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rôle de l'ordre

Le ministre de l'Éducation préconise un plus grand rôle en matière de communication pour l'Ordre

En juin dernier, le ministre de l'Éducation, Gerard Kennedy, s'est adressé au conseil de l'Ordre avec des excuses et en offrant son soutien.

Il s'est excusé du retard à désigner huit membres au conseil, en raison d'un horaire chargé et des réunions du cabinet reportées. Il avait espéré annoncer des nouvelles sur les changements d'ordre législatif touchant l'Ordre, mais la résolution des conventions collectives et la création d'un modèle pour les contrats des conseils scolaires ont eu préséance.

Le ministre a indiqué qu'il était au courant que le manque de membres nommés au conseil avait empêché les comités de poursuivre leurs activités, surtout le comité d'enquête qui ne pouvait former de panels pour mener des audiences.

Doug Wilson s'entretient avec Gerard Kennedy.

«Nous assumons nos responsabilités, précise Kennedy. Les remplaçants seront nommés sous peu et vous avez ma parole que nous ne faillirons pas à notre tâche.»

Le ministre a déclaré que l'Ordre doit en faire davantage pour informer le public sur le professionnalisme des enseignants, et que le Test d'entrée à la profession enseignante de l'Ontario était une lourdeur bureaucratique de 4,5 millions de $ qui pesait inutilement sur les épaules des nouveaux diplômés.

«L'Ordre se doit d'être le meilleur reflet des professionnels de l'enseignement et de l'image qu'en a le public, aujourd'hui comme demain», a fait savoir le ministre aux membres du conseil. Cela ne peut réussir que dans un environnement stable.

«Le public n'est pas toujours au courant de ce qui se passe en éducation. On agit donc comme si on ne se souciait pas de son opinion, alors qu'il en va tout autrement.

«Il est essentiel d'avoir une représentation fidèle de l'enseignement, de l'apprentissage, de l'éducation financée par les fonds publics et des autres systèmes d'éducation», de dire le ministre.

Il a indiqué qu'il revient à l'Ordre de renforcer la confiance que le public accorde à l'éducation en lui faisant prendre conscience des enjeux et en faisant en sorte qu'il s'investisse. Selon lui, il faut une meilleure compréhension de la profession.

«Nous tentons de comprendre les besoins en éducation et de les cibler pour les rendre accessibles au public, ce qui est d'ailleurs aussi le rôle de l'Ordre. Vous êtes l'organisme qui veille sur l'intérêt du public pour l'enseignement et non pas l'intérêt des enseignants ou celui du gouvernement.

«Il faut cerner de quelle information le public a besoin pour donner une image claire de ce qui se passe en éducation, sans toutefois se fier aux sondages publics», précise-t-il.

Il a pris pour exemple le test d'entrée à la profession. Le public a déclaré à 85 % que les enseignants devaient passer un test. «Faire passer un test aux enseignants est une mesure très populaire». Mais les tests écrits n'ajoutent rien aux connaissances ni à la compréhension des nouveaux enseignants, et sont peu efficaces pour évaluer les futures recrues. «En effet, 97 % ont passé le test, ajouta M. Kennedy, y compris 99 % des diplômés des facultés d'éducation de l'Ontario.

«J'estime qu'il y a consensus au sein de l'éducation que les 4,5 millions de $ alloués à ce test étaient un piètre placement du gouvernement, a soutenu le ministre. Sans compter que les nouveaux diplômés devaient se soustraire à cet exercice bureaucratique avant de se lancer en enseignement.»

Il a présenté les points saillants d'un des groupes de travail de la Table ronde de partenariat en vue de remplacer l'ancien test par un programme d'insertion professionnelle, lequel s'appuie sur le travail de l'Ordre.

«Nous croyons qu'un test écrit a peu de validité et ne sommes pas disposés à en mettre un en place pour des gains politiques», affirme-t-il. Cependant, le public veut savoir que les enseignants sont qualifiés et qu'ils bénéficient d'un soutien. Les nouveaux enseignants devraient obtenir de l'appui, y compris durant leur formation, et bénéficier de perfectionnement professionnel pertinent qui sera reconnu à la fin.

«À mon sens, le test d'entrée était une insulte pour l'Ordre, puisque le gouvernement s'immisçait dans l'établissement des normes d'entrée à la profession alors qu'il existe déjà un ordre professionnel chargé de cette tâche.

«L'Ordre peut participer à la formation des enseignants, non seulement en début de carrière ou en cas de problèmes disciplinaires, mais aussi en tant que source indépendante d'approbation. Il a son rôle à jouer conjointement avec le gouvernement pour montrer au public qu'il y a évolution au sein de la profession enseignante, que ses membres bénéficient de soutien, qu'ils sont qualifiés et compétents, et qu'il existe des mesures de vérification et d'évaluation.

«Pour réussir, il faudra que de nombreuses personnes changent d'opinion sur l'enseignement. Nous devons obtenir un plus grand soutien en faveur des points essentiels en éducation qu'il faut régler dès maintenant.»

«Les mesures disciplinaires doivent être placées en contexte», indique-t-il. Le système protège à la fois l'intérêt du public et la grande majorité des bons enseignants en Ontario.

Un membre du conseil a demandé si on allait inscrire les résultats du programme d'insertion professionnelle sur les cartes de compétence des enseignants des écoles privées.

«Nous n'avons aucune influence sur ce qui se fait dans les écoles privées», a répliqué M. Kennedy.

Il a indiqué que son gouvernement n'a «pratiquement aucun plan à l'heure actuelle pour les écoles privées». Le gouvernement n'a pas son mot à dire dans la gestion des écoles privées de la province. On se contente de faire une inspection de prévention des incendies et un compte d'élèves dans les écoles élémentaires privées. «Une fois qu'ils ont confirmé qu'il y a au moins cinq élèves, leur rôle est terminé.» D'autres consultations seront nécessaires pour préciser le rôle du gouvernement à ce sujet.

«De par notre structure législative, de toutes les provinces, l'Ontario est celle qui exerce le moins de pouvoir sur les écoles privées», précise M. Kennedy.

À la question de savoir si la réussite du programme d'insertion professionnelle allait paraître sur un document autre que la carte de compétence, le ministre a répondu qu'il était important que la désignation valide la formation des enseignants.

«Nous voulons promouvoir le fait que les enseignants sont des professionnels qui méritent le respect du public, et vous pouvez nous assister dans cette démarche» a-t-il ajouté.

Gerard Kennedy a dit au conseil que la régie de l'Ordre est une priorité à ses yeux, mais qu'aucune décision n'a encore été prise, qu'il ne voulait pas interrompre les activités du conseil et que tout changement serait reporté à la session d'automne de l'Assemblée législative.