|
formation à l’enseignementUne étude révolutionnaire au CanadaLes professeurs des facultÉs d’éducation et leurs étudiantes et étudiants ont des opinions différentes à maints égards, comme en témoigne l’étude «Teacher Education in Canada: A Baseline Study – the first comprehensive look at teacher education across Canada». «Le contenu, les connaissances et les compétences qui sont valorisés dans le domaine ne sont pas exploités autant qu’ils le devraient dans les programmes de formation à l’enseignement», déclarent les auteurs du rapport, Robert Crocker et David Dibbon. M. Crocker, professeur émérite à la faculté d’éducation de l’Université Memorial, est président d’Atlantic Evaluation and Research Consultants. Il a enseigné à l’IEPO, à Stanford et au Michigan. M. Dibbon est doyen associé de la faculté d’éducation de l’Université Memorial. L’étude de 139 pages, publiée en juin dernier, est fondée sur l’examen des programmes de formation à l’enseignement de 56 universités ainsi que sur un sondage national auprès de diplômés récents qui enseignent depuis deux ans au plus (1 853), de directions d’école (865) et de membres d’une faculté d’éducation (343). La marge d’erreur est de plus ou moins cinq pour cent, 19 fois sur 20. L’organisme caritatif Society for the Advancement of Excellence in Education a commandé cette étude. Établi en Colombie-Britannique, il se décrit comme un organisme non partisan qui soutient l’éducation publique. Les récents diplômés ont souligné que les sujets utiles, surtout la gestion de classe et les façons de motiver les élèves à apprendre, étaient peu abordés pendant leur formation. Peu de directrices et de directeurs d’école (15 pour cent) ont évalué les nouveaux enseignants comme étant «très bien préparés» pour affronter les défis de l’enseignement. Et les nouveaux enseignants sont d’accord : seulement 14 pour cent ont dit se sentir «très bien préparés». En ce qui a trait au contenu des programmes, les enseignants et les directions d’école ont tendance à évaluer plus positivement les questions d’exercice de la profession comparativement aux membres des facultés, qui favorisent les théories fondamentales. Cependant, les trois groupes disent que la formation devrait porter davantage sur les aspects pratiques de l’enseignement. Le sondage a souligné de grandes différences au sein des programmes canadiens. Les programmes consécutifs sur deux semestres (un programme de base suivi d’un programme en éducation) constituent la norme en Ontario, alors que les programmes concomitants (un seul programme en éducation) sont plus populaires ailleurs au pays. Les directions d’école et les membres des facultés préfèrent les programmes concomitants pour l’enseignement à l’élémentaire, mais sont divisés quant à l’enseignement au secondaire. L’étude démontre aussi qu’en général, les stages sont plus courts en Ontario qu’ailleurs. Les récents diplômés ont évalué leurs enseignants associés plus positivement que leurs professeurs. Les diplômés et la plupart des directions d’école disent qu’il faudrait plus de pratique, mais les trois quarts des membres des facultés croient que les stages sont assez longs. Le sondage montre aussi une divergence dans les perceptions de la collaboration entre les facultés et le système scolaire; environ les deux tiers des directions d’école croient qu’elle est «faible» ou «très faible». La même proportion de membres des facultés la qualifient de «forte» ou de «très forte». MM. Dibbon et Crocker concluent : «Il existe un besoin d’efforts mutuels, tant pour le système scolaire que pour les facultés d’éducation, de communiquer et de collaborer davantage sur la conception et la prestation des programmes, ainsi que [pour déterminer] la meilleure façon de soutenir l’insertion professionnelle des nouveaux enseignants.» Les auteurs disent que leurs conclusions ne sont que la pointe de l’iceberg. «Bien que 18 000 nouveaux enseignants sortent des universités canadiennes chaque année, on a peu étudié leur formation, confient MM. Dibbon et Crocker. La variété des programmes offerts est un aspect positif, mais l’on n’a pas comparé leur efficacité.» Pour voir le rapport complet, visitez : www.saee.ca/media_releases/Teacher_Education_in_Canada_June_10.pdf (en anglais). EnvironnementPapier écologique et sacs compostablesLe prÉsent numÉro de Pour parler profession fait foi de deux étapes importantes en matière d’impression et d’emballage écologiques. Tout d’abord, ce numéro est imprimé sur du papier entièrement recyclé. Ensuite, les exemplaires envoyés avec des catalogues ou toute autre publication seront désormais emballés dans des sacs compostables. Cette nouvelle pellicule d’emballage transparente est une percée fort importante pour l’environnement, car les sacs traditionnels que nous utilisions auparavant, fabriqués à base de pétrole et de résine végétale, ne sont biodégradables qu’à 80 pour cent. «L’Ordre s’est engagé à réduire les effets de ses activités sur l’environnement, déclare Richard Lewko, éditeur de la revue et directeur des Services généraux et soutien au conseil. Nous ne voulons pas nous asseoir sur nos lauriers. Nous visons à nous améliorer sans cesse, avec le soutien de nos fournisseurs.» Visiteurs internationauxDes délégations visitent l’Ordre pour en apprendre davantage sur des sujets liés à l’éducation, dont l’agrément, les qualifications requises pour enseigner et les normes d’exercice.
LittÉratiehÉmisphÈre sudLa Nouvelle-Zélande resserre la visIl y a maintenant davantage de situations pour lesquelles on peut déposer une plainte de faute professionnelle contre une enseignante ou un enseignant en Nouvelle-Zélande. En effet, on a modifié, en août, les règles du New Zealand Teachers Council; les enseignants sont désormais responsables de tout geste ou omission qui «jette ou est susceptible de jeter le discrédit sur la profession». Le Teachers Council, organisme d’autoréglementation de la profession enseignante en Nouvelle-Zélande, voulait aligner sa définition de faute professionnelle sur celle des autres professions, comme celle des soins infirmiers, et ainsi colmater les brèches qui existaient dans les règles précédentes. «Ce qui est devenu clair pour le Council est que, peu importe à quel point la définition de faute professionnelle grave est claire, il existe toujours des cas où des comportements non anticipés ou précédemment déterminés risquent de jeter le discrédit sur la profession», déclare Raewyn Ogilvie, administratrice juridique de l’organisme. Les 90 000 enseignants peuvent maintenant être appelés devant le tribunal disciplinaire du Teachers Council pour des allégations d’abus de nature physique, sexuelle ou psychologique envers des enfants; des relations inappropriées avec des élèves; le visionnement de pornographie à l’école; l’utilisation, la fabrication et la distribution de drogues; la négligence ou le mauvais traitement d’un enfant ou d’un animal dont ils ont la responsabilité; et des crimes dont la sentence s’élève à au moins trois mois d’emprisonnement. Pour en apprendre plus, visitez le site : www.teacherscouncil.govt.nz/cnc/rules. gagnanthÉmisphÈre nordLes pédagogues écossais ont un nouveau code de conduiteL’organisme de réglementation de la profession enseignante d’Écosse, le General Teaching Council for Scotland (GTCS), a révisé son code de conduite professionnelle. Le Code of Professionalism and Conduct énonce les valeurs et principes fondamentaux du personnel certifié, et explique au public les normes de conduite que les membres de la profession doivent respecter. Le code souligne la responsabilité des enseignantes et enseignants de fixer des limites professionnelles envers leurs élèves, de les traiter avec respect et équité, de perfectionner leurs connaissances et aptitudes par l’apprentissage continu, et d’interagir de manière professionnelle avec leurs collègues et les parents. Ce protocole concède également le pouvoir au GTCS d’enquêter sur les plaintes portées contre ses membres et d’imposer des sanctions dans les cas de faute professionnelle grave ou d’incompétence manifeste. Le nouveau code est entré en vigueur en mai 2008 par suite d’une consultation d’envergure menée auprès des membres, parents, syndicats et employeurs. Le registrateur, Matthew MacIver, a déclaré que, grâce à son code, le GTCS consolide la réputation de la profession aux yeux du public, du gouvernement, des partenaires du secteur de l’éducation et des enseignants même. En remplissant son mandat, l’organisme s’est montré responsable devant le grand public et les membres de la profession. Le Code of Professionalism and Conduct est disponible en anglais dans le site du GTCS à l’adresse www.gtcs.org.uk. ConcoursOn gagne
|
Adeptes des mÉthodes traditionnelles, ne perdez pas courage! Il semble que, après tout, bien écrire soit avantageux. De récentes études ont montré que l’apprentissage de l’écriture cursive à l’élémentaire améliore les capacités d’apprentissage et d’expression des élèves.
En outre, on a noté que les élèves qui apprennent à écrire tôt réussissent mieux plus tard.
«La vitesse de l’écriture en 2e année permet de prédire la qualité et la longueur des textes qui seront rédigés en 6e année, soutient Stephen Peverly, universitaire qui publiera l’an prochain une étude sur cette corrélation. Au départ, nous pensions que celle-ci évaluait seulement la vitesse motrice, mais il s’est avéré qu’elle influence aussi les autres aspects verbaux étudiés : habileté verbale, mémoire de travail verbale et orthographe.»
Les résultats de l’étude donnent à penser qu’en apprenant à écrire, un enfant apprend aussi à apprendre et à s’exprimer. L’écriture semble donc être une composante de base de la scolarisation.
M. Peverly s’apprête également à répondre à une autre question épineuse : pourquoi les enfants d’origine asiatique sont-ils meilleurs en mathématiques que les élèves américains? Selon lui, l’explication ne provient pas des différences culturelles; c’est tout simplement parce que leurs enseignants sont supérieurs en la matière.
M. Peverly a examiné des enseignants de 3e année en Chine et aux États-Unis. Il a constaté que 95 pour cent des pédagogues chinois comprenaient bien les fractions, ce qui n’était le cas que de 30 pour cent des pédagogues américains. Les enseignantes et enseignants des États-Unis comprenaient mieux les théories d’enseignement des mathématiques, mais ceux de la Chine comprenaient mieux la matière elle-même.
«Si j’avais à embaucher un enseignant, je ne m’attarderais pas seulement au nombre de cours de maths paraissant sur son relevé de notes. Je lui ferais aussi passer un test», ajoute-t-il.
Une importante Étude américaine sur l’éducation a révélé que, malgré une diminution de 40 pour cent de la taille des classes depuis 1970, le rendement général moyen des élèves américains est demeuré sensiblement le même. Cette constatation fait partie des conclusions tirées de l’initiative Equity Matters entreprise par la faculté d’éducation de l’Université Columbia.
L’étude intitulée What Works in Schools: What We Know and What We Need to Learn to Address Inequalities in Education couvre une vaste gamme de sujets allant de l’éducation de la petite enfance à la santé des enfants. «Nous croyons que l’iniquité dans les écoles découle de l’iniquité dans la société. C’est pourquoi nous ne pouvons y remédier sans comprendre toutes les causes et les aborder», déclare le professeur Michael Rebell, directeur général de la Campaign for Educational Equity de la faculté.
Selon l’étude, la taille de la classe, bien qu’importante, n’influe pas à elle seule sur le rendement des élèves. L’efficacité des enseignants est encore plus déterminante.
Voici d’autres résultats initiaux découlant de l’étude :
Pour plus de détails, rendez-vous à www.tc.edu/annual (en anglais).
Les enfants autistes qui trouvent certaines applications informatiques déroutantes et déconcertantes peuvent maintenant les maîtriser grâce à un nouveau logiciel révolutionnaire. C’est le grand-père de Zackary, un garçon autiste de six ans de la région de Montréal, qui a créé ZAC Browser.
Conçu pour les enfants qui éprouvent une frustration extrême face à la surstimulation, ZAC Browser simplifie l’utilisation de l’ordinateur en limitant grandement les options de l’utilisateur. Il s’agit d’une application plein écran qui élimine les distractions potentielles. Par exemple, elle enlève les fonctions qui s’activent en cliquant sur le bouton droit de la souris et bloque les commandes comme «imprimer l’écran». Elle empêche ainsi l’accès à la plupart des sites web. Les travailleurs sociaux n’ont alors pas à craindre que l’enfant consulte des sites à contenu violent ou sexuel. La page d’accueil est un aquarium contenant des icônes pour des jeux, de la musique et des histoires disposées au bas de l’écran.
La mère de Zackary dit qu’il démarre le logiciel lui-même et apprécie ses caractéristiques. Contrairement à la télévision, l’ordinateur n’est plus la cible de gestes violents pour Zackary.
«C’est adorable! Fantastique!», de dire Marg Whalen quand elle a vu le ZAC Browser pour la première fois. Mme Whalen est la directrice générale de la section torontoise du Geneva Centre for Autism, qui élabore et offre des services d’intervention clinique et de la formation. «Typiquement, les enfants atteints des troubles du spectre autistique sont distraits par le superflu, confie-t-elle. Ce logiciel leur permet de se concentrer sur les éléments clés et d’augmenter leurs probabilités de réussite.»
Leslie Broun, une enseignante-ressource pour les troubles du spectre autistique pour le Peel DSB et qui compte 22 ans d’expérience pratique, acquiesce : «Beaucoup d’enfants atteints des troubles du spectre autistique aiment se servir d’un ordinateur, dit-elle. Ce logiciel leur permet d’apprendre à bien utiliser des sujets catégorisés en fonction de nombreux domaines. Les autistes apprennent grâce à des signaux visuels, et ce navigateur est très attrayant.»
Et il est gratuit, car son concepteur, John LeSieur, président et PDG de People CD, entreprise de logiciels située à Las Vegas, souhaite aider d’autres personnes qui, comme son petit-fils, sont atteintes des troubles du spectre autistique.
Pour télécharger le ZAC Browser, visitez www.zacbrowser.com.
La FacultÉ d’Éducation de l’Université d’Ottawa, en partenariat avec le Centre Jules-Léger et grâce à une subvention du ministère de l’Éducation, a offert gratuitement pour la première fois un camp d’immersion en langue des signes québécoise (LSQ) à 21 enseignantes et enseignants d’écoles élémentaires et secondaires de langue française en juillet dernier.
Ce camp d’immersion avait pour but de fournir aux conseils scolaires de langue française un bassin d’enseignants francophones qualifiés pour enseigner aux élèves atteints de surdité ou de surdité partielle.
La pénurie de personnel enseignant spécialisé dans le domaine de la surdité et capable de communiquer en LSQ ajoute aux défis des enfants sourds qui n’ont pas toujours l’occasion de communiquer en LSQ ni d’améliorer leurs compétences en littératie.
Les participantes et les participants qui suivront le programme avec succès seront invités à l’intersession qui se tiendra durant l’année scolaire 2008-2009, ainsi qu’au camp d’été prévu à l’été 2009. Les participants qui réussiront ces trois cours posséderont les préalables pour s’inscrire au cours menant à une qualification additionnelle pour enseigner aux élèves atteints de surdité ou de surdité partielle offert conjointement par l’Université d’Ottawa et le Centre Jules-Léger.
Information : Roger Gauthier, coordonnateur des programmes de perfectionnement professionnel à la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa, roger.gauthier@uottawa.ca.
Vous enseignez aux élèves du secondaire à se préparer aux pressions financières de la vie? Ne passez pas à côté de ce nouveau logiciel financier interactif gratuit. Disponible cet automne, ce programme de 11 modules inclut des plans de leçon, des transparents et de la documentation pour aider les jeunes à comprendre des concepts de base, tels que l’élaboration d’un budget, l’épargne, le crédit et les dettes.
Offert en français et en anglais par l’Agence de la consommation en matière financière du Canada, son objectif est de contribuer à l’apprentissage de la planification de carrière, des affaires et des mathématiques.
Le programme illustre différents scénarios financiers par l’entremise de personnages animés.
Vous pourrez télécharger gratuitement cette ressource dès septembre à www.themoneybelt.ca.
Pour parler profession a gagné quatre prestigieux prix Tabbies 2007. Les Tabbies sont des prix originaires des États-Unis, mais décernés à l’échelle internationale dans le domaine des publications professionnelles et d’affaires. En 2007, plus de sept cents participants de partout dans le monde ont posé leur candidature.
En 2006, Pour parler profession avait gagné trois prix. Cette année (prix 2007), la revue a remporté une médaille d’argent pour la conception visuelle en page couverture de l’article «Intimidation cybernétique» du numéro de septembre 2007. Ce même article a gagné des mentions dans la catégorie des articles en vedette pour la conception visuelle en double page; une pour l’image numérique de sa couverture et une pour le texte, rédigé par Beatrice Schriever.
SEPTEMBRE
Mois du déjeuner pour apprendre
8 – Journée internationale de l’alphabétisation
www.un.org/depts/dhl/dhlf/literacy/index.html
14-21 – Semaine de la Marche action sida
OCTOBRE
Mois des bibliothèques au Canada
Mois de la prévention du mauvais traitement des enfants
Pour en connaître davantage sur les journées internationales et autres événements, visitez www.un.org ou www.unac.org.