À propos de la qualification requise pour enseigner
LOrdre prend très au
sérieux la question de la qualification requise pour enseigner. Un aspect important de
notre mandat consiste à servir lintérêt du public et à fournir de meilleures
garanties en matière de qualité des services offerts aux élèves.

de Margaret Wilson
Au cours de la dernière année, le message de la profession a été très clair : il
importe que lOrdre sassure que les personnes détenant une carte de
compétence seulement ont le droit denseigner dans les écoles financées par les
fonds publics en Ontario.
La Loi sur léducation est sans équivoque à ce sujet : «
nul ne doit
être employé dans une école élémentaire ou secondaire pour y enseigner ou y exercer
des fonctions pour lesquelles ladhésion à lOrdre est exigée par la
présente loi sil nest pas membre de lOrdre des enseignantes et des
enseignants de lOntario.»
Tout membre doit occuper un poste denseignant, de directeur décole ou de
directeur adjoint, de conseiller pédagogique, de coordonnateur, de surintendant aux
affaires scolaires ou de directeur de léducation.
Plus de 2 200 personnes qui nétaient pas membres en règle de lOrdre
occupaient à la fin de février 1998 un poste en enseignement. Plus de la moitié
dentre elles détenaient un brevet denseignement de lOntario qui
nest plus valable et ne sétaient pas encore inscrites. Bon nombre
dentre elles revenaient dune absence pour diverses raisons et ont dit ignorer
tout de lOrdre et de lobligation de sy inscrire.
Solution évidente
Certains membres avaient été suspendus de lOrdre pour non-paiement de la
cotisation. La solution à ce problème était évidente : payer la cotisation.
Certains nouveaux membres de la profession ne répondaient pas encore à toutes les
exigences dinscription. Nous avons mis sur pied une équipe spéciale pour traiter
leurs documents dès leur réception.
Le problème des attestations dadmissibilité est plus complexe.
Lattestation dadmissibilité nest pas une carte de compétence ni un
permis denseignement. On laccorde à une personne formée à lextérieur
de lOntario et dont les qualifications pour enseigner sur papier répondent aux
normes ontariennes. Si une enseignante ou un enseignant se voit offrir un poste en
enseignement, y compris de la suppléance, lemployeur doit confirmer cette offre et
lenseignante ou lenseignant doit sinscrire à lOrdre et demander
une carte de compétence temporaire avant de commencer à travailler dans une classe.
Lattestation dadmissibilité et la carte de compétence temporaire (de
même que son prédécesseur, lattestation de compétence) sont dune durée
limitée. La carte temporaire et les anciennes attestations de compétence doivent être
remplacées par une carte de compétence sur preuve de laccumulation de 200 jours
denseignement réussi. Il faut remplacer la carte temporaire dans les six années
suivant sa réception.
Nous avons relevé un certain nombre de personnes dont la carte ou lattestation
nétait plus valable. Maintenant, lOrdre doit réévaluer leur statut en
fonction des exigences actuelles. Nous avons déjà pu confirmer quun bon nombre
dentre elles répondent aux normes actuelles.
Suppléance
Les médias ont grandement fait état de lutilisation de personnel non qualifié
pour effectuer la suppléance. La réglementation permet de nommer pendant dix journées
décole une personne «qui nenseigne pas à temps plein ou sur une base
temporaire
en cas durgence.»
Il est absurde de penser que la définition dun cas durgence permet à un
district scolaire de créer une liste de plus de 600 personnes non qualifiées et de les
affecter invariablement au remplacement denseignantes et denseignants
participant à un programme de perfectionnement professionnel prévu à lavance. Il
semble quau moins un conseil scolaire ait cru juste de le faire.
Les cas de force majeure surviennent et, pour des programmes comme le français langue
seconde, certaines écoles ont parfois de la difficulté à trouver une suppléante ou un
suppléant qualifié.
Il importe de rappeler aux directions décole et aux surintendances aux
ressources humaines que les diplômés de 1998 des facultés déducation ne sont pas
qualifiés pour enseigner pendant lannée scolaire en cours. Toutefois, des milliers
de diplômés de 1996 et de 1997 inscrits à lOrdre demeurent sans emploi ou sous
employés. Ils méritent quon leur donne la chance denseigner, ce quon
leur empêche de faire en embauchant du personnel non qualifié. Sinon, notre profession
se dévalorise et, pire encore, ce sont les élèves qui en paient le prix.