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En juin, le Conseil de l’Ordre passera en revue le rapport provisoire du premier volet de la révision des qualifications requises pour enseigner. Il contient les commentaires issus des séances de consultation tenues dans toute la province au sujet des points forts des programmes de formation à l’enseignement et des façons d’améliorer les connaissances et les aptitudes des recrues de la profession. La formation des enseignants est un continuum qui débute par le programme de formation à l’enseignement et se poursuit avec le perfectionnement professionnel. La révision des qualifications requises pour enseigner reflète ce continuum. Après la révision, nous examinerons les programmes de perfectionnement professionnel, y compris les qualifications additionnelles et les programmes de formation des directeurs d’école et d’agents de supervision, ainsi que les programmes sur les études technologiques et l’enseignement aux sourds, et la formation des enseignants autochtones. Un comité consultatif externe, composé de représentants des fédérations, des associations de directeurs d’école et d’autres groupes d’intervenants, a émis de judicieux conseils sur la marche à suivre et les outils à utiliser pour recueillir les données. Grâce à une approche transparente, nous avons créé une atmosphère de confiance qui encourage les participants à exprimer pleinement leur opinion. L’initiative était aussi basée sur des recherches solides portant sur la formation des enseignants dans le monde. Je crois que cette initiative pourra nous servir d’exemple pour des consultations futures dans le domaine. Les données nous permettront d’élaborer des recommandations relatives aux changements de la réglementation, que nous soumettrons au ministre de l’Éducation. Le dialogue avec les enseignants ontariens était tout aussi important.
Nous avons tenu trois séances de discussion en français, à Toronto, Ottawa et Sudbury, ainsi que huit en anglais, à Toronto, Ottawa, Windsor, London, Thunder Bay et Sudbury. Directeurs d’écoles, agents de supervision, enseignants associés, nouveaux diplômés, conseillers, représentants de fédération et de facultés d’éducation, et membres de la communauté autochtone et d’organismes divers tels que LASI World Skills étaient au rendez-vous. Le personnel de l’Ordre avait établi le contexte et les sujets de discussion, mais les participants ont dirigé les séances. Nous visions à entendre l’avis de tous les intervenants du milieu de l’éducation de l’Ontario et non pas à recueillir un consensus. On a abordé quatre sujets : contenu des programmes de formation, durée de la formation et structure du stage, structure des programmes de formation, et cours préalables et associés aux programmes de formation à l’enseignement. La révision ne s’est pas attardée au passé mais plutôt à la direction que la profession doit emprunter. Les attentes envers les écoles et les élèves sont plus importantes que jamais. On souhaite que les élèves aient d’excellentes compétences linguistiques, mathématiques et technologiques; qu’ils réussissent à obtenir les renseignements de diverses sources et les analysent; qu’ils intègrent et mettent en application les connaissances acquises. Les élèves d’aujourd’hui doivent être capables de réfléchir et d’évoluer de manière interdisciplinaire, d’effectuer plusieurs tâches à la fois, de penser de façon critique, créative et intuitive. Ils doivent se connaître eux-mêmes et savoir qu’ils font partie d’une communauté multiculturelle. Nous avons besoin d’enseignants réfléchis et adaptés, qui travaillent en équipe et qui ont plus d’une flèche à leur arc. Les éducateurs doivent connaître toutes les théories et les mettre en pratique, tout en respectant les différences, la diversité et les besoins de leurs élèves grâce à un enseignement, des programmes et des évaluations adaptés. Ils doivent pouvoir utiliser les ordinateurs et la technologie de pointe pour soutenir les méthodes éprouvées. Les attentes envers les enseignants ont changé. Cela doit se refléter dans leur formation. |