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Échos de la profession

 

Oui à l’insertion professionnelle

Les intervenants en éducation se serrent les coudes pour appuyer les recrues en enseignement. Le moment n’a jamais été aussi propice au changement qui s’impose.

de Doug Wilson

Imaginez une flotte gigantesque arrivant au port… Voilà l’image que j’ai eue quand je me suis joint à d’autres professionnels de l’éducation pour discuter des changements survenus récemment au chapitre du perfectionnement professionnel.

Jim McQueen, président de la Fédération des enseignantes et enseignants de l’Ontario, et Harold Brathwaite, directeur des Enseignantes et des enseignants retraités de l’Ontario, ont présidé un groupe de concertation dont le mandat était de formuler un rapport sur le sujet à la Table ronde de partenariat en éducation du ministre de l’Éducation, Gerard Kennedy.

La flotte de spécialistes et d’intervenants en éducation ont tous revendiqué plus d’appui pour les nouveaux membres de la profession.

Il y a deux ans, nous avions proposé un programme d’insertion professionnelle obligatoire pour les recrues. Celles-ci nous ont dit, durant notre enquête sur la transition à l’enseignement, qu’elles se sentaient nager tant bien que mal dans une mer où règnent tâches ardues et manque d’appui. Les enseignants, administrateurs, conseillers scolaires et parents consultés étaient tous en faveur du soutien gouvernemental pour favoriser l’intégration des recrues. Nous avons donc formulé des recommandations au gouvernement dans notre exposé de principe Insertion professionnelle des nouveaux enseignants : grandir dans la profession.

«…plus d’appui pour les nouveaux membres de la profession.»

Désormais, grâce aux contrats à long terme, la mer de l’éducation en Ontario semble enfin suffisamment calme pour qu’on pense à déployer la voile dans cette direction.

En juin, le groupe de concertation a fourni le rapport du premier des deux volets du processus de délibération sur le perfectionnement professionnel. Le document met l’accent sur l’élaboration de moyens pour soutenir les nouveaux membres de la profession, des modèles d’entrée à la profession plus pertinents et des liens avec l’évaluation en début de carrière.

Le rapport McQueen-Brathwaite recommande que tous les diplômés des facultés d’éducation reçoivent une autorisation d’enseigner permanente dès la fin de leurs études, et que chaque conseil scolaire monte un programme d’insertion professionnelle obligatoire. Celui-ci devrait comprendre une séance d’orientation, des activités de perfectionnement professionnel et du mentorat, ainsi que des tâches d’enseignement appropriées.

Dans la même veine que nos propres recommandations, le rapport dit que les conseils scolaires ne devraient pas affecter les nouveaux enseignants à des classes combinées, ni à des classes de 3e, de 6e, de 9e ou de 10e année, ni à l’éducation à l’enfance en difficulté, ni à une classe portative. Si ces situations sont inévitables, les conseils devraient fournir du soutien.

Parallèlement, il présente un modèle de croissance et d’évaluation dans lequel la direction d’école évaluerait les nouveaux membres de la profession deux fois au cours de la première année. Selon MM. McQueen et Brathwaite, une mention sur la carte de compétence et dans le tableau public des membres serait inscrite après des résultats satisfaisants. Or, on doit revoir la nouvelle législation visant à révoquer l’exigence actuelle du test d’entrée à la profession. De plus, on doit modifier les règlements visant à retirer la qualification «provisoire» sur les cartes de compétence des diplômés de 2005.

Le rapport expose les commentaires d’un échantillon représentatif d’intervenants en éducation, y compris des parents, des enseignants retraités, des directeurs d’école, des conseillers scolaires, ainsi que des représentants des facultés, des syndicats et de l’Ordre. Toutefois, tous n’appuyaient pas l’ensemble des éléments.

Tous les intervenants voulaient davantage d’appui pour les recrues. Ainsi, elles se sentiraient mieux outillées pour affronter plus rapidement les exigences de l’éducation publique qui ne cessent de croître. Les élèves en profiteraient aussi.

Le rapport a été présenté au ministre de l’Éducation qui décidera dans quelle mesure les recommandations seront mises en œuvre et financées.

C’est le temps idéal pour agir. Le vent de la bonne volonté souffle librement et le climat éducationnel fait de la mer du changement le délice des navigateurs.