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On associe le mot pharmacienne ou pharmacien à un membre d’une profession hautement spécialisée. Il en va de même pour le titre de la plupart des professions. Le sens est clair et précis, et renseigne le public sur la nature des services offerts par la personne qui le porte. La définition de notre profession est si large qu’elle prend divers sens. On trouve des gens qui enseignent un peu partout et dans bien des contextes. En effet, on peut enseigner le piano, le karaté, le bridge, le golf, le yoga et ainsi de suite. Ce sont tous des aspects importants de l’apprentissage. Il n’en demeure pas moins que le terme «enseigner» est générique, qu’il englobe toute forme d’instruction et qu’il rend mal l’idée d’une pratique professionnelle donnée. Nombre de professions en Ontario se sont dotées de titres professionnels réservés exclusivement à leurs membres, qui stipulent clairement les qualifications détenues. On connaît déjà les titres inf. aut., ing. et CA. L’un des titres les plus récents, EPE, est accordé aux membres de l’Ordre des éducatrices et éducateurs de la petite enfance. À l’Ordre, l’idée d’un titre professionnel germait depuis quelque temps. En 2007, le comité d’assurance de la qualité avait soumis au conseil une recommandation à cet effet. Au cours des 18 mois qui ont suivi, le conseil a mené un sondage, organisé des groupes de discussion et consulté des intervenants du secteur de l’éducation. «L’idée d’un titre professionnel germait depuis quelque temps.» Les résultats de ces études ont démontré que la profession enseignante était fortement en faveur de l’adoption d’un titre professionnel. En décembre 2008, le conseil a donc approuvé la création des titres «enseignante agréée de l’Ontario» et «enseignant agréé de l’Ontario» (EAO). J’appuie cette mesure. Un titre professionnel proclame que les membres ont non seulement acquis des qualifications, mais qu’ils respectent aussi nos normes de déontologie. De plus, il reconnaît que les membres possèdent un ensemble de connaissances et de compétences spécialisées, et qu’ils répondent à des exigences précises avant même de prendre leur place dans les écoles financées par la province. De manière plus concrète, nombre d’entre nous côtoyons des personnes qui travaillent dans les écoles sans y enseigner, certaines ayant leur propre titre professionnel. De nouvelles professions et paraprofessions font leur entrée dans le secteur de l’éducation, et chacune a un rôle bien défini. Il est plus que temps que nous disposions d’un moyen d’informer le public de notre statut professionnel. Ce titre sera le gardien et le promoteur de notre compétence. J’occupe le poste de président du conseil depuis l’automne 2006, et ce fut pour moi un réel privilège. Le mandat du quatrième conseil touche à sa fin, puisqu’il se terminera en juin, et c’est le nouveau conseil qui élira la prochaine présidente ou le prochain président, le 2 juillet. «Ce titre sera le gardien et le promoteur de notre compétence.» Au conseil, j’ai eu la chance d’être entouré de membres talentueux. Je n’aurais pu imaginer une meilleure équipe. Ils ont démontré une sagesse et un leadership exemplaires face à bien des enjeux et ont représenté nos membres de façon remarquable. Je tiens à remercier le personnel de l’Ordre, l’un des groupes de personnes les plus qualifiées et les plus dévouées que j’aie connues dans ma carrière, et je n’oublierai jamais leur gentillesse à mon égard. Je dois également exprimer ma reconnaissance à mes amis et collègues du Thunder Bay Catholic District School Board. Leur soutien constant et leurs conseils ont sans cesse guidé mes réflexions sur des enjeux qui, bien que débattus à Toronto, touchaient les pédagogues de partout dans la province. Enfin, j’exprime ma profonde gratitude à tous les membres de ma famille qui ont enduré mes innombrables et longs déplacements au cours des dernières années. Je ne peux décrire à quel point leur soutien m’a été inestimable pendant toute cette odyssée. |