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Enseigner en tournée avec le Cirque du Soleil

de Mireille Messier

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État de la profession enseignante en 2006

Des membres comparent l'enseignement moderne à ce qu'ils ont vécu.

de Brian Jamieson  

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Tout est dans la préparation

Les sorties et activités parascolaires, ça se prépare.

de Leanne Miller

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Tout est dans la préparation

Les sorties et activités parascolaires, ça se prépare.

de Leanne Miller

Une année de préparatifs pour une semaine d'activités! En mai, cinq membres du personnel enseignant et 28 élèves de l'école secondaire Gordon Graydon Memorial du Peel District School Board ont passé huit jours en Espagne pour s'imprégner de la langue, de la culture et de l'histoire du pays, mais aussi pour s'amuser.


Deux semaines avant le départ, Andrew McClellan avait hâte de partir : «Ça va être extra; il reste 13 jours avant de partir!»

«Ce sera toute une expérience, affirme sa mère, Heather. J'ai vécu la même chose à son âge et j'en bénéficie encore aujourd'hui.»

«J'espère qu'ils vont me répondre en espagnol, dit Shelagh Brown. S'ils parlent lentement, je vais pouvoir converser.» Brigid, sa mère, partage son enthousiasme : «Quelle chance ils ont de découvrir une autre culture!»

Quelle que soit la destination, le principe est le même : il faut trouver des sorties adaptées au programme, organiser des activités, établir un horaire, prévoir le transport et assurer la supervision. Les élèves doivent payer leur voyage, obtenir la permission et bien se comporter. Sinon... Les parents doivent donner leur accord et, souvent, contribuer financièrement.

Tous doivent respecter les règles, à commencer par la Loi sur l'éducation, qui stipule que le conseil peut «assurer [...] des activités et des programmes dans des locaux scolaires ou ailleurs, y compris des excursions, et exercer son autorité sur les personnes qui y participent».

Pour le personnel enseignant, exercer l'autorité est primordial. Christopher Usih, directeur principal de la coordination des opérations du Toronto District School Board, supervise les procédures des sorties. «Les règles sont strictes, qu'il s'agisse d'élèves de 2e année qui se rendent à la bibliothèque ou d'élèves du secondaire qui voyagent à l'étranger.»

M. Usih explique le facteur clé de la planification d'une sortie : le formulaire d'excursion doit être rédigé bien à l'avance. Il doit justifier clairement le but et la pertinence du voyage et des activités, donner l'itinéraire, le moyen de transport et le plan de supervision.

Organiser un voyage avec un groupe d'élèves représente beaucoup de travail pour le personnel enseignant, mais comme le précise M. Usih, «les élèves ont besoin de vivre de telles expériences et d'apprendre dans un autre contexte.»

Le formulaire de permission est crucial. Les élèves de 18 ans et plus peuvent signer leur formulaire, mais la majorité doivent obtenir la permission des parents. «Ne pas obtenir de consentement éclairé est l'unique raison d'exclure un élève, précise M. Usih. Le cas échéant, nous lui proposons une autre activité au sein de l'école.»

Excursions d'une journée

Les politiques d'équité des conseils scolaires stipulent qu'aucun élève ne peut être exclu des activités en raison de son comportement ou pour des raisons financières.

Si le comportement d'un élève s'avère problématique, il faut prévoir plus de supervision. «Plus les adultes sont nombreux, mieux c'est, et les parents sont invités à participer.»

Pour ce qui est des contraintes financières, il existe des ressources. La direction dispose d'un budget discrétionnaire pour le transport par autobus des élèves et l'entrée au zoo ou au musée, par exemple. L'école peut aussi organiser des activités de financement et certains organismes de bienfaisance et communautaires peuvent financer des voyages.

Christine Conversano enseigne à l'école catholique St. Francis of Assisi du Wellington Catholic District School Board. En juin, elle et quatre superviseurs ont amené 50 élèves de 4e année à Medieval Times, à Toronto. C'était la première fois qu'elle emmenait ses élèves à l'extérieur de Guelph.

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Des élèves de la 4e année de l'école catholique St. Francis of Assisi à Medieval Times, à Toronto.

«Trois de nos élèves ont des besoins particuliers. J'étais à la fois enthousiaste et inquiète, mais j'avais confiance qu'ils sauraient s'adapter au changement», a-t-elle souligné.

En prévision du voyage, elle a jumelé les élèves, vérifié les allergies alimentaires et le programme de la journée, rappelé aux élèves d'apporter une collation et de l'eau pour le trajet en autobus et prévu le transport en voitures pour le retour des enfants qui arrivaient à 16 h 30.

David Marcoccia, directeur adjoint, nous explique la logistique du voyage : le personnel enseignant utilise une base de données électronique pour inscrire les propositions, y compris les détails du voyage et sa pertinence. La base de données permet de vérifier si le coût du voyage respecte le budget consacré aux sorties. Cet argent provient du budget de l'école et des activités de financement. Dès que la direction approuve le voyage, on réserve l'autobus. Ensuite, le personnel enseignant prépare les élèves et leur demande de faire remplir les formulaires de permission.

Il faut ensuite remplir un rapport de suivi décrivant le déroulement du voyage, ses bienfaits pour les élèves, les résultats par rapport aux exigences du programme et s'il vaudrait la peine de le refaire. «Nous tentons de tout prévoir pour que les élèves s'amusent tout en apprenant», explique-t-il.

Qu'est-ce que Mme Conversano a pensé de sa sortie? «Ce fut un véritable succès. Les enfants ont adoré et tout s'est bien déroulé.»

Voyages

Maria Garcia, qui enseigne l'espagnol, a organisé le voyage en Espagne de l'école Gordon Graydon, en mai 2006. Les préparatifs ont commencé en avril 2005. Deux jours avant le départ, on n'avait qu'une crainte : les «imprévus».

Même si elle n'en était pas à son premier voyage de groupe, c'était la première fois que Mme Garcia en était responsable, et elle avoue que cela a représenté beaucoup de travail.

«Ce fut un voyage fantastique, affirme Nancy Lucas, qui enseigne le français. Les élèves étaient aimables et polis. Ils ont beaucoup appris.» Le seul incident : un élève qui a été amené à l'hôpital pour une infection oculaire.

«Les élèves ont appris beaucoup en matière de langue et de culture, ajoute Mme Garcia. Après de nombreuses heures de cours, ils ont enfin pu mettre leurs connaissances en pratique. Les voyages font vivre la langue, la culture et l'histoire.»

«Ce qu'ils vivent lors de ces voyages est extraordinaire.»

Bien entendu, les voyages à l'étranger exigent plus de préparation que les excursions d'une journée.

Mme Garcia suggère de commencer le recrutement au moins un an à l'avance. Les élèves ont besoin de beaucoup de temps pour planifier et ramasser de l'argent; cela les rend plus responsables et autonomes. Des qualités qui, selon bon nombre de parents, manquent à leur adolescent.

«Certains parents veulent même qu'on garde les passeports, dit-elle en riant. Pas question!» D'après son expérience, les élèves sont généralement motivés par l'indépendance et la chance qu'on leur donne. «Ça les fait grandir au-delà de l'apprentissage de la langue.»

Comme la plupart des enseignantes et enseignants qui voyagent à l'étranger avec des élèves, elle fait affaire avec une agence de voyage spécialisée. Cette fois-ci, il s'agissait d'Explorica, mais elle a déjà eu recours à EF Voyages Culturels.

«Nous proposons des compléments de programme pour élargir l'horizon des élèves», explique Carolyn Lutgens, directrice de programme d'Explorica Canada.

Barb Hayhurst, directrice des ventes d'EF Voyages Culturels et membre de l'Ordre, explique que le personnel enseignant exerce une influence au quotidien sur les élèves. «Ce qu'ils vivent lors de ces voyages est extraordinaire. Imaginez ce que c'est que d'accompagner des élèves qui voient pour la première fois la tour Eiffel, le Colisée ou les pyramides.»

Les agences comme Explorica et EF aident sur le plan logistique (vols, hébergement, transport, repas, visites et, sur demande, accompagnateur et interprète).

«Nous voyons à tous les détails afin que le personnel enseignant puisse se concentrer sur l'enseignement», ajoute Mme Hayhurst.

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De nos jours, les musées tels que le Centre des sciences de l'Ontario offrent une panoplie d'activités aux jeunes.

Certaines compagnies offrent des services de réservation, de recouvrement et de conseils de voyage sur le web. La plupart exigent un enseignant ou un adulte pour six élèves; ces accompagnateurs voyagent gratuitement (leurs frais de voyage sont inclus dans les frais exigés des élèves). Le site web renferme des affiches, des modèles de formulaires d'inscription, de la documentation pour les parents et les élèves, des DVD qui montrent les destinations et décrivent le voyage, des listes de sujets à aborder lors des réunions préparatoires, des foires aux questions, des idées d'activités de financement et plus encore.

«Les enseignants n'ont pas à s'inquiéter d'avoir tout l'argent requis avant la date limite», explique Mme Lutgens. La plupart des grandes compagnies se chargent du recouvrement et de la structure de paiement. «Ils ont déjà assez à faire pour préparer le voyage, ils ne devraient pas avoir à se soucier de l'aspect financier. Nous réduisons le stress afin que tous puissent profiter du voyage.»

Il faut aussi prévoir la suppléance dans le cas d'une excursion séjour. Habituellement, seule une classe par enseignant part en voyage, ce qui signifie qu'il faut assurer la suppléance pour toutes ses autres classes. Les frais exigés couvrent rarement les coûts qui en découlent. En règle générale, on puise dans une liste d'attente.

Le personnel enseignant de l'école Graydon avait réservé des suppléants dès septembre pour éviter les mauvaises surprises.

«Pour que tout se passe bien, il faut penser à tout et planifier bien à l'avance, souligne Sue Somerset, superviseure du voyage en Espagne. Nous ne pouvions quand même pas demander à nos collègues de nous remplacer pendant une semaine!»

Supervision

«Nous voulons que les élèves s'amusent, mais surtout qu'ils soient en sécurité et reviennent sains et saufs, soutient Kent Armstrong, directeur de l'école Graydon, qui croit que tout est question de planification et de supervision. Nous devons énoncer des attentes claires en matière de comportement et d'horaire, y compris l'heure du couvre-feu.

«Il faut informer les élèves et les parents à l'avance pour éviter les problèmes et donner la chance à tous d'avoir du plaisir», conclut-il.

Le personnel enseignant et les élèves du secondaire ne sont pas les seuls à aimer les séjours. Chris Keating est président de Keating Educational Tours, agence ontarienne spécialisée dans les voyages en autobus pour les groupes de 8e année à destination des villes les plus populaires en Amérique du Nord, dont Montréal, Québec, Ottawa, New York, Boston et Washington. Il a fondé la compagnie en 1963 pour permettre aux élèves ontariens de découvrir la culture du Québec et l'histoire du Canada.

«Nous tentons de tout prévoir pour que les élèves s'amusent tout en apprenant.»

School Voyageurs est une compagnie qui organise des voyages en autobus à Québec, Montréal, Ottawa et Niagara Falls pour les élèves de l'élémentaire. Les deux compagnies exigent au moins un adulte pour 10 élèves. Certaines compagnies offrent des superviseurs pour patrouiller les corridors de 22 h à 6 h et s'assurer que les élèves «restent dans leur chambre et profitent d'une bonne nuit de sommeil pour pouvoir profiter des activités du lendemain», ajoute M. Keating.

Les enseignants apprécient le travail des superviseurs, d'autant plus que cela leur permet de dormir sur leurs deux oreilles.

School Voyageurs organise aussi des voyages thématiques (musique et arts; voyages internationaux; histoire et sciences sociales) en Amérique du Nord, en Amérique centrale et en Europe pour les élèves du secondaire. La compagnie offre aussi un programme de liaison mondiale en partenariat avec Leaders Today. Fondée en 1999 par Craig et Marc Kielburger, porte-parole internationaux pour le changement, Leaders Today est renommée à l'échelle mondiale pour son leadership en éducation.

Voyages en groupes

Certains voyages s'adressent aux troupes de théâtre, aux orchestres et aux équipes sportives.

L'équipe de basket-ball de l'école Timmins High and Vocational School de l'Ontario North East District School Board a beaucoup voyagé.

Hugh Meyer, ancien chef du programme d'éducation physique, fait figure de proue sur la scène du basket-ball au secondaire en Ontario. Darrell Sokoloski, qui occupe ce poste aujourd'hui, nous a confié que «M. Meyer a formé les joueurs de la première équipe de l'école et en a vite fait des champions».

À l'époque, M. Sokoloski fréquentait l'école et faisait partie de l'équipe. Aujourd'hui, il poursuit la tradition. Timmins High est la seule école de la province qui a remporté le championnat provincial de calibre AA à cinq reprises et, en 1999, elle a remporté le tournoi national Reebok.

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Shelagh Browne, Kulajiika Kulasegaran et Andrew McClellan, de l'école secondaire Gordon Graydon Memorial, lors de leur voyage à Tolède, en mai 2006.

Comment? En s'exerçant, mais aussi en se déplaçant pour aller affronter des adversaires de taille. M. Sokoloski, comme M. Meyer, conduit l'autobus. Il possède un permis qui l'autorise à transporter jusqu'à 24 passagers.

À l'époque, M. Meyer avait organisé des activités de financement pour acheter un autobus. Par la suite, l'équipe a financé l'achat d'un deuxième autobus. Les véhicules servent à toute l'école, pas seulement à l'équipe de basket-ball.

En 2005-2006, l'équipe a participé à des tournois à Sudbury, à Peterborough, à Sault Ste. Marie, à Burlington et à Toronto. Elle a remporté 36 de ses 53 matches, mais a été éliminée en finale provinciale. «L'autobus fait partie de notre tradition de vainqueurs», conclut M. Sokoloski.

Histoire en direct

Cet automne et cet hiver, un groupe mettra la touche finale au voyage le plus grandiose jamais organisé, et il reste quelques places.

Dave Robinson, directeur du programme d'histoire du Canada et du monde à l'école secondaire de Port Perry du Durham District School Board, croit au bienfondé des voyages d'apprentissage. Il a emmené des élèves en Chine, en Angleterre, en France, en Italie, en Grèce et à New York.

En 2005, il a guidé un groupe de plus de 200 élèves et 50 adultes à Hong Kong pour commémorer les vétérans canadiens qui y sont morts en 1941. C'était la plus imposante délégation civile à avoir visité la Chine.

En avril prochain, il guidera un groupe composé de plus de 3 600 élèves du secondaire, de 200 parents, d'un corps de cornemuses et de 360 superviseurs en Angleterre, en Belgique et en France. Ils revivront les aventures des soldats canadiens pendant la Première Guerre mondiale et joueront un rôle clé lors des célébrations du 90e anniversaire de Vimy.

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Un élève présente une couronne de fleurs au cimetière militaire Sai Wan de Hong Kong à l'occasion du 60e anniversaire de la libération des prisonniers de guerre canadiens des camps japonais, en décembre 2005.

«Cette expérience unique leur fera comprendre la symbolique du Monument commémoratif du Canada à Vimy.»

Le Monument et le Parc commémoratif du Canada à Vimy fait l'objet d'un projet de restauration de 20 millions de dollars, et le gouvernement du Canada télédiffusera la cérémonie de nouvelle dédicace le 9 avril 2007. Parmi les dignitaires : la reine Elizabeth II, les premiers ministres du Canada et de la Grande-Bretagne, le président de la France et nos 3 600 élèves.

M. Robinson travaille en étroite collaboration avec le ministère des Anciens Combattants et Explorica.

«Ce sera mémorable pour les élèves, précise Janice Summerby du ministère des Anciens Combattants. Cette expérience unique leur fera comprendre la symbolique du Monument commémoratif du Canada à Vimy, qui évoque le soutien que le Canada a offert aux autres nations en temps de guerre. Nous voulons que ces élèves découvrent leur patrimoine pour qu'ils le transmettent aux générations futures.»

Sécurité et supervision

Cheryl Petherick est enseignante à l'école secondaire Courtice du Kawartha Pine Ridge District School Board. Elle et ses collègues, Mike Strahl et Jacleen Attersley, ont accompagné un groupe de 25 élèves en Chine dans le cadre du voyage organisé par M. Robinson en 2005, et 36 élèves lors de son voyage pour commémorer le jour J en 2004.

M. Strahl organise le groupe de l'école qui ira à Vimy l'an prochain. Même si M. Robinson coordonne la planification de cette expédition titanesque, le personnel de l'école secondaire Courtice a quand même beaucoup de pain sur la planche.

«Rien ne vaut l'expression sur le visage d'un enfant qui aperçoit la Grande Muraille de Chine pour la première fois.»

Mme Petherick, comme ses collègues, se préoccupe de la sécurité des élèves. «Nous devons nous mettre dans la peau des parents qui nous confient leur enfant.»

Depuis les attentats de Londres en 2005, le conseil scolaire recommande d'éviter les transports en commun, surtout en groupe important. Dorénavant, elle et ses collègues prévoient des déplacements en groupes de six ou sept élèves, plus un accompagnateur. Cela facilite le compte et personne ne risque de s'égarer. Chaque groupe voyage séparément, ce qui est plus sécuritaire et plus efficace.

Profil de l'accompagnateur

Quand on lui demande de décrire la personnalité idéale de l'accompagnateur d'un groupe d'adolescents, Mme Petherick répond : «Il faut une personne de type A capable de garder son sang-froid. Même si quelque chose vous inquiète, vous ne devez surtout pas passer votre inquiétude aux élèves.»

«Il faut être ferme et inculquer les règles bien avant le départ, mais aussi être capable de se détendre et de s'amuser avec les élèves, car c'est leur voyage, pas le nôtre.»

Mme Petherick suggère de recruter de bons élèves et de les préparer à l'avance, de même que leurs parents et les superviseurs. Elle a établi les suggestions suivantes :

  • Tous doivent avoir en main le nom et l'adresse de l'hôtel. Les élèves qui se perdent doivent immédiatement retourner à l'hôtel en taxi.
  • Si possible, chaque accompagnateur doit avoir un émetteur-récepteur portatif et un téléphone cellulaire.
  • La ou le responsable doit toujours avoir en sa possession les renseignements médicaux des élèves, une copie de leur passeport et une pièce d'identité avec photo.
  • Les élèves ont besoin de temps libre structuré, notamment à l'hôtel avant le coucher.
  • Faites l'appel chaque soir pour vous assurer que personne ne manque à l'appel; ne vous fiez pas à la parole de qui que ce soit, allez vérifier vous-même.
  • Choisissez un responsable et respectez son autorité. Trop de chefs gâtent la sauce.

«Après quelques jours de régime autoritaire, on commence à se détendre parce que les élèves savent à quoi s'en tenir.» C'est très gratifiant : «Rien ne vaut l'expression sur le visage d'un enfant qui aperçoit la Grande Muraille de Chine pour la première fois. C'est fantastique et on oublie vite nos tracas».

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Des enseignants et des élèves de l'école secondaire Port Perry regardent des danseuses chinoises au cours d'une cérémonie de remise des clés de la ville de Xi'an, en 2005.

Barb Hayhurst d'EF Voyages Culturels admet que voyager avec des élèves représente beaucoup de travail, mais elle sait à quel point c'est enrichissant.

«Beaucoup d'élèves vivent leur baptême de l'air, voyagent à l'étranger pour la première fois, découvrent des lieux et rencontrent des gens d'autres cultures», ajoute-t-elle.

Pour vivre l'expérience vraiment en profondeur, elle recommande au personnel enseignant de parler aux élèves de la culture du pays qu'ils vont visiter avant de partir.

«En apprenant le vocabulaire de base et des phrases utiles, et en étant informés des principales différences culturelles, les élèves profitent davantage du voyage et ont moins de mauvaises surprises.»

Quelle que soit l'activité, c'est un travail énorme qui vaut son pesant d'or. Si vous obtenez les consentements requis, planifiez et faites participer les élèves et les parents, vous pourrez faire vivre à vos élèves des expériences d'une valeur inestimable.


Pour en savoir davantage sur le voyage à Vimy en 2007, allez à returntovimyridge.ca.

Daytrippers

L'organisme Daytrippers Children's Charity permet aux élèves de milieux à faibles revenus ou d'écoles isolées de participer aux sorties éducatives. Cette année, grâce à Daytrippers, plus de 6 500 élèves de 54 écoles ont visité des établissements éducatifs et culturels reconnus.

L'organisme alloue la majorité de ses fonds au transport, les élèves de la 4e à la 8e année en étant les principaux bénéficiaires.

Pour en savoir plus ou pour faire une demande de financement, rendez-vous à www.daytrippers.org ou téléphonez au 416-830-9966.

Liste de vérification

Nous avons demandé à Mme Garcia et ses collègues de nous donner des conseils de voyage...

Un an à l'avance

Voyage

  • Choisir la destination et l'agence de voyage avec les collègues intéressés.
  • Obtenir la permission de la direction et de la surintendance des écoles. Il y a beaucoup de formalités à respecter, dont le formulaire d'excursion.
  • Promouvoir le voyage : demander à des collègues d'en parler en classe, mettre des affiches, annoncer le voyage dans le site web de l'école.

Élèves et parents

  • Réunir les élèves pour discuter de l'itinéraire, du calendrier et des coûts. Prendre le nom des élèves et rester en contact avec eux. Noter leurs questions.
  • Choisir des élèves assidus, qui ont de bonnes notes et aucun problème de comportement. Consulter enseignants et conseillers en orientation, et choisir avec soin.
  • Réunir parents et élèves pour confirmer leur intérêt et obtenir leur soutien.
  • Prendre les coordonnées des parents.
  • Expliquer le rôle de l'agence de voyage et la marche à suivre.
  • Fixer une date limite d'inscription pour contrôler le nombre de participants et les coûts.
  • Rappeler aux intéressés de faire une demande de passeport, de certificat de naissance et autres documents de voyage nécessaires et de se faire vacciner.
  • Encourager les élèves à trouver un emploi d'été et à commencer à économiser.

Financement

  • Prévoir des activités de financement. C'est laborieux, mais cela donne à tous la chance de participer, même les moins fortunés.

Juin

  • Obtenir un nombre définitif à la fin du mois.
  • Recruter un surplus d'élèves, en prévision des désistements. Le plus grand défi : convertir les intéressés en des participants payants.

Automne et hiver

  • Réunir les élèves en septembre pour :
    • confirmer leur participation et les inscrire auprès de l'agence de voyage
    • renseigner le groupe et le motiver
    • revoir les règlements et les attentes en matière de comportement
    • parer aux imprévus.
  • Expliquer le processus de paiement et demander aux élèves de payer. La plupart des agences veulent recevoir le paiement total trois mois avant le départ et exigent une pénalité en cas de retard; informer les élèves et les parents des dates limites.

Deux mois avant

  • Réunir à nouveau parents et élèves. Exiger le paiement de la somme totale.
  • Présenter les superviseurs et demander à la direction de récapituler les attentes en matière de comportement.
  • Inciter les élèves à se procurer des devises locales, une ceinture porte-monnaie et autres articles.

Deux semaines avant

  • Réunir une dernière fois parents et élèves.
  • Organiser la rencontre à l'aéroport, récapituler les coordonnées de l'hôtel et du vol, donner des conseils sur les bagages et dans le sac de cabine.
  • Rappeler aux élèves d'informer les autres enseignants de leur absence et de terminer tous leurs travaux avant de partir.
  • Confirmer la suppléance pour les autres classes.
Choisir une agence de voyage

Conseils de M. Robinson, enseignant d'expérience et planificateur de sorties :

  • S'assurer que les excursions sont réalistes. Certains voyages comportent plusieurs escales. Le temps alloué est-il suffisant? Un trajet de 500 km en voiture peut prendre plus de temps en Europe qu'au Canada. Les excursions annulées ne sont pas remboursées.
  • Aller à son rythme. Visiter plusieurs villes en une semaine peut sembler attrayant, mais les élèves risquent de passer trop de temps dans l'autobus et pas assez sur les sites touristiques.
  • Lire les détails juridiques concernant les points de récompense ou les bonis. Ne pas choisir une agence pour ses points bonis.
  • Attention aux frais de membre à vie, que certaines agences exigent des élèves. (La plupart d'entre eux ne vont voyager qu'une fois pendant leurs études secondaires.)
  • Des prix plus bas peuvent cacher des normes moins élevées, comme un hébergement, de la nourriture ou des excursions de qualité inférieure. Évaluer le rapport qualité-prix.
  • Apprendre à connaître le personnel de l'agence de voyage et parler à quelques personnes avant d'arrêter votre choix. Rechercher l'honnêteté, la fiabilité et le type de personne avec qui vous voulez travailler.
  • Vérifier si l'agence est assurée pour exercer ses activités en Ontario.
Partir du bon pied

Bon nombre de sites web et de catalogues offrent au personnel enseignant des renseignements pour planifier les sorties scolaires :

  • Le guide 2005 Ontario Field Trip Planner, publié par Attractions Ontario
  • On trouve des renseignements sur plusieurs musées, des plans de leçons, des expositions virtuelles et des ressources pour planifier des visites à virtualmuseum.ca
  • Le site web de plusieurs musées offrent un guide en ligne pour les sorties pédagogiques. Citons notamment le hamilton.ca/museums.
Prix du citoyen du monde

EF Voyages Culturels organise un concours annuel d'essais pour inciter les élèves du secondaire à réfléchir à leur rôle dans la société et à la façon dont leur comportement influence les gens autour d'eux et dans le monde.

Douze élèves des États-Unis et deux du Canada voyageront ainsi en Europe pendant l'été et vivront une expérience enrichissante.

Pour plus d'information, allez à www.eftours.ca/globalcitizen.