|  
         
          | État de la profession enseignante en 2005 : À votre
              avis?Au nom de la stabilité, les éducateurs de l'Ontario
              se réjouissent des contrats, mais certaines questions demeurent. de Brian Jamieson |  La paix et la stabilité sont-elles de retour dans l'éducation
        publique?   Oui, jusqu'à un certain point, selon les répondants de
        notre sondage annuel des membres.   Les éducateurs de l'Ontario croient que la meilleure chose à faire
        pour améliorer l'apprentissage est d'avoir moins d'élèves
        par classe.   Le troisième sondage annuel a recueilli, par téléphone,
        les réponses de 1 000 membres en règle de l'Ordre
        en juillet dernier. Statistiquement parlant, le taux d'exactitude des
        résultats est de 19 fois sur 20 et la marge d'erreur
        est de 3,1 %.   L'objectif était de mesurer comment les enseignants perçoivent
        l'état de la profession et de l'éducation dans la province.   «Le système d'éducation de l'Ontario semble en
        bonne position pour améliorer le rendement des élèves,
        dit Doug Wilson, registrateur de l'Ordre. Chez les enseignants, les contrats à long
        terme et la foi en un gouvernement soutenant l'éducation crée
        un milieu positif pour eux-mêmes et pour les élèves.»   Soixante et onze pour cent des répondants pensent que les nouvelles
        conventions collectives échelonnées sur plusieurs années
        conclues dans les conseils scolaires de la province entraîneront
        paix et stabilité. Voilà une bonne nouvelle pour le gouvernement
        provincial, lequel est perçu par 31 % des répondants
        comme étant «positif envers l'éducation». La
        durée des conventions était l'élément clé.   Les doutes persistent toujours en matière de conflits particuliers à des
        conseils scolaires, de promesses non tenues, de certaines questions non
        résolues et du manque de confiance. Certains répondants
        se demandent aussi si l'inflation ne surpassera pas les augmentations
        de salaire.   En général, les enseignants reconnaissent que le gouvernement
        provincial est modérément efficace. Cependant, les opinions
        varient en fonction de la question. Le gouvernement obtient une bonne
        note en ce qui a trait aux salaires des enseignants, mais sa note baisse
        au chapitre du nombre d'enseignants, des ressources, des programmes,
        de la technologie, du matériel et des installations.   D'après les enseignants, le gouvernement est plus efficace lorsqu'il
        traite les problèmes à l'extérieur de la classe,
        mais les initiatives auxquelles ils tiennent se situent dans la classe.   Moins d'élèves par classe  Les classes nombreuses représentent le plus gros problème
        dans les écoles de l'Ontario pour les enseignants. Ils s'inquiètent
        aussi des élèves à risque, des immigrants, des élèves
        ayant des problèmes particuliers, du manque de personnel de soutien
        et de ressources pédagogiques, ainsi que de la discipline.   Quatre-vingt-onze pour cent des répondants disent que des classes
        plus petites seraient le meilleur moyen d'améliorer l'apprentissage.
        Bien qu'ils pensent que des groupes plus petits sont essentiels à tous
        les niveaux, 26 % des répondants croient qu'ils sont davantage
        importants pour les élèves ayant des besoins particuliers
        ou des problèmes comportementaux.   Tout compte fait, les enseignants affirment que le nombre d'élèves
        dans leur classe n'a pratiquement pas changé. Près d'un
        quart (24 %) disent qu'ils ont plus d'élèves, tandis
        que 17 % estiment qu'ils en ont moins. Le reste n'a pas vu de changement
        ou n'était pas certain.   Comme on pouvait s'y attendre, les enseignants pour qui les classes
        nombreuses représentent un problème important perçoivent
        les petits groupes comme étant fort souhaitables. De même,
        ceux qui croient que l'administration publique est un problème
        sont moins enclins à soutenir les équipes d'intervention
        pour la sécurité dans les écoles.   Les enseignants veulent aussi plus d'appui pour les élèves
        en difficulté, plus d'éducation physique, de musique et
        d'art, du mentorat pour les nouveaux membres de la profession et des
        enseignants spécialisés en compétences linguistiques
        et mathématiques dans chaque école élémentaire.   Plus des deux tiers (69 %) sont en faveur de collations et de
        boissons santé dans les distributeurs. Un peu plus de la moitié croient
        que les équipes d'intervention pour la sécurité dans
        les écoles, les conventions collectives s'échelonnant sur
        plusieurs années, la révision des programmes de l'élémentaire
        et l'école obligatoire jusqu'à 18 ans sont des initiatives
        souhaitables.   Comme le montraient les sondages ultérieurs, les enseignants
        s'opposent farouchement aux tests normalisés. Soixante et onze
        pour cent croient qu'ils représentent l'initiative la moins utile
        en éducation. Aucune autre question n'a obtenu un résultat
        comparable.   Le leadership inquiète  Le sondage de 2005 montre que les enseignants assument pleinement
        leur rôle dans la classe. Ils tiennent à perfectionner leurs
        compétences et se réjouissent à l'idée de
        les partager en offrant du mentorat à des nouveaux collègues
        ou à des enseignants ayant moins d'expérience. Toutefois,
        ils n'aspirent absolument pas à un poste dans l'administration
        d'un système scolaire, puisque 64 % ne prévoient pas
        devenir directeur ou directeur adjoint. En outre, ils sont ouverts à l'idée
        de quitter l'enseignement pour embrasser une autre carrière. Les
        résultats du sondage montrent que les enseignants sont tout aussi
        intéressés à quitter la profession qu'à être
        promus à un rôle de supervision. Les réponses suggèrent
        que l'enseignement comme tel est attirant, mais que s'identifier comme
        enseignant l'est moins.   Le motif principal pour devenir directeur est d'avoir la possibilité d'améliorer
        l'éducation, affirment les répondants, suivi du désir
        de diriger. Un nombre moins important estime que cette motivation est
        alimentée par le désir de sortir de la classe et d'avoir
        un meilleur salaire.   Inversement, les répondants disent que les politiques de l'école
        (35 %), le stress lié à la gestion (22 %) et
        l'obligation de faire face à des parents inquiets, des élèves
        en crise ou des problèmes de discipline (19 %) sont les raisons
        pour lesquelles les enseignants ne veulent pas devenir directeurs d'école.   Les éducateurs de l'Ontario continuent d'accorder beaucoup d'importance
        au perfectionnement professionnel. En moyenne, les enseignants disent
        qu'ils ont effectué des lectures supplémentaires dans leur
        domaine de spécialisation pendant 29 jours partiels ou entiers
        de l'année scolaire. De plus, ils ont consacré respectivement
        24 et 18 jours (entiers ou non) à des communautés
        d'apprentissage et à la mise en oeuvre de matériel pédagogique.
        Le fait d'être mentor ou d'être encadré par un mentor,
        ainsi que de suivre des cours menant à des qualifications additionnelles
        sont aussi des activités qui ont obtenu des résultats élevés. À moindre
        importance, les enseignants déclarent participer à des
        programmes de formation à distance, des projets de recherche,
        de développement ou d'évaluation, être enseignant
        associé à une faculté d'éducation ou prendre
        part à un organisme se dévouant à une matière.
        D'autres formes de perfectionnement professionnel comprennent des activités à l'échelle
        du conseil scolaire, des ateliers sur les compétences linguistiques
        et mathématiques, des cours d'été, ainsi que l'organisation
        de conférences, d'ateliers ou de retraites.   Quatre-vingt-deux pour cent des répondants croient que leur
        affectation en enseignement leur sied bien.   Formation à l'enseignement  Les enseignants attribuent leur bonne préparation à l'enseignement
        aux facultés d'éducation. Plus des trois quarts affirment
        que leur programme a eu une influence positive sur leurs compétences
        en enseignement et leur rendement. La moitié dit que leur expérience
        a été positive, voire très positive pour 27 %.
        Ceux des conceils francophones sont moins enclins à dire que leur
        formation a eu un effet positif sur leur compétence en enseignement.   On a demandé aux répondants de donner une note sur 100 à leur
        programme de formation. Ils ont donné respectivement 81, 72 et
        71 au stage, au temps passé avec les autres étudiants
        et à leur instructeur. Le matériel fourni par les instructeurs
        (69) et les lectures obligatoires ont obtenu des notes légèrement
        plus faibles.   Les enseignants donnent des notes relativement bonnes aux composantes
        spécifiques de leur formation à l'enseignement. La note
        la plus élevée, 72 sur 100, revient à l'aide
        qu'ils ont obtenue pour comprendre les normes de la profession, tandis
        que la note la plus faible, 50 sur 100, est attribuée à la
        préparation à collaborer avec les parents.   Les opinions divergent quand on demande si la formation à l'enseignement
        devrait être réduite ou prolongée. Plus de la moitié croit
        qu'elle devrait être prolongée. Trente pour cent disent
        qu'elle devrait être de dix mois, soit la même durée
        que l'année scolaire. Un autre 26 % sont en faveur d'un programme
        de deux ans et 40 % affirment que la durée est parfaite comme
        elle l'est présentement. Cependant, la vaste majorité (87
        %) dit que si le programme est prolongé, il devrait alors accorder
        plus de temps aux stages.   Rehausser l'image de la profession  Pour la troisième année de file, les enseignants ont
        exprimé leur inquiétude au sujet du manque de compréhension
        du public par rapport aux exigences et à la complexité de
        la profession. Les répondants déclarent que bon nombre
        de personnes ont des attentes irréalistes et ne reconnaissent
        pas l'excellence de l'éducation dispensée compte tenu des
        ressources disponibles. Les enseignants disent qu'il est essentiel que
        la profession enseignante fasse connaître ses réussites
        pour attirer les meilleurs postulants et les garder dans ses rangs.   Les trois quarts des répondants appuient la mise sur pied d'une
        campagne pour rehausser l'image de la profession enseignante. |