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SupplÉance, mandat et solutionsRareté de l’emploiC’est avec un vif intérêt que j’ai lu l’article «Transition à l’enseignement 2007» (déc. 2007). Mon mari, qui a enseigné à temps plein pendant quatre ans dans la région de Peel, est suppléant à Ottawa depuis notre arrivée en août 2006, en raison de la rareté des postes. Mon intérêt s’est vite transformé en déception quand je me suis rendu compte que l’article ne proposait ni solutions ni idées pour alléger la situation. Qui doit trouver des solutions à ce problème? Est-ce l’Ordre, notre organisme de réglementation, ou les fédérations, avec leurs demandes relatives aux conventions collectives? Une solution serait de limiter temporairement le nombre de diplômés. Pourquoi décerner des diplômes en sachant que les titulaires n’auront pas d’emploi? Ne serait-il pas possible de réviser la pratique de laisser les retraités faire de la suppléance? Nombreux sont ceux qui, comme nous, n’ont pas le luxe de vivre cette instabilité ni de serrer les cordons de la bourse longtemps. Andrea Martin travaille dans les ressources humaines, à Ottawa; son mari est suppléant pour l’Ottawa-Carlton DSB. Limites professionnellesEn tant que pédagogue qui a enseigné avant et après la création de l’Ordre, je dois admettre que je suis consterné que vous traitiez de questions qui n’ont rien à voir avec votre champ de compétences. Certaines parties de la section «Autoréglementation» (déc. 2007) traitent correctement de fautes professionnelles graves, d’incompétence flagrante et de comportements criminels. Cependant, le cas de l’enseignant qui a mis des élastiques autour des chevilles d’un enfant pour retenir ses chaussettes, ainsi que d’autres du même acabit, ne devraient pas faire partie de votre mandat. L’Ordre devrait veiller à ce que ses membres adhèrent à des normes professionnelles raisonnables, mais pas les harceler pour des cas qui devraient être réglés auprès de la direction de l’école, de la surintendance ou du conseil scolaire. Revoir le genre de problèmes qui devraient relever de l’Ordre s’impose. L’enseignement est un engagement honorable qui dure toute la vie; l’Ordre n’aura jamais à discipliner la plupart de ses membres. Ne créez pas un milieu de travail où règne l’angoisse et dans lequel les enseignants doivent questionner leur moindre geste. Brad Ryan enseigne l’informatique et les mathématiques au Brebeuf College School de Toronto, au sein du Toronto Catholic DSB. Demande de suppléantsLa remarque de l’enseignant aux cycles primaire-moyen sans emploi du Nord-Est de l’Ontario, qui dit qu’«on embauche des enseignants à la retraite pour combler un grand nombre de postes de suppléance» dans l’article «Transition à l’enseignement 2007» du numéro de décembre, m’a touché. Pendant deux années scolaires (de 2001 à 2003), j’ai fait de la suppléance dans quatre conseils scolaires de l’Est de la province. Chaque matin, je me levais à 6 h et attendais, sac à lunch à la main, que l’on m’appelle pour combler un poste. J’ai accepté tous les postes qu’on m’a offerts. J’ai remarqué que des enseignants à la retraite comblaient les postes de suppléance, souvent à l’école même où ils avaient enseigné. Ils obtenaient aussi les groupes d’élèves dociles, alors que l’on donnait les plus difficiles aux «suppléants-ouvriers». Dans la salle de repas, j’ai entendu les enseignants demander, bien à l’avance, à d’anciens collègues retraités de les remplacer. S’il y avait beaucoup de travail, cette pratique aurait plein de bon sens. Toutefois, la situation est tout autre. Ce serait tout à l’honneur de nos confrères et consœurs retraités d’en tenir compte. William (Bill) Saunders a été suppléant à court et à long terme dans les régions d’Ottawa, de Kemptville et de Brockville; il travaille maintenant pour la Commission scolaire English-Montréal. De l’autre côté de l’océanJe viens tout juste de terminer la lecture de l’article «La crise de l’emploi touche le personnel enseignant travaillant en anglais» (Transition à l’enseignement 2007, déc. 2007). Mon fils est parti en Angleterre pour trouver un emploi, et je suis totalement découragé d’apprendre qu’il ne pourra jamais revenir au Canada. Et le fait que vous n’offrez aucune solution à ce problème me démoralise. Je suggère de donner, chaque année, l’autorisation d’enseigner à seulement 66 pour cent des diplômés. Cela pourrait refroidir les ardeurs de ceux qui pensent embrasser une carrière en enseignement et donnerait une chance aux diplômés de décrocher un poste à temps plein. Richard Cameron vit à Bridgewater (N.-É.); son fils est membre de l’Ordre depuis 2004. Votre opinion nous importe…Écrivez-nous à revue@oeeo.ca. |