Intégration des enseignants immigrants dans les écoles de l'Ontario

Le ministère de la Formation et des Collèges et Universités a injecté près de 1,9 million de dollars dans un projet qui aidera les enseignants formés à l'étranger à obtenir la certification pour enseigner en Ontario.

Le programme aidera ces enseignants à obtenir la carte de compétence et à s'intégrer dans les écoles publiques de Toronto et d'Ottawa.

Des centres de consultation - à Toronto, administrés par l'Ordre et Skills for Change et, à Ottawa, par LASI (Local Agencies Serving Immigrants) World Skills - offriront du soutien, en français et en anglais, à 2 000 enseignants dans la région du Grand Toronto et 200 à Ottawa. En outre, un site web bilingue, élaboré par l'Ordre, fournira des ressources aux enseignants formés à l'étranger, aux agents d'immigration postés à l'étranger et aux groupes ontariens qui conseillent les immigrants.

Skills for Change élaborera et mettra en œuvre un programme sectoriel de terminologie, d'information et de counselling pour 230 participants (160 dans la RGT et 70 à Ottawa) qui veulent obtenir la certification dans des matières où la demande est forte. La FEO aidera à rédiger les documents d'information et d'orientation, et facilitera le réseautage.

«Outre l'espoir qu'il suscite chez les nouveaux arrivants, ce programme aide les conseils scolaires qui veulent engager des enseignants en plus de rassurer élèves et parents sur l'importance de normes élevées en enseignement en Ontario», a déclaré Doug Wilson, registrateur de l'Ordre.

Le projet pilote d'une durée de 18 mois prévoit la formation du personnel ainsi que l'élaboration du programme et du matériel, dont un instrument d'évaluation linguistique fondé sur les Niveaux de compétence linguistique canadiens, en vue d'un cours de langue spécifique aux professions et d'un cours de préparation au test d'entrée à la profession.

Le Teachers' Leadership Council, qui a proposé ce projet en août dernier, comprend la Commission de formation de Toronto, des organismes communautaires de Toronto et d'Ottawa ainsi que des intervenants du secteur de l'éducation.



Rapport de l'Alberta

La commission de l'Alberta sur l'éducation a publié en octobre son dernier rapport qui contient près de 100 recommandations. Ces recommandations portent sur la préparation des enfants à l'apprentissage, la diversité des élèves, le curriculum, les systèmes scolaires, les salles de classe, l'administration scolaire, la responsabilité, la technologie, la préparation des enseignants et les administrateurs scolaires.

Vous trouverez le rapport complet à www.learning.gov.ab.ca/commission.



Qu'est ce qui caractérise un bon enseignant?

Un groupe d'organismes de l'Ohio, dont des collèges qui offrent la formation à l'enseignement et le ministère de l'Éducation, a lancé une enquête quinquennale visant à déterminer ce qui caractérise un bon enseignant.

L'enquête, menée par l'Ohio Partnership for Accountability auprès d'enseignants, analysera les notes d'élèves en anglais et en mathématiques. On y comparera les techniques pédagogiques de 25 000 enseignants nouveaux et chevronnés à celles enseignées actuellement dans les programmes de formation à l'enseignement.

Le but est de déterminer ce qui permet de former un bon enseignant.

L'enquête emploiera une formule mise au point par le professeur William Sanders de l'Université du Tennessee qui évaluera les écoles et les enseignants en fonction des notes de leurs élèves.

Évalué à dix millions de dollars, le projet servira à refondre les programmes de formation à l'enseignement offerts dans plusieurs États américains.



La Colombie-Britannique adopte des normes pour la profession enseignante

L'ordre des enseignants de la Colombie-Britannique vient d'adopter des normes professionnelles. Intitulées Standards for the Education, Competence and Professional Conduct of Educators in British Columbia, ces normes visent à mettre en valeur la profession et à en favoriser l'avancement en démontrant la complexité et la nature variée du travail des enseignants.

Dix normes relatives à l'enseignement et aux compétences définissent les connaissances et les aptitudes des enseignants. Elles reflètent les soins et l'attention que les enseignants portent aux élèves, leur compréhension du rôle des parents, leur connaissance du Canada, leur mise en application de stratégies d'apprentissage efficaces et leur engagement envers l'apprentissage la vie durant.

Quatre normes relatives à la conduite professionnelle décrivent les responsabilités des éducateurs envers les apprenants, les parents, le public, la profession et leur ordre professionnel.

Selon l'ordre de la Colombie-Britannique, ces normes reflètent avec fidélité ce que les professionnels doivent savoir et être en mesure d'accomplir. Elles servent de lignes directrices pour les éducateurs qui réfléchissent à leur pratique de façon introspective, participent à des activités de perfectionnement professionnel et encouragent leurs collègues à faire de même.

Vous pouvez consulter les normes à www.bcct.ca.


Test de compétences linguistiques : parents et élèves intentent une poursuite

Un groupe de parents et d'élèves a intenté en janvier une poursuite judiciaire contre le gouvernement provincial en vue de mettre un terme à ce qu'ils appellent les «conséquences graves» du Test provincial de compétences linguistiques de 10e année.

Depuis 2001, tous les élèves de 10e année doivent passer le test et peuvent le reprendre jusqu'à ce qu'ils le réussissent. Ceux qui échouent, cependant, ne peuvent recevoir leur diplôme d'études secondaires.

Le groupe de parents et d'élèves a annoncé durant une conférence de presse en décembre que si le gouvernement provincial ne suspend pas le test avant le 15 janvier 2004 ou ne permet pas aux élèves qui ont échoué de recevoir leur diplôme, la poursuite judiciaire ira de l'avant.

David Baker, avocat représentant un groupe de sept familles, affirme que près de 27 000 élèves risquent de ne pas recevoir leur diplôme en 2004 parce qu'ils ont échoué au test.

Ses clients et lui ont eu vent de nombreuses familles qui avaient les mêmes inquiétudes.

Le groupe a déposé une injonction qui, l'espère Baker, entrera en vigueur en avril de sorte que les élèves qui ont terminé leurs études secondaires puissent présenter leurs demandes d'inscription dans des établissements postsecondaires.

À la conférence de presse, Baker a souligné que les élèves qui ne reçoivent pas leur diplôme parce qu'ils ont échoué au test «seraient condamnés […] à une vie de pauvreté, de frustration et peut-être même de criminalité».

Le Test provincial de compétences linguistiques de 10e année a été instauré en 2001 et, selon un porte-parole du ministère de l'Éducation, environ 88 % des élèves qui l'ont passé cette année-là ont fini par le réussir.

Pour en savoir davantage sur les solutions proposées par le système scolaire au Test de compétences linguistiques de 10e année, lisez l'article de Leanne Miller intitulé «Le test de compétences linguistiques : un examen de conscience» (décembre 2003).