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Échos de la profession

Pour parler profession vous invite à écrire des lettres et des articles sur des domaines d’intérêt pour la profession. Nous nous réservons le droit d’abréger vos textes. Pour être publiée, une lettre doit comporter le numéro de téléphone de jour de son auteur. Envoyez votre texte à : revue@oct.ca ou à la Rédaction, Pour parler profession, 121, rue Bloor Est, Toronto ON  M4W 3M5.

Inspiration et opinion

Inspiration

L'article sur Carolyn Wilson de Stratford (mars 2006) m'a profondément touchée. J'ai gardé la revue à côté de mon ordinateur pour me rappeler de vous écrire, mais aussi pour me souvenir d'être une enseignante plus inspirante.

Cela fait chaud au cour de savoir qu'il y a des gens comme Carolyn qui enseignent aux élèves du secondaire à penser de façon critique et à avoir une vision plus large des problèmes mondiaux. J'aime la façon dont l'article souligne que les médias vendent en utilisant l'effet «choc», et que bien que nous sachions qu'il y a de la pauvreté et de la souffrance au Bangladesh, nous n'entendons jamais parler des améliorations du taux d'alphabétisation des Bangladaises et des avantages qui en découlent.

Félicitations Carolyn! Vous ouvrez l'esprit de centaines de jeunes qui continueront d'être des moteurs de changement. Je suis d'accord que l'enseignement des médias est vital et devrait être obligatoire dans la formation à l'enseignement. Merci à Pour parler profession d'avoir présenté cette enseignante remarquable.

Susan Sareh Wodlinger, instructrice de niveau 4 (intermédiaire) en anglais langue seconde (LINC), au Kennedy Language Centre de Scarborough.


Frank McCourt mal interprété

Patricia Goldblatt n'a pas compris le but de l'ouvrage de Frank McCourt, Teacher Man. Sa conclusion qu'«on sent peu de désir à offrir du soutien à ses élèves et à éprouver de la compassion envers eux» est fausse. Ce qui rend M. McCourt empreint de compassion et d'humanité, c'est qu'il reconnaît qu'un curriculum préparé par le gouvernement aliène et frustre les jeunes.

Je préfère grandement écouter les «divagations négligentes» de Frank McCourt que le babillage éducationnel qui sort de nos programmes de formation à l'enseignement financés par les fonds publics. Je mets au défi toute éducatrice et tout éducateur ayant un minimum de fierté de déclarer, sans sourciller, que les élèves se soucient des rubriques, de la préparation de leçons, des commentaires uniformisés dans les bulletins ou du curriculum.

Aucune science ne peut transformer un mauvais enseignant en bon enseignant. En fait, trop de science rend un bon enseignant médiocre.

Les approches plus humaines effraient certaines personnes : celles qui manquent d'originalité ou qui croient que l'éducation est une campagne de relations publiques dans laquelle on doit apaiser les parents pour qu'il y ait «apprentissage». Les meilleures leçons ont lieu quand les élèves nous mettent au défi et que nous les mettons au défi, ce qui demande d'établir une relation. M. McCourt a compris cela tôt dans sa carrière. Il n'a jamais perdu une seconde de sommeil en se torturant l'esprit sur ce que certains bureau­crates d'Albany pensaient de lui.

Nous devrions tous tirer profit de cette leçon.

Glen Simm enseigne l'histoire à l'école secondaire Glendale d'Hamilton.


Les diplômés de l'Ontario ne quittent pas l'enseignement

J'ai lu avec intérêt que nombre de personnes conservent leur autorisation d'enseigner et restent dans la profession. J'aimerais en savoir davantage sur celles qui n'enseignent pas, mais qui renouvellent leur autorisation d'enseigner. Je fais partie de cette catégorie, ainsi que la personne avec qui je partageais un logis pendant mes études (je suis diplômée depuis 2002). Nous gardons notre autorisation d'enseigner «au cas où». De plus, alors que j'interrogeais des professionnels à Toronto dans le cadre de ma thèse de maîtrise, j'ai trouvé deux membres de l'Ordre qui n'exerçaient pas la profession, et ce, dans un même édifice.

Peut-être qu'un tel sondage révèlerait davantage le taux d'enseignants qui pratiquent l'enseignement.

Kelly MacGrandles est coordonnatrice des services aux sinistrés du bureau régional Huron-Perth de la Croix-Rouge canadienne; elle est membre en règle de l'Ordre.


Hockey

Bien que je ne sois pas finaliste d'un concours d'orthographe, je suis capable de repérer, çà et là, les erreurs dans les journaux et les revues. J'ai donc été sidéré par ce que je crois, ou plutôt espère, être une faute d'orthographe dans la version anglaise de «Une expérience en or», Échos de la profession, juin 2006 (Golden Experience for Educators, PS News). On décrit comment Katie Weatherston «donned her Maple Leaf uniform and helped our Canadian women's hockey team dominate the Olympic competition».

On fait certainement référence au chandail rouge, noir et blanc unifolié de l'équipe olympique canadienne de hockey, et non au chandail bleu des Maple Leafs de Toronto. Le terme «Maple Leaf» a sûrement été écrit avec des majuscules par inadvertance, et ce n'était certainement pas une manifestation de soutien envers une équipe ontarienne de la Ligue nationale de hockey. J'imagine que cette faute peut causer une réaction sensationnelle de la part des partisans d'autres équipes de la LNH.

Paul Gautreau est expert-conseil en mathématiques pour l'Ottawa-Carleton District School Board, ville de l'autre équipe ontarienne de la LNH.


Récits de guerre

L'article de Beatrice Schriever, «Récits de guerre» (juin 2006), lequel souligne les réalisations de Jerry Berridge, Sheila Hetherington, leurs élèves et les vétérans du Dominion Institute, n'a pas seulement suscité mon intérêt et mon admiration, mais m'a rappelé un autre projet sur les récits de guerre.

Durant les années 80, l'école secondaire catholique Regina Pacis de Downsview a reçu un grand nombre d'élèves immigrants. Ces enfants venaient de pays en situation de conflit. Notre directeur, le frère Gerald FitzGerald, avait l'habitude de demander à deux ou trois de ces jeunes de décrire leur expérience au lieu de réciter sa propre homélie à la messe du jour du Souvenir. Les élèves qui ne pouvaient s'exprimer clairement en anglais le faisaient dans leur langue et un autre élève traduisait une phrase à la fois.

Ces récits de guerre étaient à fendre l'âme : ils étaient racontés par les victimes qui avaient dû s'échapper de l'attaque de soldats, avaient été témoins de l'assassinat de leur famille ou de l'incendie de leur école, avaient quitté leur pays avec seulement les vêtements qu'ils avaient sur le dos, s'étaient cachés sous les ordures, avaient été enrôlés de force dans l'armée à l'âge de 13 ans.

Le frère FitzGerald se souvient particulièrement d'un garçon qui décrivait l'assassinat de son père : «Ils l'ont amené dans la rue». Ensuite, en se mettant le doigt sur la tempe : «Puis, bang».

On aurait pu entendre voler une mouche dans l'église St. Wilfred.

Pour reprendre les paroles du grand Jean-Paul II, «la guerre est une aventure sans retour».

Elizabeth Dunning est enseignante de physique à la retraite. Elle enseignait au Toronto Catholic District School Board. Maintenant, elle est suppléante dans trois écoles de la région de Grey-Bruce et instructrice en ligne pour le programme de QA de l'Université Queen's.