Illustration de Huan Tran / analyse du sondage : COMPAS Inc.
Faites-vous partie des enseignantes et enseignants ontariens qui utilisent tous les outils informatiques à leur disposition pour trouver des plans de leçons ou se perfectionner? Si oui, vous avez de la compagnie. L’Ordre a exploré l’usage que ses membres font des sites de réseautage social lors de son sondage annuel.
Les enseignantes et enseignants ontariens parcourent l’Internet pour dénicher des plans de leçons et des occasions de perfectionnement professionnel, ne semblent pas conscients des affaires concernant les fautes professionnelles et appuient la promotion de leur titre professionnel.
C’est ce que révèle le sondage annuel de 2010 des membres de l’Ordre, effectué en ligne pour la première fois.
L’Ordre a envoyé 25 000 invitations électroniques (22 000 en anglais et 3 000 en français) à des membres sélectionnés au hasard, en juillet. Un total de 6 151 membres ont participé. La marge d’erreur du sondage est de 1,2 p. cent, et les résultats sont jugés exacts 19 fois sur 20, selon COMPAS Inc., maison de recherche sur l’opinion publique indépendante mandatée pour analyser les résultats.
Les nouveaux membres (quatre ans ou moins dans la profession) comptent pour 31,6 p. cent des répondants, contre 14,8 p. cent pour les 30 ans ou plus.
À la maison, au travail ou ailleurs, les pédagogues ontariens passent de nombreuses heures par semaine dans l’Internet. Ceux qui disent avoir accès à un ordinateur à la maison y passent en moyenne 8,3 heures par semaine. Près de 40 p. cent (38,9 p. cent) des répondants disent utiliser leur ordinateur à la maison plusieurs fois par jour. Par ailleurs, 17,3 p. cent consultent l’Internet quotidiennement. Même les membres qui partagent un ordinateur à la maison y passent en moyenne 5,5 heures par semaine. Ceux qui ont accès à un ordinateur en salle de classe l’utilisent 5,1 heures par semaine.
L’utilisation de mini portatifs, d’ordinateurs chez des amis ou dans les cafés Internet, de tablettes électroniques et de lecteurs de livres numériques est beaucoup moins fréquente (1,6; 1,4; 1,4; 1,2 et 1,1 heure par semaine respectivement).
Un endroit privé est plus propice
Visiblement, un endroit privé est plus propice. Ceux qui travaillent dans un endroit public à l’école ne passent en moyenne que 2,6 heures par semaine en ligne. Ce chiffre double s’ils utilisent un ordinateur dans un endroit privé.
Les adeptes du web cherchent surtout de l’aide professionnelle. Les membres déclarent passer 4,8 heures par semaine à faire des recherches liées à leur travail. Ils disent aussi consacrer 3,7 heures à accéder aux ressources en salle de classe, 3,5 heures à trouver des plans de leçons, 3,4 heures à se tenir à jour sur les tendances en éducation, 2,8 heures à réseauter avec des collègues, 2,1 heures à gérer le site web d’une classe ou d’une école et 1,3 heure à bloguer sur la profession enseignante.
Nos membres disent naviguer dans le web 4,1 heures par semaine par intérêt personnel. De plus, ils parcourent le web de 3,3 à 3,5 heures par semaine pour lire des journaux et autres sources de nouvelles et d’actualité. Près des deux tiers des répondants (63,5 p. cent) consultent un journal en ligne pendant une certaine période, et 38,3 p. cent y passent une heure ou moins. Presque 72 p. cent (71,7 p. cent) utilisent Internet pour accéder à d’autres sources de nouvelles pendant une certaine période, et 42,3 p. cent y consacrent une heure ou moins.
L’intérêt professionnel éclipse les recherches ludiques. Les répondants disent passer en moyenne 3,6 heures par semaine sur Facebook comparativement à 2,5 heures sur YouTube, 1,2 heure sur Twitter et 1,1 heure sur MySpace. Près de la moitié (46 p. cent) affirment posséder deux adresses de courrier électronique; presque 17 p. cent (16,8 p. cent) en ont trois; et 6,2 p. cent en ont quatre ou plus.
Les résultats démontrent que, pour naviguer dans le web :
- six répondants sur 10 (62,5 p. cent) utilisent un ordinateur personnel à la maison et y passent en moyenne 8,3 heures par semaine. Ceux qui partagent un ordinateur à la maison (61,9 p. cent) l’utilisent en moyenne pendant 5,5 heures par semaine.
- plus de la moitié (61,7 p. cent) utilisent un ordinateur au travail pendant un maximum de 5,1 heures par semaine.
- la moitié (51,9 p. cent) utilise un ordinateur au travail dans un endroit public pour parcourir le web en moyenne 2,6 heures chaque semaine.
- 14,1 p. cent utilisent un ordinateur chez un ami pendant moins d’une heure chaque semaine.
- 12,1 p. cent utilisent leur BlackBerry ou iPhone pendant un maximum de deux heures par semaine.
Une popularité grandissante
Les médias sociaux comptent de plus en plus d’adeptes parmi les pédagogues ontariens. Parmi les différents types de médias sociaux, les répondants préfèrent Facebook à MySpace et aiment Twitter et LinkedIn.
On leur a demandé combien de temps ils passent sur les sites de médias sociaux :
- 30,1 p. cent vont sur Facebook jusqu’à deux heures par semaine.
- 32,4 p. cent disent regarder YouTube pendant un peu moins d’une heure chaque semaine.
- 50,3 p. cent regardent YouTube jusqu’à deux heures par semaine.
- 35,8 p. cent disent utiliser d’autres formes de réseautage en ligne.
L’Ordre devrait-il utiliser les sites de médias sociaux? Oui, selon les membres, qui préfèrent nettement Facebook à YouTube, MySpace, LinkedIn et Twitter. Dans une proportion de presque quatre pour un, Facebook est le portail de prédilection pour les rappels concernant la cotisation (57,5 p. cent), les changements apportés au certificat (53 p. cent), les nouveaux cours menant à une QA (52,7 p. cent) et les changements apportés aux normes professionnelles (51,2 p. cent). Presque la majorité d’entre eux penchent en faveur de Facebook pour les nouvelles sur les élections du conseil (47,6 p. cent) et les ressources sur les plans de leçons (46,9 p. cent).
Or, beaucoup de membres déclarent que la politique du conseil scolaire les empêche d’accéder aux médias sociaux en salle de classe. Une minorité s’oppose à ce que l’Ordre utilise les médias sociaux.
«Cela nuit à l’image de professionnalisme, déclare un membre. Trop de gens ont facilement accès à ce genre d’information et nous avons déjà de la difficulté à revendiquer notre professionnalisme.»
Beaucoup d’autres membres aimeraient beaucoup avoir l’occasion d’utiliser les médias sociaux. «Dans un esprit de réseautage social et professionnel, ce serait formidable si la Section réservée aux membres du site web de l’Ordre avait un babillard ou autre chose du genre, pour que l’on puisse communiquer avec des collègues sur différents sujets.»
L’Ordre devrait-il utiliser les sites de réseautage social suivants?
L’Ordre devrait-il utiliser Facebook pour communiquer les renseignements suivants?
Décrivez votre expérience concernant le site web de l’Ordre :
Se tenir au courant
Certains membres disent utiliser la technologie pour se tenir au courant des développements en éducation. Près de 45 p. cent (44,6 p. cent) disent y consacrer jusqu’à une heure par semaine. Les répondants déclarent aussi passer jusqu’à deux heures par semaine pour s’informer de sujets d’intérêt personnel (52,9 p. cent); faire des recherches pour le travail (39,2 p. cent); accéder à des plans de leçons (44,2 p. cent); accéder aux ressources en salle de classe (42,3 p. cent); et faire du réseautage avec des collègues (41,9 p. cent).
«En tant que directeur d’école, j’utilise le web pour vérifier les qualifications des postulants lorsque je fais passer des entrevues et pour obtenir des renseignements généraux», affirme un membre.
Seize p. cent des répondants disent utiliser parfois ou souvent (une note de 4 ou 5 sur 5) des vidéos de YouTube dans leur salle de classe. Seulement 2,4 p. cent téléchargent des cours sur YouTube ou d’autres sites.
Les membres connaissent plus ou moins bien le site web de l’Ordre, mais ceux qui l’utilisent sont satisfaits. Sur une échelle de un à cinq, cinq étant la note la plus élevée, la satisfaction des membres qui connaissent le site se situe entre 4,1 et 4,5 pour toutes les fonctionnalités, dont Trouver un membre, imprimer un certificat de qualification et d’inscription, faire un changement d’adresse et télécharger des formulaires.
En ce qui a trait à leur interaction avec le site web de l’Ordre, 28,5 p. cent des répondants disent ne pas bien connaître le site, tandis que 22,3 p. cent le connaissent bien. Un membre a dit : «Je n’avais pas visité le site web avant aujourd’hui. Je suis très content d’y avoir accès et je vais très certainement y retourner pour me tenir informé. Il est informatif et organisé». Plus du tiers (37,2 p. cent) disent aller dans le site quelques fois par année et 12,5 p. cent quelques fois par mois.
«Je consulte souvent mon profil dans le site web (pour vérifier mes cours et qualifications), affirme un francophone. Je dois avouer que je regarde aussi le profil de mes collègues et amis.»
Voici d’autres utilisations du site web de l’Ordre :
- 18,8 p. cent savent qu’ils peuvent utiliser le site pour trouver un cours menant à une qualification additionnelle.
- 46,3 p. cent savent qu’ils peuvent trouver un membre dans le tableau public des membres.
- 26,2 p. cent connaissent la Section réservée aux membres.
- 30,4 p. cent savent qu’ils peuvent mettre leur adresse ou leur profil de membre à jour dans le site.
Des utilisateurs satisfaits
Parmi ceux qui ont répondu au sondage, 41,1 p. cent disent avoir accédé à la Section réservée aux membres. Plus de quatre sur dix qualifient de bon à excellent le côté visuel (43,7 p. cent), la navigation et la disposition (43,7 p. cent), la convivialité (47,1 p. cent) et l’information (49,7 p. cent).
«En tant que retraité à qui on alloue le minimum de travail, c’est pratique pour renouveler l’agrément et se tenir à jour, explique un membre. Je suis satisfait de pouvoir me brancher à un site centralisé à faible coût.»
Un autre membre a déclaré : «Je trouve le site web très convivial. J’ai accès à n’importe quelle information rapidement et facilement. J’aime recevoir des renseignements à jour par courriel et les derniers numéros de la revue.»
Les membres suggèrent aussi des améliorations.
«J’aimerais voir une section interactive réservée aux membres de l’Ordre pour partager des réussites et des lectures recommandées. Ce serait une bonne source d’inspiration.»
«Je reste en règle avec l’Ordre même si je travaille maintenant en Californie, au cas où je déciderais de rentrer au pays. Toutefois, j’adore la revue trimestrielle Pour parler profession et l’ai utilisée dans mes études de maîtrise en technologie de l’éducation; et bien sûr, aussi pour améliorer l’environnement de la classe au profit de mes élèves!»
Près de 60 p. cent (58,9 p. cent) savent que l’Ordre a la responsabilité de communiquer avec le public au nom de la profession enseignante en Ontario.
Appui du titre professionnel
En 2008, on avait demandé aux membres dans quelle mesure ils appuieraient l’adoption d’un titre professionnel pour le personnel enseignant, pourvu que le processus de certification ne change pas et que le coût imputé à l’Ordre soit minimal. Sur une échelle de 1 à 5, où 5 signifiait «appuie fortement» et 1 signifiait le contraire, les membres avaient donné une note moyenne de 3,8.
La tendance en faveur d’un titre professionnel se maintient. En 2010, lorsqu’on a demandé à nos membres quelle était l’importance pour les enseignants de se distinguer des membres d’autres professions avec un titre, ils ont donné une note identique (3,8 sur 5).
Près de la moitié (48,7 p. cent) savent ou savent fort bien que l’Ordre a adopté un titre professionnel pour le personnel enseignant – enseignante agréée ou enseignant agréé de l’Ontario (EAO). Cependant, ils qualifient de «médiocre» au sein du secteur et de «piètre» au sein du public la reconnaissance de ce titre.
Le tiers (32,6 p. cent) estime que leurs collègues savent ou savent fort bien que l’Ordre a adopté un titre professionnel, tandis que 43,7 p. cent croient que leurs amis et les membres de leur famille ne le savent pas du tout.
Même les membres qui sont au courant de l’existence du titre professionnel ne l’utilisent pas pleinement. Près de la moitié (48,6 p. cent) des répondants déclarent ne pas avoir encore écrit leur titre professionnel sur les bulletins de notes ou à côté de leur signature dans un courriel. À peine plus de 10 p. cent (11,1 p. cent) disent l’avoir fait.
La majorité des répondants disent ne pas s’être fait poser de questions sur leur titre professionnel ou sur ce que le sigle EAO signifie. Une personne sur cinq (22,2 p. cent) estime que les commentaires à l’égard du titre au sein de la profession ont été positifs et 32,6 p. cent croient que les commentaires provenant des personnes hors de la profession ont été positifs.
Cependant, 47,7 p. cent des répondants affirment qu’il est important ou très important pour les enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario de se distinguer des membres d’autres professions dans les écoles, tels que les éducateurs de la petite enfance ou les orthophonistes.
Dans quelle mesure les personnes suivantes sont-elles au courant du nouveau titre professionnel?
Besoin de promotion
Est-ce qu’il serait de mise que l’Ordre fasse une campagne de promotion du professionnalisme? La moitié (51,8 p. cent) pense que oui. Seulement 11,6 p. cent pensent que ce n’est pas important ou pas important du tout.
En matière de discipline, les membres disent que la section Autoréglementation (Pages bleues) dans Pour parler profession est la principale source d’information. Dans ces pages, la revue informe les membres à propos des types de comportements qui peuvent mener à une accusation de faute professionnelle.
Ceux qui possèdent au moins quatre années d’expérience consultent la revue imprimée pour en savoir plus sur les fautes professionnelles, tandis que les nouveaux enseignants la consultent en ligne.
Près de la moitié (49,1 p. cent) disent ne pas savoir comment porter plainte contre un enseignant et 49,3 p. cent ne connaissent pas les droits ou les ressources d’une personne contre qui une plainte est formulée. Plus de la moitié (53,7 p. cent) ne connaissent pas le processus qui sert à informer l’accusé.
De même, la majorité des répondants (voir les graphiques) en sait peu sur les enquêtes, les audiences, les différents modes de règlement de litiges ou le processus de remise en vigueur d’un certificat de qualification et d’inscription révoqué.
Où nos membres apprennent-ils que d’autres ont commis une faute professionnelle? Dans Pour parler profession, selon 46,9 p. cent des répondants. En second lieu viennent les journaux et la télévision, puis la radio, la famille et les amis, et les collègues. Plus de la moitié (51,5 p. cent) des pédagogues qui ont répondu au sondage de l’Ordre disent n’avoir jamais ou presque jamais entendu parler d’une faute professionnelle par leur fédération, association ou conseil.
Dans quelle mesure est-il important pour l’Ordre d’entreprendre une campagne pour promouvoir le professionnalisme des enseignantes et enseignants agréés de l’Ontario?
Sommaires des décisions disciplinaires
À une question plus précise sur le sommaire des décisions du comité de discipline qui paraît dans la section Autoréglementation de Pour parler profession, 43,2 p. cent ont dit que le sommaire est rédigé clairement et qu’il est facile à comprendre, tandis que 35,9 p. cent ont dit qu’il contient assez d’information pour comprendre les faits et 39,1 p. cent estiment qu’il donne une bonne idée de l’application des normes.
Le sommaire des décisions du comité de discipline alerte-t-il les enseignants sur les types de comportements ou agissements susceptibles de mener à une accusation de faute professionnelle? Près de la moitié (48,6 p. cent) ont répondu oui.
Près d’une personne sur cinq (19,9 p. cent) estime que donner accès aux délibérations du comité de discipline nuit à l’image de la profession auprès du public. Davantage de répondants (22,9 p. cent) ne sont pas d’accord ou pensent exactement le contraire.