|
Statistique Canada vient de diffuser les données du Recensement de 2006 qui révèlent que la population autochtone – Premières nations, Métis et Inuits – a augmenté de 68 pour cent en Ontario au cours de la dernière décennie. Ces données font ressortir un fossé au chapitre de l’éducation entre les Autochtones et les non-Autochtones de la province. Les dirigeants communautaires, autochtones et non autochtones, insistent sur le besoin d’avoir un plus grand nombre d’enseignants autochtones qualifiés et d’autres pédagogues mieux préparés à enseigner aux élèves autochtones. Cette constatation a donné lieu à une convergence des initiatives des nombreux partenaires qui veulent réduire l’écart du rendement scolaire. Le ministère de l’Éducation a, pour sa part, instauré le Bureau de l’éducation des Autochtones et a élaboré un cadre politique en éducation pour favoriser la réussite des élèves. L’Ordre a récemment agréé le baccalauréat en éducation de 4 ans de l’Université Brock pour former des enseignants d’ascendance autochtone. Une autre faculté de la province se prépare à offrir un programme semblable. Les conseils scolaires et les écoles s’attaquent à plusieurs fronts pour offrir du soutien aux élèves et donner au personnel enseignant plus d’occasions de développer leurs connaissances et leurs compétences, afin d’améliorer l’apprentissage des élèves autochtones. L’Ordre a aussi un rôle important à jouer à ce chapitre. Le 1er novembre dernier, j’ai assisté, en compagnie de membres du personnel de l’Ordre, au congrès Cercle de lumière concernant l’éducation des Premières nations, des Métis et des Inuits, organisé par Affaires indiennes et du Nord Canada, et le ministère de l’Éducation. Des pédagogues et des élèves autochtones et non autochtones de partout dans la province ont participé à ce congrès, preuve d’une volonté commune de répondre aux besoins des élèves autochtones. Pendant notre révision de deux ans sur les qualifications requises pour enseigner, des organismes autochtones ont insisté pour que le programme de formation à l’enseignement en fasse davantage. Nous en avons tenu compte dans nos recommandations au ministère de l’Éducation. De concert avec le Ministère, l’Ordre a entrepris la révision des cours menant à une qualification de base additionnelle et menant à une qualification additionnelle. On crée également de nouveaux cours, dont Peuples autochtones : Comprendre les enseignements traditionnels, l’histoire, les enjeux actuels et les cultures, ainsi que des cours distincts de cayuga, de delaware, d’ojicri et d’oneida, et des cours d’études et de langues autochtones. Nous collaborons avec Chiefs of Ontario et d’autres personnes et organismes pour établir des lignes directrices relatives aux nouveaux cours (disponibles en septembre prochain). Dans le cadre d’un séminaire de deux jours tenu à l’Ordre au début de janvier, 14 enseignants des communautés autochtones ont parlé d’aspects de leur culture et de leur expérience en tant que pédagogues, et ont fourni des renseignements précieux quant à la révision et à la conception des lignes directrices des cours menant à une qualification additionnelle. Par ailleurs, l’Ordre a formulé certaines recommandations visant à appuyer les initiatives entreprises par des organismes autochtones et autres partenaires en éducation. Nous consulterons les pédagogues autochtones pour connaître ce dont ils ont besoin, afin de se perfectionner et de rehausser leur expérience, et pour déterminer si d’autres modes de formation à l’enseignement sont nécessaires.
Nous avons déjà déployé des activités sur le terrain pour encourager les élèves autochtones à envisager une carrière en enseignement, et nous continuerons sur cette lancée. Nous avons des directives strictes et des ressources du gouvernement provincial et du ministère de l’Éducation. Le Bureau de l’éducation des Autochtones dispose du savoir-faire pédagogique et communautaire pour mettre en place des stratégies. Les conseils scolaires et les facultés d’éducation font leur part en instaurant de nouveaux programmes et de nouvelles pratiques. L’Ordre s’engage à seconder les efforts des organismes autochtones et des autres partenaires en éducation, au moyen de nouvelles qualifications et de l’agrément de programmes pour l’enseignement aux personnes d’ascendance autochtone. |