wpe13.jpg (6083 bytes)
Juin 1998

 

Pour mieux orienter la navigation
des jeunes internautes


Il existe des millions de sites web, et tous ne sont pas éducatifs. Certaines activités de navigation peuvent simplement s’avérer dangereuses. Orienter les élèves vers les bons sites et faire le nécessaire pour les éloigner des sites dommageables vaut la peine.

de Brad Ross

De plus en plus de personnes se tournent vers l’Internet comme principale source d’information, lui faisant ainsi rapidement perdre son statut de nouveauté.

Comme il existe beaucoup plus de jeunes internautes, un nouveau défi s’offre aux enseignantes et enseignants : bloquer l’accès aux pires vices du monde. Pornographie, pédophilie et autres éléments indésirables n’ont pas de place dans la vie de nos enfants. Mais comment s’assurer qu’ils n’y ont pas accès ?

Bien que les parents exercent un contrôle relatif sur l’utilisation de l’ordinateur à la maison, bon nombre d’enseignantes et d’enseignants ne peuvent en faire autant. Vous pouvez dire à une classe d’enfants curieux que certains sites web ou que certaines activités à l’ordinateur, comme les sites de conversation, sont interdits. Vous risquez toutefois de piquer davantage leur curiosité, pour qu’apparaisse à l’écran une page d’accueil qui, à votre avis, est inappropriée.

Non, censurer le web est inutile. Il est préférable de s’attarder à trouver des sites interactifs et sûrs. Rassasiez leur curiosité avec des sites drôles et sécuritaires qui détourneront leur esprit du désir de naviguer des sites sans intérêt. L’éducation sexuelle n’a pas sa place sur le web.

Une enseignante, Anna Beniuk Cooper, a soulevé cette question par courrier électronique. Elle m’a dit que ses élèves voulaient à tout prix accéder aux sites de conversation en ligne et m’a demandé mon avis. Ce soir-là, CNN diffusait un reportage sur l’Internet et sur le travail fait par le FBI sur les enfants et l’Internet.

Louis Freeh, directeur du FBI, a dit à un sous-comité du Sénat que «…tout contact avec une voix sur l’Internet est un contact inconnu. On ne sait pas à qui on parle parce que n’importe qui peut être sur Internet.»

Bien entendu, cela ne signifie pas que les enfants ne peuvent s’amuser et participer à une discussion utile avec d’autres enfants sur l’Internet. Cela signifie simplement que parents et enseignantes et enseignants doivent faire preuve d’une vigilance extrême quand les enfants deviennent internautes.

«La meilleure façon d’éviter qu’un enfant peu méfiant devienne victime d’un prédateur sexuel par voie électronique est de lui enseigner, ainsi qu’à ses parents (et ses enseignantes et enseignants), comment naviguer l’Internet en toute sûreté», a poursuivi Freeh. Précisément.

Voici quatre sites web sûrs, invitants et remplis d’idées à l’intention des enfants, des parents et des enseignantes et enseignants. Il en existe des centaines d’autres, mais ceux-ci constituent un bon point de départ.

Chat Box (en anglais)

On le sait, les enfants aiment parler. Et quoi de plus agréable que de «parler» à quelqu’un à l’autre bout du monde? La conversation peut être éducative, intéressante et relevée. Pourtant, elle peut aussi être dangereuse. N’importe qui peut être en ligne et prétendre avoir 13 ans, par exemple. C’est triste, mais il y a des adultes qui se servent de l’Internet pour s’en prendre aux enfants. Tout comme il importe qu’un enfant soit conscient des dangers de parler aux étrangers dans la rue, il faut lui inculquer les mêmes principes pour la navigation de l’Internet. Chat Box fait tout pour qu’une conversation ne rassemble que des enfants, mais si possible, assoyez-vous près de votre enfant pendant sa causerie. À tout le moins, placez l’ordinateur de manière à en faciliter la supervision.
Owl Magazine (en anglais)

Synonyme de lecture saine, Owl Magazine a recréé cette approche en ligne sur un site web riche tant par son contenu que par l’utilisation des graphiques. Il propose des liens aux enfants de moins de huit ans, de plus de huit ans, ainsi qu’aux adultes (Cyber Family). Un survol du Owl’s CyberSurfer, un livre sur la sécurité des enfants sur l’Internet, offre de nombreux conseils et techniques pratiques pour rendre le plus agréable possible le temps passé sur l’Internet. Pour les enfants, une série de blagues les feront rire à coup sûr.

Child CyberSEARCH Canada
(en anglais)

Votre signet déborde de titres? Le mien aussi. Il est toujours agréable de croiser un site qui offre des renseignements pratiques et une série de liens intéressants. En voici un bon exemple : sites pour la famille, sécurité en ligne pour les enfants, liens avec des organismes à la recherche d’enfants disparus, éducation, passe-temps, films et musique. Bref, une excellente ressource sur la sécurité dans le cyberespace et de nombreux liens qui sauront intéresser les enfants.

Cyber Patrol (en anglais)

Semblable au Net Nanny et à d’autres logiciels de filtrage de l’Internet, Cyber Patrol interdit l’accès à des sites que vous déterminez. Il peut également limiter le temps passé en ligne et aussi propose le «ChatGard» qui empêche à un enfant de divulguer ses vrais nom, numéro de téléphone et adresse électronique pendant une causerie. Diverses versions sont disponibles, tant pour l’ordinateur à la maison que l’ordinateur en réseau. Une version mise à jour mensuellement est envoyée aux abonnés et indique les nouveaux sites dits inappropriés pour les enfants et ceux qu’ils devraient visiter.

Brad Ross est adjoint à la rédaction de Pour parler profession et rédacteur du site web de l’Ordre. Courriel : bross@oct.ca