La protection des enfants à l'origine de la recommandation officielle

La recommandation propose de réfléchir avant d'agir, d'user de son jugement et de se comporter de façon appropriée. Son message aux agresseurs et prédateurs est sans équivoque : tenez-vous loin de nos écoles.

de Joe Atkinson

Dans notre société, les enseignantes et enseignants occupent une place privilégiée fondée sur la confiance. Et ce, à juste titre.

Ils continuent d'adhérer aux normes les plus élevées en matière d'intégrité morale, tout en continuant de répondre aux attentes des parents en matière d'enseignement, d'appui, de motivation et d'inspiration.

Les enseignantes et enseignants - personnes attentives, dévouées, respectueuses des lois et se consacrant à l'éducation des jeunes - sont dégoûtés par les histoires d'agression sexuelle contre les élèves. L'idée que la sécurité et la confiance d'un élève puissent être compromises les répugne. Que les actes de quelques-uns puissent nuire à la réputation de l'ensemble de la profession les indigne.

Pour protéger les élèves et aider les éducateurs, l'Ordre a rendu publique la Recommandation officielle sur la faute professionnelle liée aux mauvais traitements d'ordre sexuel et à l'inconduite sexuelle. Cette recommandation vise à aider les membres de l'Ordre à prévenir les mauvais traitements d'ordre sexuel envers les élèves et l'inconduite sexuelle grâce à des paramètres juridiques, éthiques et professionnels qui régissent le comportement des membres.

Accent sur la prévention
La recommandation définit clairement les termes mauvais traitements d'ordre sexuel, harcèlement sexuel et relations sexuelles dans le contexte de la faute professionnelle. Elle informe les membres sur les comportements inacceptables, sur ce qu'il faut surveiller et sur leur obligation de signaler toute situation qui ne semble pas correcte.

L'idée de la recommandation est venue de Sydney L. Robins, juge à la retraite, dans son rapport de l'an 2000 intitulé Protégeons nos enfants : un examen visant à identifier et à prévenir l'inconduite sexuelle dans les écoles de l'Ontario. À la sortie du rapport, six comités permanents de l'Ordre ont commencé la mise en œuvre des 36 recommandations visant le mandat de l'Ordre. En outre, nous avons organisé une séance de travail en février 2001 à laquelle ont participé des groupes en éducation et des organismes responsables de la sécurité des enfants dans la communauté afin de discuter de ce que l'on pourrait faire. Les participants ont fortement recommandé la publication d'une recommandation officielle.

En octobre 2001, dans un mémoire présenté au Comité permanent de la justice et des affaires sociales, l'Ordre a fait part de ses inquiétudes au gouvernement relativement au projet de loi 101, la Loi sur la protection des élèves, réponse de la province au rapport Robins. Nous étions d'avis que le projet de loi nécessitait des précisions afin d'identifier les personnes qui pourraient «préparer» les enfants en vue de leur infliger des mauvais traitements. Nous avons également recommandé de renforcer le processus de signalement pour qu'il soit aussi difficile que possible pour un agresseur ou un prédateur de quitter son poste dans une école et de s'en trouver un autre ailleurs.

En septembre 2002, la Loi sur la protection des élèves est entrée en vigueur. En octobre, l'Ordre a rendu publique sa recommandation, tenant ainsi la promesse qu'il avait faite à la profession d'offrir précisions, directives et appui à ses membres pour s'assurer qu'ils comprennent bien leurs responsabilités légales, morales, éthiques et professionnelles.

Offrir des conseils
De nombreux ordres professionnels ontariens émettent des communiqués qui offrent à leurs membres conseils et précisions sur des questions d'ordre professionnel et ce, depuis des années. Certaines recommandations, comme la nôtre, sont issues d'une loi et visent à sensibiliser les membres et à améliorer la confiance du public envers la profession en contribuant à l'application uniforme de normes professionnelles.

Se fondant sur les Normes d'exercice de la profession enseignante et sur les Normes de déontologie de la profession enseignante, notre première recommandation reconnaît l'expérience, la sagesse et le jugement des bons enseignants et enseignantes de partout en Ontario ainsi que les pratiques éprouvées et les comportements appropriés. Elle sert également d'avertissement aux agresseurs potentiels. Ne seront pas tolérées ni les impulsions malavisées ni les actions délibérées et répréhensibles de nature sexuelle contre les élèves.

Je suis fier que la profession ait cru bon d'adopter cette mesure importante afin de communiquer ouvertement sur la question.

À mon avis, la recommandation renforce le lien de confiance et le respect bien mérité du public envers les enseignantes et enseignants qui s'assurent que les élèves continuent d'apprendre en toute sécurité.

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