de Joe Atkinson

Je rencontre toujours des gens persuadés que le conseil de l’Ordre se compose uniquement de personnes nommées du public — et dont aucune n’est dans l’enseignement — ou qui reconnaissent que des enseignantes et des enseignants siègent au conseil, mais qui insistent pour dire que ces membres élus ne représentent pas les enseignants et les enseignants en classe.

Cette conviction a refait surface une fois de plus à l’assemblée générale du 8 juin, lorsqu’un membre de l’auditoire a reproché le fait que les enseignantes et enseignants siégeant au conseil ne représentaient pas ceux qui les avaient élus, particulièrement en ce qui concerne le Programme de perfectionnement professionnel.

Une telle déclaration ne fait pas honneur au travail et au dévouement de nombre d’enseignantes et enseignants qui forment la majorité au conseil. Certains d’entre eux se sont sentis obligés de répondre une fois de plus aux critiques.

Doug Carter, un enseignant à l’élémentaire à la retraite qui fait de la suppléance et demeure très actif dans sa fédération, a été élu au conseil pour la région sud-est de la province. Il a rappelé à l’assemblée que les fédérations avaient décidé à la création de l’Ordre que des membres siégeraient au conseil pour garantir que les enseignants seraient entendus. «Nous mettons de l’avant notre point de vue, dit-il. Obtenons-nous toujours gain de cause? Non. Ça n’arrive à personne. Mais cela ne veut pas dire que nous ne continuons pas de parler au nom des collègues que j’ai connus au cours de mes 37 années d’expérience. Serait-il préférable qu’aucun enseignant ne soit au conseil?»

Expérimentés, bien informés
Karl Dean enseigne au secondaire depuis 18 ans et est membre actif de sa fédération. Il a aussi été élu au conseil et fait partie du comité d’enquête. Il a rappelé à l’auditoire qu’il était important que des enseignantes et des enseignants expérimentés et bien informés siègent à divers comités, en particulier quant il s’agit d’examiner des plaintes et de les traiter de façon appropriée.

La vice-présidente du conseil, Marilyn Laframboise, enseignante représentant les membres des écoles élémentaires catholiques de langue française, a parlé de ce qu’elle a vécu avec l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens.

«Dans toutes les affaires que j’ai eues à traiter à titre de présidente, mes décisions n’ont jamais fait l’unanimité.» Bien sûr, le conseil représente la profession enseignante en Ontario et, si on s’en tient aux chiffres, au-delà de ce qui est prévu par la loi.

22 sur 31 
Le conseil compte 17 membres élus par des membres de l’Ordre. Sur les 14 nommés, cinq sont membres en règle de l’Ordre. En tout, 22 membres sur 31 sont des enseignantes et enseignants certifiés. L’opinion répandue que les enseignantes et enseignants élus ne représentent pas les enseignants en classe semble se fonder sur la croyance que seules les personnes d’accord avec vous sur tout peuvent bien vous représenter. C’est un point de vue impossible à faire valoir, bien sûr.

Il est rare qu’une décision soit unanime, même au sein d’un petit groupe, quel que soit le problème. À l’Ordre, 183 000 enseignantes et enseignants certifiés reflètent la diversité de la population de la province, et la force de l’organisme tient à la différence de ces points de vue, des façons d’examiner l’information et des conclusions que les gens en tirent. La diversité d’opinion parmi nos membres et au conseil fait en sorte que toutes les objections sont formulées, toutes les options considérées et les problèmes importants, traités. Le fait que les membres du conseil aient un avis différent sur des questions comme le Programme de perfectionnement professionnel garantit que les discussions seront vives et les décisions éclairées. À ceux qui ont l’impression que l’Ordre reste sourd à leur point de vue, je rappelle que nous ferons un appel de mises en candidature pour l’élection au conseil en fin d’année. Vous voudrez peut-être alors vous présenter.