60 ans sur scène  
            David Cronenberg, Michele Landsberg et Judith Thompson ne sont
              que quelques-unes des personnalités artistiques qui ont
              fait partie du Festival de théâtre Sears. Mentionnez
              le nom du festival aux gens de métier – artistes et
              artisans – et vous constaterez qu’au moins l’un
              d’entre eux aura choisi sa carrière à la suite
              de son expérience au festival.  
            La liste d’anciens compte des milliers d’enseignantes
              et d’enseignants, dont des centaines partagent leur expérience
              décisive avec leurs élèves.  
            de Kate Lushington  
           |  
            |  
          
        
      La saison 2005-2006 du Festival de théâtre Sears regroupe
        plus de 10 000 élèves de quelque 300 écoles
        ontariennes. Les personnes qui y prennent part nous disent que cette
        tradition, vieille de 60 ans, a des répercussions qui touchent
        plus que les futurs artistes et enseignants.   
      L’objectif du festival n’est pas d’assurer la gloire
        ou la carrière des gens qui en font partie. Ce n’est qu’un
        effet secondaire d’une mission plus simple : offrir un tremplin
        aux élèves en art dramatique et stimuler la compréhension,
        l’enthousiasme et l’amélioration des cours de théâtre
        dans les écoles. Les élèves tirent également
        de précieuses leçons : en mathématiques appliquées
        lorsqu’ils construisent les décors et évaluent la
        quantité requise de matériel; en physique et en chimie
        lorsqu’ils conçoivent et installent l’éclairage.
        Ils goûtent également au plaisir de travailler en équipe,
        de faire preuve d’entrepreneurship et de résoudre des problèmes,
        compétences essentielles à toute entreprise.   
      «C'est l’une des rares occasions où les jeunes ont
        la chance de participer à une initiative qui requiert une créativité collective,
        déclare Sue Daniel, une habituée du festival et organisatrice
        de la représentation régionale de Toronto. Lorsqu’ils
        se trouvent sur scène, les comédiens savent très
        bien qu’ils ne seraient pas là sans l’aide de l’équipe,
        du directeur et du régisseur de plateau, ou des éclairagistes,
        des costumiers, des décorateurs ou des constructeurs de décors.
        Ils font partie d’un tout.»   
      Dans le feu de l’action  
      Les 15 pièces de la finale provinciale, tenue cette année
        au théâtre Hart House de Toronto, étaient réparties
        sur cinq jours. Chaque soir, on présentait la pièce de
        trois finalistes régionaux.   
      Les élèves et leurs enseignants conseillers sont venus
        de loin pour se joindre à leurs pairs de la province. Pendant
        la journée, les participants cultivaient leurs talents grâce à des
        ateliers de simulation de combat, de projection de la voix, de maquillage
        et autres éléments d’importance. En soirée,
        ils jouaient leur pièce.   
       
         
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             Colby Mifflin à la répétition
              générale de Can You Hear Them Crying? présentée
              par l’école secondaire John McGregor de Chatham  
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      Bien que le clou de la saison soit la finale provinciale de mai, l’enthousiasme
        tombe dès avril pour les milliers de participants. La pièce
        qu’ils ont répétée ad nauseam est mise
        sur la glace et ils sont épuisés. Ils se concentrent à nouveau
        sur leurs études, passent des épreuves de sélection
        pour un sport d’été, cherchent un emploi. D’autres
        planifient leur projet pour la prochaine saison.   
      Mais pourquoi donc ces élèves reviennent-ils, année
        après année? Qu’est-ce qui pousse leurs enseignants à consacrer
        tant d’heures de recherche, de préparation et de pratique?   
      Dévouement et partage  
      «On recommence parce que nous sommes constamment éblouis
        par les productions, raconte Bev McChesney-Rumble du Kirkland Lake Collegiate
        et du Vocational Institute de Timiskaming. On ne peut rester de marbre
        devant leur talent, leur sens de la responsabilité, les liens
        qu’ils tissent avec la troupe et leur amour du théâtre.»   
      Pour les enseignants qui y participent depuis longtemps, le festival
        est un mode de vie, une activité qu’on inscrit chaque année à son
        calendrier. Mais on n’y trouve pas que des artistes. Geoffrey Mason,
        conseiller en orientation, assure l’aspect technique des productions
        du Perth and District Collegiate Institute. Chaque année, sa femme,
        Carolee Sturgeon Mason, et lui-même, offrent leurs services au
        St. Lawrence College de Kingston. M. Mason fait office de coordonnateur
        pour la région Est. L’école où il travaille
        accueille la finale du district chaque année depuis 20 ans.
        Cette activité parascolaire demande énormément de
        temps.   
       
        «Les jeunes ont la chance de participer à une
          initiative qui requiert une créativité collective.»  
        
      «À mon avis, la vraie éducation s’acquiert
        par les activités parascolaires, soutient M. Mason. Nombre
        de connaissances apprises en classe ne sont pas nécessairement
        utiles dans la vie de tous les jours. Le théâtre nous apprend à être
        polyvalent, à travailler ensemble dans un même but.»   
      Il est près de minuit, après une répétition.
        M. Mason est au téléphone, à repasser l’horaire
        des prochains jours. À 15 h le lendemain, ils chargent l’autobus
        et, M. Mason au volant, ils se rendent à Pembroke où se
        tient la finale régionale. Ils descendent à l’hôtel
        puis, mercredi soir, ils vont voir des pièces. Jeudi soir, les élèves
        jouent leur pièce, puis assistent à d’autres représentations
        vendredi soir. Samedi matin, ils quittent l’hôtel puis, en
        soirée, ils assistent à la cérémonie de remise
        de prix. Par la suite, retour à la maison et déchargement
        de l’équipement vers 2 h 30 du matin.   
      Les enseignants conseillers conviennent qu’il est important de
        voir le travail de leurs collègues du district ou de la région.   
      «Tisser des liens avec des élèves d’autres
        villes fait partie intégrante de l’expérience. Ça
        permet aussi de se familiariser aux différents styles théâtraux
        et de se rendre compte de leur pouvoir, affirme Wendy McNaughton, directrice
        d’art dramatique au St. Mary's District Collegiate et au Vocational
        Institute du Avon Maitland School Board.   
      Cette année, Mme McNaughton était coordonnatrice
        de district pour la région Sud-Ouest. «La courbe d’apprentissage était
        considérable, raconte-t-elle en riant. Beaucoup de gens n’ont
        pu assister au spectacle en raison d’une tempête de neige
        inattendue. Heureusement, un bon nombre d’élèves
        sont arrivés avant la fermeture des routes. On a eu besoin d’hébergement
        pour 65 élèves, pour deux nuits.»   
      Les élèves de la région ont davantage accès
        au théâtre puisqu’ils sont près de Stratford
        ou non loin du Festival Shaw. Les participants, surtout ceux du nord
        de la province, n’ont pas tous cette chance, puisqu’il y
        a peu de théâtres professionnels dans la région et
        de ressources techniques dans les écoles. Beaucoup doivent se
        contenter de leur talent et de leur imagination, et du soutien de leurs
        enseignants. Gail Sajo est l’une d’entre eux.   
      Se rapprocher  
      Mme Sajo a participé au Festival Sears pour la
        première fois en 1969, alors qu’elle était élève à St. Catharine's.
        En tant qu’enseignante, elle a emménagé à Kenora
        et a voulu participer au festival.   
      «Au début, “dans la région” voulait
        dire “dans un rayon de 500 kilomètres, donc Sioux Lookout,
        Rainy River, Fort Francis, Dryden, Thunder Bay. Les conditions météorologiques
        et la distance compliquaient grandement les choses, se souvient-elle.
        Mais nous avons réussi, et pendant quatre ans de suite, nous nous
        sommes rendus à la finale régionale, à Blind River,
        North Bay, Sudbury et Kirkland Lake. Imaginez : des trajets de 15 à 18
        heures, deux responsables de huit à 16 élèves,
        les décors, les costumes. Tout ça dans un autobus!»   
       
         
            |  
           
             Colby avec Kent Schultz et Nicole Franklin (assis)
              et Brittany DeJoseph (debout) dans Can You Hear Them Crying?   
           |  
          
        
      Pour les élèves et les enseignants des régions éloignées,
        le festival a une valeur inestimable : il permet de collaborer et
        de surmonter la distance. Mme Sajo et ses anciens élèves
        considèrent que c'est grâce à leur expérience
        au Festival Sears qu’ils ont pu obtenir l’assurance nécessaire
        pour poursuivre une carrière et envisager l’avenir de façon
        positive. Au moins l’un d’entre eux est devenu acteur professionnel,
        un autre, designer, et un troisième, écrivain. Récemment,
        elle a reçu un courriel d’une ancienne élève,
        aujourd’hui enseignante à Taïwan, qui révèle
        que son expérience lui a donné la confiance requise pour
        vivre à l’étranger.   
      Un vent de changement  
      Dans les années 90, Mme Sajo a déménagé plus
        au sud afin de prendre la tête du département d’anglais
        de l’école secondaire Pierre Elliott Trudeau de Markham.
        La pièce de cette année, Dragon of the Winds, basée
        sur un conte populaire japonais, a remporté trois prix d’excellence
        régionaux : deux prix d’interprétation et un
        prix pour les musiciens qui accompagnent la pièce en direct.   
      Dragon reflète un changement important qui se fait sentir
        depuis les dix dernières années, surtout dans la région
        de Toronto. On note en effet la participation en masse de jeunes de classes
        et d’ethnies différentes, car les nouveaux enseignants travaillent
        dans des communautés qui ne participaient pas au concours auparavant.
        Une deuxième tendance prend de l’ampleur surtout, mais non
        exclusivement, à Toronto : le nombre grandissant de pièces
        de qualité écrites et réalisées par des élèves,
        soit individuellement, soit en groupe, soit en collaboration avec des
        enseignants.   
      Une autre nouveauté fait des vagues partout dans la province :
        près de 75 pour cent des enseignants ayant participé pendant
        de nombreuses années ont pris leur retraite et ont passé le
        flambeau à des plus jeunes, dont plusieurs ont participé au
        festival à titre d’élève.   
       
        «Tisser des liens avec des élèves
          d’autres villes fait partie intégrante de l’expérience.»  
        
      Marguerite Vermey et Carmela Arangio, deux jeunes enseignantes, ont été les
        premières à inscrire au festival les élèves
        de l’école secondaire catholique Notre Dame, une école
        pour jeunes filles de l’est de Toronto, il y a de cela trois ans.
        Depuis, elles prennent chaque année le festival d’assaut
        et chaque fois, elles se surpassent.   
      En 2004, elles ont commencé à travailler ensemble pour
        le département d’art dramatique et ont présenté Old
        Turtle, l’adaptation d’une histoire contemporaine pour
        enfants, de l’Américain Douglas Wood.   
      «On y raconte comment des gens discutent du sacré. Ils
        se demandent quel dieu a raison et en viennent pratiquement à détruire
        la Terre, alors que c'est le sacré qui devrait les unir»,
        raconte Mme Vermey.   
      Le groupe de 30 élèves de 9e et 10e année
        est multiculturel; on peut en effet y entendre 26 langues différentes.
        Les deux enseignantes ont modifié l’histoire en incluant
        deux personnages ojibwés : une grand-mère qui éduque
        sa petite-fille avant de mourir. Par les costumes et la musique, elles
        font aussi allusion à plusieurs peuples aborigènes de divers
        continents. La tortue était une immense marionnette manipulée
        par six élèves. Selon Mme Vermay, le moment était
        parfait puisqu’à l’époque, les Américains
        envahissaient l’Irak.   
      En mai 2004, elles ont présenté Old Turtle à la
        finale provinciale puis, en juin, à la conférence de l’International
        Drama Educators Association, tenue à Ottawa. En 2005, la deuxième
        production de Notre Dame, Enter My Goddess, s’est aussi
        rendue à la finale provinciale et a été jouée
        au Summerworks Showcase de Toronto en août. Les 24 membres
        de la troupe ont reçu le prix Outstanding Ensemble Award de la
        revue NOW de Toronto.   
      Le théâtre professionnel semble être à deux
        pas, et Mme Vermey, qui vient d’apprendre que la
        pièce de cette année a été retenue pour la
        finale provinciale, demeure persuadée de la valeur éducative
        de ses efforts.   
      «Nous encourageons les jeunes filles qui ne savent pas vraiment
        si elles veulent continuer l’école, souligne-t-elle. Elles
        acceptent de relever le défi et le mènent à bonne
        fin. Une fois qu’elles ont fait l’expérience du festival,
        pas grand-chose ne les effraie.»   
       
         
            |  
           
             Matthieu Hurtubise, Danielle Clarke et Sarah Janveaux
              (devant) en compagnie de Yves Dubé, Rachel Daigle et Tyler
              Gagné (derrière)  
           |  
          
        
      À North Bay, loin de l’amalgame cosmopolite de Toronto,
        une autre enseignante comble les distances; mais cette fois, on parle
        de distances linguistiques. La réputation des participants francophones
        du festival n’est plus à faire. Tasha Marleau, de l’école
        secondaire catholique Algonquin, fait partie de la nouvelle génération
        d’enseignants enthousiastes qui souhaite tout de même faire
        perpétuer la tradition du festival. Elle enseigne à l’école
        secondaire qu’elle a fréquentée et où l’on
        joue depuis 1968. Enseignante de français, Mme Marleau
        a choisi l’art dramatique comme activité parascolaire il
        y a quatre ans. La pièce qu’elle a montée, L’Hypocrite,
        de l’écrivain de Sudbury Michael Gauthier, a fait partie
        de la finale régionale, tout comme celle de deux autres écoles
        de langue française.   
      «Évidemment, les juges sont bilingues. Mais ce qui est
        bien, au théâtre, c'est qu’on ne se base pas uniquement
        sur la langue, déclare M. Gauthier. Même les élèves
        anglophones comprennent la pièce grâce aux émotions
        véhiculées.»   
      La pièce, qui se déroule dans une école secondaire,
        met en vedette trois personnages. Mais Mme Marleau a
        choisi d’y ajouter 10 figurants représentant les «cliques» des élèves :
        les rebelles, les technos, les princesses.   
       
        «Elles acceptent de relever le défi
          et le mènent à bonne fin.»  
        
      «Les adolescents veulent retrouver sur scène le monde dans
        lequel ils évoluent. Certains jeunes sont si ambivalents que leur
        rendement en classe et leur performance sur scène sont aux antipodes.
        Ils admirent leurs pairs, et les répétitions, soir après
        soir, leur donnent une certaine discipline.»   
      Les enseignants de toute la province, qui participent au Festival Sears,
        voient bien que leurs élèves acquièrent de la discipline.
        Toutefois, le contenu et le style des pièces varient en fonction
        de leurs goûts et de leur imagination.   
      «Le festival, c'est comme un cours de théâtre en
        accéléré.» Kimberley Lewis, de l’école
        secondaire John McGregor de Chatham, est coanimatrice de la finale régionale
        du Sud-Ouest. La pièce présentée par les élèves
        de son école, Can You Hear Them Crying?, est un drame historique
        incluant des éléments racontés par des enfants du
        ghetto de Terezin. Les élèves ont effectué beaucoup
        de recherche pour cette pièce.   
      Célébrons la communauté  
      Tout comme Mme Marleau, Mme Lewis n’a
        pas étudié l’art dramatique mais est une adepte du
        festival depuis 22 ans. «J’apprends à mesure
        que j’y participe. Tout le monde apprend, les élèves
        comme les enseignants. Quand on monte sa propre pièce, on ressent
        un tel sentiment de satisfaction et de fierté. C'est une célébration
        et un rassemblement. Ça peut sembler idiot, mais c'est comme ça.»   
      C'est ce sens de la communauté qui donne de l’énergie
        aux élèves et aux enseignants pendant les levées
        de fonds, la planification et les répétitions innombrables.
        Cela les aide à surmonter la déception; tous n’ont
        pas la chance de se rendre à la finale provinciale trois années
        de suite, comme les élèves de Notre Dame.   
       
         
            |  
           
             Vanaja Sivakumar, dans le rôle d’une
              apprentie geisha, et Tajana Smith, le samouraï, se préparent à jouer Dragon
              of the Winds.   
           |  
          
        
      Et qu’en est-il de la compétition? Rob McCubbin, animateur
        de la finale régionale de North Bay, considère qu’il
        s’agit là d’un autre élément en évolution.   
      «Auparavant, on se livrait un combat féroce au festival,
        se souvient-il. À présent, on sent davantage de générosité.»   
      «Il n’y a pas vraiment de perdant, raconte Mme Lewis.
        Les juges et les enseignants soulignent les éléments positifs.
        Tous les participants en ressortent satisfaits.»   
      Mme Lewis et M. McCubbin continuent de croire que la
        concurrence et les prix sont importants. Certains élèves
        de M. McCubbin lui ont dit : «On a la peau dure, on veut savoir
        ce que les juges pensent vraiment.»   
      Un avenir brillant  
      Certains élèves ont un esprit de compétition plus
        poussé, ce qui les amène à prendre des risques.
        La prolifération d’élèves écrivant
        ou réalisant les pièces en est une preuve probante. Le
        directeur administratif du festival, Wayne Fairhead, a dû créer
        de nouveaux prix à tous les niveaux.   
      «La compétition permet aux jeunes de se dépasser
        sans cesse», raconte Mme Lewis.   
      Chaque troupe théâtrale d’importance en Ontario compte
        au moins un ancien du Festival Sears. Et ces derniers commencent à contribuer.
        Le Festival de Stratford met la main à la pâte et présente
        la lecture de deux pièces gagnantes pendant ses ateliers de septembre. À Toronto,
        Soul Pepper Theatre offre des billets aux élèves dont la
        pièce se rend à la finale provinciale.   
      Chaque printemps, des milliers de participants retournent à la
        vie quotidienne. Certains ont déjà en tête les idées
        qui permettront au Festival Sears d’exister encore 60 ans.  
      Historique  
      Le Festival de théâtre Sears fut fondé en 1946 par
        Ken Watts, acteur et personnalité de la radio pour enfants.   
      La compagnie Simpsons avait engagé M. Watts pour faire la promotion
        auprès des jeunes. C'est ainsi qu’il a rencontré Ann
        Abbott, sa future épouse, qui est devenue directrice administrative
        du festival. À l’époque, Simpsons était l’un
        des principaux commanditaires et la compagnie Sears a pris la relève
        lorsqu’elle s’est portée acquéreur des magasins
        Simpsons en 1980.   
      Au début, seules trois écoles de Toronto participaient
        au festival, mais sa popularité s’est rapidement propagée.
        En 1954, on comptait déjà trois fois plus de participants
        et, en 1956, 12 des 17 écoles secondaires du Toronto
        District School Board et 14 écoles de ce qui constitue maintenant
        le Grand Toronto y prenaient part. À son 50e anniversaire,
        soit en 1996, on comptait 7 000 participants. Aujourd’hui,
        plus de 10 000 élèves de près de 400 écoles
        de la province se rencontrent chaque année.   
      Divers  
      Curieusement, Burlington fait partie de la région Nord-Ouest
        et Hamilton, du Sud-Ouest. Il semble que la répartition ait d’abord été faite
        selon la situation géographique relative au lac Ontario.   
      La région Nord ne s’est jointe au festival que dans les
        années 70. C'est d’ailleurs la région la plus vaste.   
      En 1970, année où le Nord a joint le bal, trois élèves
        de Sudbury ont présenté une pièce. Deux d’entre
        eux, Richard Rose et John Krizanc, ont plus tard créé une
        pièce interactive hautement primée : Tamara.
        Richard Rose est maintenant directeur artistique du théâtreTarragon,
        qui monte d’excellentes pièces canadiennes. Le troisième
        membre du trio était Geoffrey Mason, un habitué du festival,
        qui n’est pas remonté sur scène depuis.   
      Structure  
      Pour le Festival Sears, la province est répartie en cinq régions
        géographiques : Toronto, Est, Sud-Ouest, Nord-Ouest et Nord.
        Le territoire couvert par chacune dépend du bassin de population.
        Chaque région est ensuite divisée en districts. Les régions
        Est et Sud-Ouest en comptent six, tandis que Toronto et le Nord en comptent
        quatre.   
      La région de Toronto s’étend de Peel (à l’ouest) à Dufferin
        (à l’est), jusqu’à Simcoe (au nord). Sur 600 écoles,
        100 ont présenté 115 pièces. En contraste,
        15 écoles ont participé à la compétition
        de la région Nord. Neuf d’entre elles se sont rendues à la
        finale régionale de North Bay.   
      La finale provinciale, qui s’est tenue au théâtre
        Hart House de l’Université de Toronto en mai de cette année,
        accueillait trois finalistes de chaque région.   
      Prix  
      Le point central du festival est la remise de prix. Des juges du district
        choisissent les gagnants en fonction du mérite et de l’excellence :
        interprétation, réalisation, scénario, son et éclairage,
        décors, musique. Ces gagnants se rendent à la finale régionale.
        Les gagnants sont choisis par les juges régionaux et se rendent à la
        finale provinciale. Dans les deux cas, on annonce les gagnants au cours
        de la dernière soirée.   
      À la finale provinciale, on remet les prix, dont le prix de la
        nouvelle pièce Wayne Fairhead, les bourses d’études
        de la Fondation Ken et Ann Watts, et autres bourses.   
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