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ProtÉger et inspirer les ÉlÈvesCases for Teacher DevelopmentPreparing for the Classroommis au point par l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario, sous la direction de Déirdre Smith et de Patricia F. Goldblatt, Unité des normes d’exercice de la profession et d’éducation
Les membres des directions d’école, le personnel enseignant chevronné, la population estudiantine des facultés d’éducation, les spécialistes et la communauté en général, y compris les parents et les responsables politiques, y trouveront des sujets d’intérêt. Cet ouvrage présente l’enseignement et l’éducation comme une entreprise complexe, non pas parce que la narration et les commentaires les dépeignent comme des actes complexes, mais précisément parce qu’ils ne le font pas. Chaque commentateur a participé de façon indépendante, d’où la grande valeur de cet ouvrage. Toutefois, il n’est pas parfait en tout point. J’ai consulté le livre en ayant le titre en tête : Cases for Teacher Development: Preparing for the Classroom. En tant qu’enseignante, je suis ravie qu’on ait créé un ouvrage dédié à la préparation de l’enseignement. Or, l’introduction de l’ouvrage précise son attrait plus large et suggère que son fil conducteur est la question complexe «que signifie être enseignant?», qui d’après moi, serait un titre plus à propos. Les récits sont pertinents pour toutes les étapes de la formation et du perfectionnement professionnel. Les chapitres 6 et 8 (l’autorité des stagiaires et la gestion de classe) intéresseront particulièrement les étudiants en éducation ainsi que ceux qui les forment; les chapitres 4 et 11 (partager une classe et réintégrer la profession) plairont particulièrement au personnel enseignant chevronné; et les chapitres 1 et 10 (effets de la diversité et influence parentale sur l’école et les enseignants) s’adressent surtout aux directions d’école. En outre, je m’attendais à une approche pédagogique; il s’agit, après tout, d’un ouvrage sur l’enseignement. Or, elle nous échappe. On aborde des questions sur la pédagogie, comme l’évaluation des nouvelles recrues, les relations, le respect, la participation des parents, le leadership des membres des directions d’école, mais les inquiétudes particulières aux nouveaux enseignants ne sont pas abordées directement. Les récits sont dynamiques et intéressants, et les commentaires réfutent les suppositions mais n’offrent pas de réponses précises. Ils jettent un pont sur la vie des membres de la profession et sont fort valables et authentiques. Ils offrent également la possibilité de réfléchir et de se perfectionner.
Critique d’Alice Collins, doyenne de la Faculté d’éducation de la Memorial University of Newfoundland et présidente de la Canadian Association of Deans of Education.
Critique du cédérom Madame Mocréé par Brigitte Stanké
Il est accompagné d’un guide qui présente bien les fondements de cette approche. Après avoir donné un bref aperçu du développement des processus de lecture et d’écriture chez les enfants, le texte explique l’enseignement de ces processus. Les instructions des différents jeux sont détaillées. On nous présente les objectifs, la mise en situation, une image du jeu, ainsi que son déroulement. Un petit répertoire de questions suscep-tibles d’être posées par les élèves est une ressource bien utile à la fin du guide. L’enseignant peut se servir des jeux pour concevoir une leçon. J’ai utilisé ce cédérom avec des élèves de 7 à 9 ans présentant des difficultés en lecture et en écriture. Ils ont très bien pu l’utiliser sans aide, car les explications sont faciles à comprendre. Par contre, je suggère d’accompagner les élèves plus jeunes au début. L’élève a le choix de cliquer sur «démo» pour voir une démonstration du jeu ou de «sauter l’intro» pour jouer directement. Les jeux offrent différents niveaux de difficulté au chapitre des syllabes et des sons. L’élève qui n’a pas fini peut sauvegarder son jeu, ce qui lui permet d’y revenir plus tard sans devoir tout recommencer. C’est une des excellentes caractéristiques de ce cédérom. L’élève qui réussit certains jeux obtient un diplôme imprimable. Les enfants apprécient grandement ce type de valorisation. Il existe également d’autres façons d’encourager, comme les applaudissements, les rires ou les cris d’enfants. Finalement, j’ai remarqué que ces jeux favorisent la collaboration et l’entraide. Par exemple, aider une personne âgée à retrouver sa mémoire, une maman à endormir son bébé ou encore un livreur à ramasser les effets de ses sacs d’épicerie renversés dans son camion. Ce cédérom transmet de belles valeurs, car l’objectif n’est pas nécessairement de gagner quelque chose, mais d’aider quelqu’un. Je crois que ce jeu est une façon originale d’aider les élèves qui ont des difficultés en lecture et en écriture. On peut aussi l’utiliser dans le cadre d’une consolidation des acquis.
Critique de Sophie Simard-Arès, enseignante de 4e année à l’École de la Découverte à Ottawa. Lire et écrire au secondaire : un défi signifiantde Godelieve de Koninck
L’ouvrage nous présente un texte sur la pédagogie de la lecture et de l’écriture au secondaire. L’approche proposée vise à stimuler la curiosité des élèves et à les motiver à lire et à écrire. On part du postulat qu’un élève qui s’ennuie n’apprend pas. Mme de Koninck est orthopédagogue de formation. Elle a enseigné au primaire, au secondaire et à l’université. Elle est aussi l’auteure de Le plaisir de questionner en classe de français: À quand l’enseignement, plaidoyer pour la pédagogie et de la collection intitulée Questionner. Son approche va résister aux multiples changements proposés par le ministère de l’Éducation parce qu’elle transcende les catégories trop spécifiques. Elle choisit plutôt des types de textes, comme la plupart des manuels scolaires. Les cinq chapitres fournissent des éléments théoriques nécessaires à la compréhension des textes narratifs, descriptifs, poétiques et argumentatifs, et les genres y sont habituellement associés. Elle offre ensuite des situations d’apprentissage qui permettent à l’enseignant de bien comprendre les éléments théoriques des styles et de leur genre, et de la façon de les insérer dans des activités pertinentes auxquelles l’élève peut participer. Elle avance que nos pratiques pédagogiques sont trop souvent «décontextualisées» et «insignifiantes» pour les jeunes. Pour le texte descriptif, elle propose l’autoportrait, car l’on sait pertinemment que nul sujet n’intéresse plus les adolescents qu’eux-mêmes; il s’agit donc d’un exercice qui les motivera à écrire. Les exemples dans chaque section sont appropriés et variés. Il est facile de retrouver les renseignements voulus sans avoir à feuilleter tout le livre, ce que les enseignants apprécieront. Les explications sont claires et les textes choisis sont non seulement pertinents, mais souvent délicieux, et canadiens de surcroît. Les collègues à qui j’ai prêté le livre m’ont dit que c’est une ressource que toute personne qui enseigne le français devrait avoir sous la main.
Critique de Josette Blais-Jol, enseignante de soutien intensif (enfance en difficulté), École secondaire catholique Saint-Charles-Garnier, à Whitby. Quand lire rime avec plaisird’Élaine Turgeon
La première partie suggère des pistes d’exploitation de la littérature jeunesse en classe telles que la lecture à haute voix, le journal de lecture, le journal dialogué, le cercle de lecture et le questionnement réciproque. On mentionne aussi que les lecteurs doivent comprendre (principaux éléments du récit), interpréter (faire des liens), réagir (émotions, sentiments et sensations par rapport au texte) et apprécier le texte (interpréter ses réactions et porter jugement). On donne des exemples d’activités afin d’acquérir ces compétences, comme faire le schéma du récit, la carte des personnages (comprendre); imaginer les pensées d’un personnage, imaginer un épi-logue, un prologue (interpréter); illustrer un passage aimé, transcrire un extrait aimé et justifier son choix, parler de ce qui nous a touché, ennuyé ou fait rire (réagir); faire une critique, un palmarès de ses lectures préférées, participer à un cercle de lecture pour faire la promotion de notre livre ou auteur préféré (apprécier). Dans la deuxième partie, Mme Turgeon présente des séries et diverses feuilles reproductibles. Ce qui est par contre très frustrant pour moi, c’est qu’il est impossible de trouver la plupart de ces ressources dans mon école d’immersion. Il aurait fallu mieux expliquer dès le début que ce livre s’adresse plus particulièrement aux élèves francophones du Québec. En conclusion, Quand lire rime avec plaisir est utile surtout pour ses fiches de lecture. Les enseignants du système de langue française auront peut-être plus la chance de trouver des exemplaires des ressources mentionnées. À prendre en considération avant d’investir dans ce livre!
Critique de Jocelyne C. Hovenden, enseignante en immersion à l’école publique Agnes Taylor du conseil scolaire de Peel. Les cercles de lectured’Harvey Daniels
J’imaginais facilement des adultes discuter d’un livre, mais j’avais des doutes quant à offrir cette activité à des enfants, surtout au préscolaire, comme le suggère l’ouvrage. Mes craintes se sont rapidement envolées, car ce livre répond dès le début aux questions et aux réticences qui nous viennent à l’esprit face à cette nouvelle pratique. L’auteur explique qu’implanter un cercle de lecture dans sa classe n’est pas une perte de temps, mais un investissement à long terme. Les élèves pourront acquérir un vocabulaire plus riche et les compétences nécessaires en lecture, mais aussi améliorer leur façon de s’exprimer. Après avoir lu ce livre, je n’avais que le désir de l’essayer dans ma salle de classe! Les différentes stratégies proposées amènent les élèves de tout âge vers un cercle de lecture. Cet ouvrage est réellement un petit bijou, car les activités peuvent être adaptées pour des élèves du préscolaire, de l’élémentaire ou du secondaire, et on suggère même des ateliers pour les adultes (enseignants ou parents). En outre, j’apprécie le témoignage que les enseignants nous livrent. D’ailleurs, des variantes aux activités nous permettent de monter des projets sur internet. Ce livre est vraiment bien écrit, bien structuré et facile à comprendre. Il était difficile d’implanter un cercle de lecture dans
ma classe au milieu d’une année scolaire. Je ne pouvais
pas penser obtenir les mêmes résultats que si j’avais
lancé ce projet dès le début de l’année.
Je désirais quand même l’essayer, car après
avoir lu ce livre, cette expérience semblait si enrichissante
que je ne pouvais attendre à l’an prochain. J’ai donc
décidé de suivre les recommandations et d’y aller
graduellement. Les élèves ont particulièrement apprécié lire
et discuter ensemble de leur livre. J’ai été franchement
surprise de les voir s’entraider pour comprendre le vocabulaire,
de constater le sérieux de leur démarche, et surtout, de
les voir si enthousiastes face à ce temps de lecture spécial
pour eux.
Critique de Sophie Simard-Arès, enseignante de 4e année à l’École de la Découverte à Ottawa. Just One More Time…de Sharon Fitzsimmins
On y trouve des idées d’activités à faire en classe, des vignettes visant à inspirer et à motiver, des suggestions pratiques et des lignes directrices pour tout, que ce soit pour mettre sur pied un festival de musique ou un groupe de parents, préparer un budget ou encourager le leadership des élèves. «Mme Fitz», comme l’appellent ses élèves, vous offre des conseils conjugués à une bonne dose d’énergie positive et de fierté. Dans la section «Making music class even more exciting» (Comment rendre le cours de musique passionnant), vous trouverez de nombreuses suggestions de projets exceptionnels pour les élèves, mais devrez toutefois les adapter à leurs besoins. Grâce à sa collection d’opus dédiés à l’enseignement de la musique, Sharon Fitzsimmins vous offre maints exemples à suivre et plusieurs raisons de continuer à croire en la puissance de l’éducation musicale.
Critique de Jane Saunders, enseignante de musique au Fort William Collegiate Institute de Thunder Bay. Why Gender MattersWhat Parents and Teachers Need to Know about the Emerging Science of Sex Differencesdu Dr Leonard Sax
Le Dr Sax est d’avis qu’il faut faire preuve de fermeté envers les enfants et qu’on doit leur faire comprendre qui est le patron. Selon lui, il est ridicule de respecter trop les enfants et de leur laisser prendre leurs propres décisions. Un des passages les plus troublants est lorsqu’il traite du garçon «anormal», c’est-à-dire le garçon sensible. L’auteur affirme qu’il s’agit d’un problème qui se règle grâce à une intervention précoce. Il avise les parents d’éviter les camps d’informatique, d’art, de musique ou de tout autre domaine connexe. «Adoptez et maintenez plutôt une discipline ferme. Et favorisez la pratique des sports de compétition.» Pour le Dr Sax, le succès scolaire est l’apanage des filles, alors que la facilité dans les sports est le créneau des garçons. En outre, il passe trop de temps sur l’éducation trop permissive, sujet qui n’a rien à voir avec la différence entre le cerveau des filles et des garçons. Nous savons tous qu’au cours des 20 dernières années, les États-Unis ont vu un retour vers une discipline stricte. Why Gender Matters illustre bien comment les ethos peuvent imprégner les courants de pensée en éducation.
Critique de Michael Reist, chef de la section
d’anglais, école secondaire catholique |