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Articles de fond

État de la profession enseignante en 2005 : À votre avis?

Les résultats du 3e sondage annuel sur l'état de la profession enseignante sont arrivés.

de Brian Jamieson  

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Les résultats


Un voyage de rêve

Hugh Dale-Harris, enseignant de Thunder Bay, nous relate son expédition vers le pôle Nord en skis et traîneaux à chiens.

de Beatrice Schriever  

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Apprendre en jouant

Des participants au cours menant à la QBA Art dramatique racontent leur expérience.

de Gabrielle Barkany  

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Une classe à l'échelle du monde

Vous aimeriez enseigner à l'étranger? Voici une foule de renseignements utiles pour vous aider à vous préparer.

d'Alan Travers  

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État de la profession enseignante en 2005 : À votre avis?

Au nom de la stabilité, les éducateurs de l'Ontario se réjouissent des contrats, mais certaines questions demeurent.

de Brian Jamieson

La paix et la stabilité sont-elles de retour dans l'éducation publique?

Oui, jusqu'à un certain point, selon les répondants de notre sondage annuel des membres.

Les éducateurs de l'Ontario croient que la meilleure chose à faire pour améliorer l'apprentissage est d'avoir moins d'élèves par classe.

Le troisième sondage annuel a recueilli, par téléphone, les réponses de 1 000 membres en règle de l'Ordre en juillet dernier. Statistiquement parlant, le taux d'exactitude des résultats est de 19 fois sur 20 et la marge d'erreur est de 3,1 %.

L'objectif était de mesurer comment les enseignants perçoivent l'état de la profession et de l'éducation dans la province.

«Le système d'éducation de l'Ontario semble en bonne position pour améliorer le rendement des élèves, dit Doug Wilson, registrateur de l'Ordre. Chez les enseignants, les contrats à long terme et la foi en un gouvernement soutenant l'éducation crée un milieu positif pour eux-mêmes et pour les élèves.»

Soixante et onze pour cent des répondants pensent que les nouvelles conventions collectives échelonnées sur plusieurs années conclues dans les conseils scolaires de la province entraîneront paix et stabilité. Voilà une bonne nouvelle pour le gouvernement provincial, lequel est perçu par 31 % des répondants comme étant «positif envers l'éducation». La durée des conventions était l'élément clé.

Les doutes persistent toujours en matière de conflits particuliers à des conseils scolaires, de promesses non tenues, de certaines questions non résolues et du manque de confiance. Certains répondants se demandent aussi si l'inflation ne surpassera pas les augmentations de salaire.

En général, les enseignants reconnaissent que le gouvernement provincial est modérément efficace. Cependant, les opinions varient en fonction de la question. Le gouvernement obtient une bonne note en ce qui a trait aux salaires des enseignants, mais sa note baisse au chapitre du nombre d'enseignants, des ressources, des programmes, de la technologie, du matériel et des installations.

D'après les enseignants, le gouvernement est plus efficace lorsqu'il traite les problèmes à l'extérieur de la classe, mais les initiatives auxquelles ils tiennent se situent dans la classe.

Moins d'élèves par classe

Les classes nombreuses représentent le plus gros problème dans les écoles de l'Ontario pour les enseignants. Ils s'inquiètent aussi des élèves à risque, des immigrants, des élèves ayant des problèmes particuliers, du manque de personnel de soutien et de ressources pédagogiques, ainsi que de la discipline.

Quatre-vingt-onze pour cent des répondants disent que des classes plus petites seraient le meilleur moyen d'améliorer l'apprentissage. Bien qu'ils pensent que des groupes plus petits sont essentiels à tous les niveaux, 26 % des répondants croient qu'ils sont davantage importants pour les élèves ayant des besoins particuliers ou des problèmes comportementaux.

Tout compte fait, les enseignants affirment que le nombre d'élèves dans leur classe n'a pratiquement pas changé. Près d'un quart (24 %) disent qu'ils ont plus d'élèves, tandis que 17 % estiment qu'ils en ont moins. Le reste n'a pas vu de changement ou n'était pas certain.

Comme on pouvait s'y attendre, les enseignants pour qui les classes nombreuses représentent un problème important perçoivent les petits groupes comme étant fort souhaitables. De même, ceux qui croient que l'administration publique est un problème sont moins enclins à soutenir les équipes d'intervention pour la sécurité dans les écoles.

Les enseignants veulent aussi plus d'appui pour les élèves en difficulté, plus d'éducation physique, de musique et d'art, du mentorat pour les nouveaux membres de la profession et des enseignants spécialisés en compétences linguistiques et mathématiques dans chaque école élémentaire.

Plus des deux tiers (69 %) sont en faveur de collations et de boissons santé dans les distributeurs. Un peu plus de la moitié croient que les équipes d'intervention pour la sécurité dans les écoles, les conventions collectives s'échelonnant sur plusieurs années, la révision des programmes de l'élémentaire et l'école obligatoire jusqu'à 18 ans sont des initiatives souhaitables.

Comme le montraient les sondages ultérieurs, les enseignants s'opposent farouchement aux tests normalisés. Soixante et onze pour cent croient qu'ils représentent l'initiative la moins utile en éducation. Aucune autre question n'a obtenu un résultat comparable.

Le leadership inquiète

Le sondage de 2005 montre que les enseignants assument pleinement leur rôle dans la classe. Ils tiennent à perfectionner leurs compétences et se réjouissent à l'idée de les partager en offrant du mentorat à des nouveaux collègues ou à des enseignants ayant moins d'expérience. Toutefois, ils n'aspirent absolument pas à un poste dans l'administration d'un système scolaire, puisque 64 % ne prévoient pas devenir directeur ou directeur adjoint. En outre, ils sont ouverts à l'idée de quitter l'enseignement pour embrasser une autre carrière. Les résultats du sondage montrent que les enseignants sont tout aussi intéressés à quitter la profession qu'à être promus à un rôle de supervision. Les réponses suggèrent que l'enseignement comme tel est attirant, mais que s'identifier comme enseignant l'est moins.

Le motif principal pour devenir directeur est d'avoir la possibilité d'améliorer l'éducation, affirment les répondants, suivi du désir de diriger. Un nombre moins important estime que cette motivation est alimentée par le désir de sortir de la classe et d'avoir un meilleur salaire.

Inversement, les répondants disent que les politiques de l'école (35 %), le stress lié à la gestion (22 %) et l'obligation de faire face à des parents inquiets, des élèves en crise ou des problèmes de discipline (19 %) sont les raisons pour lesquelles les enseignants ne veulent pas devenir directeurs d'école.

Les éducateurs de l'Ontario continuent d'accorder beaucoup d'importance au perfectionnement professionnel. En moyenne, les enseignants disent qu'ils ont effectué des lectures supplémentaires dans leur domaine de spécialisation pendant 29 jours partiels ou entiers de l'année scolaire. De plus, ils ont consacré respectivement 24 et 18 jours (entiers ou non) à des communautés d'apprentissage et à la mise en oeuvre de matériel pédagogique. Le fait d'être mentor ou d'être encadré par un mentor, ainsi que de suivre des cours menant à des qualifications additionnelles sont aussi des activités qui ont obtenu des résultats élevés. À moindre importance, les enseignants déclarent participer à des programmes de formation à distance, des projets de recherche, de développement ou d'évaluation, être enseignant associé à une faculté d'éducation ou prendre part à un organisme se dévouant à une matière. D'autres formes de perfectionnement professionnel comprennent des activités à l'échelle du conseil scolaire, des ateliers sur les compétences linguistiques et mathématiques, des cours d'été, ainsi que l'organisation de conférences, d'ateliers ou de retraites.

Quatre-vingt-deux pour cent des répondants croient que leur affectation en enseignement leur sied bien.

Formation à l'enseignement

Les enseignants attribuent leur bonne préparation à l'enseignement aux facultés d'éducation. Plus des trois quarts affirment que leur programme a eu une influence positive sur leurs compétences en enseignement et leur rendement. La moitié dit que leur expérience a été positive, voire très positive pour 27 %. Ceux des conceils francophones sont moins enclins à dire que leur formation a eu un effet positif sur leur compétence en enseignement.

On a demandé aux répondants de donner une note sur 100 à leur programme de formation. Ils ont donné respectivement 81, 72 et 71 au stage, au temps passé avec les autres étudiants et à leur instructeur. Le matériel fourni par les instructeurs (69) et les lectures obligatoires ont obtenu des notes légèrement plus faibles.

Les enseignants donnent des notes relativement bonnes aux composantes spécifiques de leur formation à l'enseignement. La note la plus élevée, 72 sur 100, revient à l'aide qu'ils ont obtenue pour comprendre les normes de la profession, tandis que la note la plus faible, 50 sur 100, est attribuée à la préparation à collaborer avec les parents.

Les opinions divergent quand on demande si la formation à l'enseignement devrait être réduite ou prolongée. Plus de la moitié croit qu'elle devrait être prolongée. Trente pour cent disent qu'elle devrait être de dix mois, soit la même durée que l'année scolaire. Un autre 26 % sont en faveur d'un programme de deux ans et 40 % affirment que la durée est parfaite comme elle l'est présentement. Cependant, la vaste majorité (87 %) dit que si le programme est prolongé, il devrait alors accorder plus de temps aux stages.

Rehausser l'image de la profession

Pour la troisième année de file, les enseignants ont exprimé leur inquiétude au sujet du manque de compréhension du public par rapport aux exigences et à la complexité de la profession. Les répondants déclarent que bon nombre de personnes ont des attentes irréalistes et ne reconnaissent pas l'excellence de l'éducation dispensée compte tenu des ressources disponibles. Les enseignants disent qu'il est essentiel que la profession enseignante fasse connaître ses réussites pour attirer les meilleurs postulants et les garder dans ses rangs.

Les trois quarts des répondants appuient la mise sur pied d'une campagne pour rehausser l'image de la profession enseignante.