Trouver la pertinence de l’autoréglementation

L’un des plus grands défis que l’Ordre doit relever est de rendre l’autoréglementation pertinente aux membres en tant que professionnels. 

de Michael Salvatori

Quand je me présente à un nouveau groupe, je commence par écrire mon nom sur le tableau, puis j’élabore dans mon esprit une carte autour de laquelle je mets en valeur mes expériences, mes antécédents, mes croyances. Invariablement, cela suscite des questions et provoque des connexions. On se trouve naturellement des similitudes. De bonnes discussions s’ensuivent; et c’est ainsi que débutent nos relations.

Pour l’instant, cette rubrique devra me servir de tableau. Je sais déjà que vous et moi avons un point commun : nous avons un dévouement profond envers les élèves, et le rôle de l’éducation dans l’évolution mondiale est pour nous un sujet de grande importance. Je suis aussi convaincu que l’apprentissage dépend fondamentalement d’un enseignement efficace.

En tant que registrateur, j’ai des responsabilités et des pouvoirs en vertu de la loi. Dans l’exercice de mes fonctions, toutefois, je représente un collectif : la profession enseignante de la province. Je me consacre au professionnalisme dans l’enseignement et je dois rendre des comptes au public au nom de la profession.

«Je veux savoir ce qui vous tient à cœur et comment l’Ordre peut vous servir et vous appuyer.»

Le conseil de l’Ordre aura une grosse charge de travail durant les prochains mois : mettre en œuvre les modifications récemment apportées aux qualifications requises pour enseigner et les diffuser, introduire le nouveau titre professionnel des enseignantes et enseignants de l’Ontario, et exécuter les lois sur la mobilité de la main-d’œuvre entre les provinces.

La prochaine année s’annonce fort intéressante. Je travaillerai assidûment pour vous informer au sujet de ces questions cruciales et vous donnerai l’occasion de vous y impliquer. De plus, je veux savoir ce qui vous tient à cœur et comment l’Ordre peut vous servir et vous appuyer, tant dans votre travail quotidien que durant toute votre carrière.

Enfin, j’aimerais remercier Lise Roy-Kolbusz pour le leadership dont elle a fait preuve en ce qui a trait à la mise en œuvre de l’Accord sur le commerce intérieur durant son mandat de deux mois, en tant que registrateure par intérim, en avril et en mai, pendant que je terminais mon travail à l’Université York.

Dans son message ci-dessous, Mme Roy-Kolbusz vous informe sur la façon dont nous nous efforçons de lever les barrières administratives pour vous et tous les enseignants canadiens, tout en maintenant des normes élevées dans le respect de l’intérêt du public.

L’Ordre se prépare en vue d’une mobilité accrue de la main-d’œuvre

L’entrée en vigueur des nouvelles dispositions interprovinciales régissant la mobilité du personnel enseignant devrait être une simple formalité pour les membres de l’Ordre.

de Lise Roy-Kolbusz, registrateure par intérim

Quand l’Accord sur le commerce intérieur (ACI) entrera en vigueur le 1er août prochain, l’Ordre délivrera une carte de compétence de base aux personnes détenant l’autorisation d’enseigner ailleurs au Canada.

Cette entente, qui a été signée par les premiers ministres des provinces et territoires du pays, assure la reconnaissance automatique et parallèle des qualifications professionnelles.

Elle permet une meilleure mobilité du personnel enseignant partout au Canada, ce que les organismes de réglementation professionnelle des pédagogues réclamaient depuis quelque temps déjà.

C’est un pas dans la bonne direction, mais c’est la continuation d’une tendance amorcée il y a longtemps. Chaque année, environ 500 postulantes et postulants des quatre coins du pays veulent venir enseigner dans la province et donc devenir membres de l’Ordre.

Les négociations entourant l’ACI ont occupé la majeure partie de mon temps en tant que registrateure par intérim. Les registrateurs des provinces et territoires se sont rencontrés régulièrement. Nous nous sommes efforcés de trouver le juste équilibre entre un processus d’inscription simplifié et la protection de l’intérêt du public. Nous avons voulu, par exemple, conserver le pouvoir d’exiger des preuves de compétence linguistique et de bonne moralité, et de produire des rapports sur les mesures disciplinaires.

«Si vous souhaitez enseigner ailleurs au Canada, la suppression des barrières administratives vous facilitera la tâche.»

Le 5 mai dernier, l’Assemblée législative a déposé un projet de loi qui permettra à tous les ordres professionnels ontariens d’accorder la reconnaissance automatique de l’autorisation d’enseigner aux postulantes et postulants des autres provinces dès le 1er août. Nous modifierons le Règlement sur les qualifications requises pour enseigner afin de tenir compte du nouveau cadre législatif.

L’Ordre procédera à une révision administrative des qualifications des postulants afin de déterminer celles qui figureront sur leur carte de compétence de l’Ontario. Cela fait partie de notre engagement qui vise à garantir aux employeurs potentiels, ainsi qu’aux parents et collègues, que la carte de compétence fait état des matières pour lesquelles les membres possèdent les qualifications et des mesures disciplinaires dont ils ont pu faire l’objet.

Les établissements des autres provinces et territoires canadiens recrutent régulièrement les enseignantes et enseignants hautement qualifiés de l’Ontario, qu’ils possèdent une vaste expérience ou qu’ils viennent tout juste d’obtenir leur diplôme après avoir suivi un programme de formation à l’enseignement agréé. Si vous souhaitez enseigner ailleurs au Canada, la suppression des barrières administra­tives vous facilitera la tâche.

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