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Courrier des lecteurs

Échos de la profession

 

Un partenariat véritable exige consultation et respect

La présidente se penche sur le mandat du troisième conseil et médite sur un leadership fondé sur l'écoute et un partenariat basé sur le respect. C'est ce dernier aspect qui doit être renforcé.

de Marilyn A. Laframboise

Lorsque le troisième conseil de l'Ordre a entamé son mandat, j'ai souligné trois thèmes qui, à mon avis, devaient orienter nos travaux : leadership, partenariat et régie. Voici nos accomplissements et les points qui restent à améliorer.

Notre leadership s'est fait l'écho de ce que pensaient nos membres. Nous avons mené des consultations et avons écouté ce que vous avez dit à propos des modifications à apporter aux normes d'exercices, aux qualifications requises pour enseigner et à la régie de l'Ordre. Les sondages annuels parus dans Pour parler profession nous ont permis de jauger votre opinion sur l'état de la profession. Dans l'esprit d'un leadership digne de ce nom, les consultations ont influé sur nos décisions.

Nous avons abordé la question de la régie, mais le ministre de l'Éducation précédent a marché sur nos platebandes en introduisant un plan qui vise à «revitaliser» et à «dépolitiser» l'Ordre. Vous avez modelé les conseils que nous avons prodigués au gouvernement. Certains ont été pris en considération. Par conséquent, vous élirez cet automne un conseil qui comprend davantage de membres du personnel enseignant. Il faut souligner avec regret que le gouvernement a pris l'initiative de créer un comité de défense de l'intérêt du public afin de superviser notre travail d'autoréglementation, et de changer la manière dont nous sanctionnons les directions d'école et les directions adjointes.

«Je crois qu'il est temps que le gouvernement lâche la bride et que l'Ordre montre de quoi il est capable.»

Néanmoins, la réduction de la durée possible du mandat des membres du conseil me préoccupe. Désormais, ces derniers ne peuvent servir le conseil que pendant sept ans. Comme l'Ordre est encore jeune, peu de nos membres ont servi au-delà de cette période, mais ceux qui l'ont fait ont fourni une perspective inestimable sur la façon dont nous avons pris certaines décisions. Le conseil a décidé, par exemple, après deux ans de consultations et d'études, d'acheter des locaux en 2011. Après 2009, aucun membre du conseil ne pourra expliquer cette décision.

Je me demande si le gouvernement a intentionnellement modifié sa politique sur le service des membres du conseil afin d'en restreindre l'autonomie.

Dans le domaine du partenariat, les résultats ont été mitigés. Nous avons forgé de solides alliances avec certains groupes, mais il reste des progrès à faire avec d'autres. Même si les «querelles de clocher» concernant des domaines de compétence se poursuivent, je suis convaincue que le rôle de l'Ordre est mieux compris à présent.

En outre, je crois qu'il est temps que le gouvernement lâche la bride et que l'Ordre montre de quoi il est capable. Nous respectons le droit du gouvernement d'établir les politiques en matière d'éducation, mais nous nous attendons également à ce qu'il respecte notre mandat d'agir dans l'intérêt du public et à ce qu'il nous consulte avant de faire des annonces touchant notre mandat. Seulement quand la consultation deviendra un processus naturel pourra-t-on établir des partenariats solides et fructueux.

Ce fut un honneur de servir la profession enseignante en tant que présidente du conseil au cours des trois dernières années et demie. J'ai eu le privilège d'ouvrer au sein d'un conseil formé de personnes compétentes, expérimentées et dévouées envers la profession et l'intérêt du public. J'exprime également ma reconnaissance au personnel de l'Ordre pour son engagement et pour son travail en votre nom.

Merci à mes collègues de l'école Sainte-Ursule de leur patience, de leur compréhension et de la souplesse dont ils ont fait preuve. De plus, je remercie sincèrement ma famille pour son soutien qui m'a permis de servir la profession au cours des neuf dernières années et demie.

Les responsabilités inhérentes au mandat de l'Ordre m'impressionnent autant aujourd'hui que le 1er mai 1997, lorsque j'ai assisté à ma première réunion du conseil. En tant que collègue et grand-mère dont les petits-enfants fréquentent des écoles de l'Ontario, j'exprime également ma gratitude aux membres de l'Ordre pour le dévouement et l'enthousiasme dont ils font preuve dans l'exercice de leur profession. Je ne peux que m'incliner avec respect devant autant de professionnalisme.