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La bosse des maths

d’Elke Town  

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La bosse des maths

John Mighton, mathématicien et auteur dramatique primé, met sur pied JUMP (Junior Undiscovered Math Prodigies) en 1998, lorsqu’il commence à donner des cours de soutien en mathématiques dans sa cuisine et deux pièces libres de son appartement au centre-ville de Toronto.

Moins de 10 ans plus tard, les services JUMP sont offerts dans 114 écoles, 31 villes et cinq provinces canadiennes. En Ontario, 36 écoles font appel à des tuteurs formés à la méthode JUMP pour aider les élèves à réussir en mathématiques.

d’Elke Town

 

Dans les années 1990, une quinzaine d’élèves avaient été choisis par le directeur d’une école du quartier pour participer au tout nouveau programme de tutorat en mathématiques de John Mighton. Ses amis se sont portés volontaires comme tuteurs. Sa première élève, Lisa, était en 6e année et ne savait pas compter par deux.

Comme Lisa était de plus en plus nerveuse pendant la leçon, John a décidé de l’encourager en lui disant qu’elle était brillante et il s’est aperçu qu’elle commençait à se concentrer et à faire des progrès. Cette expérience lui a appris qu’il était fondamental d’encourager les élèves quand on enseignait les mathématiques.

Encouragements et efforts

«La rapidité pure et simple du cerveau est secondaire à l’apprentissage, déclare John Mighton. N’oubliez pas qu’Einstein, que l’on considère comme un génie des mathématiques, n’était pas rapide en maths.»

La notion de génie comme étant une caractéristique innée persiste encore dans l’imagination populaire, mais M. Mighton fait remarquer que l’on ne peut pas savoir quel élève dans une classe donnée sera un génie en maths. N’importe lequel peut l’être.

«La plupart des gens ne sauront jamais à quel point ils peuvent être brillants, affirme Tom, l’assistant débonnaire que joue John Mighton dans le film Le destin de Will Hunting. Ils ne trouvent pas de professeurs qui croient en eux. Ils sont convaincus d’être stupides.»

Le génie du film, joué par Matt Damon, se cache sous les traits d’un préposé à l’entretien de nuit qui met son balai de côté et écrit la solution d’un problème de mathématiques complexe.

Enfant, John Mighton s’intéressait aux mathématiques et à l’écriture, mais après avoir lu le livre de psychologie de sa sœur aînée, il s’est senti découragé et doutait de ne jamais pouvoir entrer dans l’une ou l’autre profession. Le livre le convainquit que, pour avoir du succès dans l’un de ces domaines, il aurait dû naître enfant prodige.

Le jeune John lui-même n’avait pas manifesté de talent précoce exceptionnel, ni pour les maths ni pour la création littéraire. À l’université, comme ses notes en mathéma-tiques baissaient, il finit par les laisser tomber le jour où il reçut un D en calcul. Entre-temps, le B qu’il avait reçu en création littéraire, qui paraissait être une bonne note, était en fait la note la plus basse de la classe.

Inspiration et efforts

Un an après avoir obtenu son diplôme universitaire, John Mighton lut un recueil de lettres de la poétesse américaine Sylvia Plath. Il découvrit que l’auteure était autodidacte et avait appris à écrire en apprenant tout ce qu’elle pouvait sur le mètre et la forme en poésie, et en imitant des dizaines de poèmes qu’elle admirait.

Inspiré par la détermination de Mme Plath, John Mighton se mit à apprendre à écrire, et 10 ans plus tard, il reçut le Prix du Gouverneur général pour son œuvre dramatique.

Il en conclut que les qualités importantes nécessaires pour apprendre sont l’assiduité, l’amour de la beauté, la volonté de remettre en question les idées reçues et le désir d’associer des choses que l’on ne trouve généralement pas ensemble.

«La chance joue aussi un rôle, ajoute-t-il. C'est l’élément imprévu qui change tout.»

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Christopher May, bénévole pour le programme JUMP, donne des leçons particulières à un élève de l’école publique Rose Avenue lors d’une séance matinale en janvier dernier.

Ayant accompli son but de devenir auteur dramatique, mais ne pouvant toujours pas vivre de sa plume, M. Mighton persuada une agence de tutorat de l’embaucher. Puis, il commença à faire du tutorat chez lui pour une école de son quartier. C'est en donnant des cours de math, où il devait réduire les explications au plus simple, qu’il s’est rendu compte qu’il pouvait reprendre l’étude des mathématiques. Il retourna à l’université et, malgré des échecs aux examens de temps à autre, il finit son doctorat tout en continuant son travail avec JUMP.

Armé d’un doctorat en théorie des graphes, il est devenu professeur adjoint de mathématiques à l’Université de Toronto, membre du Fields Institute for Research in Mathematical Sciences (Institut de recherche en sciences mathématiques de l’Université de Toronto) et dramaturge primé. Il a également servi d’expert-conseil auprès du film Le destin de Will Hunting, sorti en 1997, dans lequel il a joué et écrit ses propres répliques.

John Mighton reste un membre actif de JUMP qu’il a fondé, donnant parfois bénévolement jusqu’à 50 ou 60 heures par semaine, il enseigne, travaille sur la création des programmes et sur le perfectionnement professionnel des enseignants, mène des campagnes de levée de fonds et intervient à titre de conférencier.

Le programme

Il y a longtemps que le programme JUMP ne se donne plus dans l’appartement de John Mighton. C'est à présent un organisme de charité enregistré dont la mission est de travailler à l’intérieur même du système éducatif dans le but de donner à la société les compétences en mathématiques nécessaires, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

Le programme repose sur l’idée qu’en comprenant les bases des mathématiques, et en étant encouragés, les élèves ont le sentiment de maîtriser la situation, d’être compétents et de connaître une matière. Ayant maîtrisé les bases, ils peuvent progresser vers des problèmes et des idées de plus en plus complexes et trouver des ré-ponses grâce à la curiosité et l’expérimentation. Le chaînon manquant entre la répétition et la découverte, dirait M. Mighton, c'est la confiance. Il est impossible d’aller de l’avant sans avoir appris les structures de base et pouvoir disséquer un problème pour le ramener à ses éléments les plus simples.

«L’un des avantages du programme JUMP, ajoute-t-il, c'est de démontrer que les jeunes peuvent faire plus que ce que nous attendons d’eux.» Mais il savait que les enseignantes et les enseignants ne disposaient ni du matériel ni de la formation nécessaires pour aider les jeunes à avancer intellectuellement.

JUMP apporte un soutien au personnel enseignant et le met en rapport avec des bénévoles formés qui peuvent enseigner en classe ou travailler individuellement avec un élève.

«J’encourage toujours mes élèves à découvrir par eux-mêmes et à étendre leurs connaissances à de nouveaux cas.»

Les manuels JUMP couvrent les programmes de la 3e à la 8e année. Les débutants avec JUMP commencent par les fractions. «Les chapitres sur les fractions renforcent la confiance des jeunes, affirme M. Mighton. Quand les élèves réussissent avec les fractions, il est beaucoup plus facile pour eux de développer des aptitudes à résoudre les problèmes et à manier les chiffres, et de se préparer pour le programme d’une année en particulier.»

Certains éducateurs ont critiqué la méthode JUMP, pensant qu’elle consistait à apprendre par mémorisation. Mais M. Mighton fait valoir qu’il s’agit là d’une grave méprise. «Je comprends ce que c'est que d’apprendre et d’enseigner les concepts mathématiques, et j’encourage toujours mes élèves à découvrir par eux-mêmes et à étendre leurs connaissances à de nouveaux cas, dit-il. Je suis aussi réaliste quant à la découverte en mathématiques. Je sais, d’après mon propre travail d’étudiant et de chercheur, que les découvertes en mathématiques sont souvent le résultat d’avancées minuscules et laborieuses.»

Pour lui, les théories mathématiques ont des conséquences directes dans la vie des enseignants et des élèves. La théorie du chaos, par exemple, stipule que dans la nature, les systèmes complexes présentent des comportements émergents que nous ne pouvons prédire. Ces systèmes progresseront de la même manière qu’une goutte de savoir nouveau peut faire avancer de façon inattendue un enfant que l’on croyait en difficulté d’apprentissage.

«Les capacités intellectuelles, affirme-t-il, peuvent émerger à la suite de petits progrès.»

Fusion

John Mighton se méfie de la dépendance excessive vis-à-vis des méthodes d’apprentissage basées sur la recherche ou la découverte. «La façon d’enseigner aux enfants est une question complexe, dit-il. Vous ne pouvez pas les forcer à tout découvrir par eux-mêmes. C'est confondre la fin de l’éducation avec les moyens. Pour être efficace, la découverte doit se faire à pas de fourmi.

«Nous voulons encourager les enfants à réfléchir de façon indépendante et leur apprendre à être motivés», dit-il.

JUMP repose sur l’idée que les enfants apprennent mieux s’ils procèdent par une «découverte guidée», et M. Mighton affirme que les enseignants sont largement responsables de son succès.

Peter Atto enseigne à des enfants atteints de déficiences intellectuelles légères à l’école publique Queen Victoria, au centre-ville de Toronto. Sa classe compte 10 élèves présentant des capacités diverses aux niveaux de la 4e, 5e et 6e année. Il se sert des manuels JUMP deux ou trois fois par semaine et, de plus, des tuteurs JUMP viennent dans la classe deux fois par semaine.

«La plupart des enfants travaillent sur leur propre programme d’apprentissage, dit M. Atto, et ils progressent à leur propre rythme. Ils répondent vraiment bien à JUMP, parce qu’ils adorent l’attention supplémentaire qu’ils reçoivent et peuvent être fiers de leurs petits succès. Le plus merveilleux, c'est qu’ils arrivent à croire qu’ils peuvent faire des maths. Et ils le peuvent.»

M. Atto enseigne également les différents éléments des mathématiques, notamment le sens du nombre, la géométrie, la modélisation, l’algèbre, les mesures et le traitement des données. «Ce qui est formidable avec JUMP, c'est que personne n’échoue. S’ils vont à la bonne vitesse et s’ils répètent suffisamment, tous les élèves peuvent réussir à leur manière».

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Marcy Storms, enseignante, et Coleen Robazza, directrice adjointe, ont commencé le programme de tutorat JUMP à l’école élémentaire Stonecrest de Woodlawn à la demande des parents.

À l’école élémentaire Stonecrest de Woodlawn, 35 élèves de la 4e à la 6e année reçoivent du tutorat une fois par semaine à la pause du midi. Leurs tuteurs sont des bénévoles formés au Centre de recherche et d’innovation d’Ottawa.

Mary Storms, enseignante à Stonecrest, affirme que le programme JUMP est efficace car «ce que les élèves apprennent est en rapport avec ce qu’ils font en classe.

«Les enfants sont très enthousiastes quand ils travaillent sur l’unité sur les fractions. Ils prennent immédiatement conscience de leur progrès», ajoute-t-elle.

Maureen McRae, qui enseigne à l’école Rose Avenue Junior depuis 1993, est coordonnatrice de JUMP pour l’école. Tout comme M. Atto, elle croit que le programme peut changer les choses. «Le programme aide les élèves à comprendre le monde, dit-elle. JUMP est fantastique, car il renforce la confiance des enfants et cela les aide vraiment, en particulier ceux qui se trouvent dans la moitié inférieure de la classe. Ils prennent conscience qu’ils ont un rôle important à jouer dans le processus d’apprentissage».

L’école Rose Avenue a mis en place le programme JUMP en 2001, après que les enseignants eurent lu un article paru dans le Globe and Mail. Depuis, l’école a étendu son programme, et plus de 50 séances ont lieu le matin, avant les classes, avec des tuteurs adultes et après, avec les élèves de Branksome Hall. Les enseignants dirigent les élèves vers JUMP s’ils ont besoin de saisir les notions fondamentales.

«Les enseignants ont souvent beaucoup de mal à trouver une façon d’aider les enfants, affirme Mme McRae. Mais quand les jeunes qui ont étudié la méthode JUMP reviennent en classe avec de meilleures aptitudes, c'est le niveau de la classe tout entière qui remonte. Ils travaillent alors à un niveau plus élevé et sont mieux préparés pour passer les tests de l’OQRE. Ils obtiennent de meilleurs résultats parce qu’ils ont acquis une nouvelle confiance.»

Maureen McRae affirme qu’elle demande aux enfants et aux tuteurs bénévoles de s’engager à communiquer entre eux s’ils devaient manquer une séance. «Cela inculque un sentiment de responsabilité de part et d’autre.

«Les origines des tuteurs sont très variées, ajoute-t-elle. Certains sont présidents de société, d’autres sont élèves au secondaire.» Elle a le sentiment que l’approche individuelle de la méthode JUMP permet de se concentrer totalement sur l’essentiel. «Les leçons abordent des notions de plus en plus complexes et permettent aux élèves de progresser à leur rythme. Et, bien sûr, on ne les compare pas aux autres pendant leur travail.»

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Andrew Schroter, superviseur de tutorat JUMP, et Edith Louie, coordonnatrice, tous deux enseignants à l’école Branksome Hall, passent en revue les affectations des bénévoles en compagnie de Maureen McRae, enseignante de 3e année et coordonnatrice de JUMP à l’école publique Rose Avenue.

Une autre enseignante de l’école Rose Avenue, Megan Chadwick, a incorporé JUMP dans ses classes de 5e année en 2004 et 2005. Elle enseigne actuellement dans le cadre du programme d’enseignement à domicile le matin et donne des cours d’anglais langue seconde l’après-midi. Nombre de ses élèves ont de sérieuses lacunes, et JUMP lui procure une aide précieuse.

«Les élèves et leurs parents adorent JUMP, dit-elle. Les parents utilisent les manuels à la maison. Certains me demandent même de m'assurer que le prochain enseignant de leur enfant utilise la méthode JUMP.»

Bien entendu, comme le déclare Mme Storms, «les résultats dépendent de l’enfant et des efforts qu’il y consacre». Toutefois, les bénéfices ne se rapportent pas uniquement aux maths : «JUMP les aide à mieux communiquer leurs idées».

Dans The Myth of Ability, John Mighton écrit : «D’après mon expérience, les enfants veulent deux choses pour être heureux à l’école : exercer leur esprit et afficher leurs connaissances. Les mathématiques pourraient bien être la matière qui permette aux enfants de satisfaire à ces deux désirs le plus facilement.»


John Mighton est l’auteur de The Myth of Ability: Nurturing Mathematical Talent in Every Child (House of Anansi Press, 2003); sa pièce primée, Half Life, a été présentée au Canadian Stage Theatre à Toronto, en janvier 2007.

Études sur JUMP

Étude pilote de Brock

JUMP a collaboré avec l’Université Brock au début de 2005 dans le but d’évaluer les effets du programme sur le succès en mathématiques de 160 élèves, de la 3e à la 6e année.

Les élèves ont d’abord passé un prétest pour déterminer leurs capacités en mathématiques avant la mise en place du programme JUMP. Après avoir suivi le programme, les élèves ont repassé le même test. Tous les élèves ont présenté une amélioration après leur participation au programme.

Résumé de quelques résultats :

  • Aucun des 160 élèves participants n’ont réussi le prétest.
  • 100 % des élèves ont réussi le test après avoir suivi le programme JUMP.
  • La note moyenne en maths au test après JUMP allait de 77 à 92 %.
  • L’amélioration moyenne était de 74 %.
  • L’amélioration minimale était de 22 %.
  • L’amélioration maximale était de 100 %.

Étude indépendante de l’IEPO

Une étude menée par l’IEPO en 2004 a examiné 14 classes dans quatre écoles élémentaires de Toronto sur une période de quatre semaines. À la fin de l’étude, les enseignants ont été sondés par le personnel de JUMP aidé de 10 stagiaires de l’IEPO pour l’occasion. Le rapport publié à la suite de cette étude est intitulé JUMP for Joy! The Impact of JUMP on Student Math Confidence (Les effets de JUMP sur la confiance des élèves en mathématiques).

Les enseignants ont indiqué que JUMP avait eu un effet positif sur la confiance des élèves en mathématiques par rapport aux points suivants :

  • volonté d’essayer des tâches difficiles
  • capacité de réussir des tâches difficiles
  • aptitude à suivre des instructions
  • enthousiasme pour les mathématiques.

En 2005, l’IEPO a également questionné les élèves sur les changements qu’ils avaient notés quant à leur confiance en mathématiques à la suite du programme JUMP. Des sondages effectués avant et après le programme, menés auprès de 120 élèves de 3e et de 4e année, qui n’avaient jamais travaillé avec JUMP auparavant, couvraient six classes différentes dans trois écoles.

L’étude a trouvé que 74 élèves sur 116 avaient noté une différence entre le programme JUMP et le programme de maths régulier. Parmi eux, 88 % préféraient le programme JUMP au programme régulier ou aimaient les deux programmes indifféremment.

Les élèves ont noté un changement après avoir participé au programme JUMP. La plupart des élèves ont répondu positivement, avec 57,4 % ayant déclaré qu’ils étaient bons en maths et 61,7 % disant qu’ils n’avaient pas peur de faire des mathématiques en classe.

L’analyse des données quantitatives et qualitatives montre qu’il existe une relation très significative entre la confiance des élèves en maths et le programme JUMP.

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L’équipe JUMP de l’école publique Rose Avenue comprend Megan Chadwick, Maureen McRae, Susan Martin et Sutapa Raybardhan.

Notes de l’OQRE

Selon Rachel de Vries, coordonnatrice de recherche pour JUMP, comparer les notes de l’OQRE avant et après le programme JUMP n’est pas nécessairement la meilleure façon de mesurer son efficacité. Les changements d’une année à l’autre dans les notes d’une école ne reflètent pas les progrès individuels des élèves puisque qu’ils sont différents chaque année.

Néanmoins, on a remarqué une amélioration des notes dans les écoles qui utilisaient cette méthode.

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Quelques références sur JUMP

JUMP est conçu pour soutenir les programmes-cadres de mathématiques de l’Ontario et aider les élèves plus faibles à atteindre le niveau de ceux qui réussissent.

Il existe trois programmes JUMP : un en classe, un individuel et un alternatif actuellement utilisé au centre de détention de York. Tout le matériel est conçu en collaboration avec des enseignants et mis à l’essai par des enseignants.

Le programme et les manuels ne sont pour l’instant disponibles qu’en anglais, mais le personnel de JUMP espère créer une version française une fois qu’ils auront obtenu les ressources nécessaires.

Pour de plus amples renseignements sur JUMP, visitez www.jumpmath.org ou composez le 416-596-7716.