Nouveau-Brunswick, ont été nommés pour examiner l’éducation de langue française de la province. Leur mandat est d’évaluer le curriculum en français, les ressources et le bassin de pédagogues qualifiés, et de réfléchir à la question suivante : les méthodes pédagogiques sont-elles trop répétitives pour motiver pleinement les élèves? Leur rapport sortira début 2008. Renseignements : www.gnb.ca/education visiteurs internationauxDes dÉlÉgations visitent l’Ordre pour en apprendre davantage sur des sujets liés à l’éducation dont l’agrément, les qualifications requises pour enseigner et les normes d’exercice. RÉunions des conseils de langue franÇaiseEnseigner À l’ÉtrangerConcours d’ÉlÈvesGestes écologiques récompensésLes Prix Éco-actions Sunlight pour les enfants récompensent les jeunes de six à douze ans qui ont une incidence dans leur communauté sur le plan environnemental. C’est le premier programme en son genre au Canada. Pour participer, les jeunes doivent écrire un texte original en réponse à la question suivante : «Que faites-vous pour aider l’environnement?». Les gagnants sont annoncés dans chaque groupe d’âge, soit six et sept ans, huit et neuf ans, et dix à douze ans. Les gagnants à l’échelle nationale reçoivent 1 000 $, ainsi que 1 000 $ de plus qu’ils peuvent donner à l’organisme de défense de l’environnement de leur choix. Le jury est composé d’experts de certains des principaux organismes environnementaux. Les textes doivent être reçus avant le 21 janvier 2008. Les six finalistes régionaux seront sélectionnés au plus tard le 7 février 2008 et les trois grands gagnants seront annoncés le 27 mars.n Pour en savoir plus : www.sunlightecoactionkids.ca/ecoactionkids/index_fr.htm/ rencontre de registrateursBourse AtkinsonMegan Clifford, récipiendaire pour 2007Megan Hamilton Clifford, étudiante en éducation à l’Université Lakehead et passionnée de l’environnement, se dit honorée d’être la cinquième récipiendaire de la Bourse annuelle d’excellence en formation à l’enseignement Joseph W. Atkinson de la Fondation de l’Ordre. «Quand on enseigne à des enfants, il faut se montrer passionné par sa matière», affirme Mme Clifford. Âgée de 25 ans, elle a choisi Lakehead pour son programme d’éducation en plein air. «La flamme de l’engouement et de la curiosité, ça se transmet.» Mme Clifford a longtemps souhaité se spécialiser dans la recherche scientifique. Elle a obtenu un baccalauréat spécialisé en sciences de l’Université de Guelph, où ses professeurs louangeaient ses qualités de chercheuse. Mais quelques expériences enrichissantes en enseignement et des projets éducatifs expérimentaux en plein air, auxquels elle a participé pendant ses études de premier cycle, ont avivé sa passion pour la profession et l’ont incitée à changer de voie. Elle espère maintenant pouvoir un jour élaborer et animer un programme intégré d’enseignement en plein air portant sur l’agriculture. Mme Clifford a enseigné le ski de fond et la raquette à des élèves de la 1re à la 8e année à Hiawatha Highlands de Sault Ste. Marie. Elle a également conçu, géré et animé un programme de camping durant la semaine de relâche. Son expérience compte aussi l’enseignement et l’animation de groupes d’élèves de l’élémentaire, et du travail auprès d’élèves à risque du secondaire qui se sont déroulés à l’Everdale Environmental Learning Centre, une ferme de Hillsburgh. Membre du programme des jeunes naturalistes de l’Université de Guelph, elle a dirigé des activités parascolaires en plein air pour un groupe d’élèves de la 3e à la 6e année. Elle leur parlait nature et conservation. Par ailleurs, elle a été aide-enseignante et tutrice dans sa ville natale de Kingston, où sa mère enseigne toujours au secondaire. C’est d’ailleurs sa mère qui lui a servi d’exemple. «Elle déborde d’énergie et d’empathie. Ses élèves comptent vraiment pour elle et elle le leur fait sentir. «Pendant notre formation à l’enseignement, on a beaucoup parlé des enseignants qui ont été source d’inspiration. Nous avons conclu que ceux qui nous ont marqués sont ceux qui font les choses différemment. Ma mère est de cette trempe.» Enfant, Mme Clifford était curieuse et aimait explorer la nature. Elle a un lien affectif avec l’environnement. Ses parents possédaient un chalet modeste et elle a passé de nombreux étés à la ferme de ses grands-parents, à laquelle elle était très attachée. Elle croit que c’est cette proximité avec la nature qui contribue surtout à sensibiliser les jeunes aux sciences naturelles. «Comme j’avais la chance d’être près de la nature, j’ai pu voir au-delà de la matière enseignée en classe. C’était concret pour moi. «Ce n’est pas avec quelques cours en classe que l’on peut inculquer le respect de l’environnement, souligne-t-elle. Il faut être proche de la nature, sortir de chez soi. C’est pourquoi la plupart des projets auxquels j’ai pris part étaient pratiques et expérimentaux, et se déroulaient en plein air.» Son désir d’enseigner tient aussi de l’émotion. «J’aime apprendre. Je crois que l’éducation peut servir à changer la société et le monde, a-t-elle écrit dans sa candidature à la Bourse Joseph W. Atkinson. «Nous devons créer un milieu où les élèves de toute race, de toute ethnie et de toute orientation sexuelle se sentent chez eux, où l’éducation favorise l’égalité plutôt que l’oppression. Notre système scolaire se dirige de plus en plus vers l’équité, et j’espère contribuer à rendre les classes accessibles et ouvertes à la diversité.» Dates importantesDécembre1 – Journée internationale du SIDA 2 – Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage Janvier27 – Journée de l’alphabétisation familiale FévrierMois de l’histoire des Noirs 18 – Fête du patrimoine Pour en connaître davantage sur les journées internationales et autres événements, visitez www.un.org ou www.unac.org. |