Cet ouvrage est une mine de renseignements pour les futurs enseignants et enseignantes
soucieux de projeter l’image de professionnels bienveillants et compétents auprès
d’employeurs devant embaucher du personnel enseignant qualifié pour combler les
postes vacants dans leur école.
L’auteur, un directeur d’école en Ontario, étudie en profondeur la
composition du curriculum vitæ, la présentation et le contenu des lettres
d’accompagnement, ainsi que de nombreuses questions souvent posées lors
d’entrevues et propices à la réflexion.
Patten donne le nom de personnes-ressources travaillant dans des ministères et des
facultés d’éducation et des associations et fédérations d’enseignantes et
d’enseignants dans tout le Canada. Dans d’autres annexes utiles, on mentionne
les types de contrats de travail qui lient les enseignantes et enseignants et – à
l’intention de la candidate ou du candidat réfléchi – les traits personnels et
professionnels qui caractérisent les membres du corps enseignant.
Toutefois, ce livre est beaucoup plus qu’un bon ouvrage de référence sur les
rudiments de base à connaître pour poser sa candidature à un poste en enseignement et
pour entrer dans le corps enseignant. Patten élève à juste titre le statut de la
profession d’enseignant à celui d’un métier fait pour les personnes les plus
qualifiées et les mieux adaptées.
En plus d’être des communicateurs convaincants, les enseignantes et enseignants
doivent transmettre en tout temps aux enfants et à leurs parents la passion
d’apprendre que les enfants conserveront toute leur vie. Dans l’exercice de leur
profession, les enseignantes et enseignants doivent faire preuve à la fois
d’humanisme et de savoir-faire et toujours progresser dans leur propre quête de
savoir pour ne pas se laisser distancer par les élèves. S’ils échouent dans cette
entreprise, il se peut que les élèves et les parents aillent chercher ailleurs une
classe ou un environnement scolaire qui incarne vraiment la notion de partenariat en
éducation.
Patten reconnaît d’emblée que la qualité d’une école dépend pour une
grande part des personnes qui y travaillent, ce qui signifie que la sélection du
personnel scolaire est la décision la plus importante prise par une directrice ou un
directeur d’école ou un conseil scolaire.
Tout en offrant de nombreuses suggestions concrètes aux futurs enseignants et
enseignantes, Patten les met également au défi d’examiner leur personnalité, les
motifs qui les ont poussés à choisir cette profession et leur capacité de communiquer
avec des enfants et des adultes.
Nous recommandons la lecture de The Inside Track aux administratrices et
administrateurs ainsi qu’aux futurs enseignants et enseignantes. Nos écoles et nos
élèves méritent de compter dans leurs rangs les personnes les plus qualifiées qui
soient.
Margaret Dempsey est directrice de la Hopewell Avenue Public School à Ottawa et
membre du conseil de l’Ordre.
The Learning
Circus Lloyd
Dennis
Toronto, Umbrella Press, 1998 |
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Critique de Mary Storey et Joan Wideman
«L’objet de l’éducation est de faciliter la quête de
la vérité…» Lloyd Dennis a consacré sa vie entière à la recherche de cette
vérité.
Son autobiographie, The Learning Circus, relate son voyage
personnel dans le monde merveilleux de l’éducation et devrait être une lecture
obligatoire pour l’ensemble des enseignantes et des enseignants de l’Ontario.
Cet ouvrage est plein d’anecdotes amusantes,
d’histoires émouvantes et de souvenirs poignants qui ont marqué ses 40 ans de
carrière. En nous guidant dans le «cirque» de l’éducation, l’auteur nous
présente un monde de fantaisie, un numéro de corde raide, d’autres surprises en
tous genres, et il nous fait même entrer dans la cage aux lions.
Lloyd Dennis a commencé sa carrière comme enseignant à
Toronto, est ensuite devenu conseiller en études sociales, puis directeur d’école,
mais on le connaît surtout pour Living and Learning – plus souvent appelé le
Rapport Hall-Dennis. Il a terminé sa carrière officielle comme directeur de
l’éducation, mais il demeure actif : écrivain et conférencier, il ne cesse de
relever le moral des troupes enseignantes.
Il écrit : «Au fil des ans, l’école publique a subi
nombre d’attaques, parfois justifiées, parfois frivoles.» Son ouvrage explique la
réalité de la classe, du ministère de l’Éducation et des échelons supérieurs de
l’administration. Il examine le rôle de la presse, du public et des contribuables
pendant ces années et nous rappelle que les problèmes qui assaillent notre société ne
viennent pas du système scolaire.
Il se souvient d’anciens élèves, de son enfance dans
la région de Muskoka et de sa carrière publique et nous offre un coup d’œil
sur la vie et l’époque de Lloyd Dennis. Il surnomme Toronto le grand chapiteau, il
qualifie un récent ministre de l’Éducation de clown en chef et il appelle Living
And Learning, les Saintes Écritures. Le volume intrigue, éduque et met en valeur la
profession par ces anecdotes et ces observations.
Que seraient les enseignantes et enseignants sans excursions
de classe? Avez-vous déjà entendu la nouvelle expression à la mode «apprentissage
expérientiel»? Comment faites-vous pour retenir l’attention des élèves? Lloyd
Dennis avait réponse à toutes ces questions et bien d’autres en 1968 et, dans cet
ouvrage, il explique comment ces concepts ont évolué.
La comparaison entre un cirque et le monde de
l’éducation dans la province est à la fois perspicace et provocatrice. Les
éducatrices et éducateurs trouveront difficile de ne pas lire ce livre d’un seul
trait. Il nous rappelle constamment que le rôle des enseignants et enseignantes est
d’inspirer, de motiver et d’éclairer les élèves. En tant qu’éducatrices
et éducateurs, nous nous efforçons sans cesse de construire un meilleur cirque de
l’apprentissage, et ce livre nous dit que c’est possible.
Mary Storey est conseillère en curriculum au Conseil
scolaire de district de la région de York et Joan Wideman est orthopédagogue et
enseignante-ressource à la Coppard Glen Public School à Markham.
For the Love
of Poetry
Nancy Lee Cecil
Winnipeg, Peguis Publishers, 1997
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Critique de Laurie Goodman
Les enseignantes et enseignants sont toujours à la recherche de bonnes ressources,
j’ai donc été ravie de lire le dernier ouvrage de Nancy Lee Cecil, For the Love of
Poetry.
Cette œuvre fait suite au populaire, For the Love of
Language et offre au personnel enseignant des cycles moyen et intermédiaire une ressource
inestimable. La valeur exceptionnelle de ce livre réside dans la raison même qui a
poussé Mme Cecil à l’écrire : offrir une façon simple et efficace
d’enseigner la poésie aux élèves venant de divers milieux.
Les enseignantes et enseignants qui ont des groupes très
diversifiés pourront utiliser les charpentes textuelles proposées par Mme Cecil pour
aider les élèves à explorer ce moyen d’expression et à découvrir beaucoup sur
eux-mêmes et leurs camarades de classe grâce à leurs créations poétiques.
For the Love of Poetry aide l’élève à découvrir la
pertinence de son apprentissage de la langue et d’autres matières. Plusieurs des
charpentes textuelles proposées sont des poèmes en vers libres, ce qui permet à
l’élève de raconter ses histoires, d’exprimer ses pensées, sentiments et
rêveries en donnant libre cours à son imagination.
L’auteure propose aussi des poèmes intéressants qui
suivent des formes précises pour l’élève qui a besoin de plus de structure.
Certains poèmes s’inspirent de chansons connues, comme Mockingbird, ce qui les rend
plus attirants et facilite la découverte des structures de versification pour le poète
et l’auditoire.
For the Love of Poetry offre une perspective simple et
rafraîchissante sur la valeur de la poésie dans la classe. La philosophie de
l’ouvrage, son contenu et son organisation en font un instrument révélateur et
pertinent pour un vaste éventail d’élèves de la 4e à la 12e année. En lisant les 35 différentes
charpentes textuelles présentées, vous pourrez facilement imaginer le succès
qu’elles pourraient avoir dans votre classe.
Si jamais on apprend que vous avez un exemplaire de For the
Love of Poetry, prenez garde, il pourrait disparaître!
Laurie Goodman est suppléante au Conseil de
l’éducation de la région de York.
What’s
Worth Fighting For Out There? Andy
Hargreaves and Michael Fullan
Mississauga, OPSTF, 1998
Critique de Rick Chambers |
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Jennifer Lewington, journaliste en éducation au Globe and
Mail, a dit récemment à un groupe d’enseignantes et d’enseignants et de
professeurs d’université que la transparence est le mot d’ordre des années 90.
Elle a poursuivi en énumérant une liste de questions qui
relèvent de la responsabilité des enseignantes et enseignants. Elle a parlé notamment
du coût élevé de l’éducation, des modes pédagogiques éphémères, du débat
polarisé sur la réforme de l’éducation, des faibles résultats des élèves
canadiens aux tests, de l’attitude défensive du corps enseignant relativement à ces
résultats et du manque de souplesse présumé du milieu de l’éducation.
Mme Lewington aurait pu lire le premier chapitre du dernier
ouvrage de Andy Hargreaves et Michael Fullan dans la collection What’s Worth Fighting
For intitulé What’s Worth Fighting For Out There?
Avec des propos sobres étoffés de preuves, les auteurs
relatent en détail les problèmes qui minent l’éducation aujourd’hui. Et même
s’ils offrent fort peu d’encouragement, le premier chapitre établit le contexte
du reste du livre.
De la même façon, Hargreaves et Fullan proposent une
solution au personnel enseignant, aux parents, aux politiciens et au milieu communautaire
quant au dilemme entourant la réforme de l’éducation. «Il est temps
d’établir une nouvelle forme de transparence en éducation – de retourner aux
éléments de base comme la compassion, le service, la responsabilité et
l’apprentissage.»
«Si un enseignant ne s’améliore pas avec le temps, il
ne fait pas que stagner. Il ne fait qu’empirer. Le perfectionnement professionnel
doit devenir une partie intégrante de l’enseignement. Il faut que le système
d’éducation y fasse une place et le considère comme une responsabilité
professionnelle fondamentale des enseignantes et enseignants.»
Hargreaves et Fullan mettent habilement en lumière certaines
des frustrations politiques que les enseignantes et enseignants ontariens ont éprouvé au
cours des dernières années. Le changement requiert de la pression et de l’appui,
mais les gouvernements exercent beaucoup trop de pression dans des délais politiques
courts et ne prévoient pas suffisamment d’appui et d’occasions de
perfectionnement à long terme pour le personnel enseignant.
Les auteurs ont axé la dernière partie de leur ouvrage sur
l’importance de changer la culture de la profession enseignante. Ils encouragent les
enseignantes et enseignants à faire connaître leur expertise et à exprimer tout haut
leurs préoccupations.
Le personnel enseignant doit avoir un contact plus étroit
avec les médias, les parents et le milieu scolaire. Hargreaves et Fullan disent que même
si dans bien des cas, nous ne sommes pas à l’aise avec le sujet, nous devons devenir
des experts en tests parce qu’ils sont là pour rester. «L’enseignant doit
accroître ses compétences et ses connaissances dans les domaines où il se sent le plus
vulnérable aux attaques du gouvernement et des médias.»
L’enseignant doit pouvoir expliquer ce qu’il fait
et pourquoi il le fait ainsi. Il doit connaître la théorie et la pratique. Parce que les
parents et le public sont bien informés, les explications qu’il donne doivent faire
preuve de clarté, d’intégrité et de transparence.
Hargreaves et Fullan expliquent : «L’espoir est la
vertu ultime d’un système scolaire décent qui réussit. Tout est perdu si les
enseignantes et les enseignants succombent au pessimisme et au cynisme.» What’s
Worth Fighting For Out There? est plein d’espoir.
Rick Chambers a enseigné l’anglais pendant 27 ans
et est maintenant agent de programme à la Division des questions professionnelles de
l’Ordre.