Lu, vu, entendu

Cette chronique recense des ressources utiles. Vous pouvez emprunter la plupart des ouvrages en question à la bibliothèque Margaret-Wilson, à l’exception de certaines trousses de classe. Vous n’avez qu’à envoyer un courriel à biblio@oeeo.ca. Pour consulter des critiques en anglais, rendez-vous à Reviews.

Lire et apprendre

Détection de la contrefaçon

de la Banque du Canada

En tant qu’enseignants, nous oublions parfois le rôle que nous jouons dans les enjeux sociaux. Grâce à cette trousse, les élèves de la 9e à la 12e année comprendront bien les répercussions sociales et économiques néfastes de la contrefaçon, et apprendront à distinguer un faux billet d’un vrai ainsi qu’à développer leur pensée critique et leur capacité à résoudre des problèmes.

La trousse comprend des cédéroms et des transparents, et on peut facilement l’intégrer aux cours du secondaire. Il est rare de trouver des outils aussi bien organisés. Les liens pédagogiques sont triés par province, selon les programmes d’études des matières qui sont susceptibles d’être étudiées. Le classeur contient une affiche pour la salle de classe et un certificat reproductible attestant que l’élève a suivi une formation sur la détection de la monnaie contrefaite. Il est possible d’imprimer les documents à partir des cédéroms fournis.

Bien que cette trousse ne touche pas tous les domaines, certaines leçons peuvent comprendre plusieurs matières. Par exemple, j’ai essayé une leçon afin d’établir un lien avec la pièce de théâtre Zone de Marcel Dubé. La leçon s’intitulait Sac de malheur et comprenait une bande dessinée dans laquelle deux adolescents découvrent un sac de faux billets et s’interrogent sur ce qu’il faut faire dans une telle situation; des aventures s’ensuivent.

Cette trousse vaut la peine d’être acquise par toutes les écoles secondaires; chaque bibliothèque devrait en avoir au moins un exemplaire. Bonne détection!

Détection de la contrefaçon; Banque du Canada; Ontario; 2008; gratuit; 1-888-513-8212; education@banqueducanada.cawww.banqueducanada.ca/fr/billets/education/index_ecoles.html

Critique de Mélany Bouchard, EAO, enseignante de français à l’école secondaire catholique Franco-Cité, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, Ottawa.


apprendre

S’exprimer, écouter et apprendre

de Colleen Abbott et Sally Godinho, adaptation d’Andrée Fortin

De nos jours, la communication orale est d’une grande importance. À mon avis, les cours de français traditionnels mettent trop souvent l’accent sur l’écrit. Nos élèves sont donc capables de conjuguer les verbes, mais se sentent gênés à l’idée de communiquer en français.

Selon ce livre, dans un monde où règnent les technologies de l’information, le langage oral continue d’être le mode de communication par excellence. L’oral tient une place importante dans tous les domaines de l’apprentissage. Ce livre est rempli d’activités qui mèneront graduellement l’élève à participer aux discussions et même aux débats.

L’élève commence par des activités d’écoute active et de questionnement. Il est encouragé à explorer, à questionner, à transmettre des idées et à évaluer des stratégies.

Ensuite, on traite de l’oral et du non-verbal, éléments essentiels de la bonne communication. Selon moi, cette partie remplie d’activités que l’on peut facilement intégrer aux arts sera la préférée des élèves, qui vont apprendre à apprivoiser leur voix et à l’utiliser avec plaisir dans des activités basées sur les contes.

La partie suivante est l’introduction aux médias, dans laquelle les élèves se familiarisent avec les bulletins de nouvelles et en produisent eux-mêmes, apprenant à transmettre l’information avec efficacité.
Enfin, la dernière partie du texte porte sur le développement des habiletés critiques et prépare les élèves à participer à des débats.

Cette ressource vise les élèves des cycles moyen et intermédiaire. En plus des activités, on y retrouve toutes les fiches reproductibles nécessaires. Puisque nos jeunes ne sont pas toujours à l’aise de s’exprimer en français et qu’on attend la parution du nouveau programme-cadre de français langue seconde (lequel mettra l’accent sur la communication orale), cette ressource est indispensable!

S'exprimer, écouter et apprendre; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-3034-8; 128 p.; 34,95 $; 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.cawww.cheneliere.ca

Critique de Lyanne Marion, EAO, enseignante de 5e-6e année en immersion française à la St. Francis Catholic School, Sudbury Catholic District School Board, Sudbury.


seasoned

Les trucs d’anglais qu’on a oublié de vous enseigner

de Grant Hamilton

Ce livre s’adresse à tous les amoureux des deux langues officielles du Canada. Si vous êtes de ceux qui recherchent les coquilles en lisant le journal le matin, qui grimacent en entendant une mauvaise traduction à la télévision ou qui se désolent de constater une perte de sens au passage d’une langue à une autre, cet ouvrage est pour vous!

Traitant le sujet du point de vue d’un traducteur, l’auteur nous guide à travers les subtilités de la langue de Shakespeare et fait des rapprochements avec le français surtout, mais parfois aussi avec d’autres langues. La lecture est fluide et aisée, puisque l’ouvrage comprend plusieurs capsules teintées d’humour. Extrêmement concises, elles démontrent un bon esprit d’analyse et un grand respect de la langue et de la culture.

Étant moi-même diplômée en traduction, c’est avec un malin plaisir que je me suis sentie replongée dans mes cours de terminologie et d’histoire de la traduction avec tous les aspects sollicités : gallicismes, faux amis, niveaux de langue, étymologie.

Quelle ne fut pas ma surprise de constater que j’en avais encore beaucoup à apprendre! Heureusement, la maîtrise de ma langue maternelle et le fait que je connaisse déjà très bien les rudiments du processus de traduction m’ont permis d’apprécier à leur juste valeur les propos de l’auteur.

Je recommande ce livre à ceux qui cherchent à parfaire leurs connaissances de l’anglais, que ce soit au chapitre des nuances apportées par les verbes à particule ou encore de l’historique de certaines expressions populaires. Je le conseille encore davantage à ceux qui désirent pousser un peu plus loin leur compréhension de la langue par l’analyse des processus linguistiques.

Une chose est sûre, après avoir lu cet ouvrage, vous pourrez vous targuer d’avoir perfectionné votre anglais, vous éviterez des stéréotypes par rapport aux anglicismes et vous aurez saisi avec plus d’acuité la grande influence que les peuples ont les uns sur les autres. Anecdotes et sourires garantis!

Les trucs d'anglais qu'on a oublié de vous enseigner; L'instant même; Québec; 2011; 978-2-89502-306-7; 224 p.; 24,95 $; Diffusion Dimedia; 514-336-3941; info@instantmeme.comwww.instantmeme.com

Critique de Marie-Christine Payette, EAO, enseignante de français langue seconde et d’art dramatique à l’école secondaire de La Tuque, Commission scolaire Central Québec.


cerveau

Un cerveau pour apprendre les mathématiques

de David A. Sousa, adaptation de Michel Lyons et Gervais Sirois

À la lumière du principe qu’on peut tous faire des mathématiques, l’auteur discute des nouvelles découvertes et recherches sur les secrets entourant les capacités de calcul mental du cerveau.

Un questionnaire d’introduction permet d’évaluer votre compréhension actuelle de certains concepts associés aux mathématiques et à son enseignement. Saviez-vous que le cerveau possède un sens des nombres et un code mathématique? Que les enfants, même ceux d’âge préscolaire, sont capables d’une certaine arithmétique approximative et de réaliser des opérations sur des concepts quantifiables?

Les divers thèmes abordés permettent de répondre à la question Pourquoi l’apprentissage des mathématiques est-il si difficile? : développement du sens des nombres; apprentissage du calcul; éléments de base de tout apprentissage; enseignement des mathématiques aux enfants de 6 à 12 ans et aux adolescents; dépistage des difficultés et interventions possibles; planification des cours donnés aux jeunes de 4 à 17 ans.

Tout pédagogue œuvrant à l’élémentaire ou au secondaire appréciera cet ouvrage.

Un cerveau pour apprendre les mathématiques; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2680-8; 240 p.; 47,95 $; 514-273-1066

ou

1-800-565-5531; info@clientele@cheneliere.cawww.cheneliere.ca

Critique de Pierre Drouin, EAO, enseignant de mathématiques à la retraite et professeur à temps partiel au programme de formation à l’enseignement de l’Université d’Ottawa.


karim

Frédéric le méli-mêlé, Karim le kaki, Rosalie la ronde

de Katia Canciani

Comment se faire accepter lorsqu’on est différent? Dans cette série jeunesse, la réponse est donnée par trois enfants qui savent reconnaître au-delà des moqueries répétitives de leurs pairs, les forces de certains camarades.

Charlotte nous présente ainsi Frédéric qui, en dépit d’être toujours perdu dans ses chiffres et lettres, est son meilleur allié pour aller explorer les prés. Frédéric est dyslexique et doit surmonter des difficultés tous les jours, mais l’auteure ne l’étiquette jamais.

Karim est, pour sa part, un nouvel arrivant. Sa terre d’accueil étant froide, il s’habille toujours comme en hiver! On rit de lui pour bien d’autres raisons : son prénom ressemble à celui d’une fille, il mange des trucs bizarres et chantonne des mots qui ont une drôle de sonorité. Lorsqu’il parle de sa famille et de son ancienne maison, on a peine à le croire. Félix, son meilleur copain, trouve qu’il s’enrichit à mieux connaître Karim, d’autant plus que ce dernier est un champion au soccer.

Le troisième livret aborde la question de l’embonpoint. Rosalie la ronde a beau avoir une voix d’opéra, des talents de dessinatrice et un enthousiasme débordant pour les jeux aquatiques, la méchanceté persiste autour d’elle. Heureusement, il y a Rémi, un tantinet amoureux d’elle, qui l’aide à s’accepter telle qu’elle est et qui n’hésite pas à l’accompagner pour surmonter ses défis en athlétisme.

Cette ressource qui s’adresse aux petits vise l’inclusion. Elle montre qu’avec un peu plus de tolérance et de bienveillance, on peut voir au-delà des différences et apprécier les autres à leur juste valeur.
La poésie enfantine et les illustrations sont colorées et charmantes. Cette série aura vite fait de susciter un dialogue sur d’autres situations semblables dont certains ont été témoins ou qu’ils ont vécues. Par l’entremise d’analogies, de dessins, d’affiches, de poèmes ou de signets, questions, constatations et réflexions émergeront des enfants.

Il s’agit certes d’une ressource à conserver en classe pour montrer aux enfants la portée négative que peuvent engendrer certains préjugés et comportements.

Mon meilleur ami; Bayard Canada; Montréal; 2009-2010; ISBN 978-2-89579-236-9, ISBN 978-2-89579-328-1, ISBN 978-2-89579-302-1; 24 p.; 10,95 $; 514-844-2111; sac@bayardcanada.comwww.bayardcanada.com

Critique de Chantal Leclerc, EAO, directrice à l’école élémentaire publique Francojeunesse, Conseil des écoles publiques de l’Est de l’Ontario, Ottawa.


cement

L’enfanCement

de Maurice Henrie

Qui ne s’est jamais demandé comment il en était arrivé là? Qui n’a jamais eu d’enfance? Dans notre routine de plus en plus exigeante et rapide, nous avons très peu de temps pour réfléchir. Ces questions passeront toujours furtivement dans notre esprit. C’est ce qui donne tant de mérite à ce livre. Ce n’est pas l’histoire elle-même (quoique très bien menée), c’est plutôt le reflet de ce que chacun a vécu pour devenir les adultes que nous sommes. C’est le chemin vers la perte de l’innocence. Ou comme le dit si bien l’auteur : «J’avais surtout appris que, une fois que l’on sait, on ne peut plus ne pas savoir.

Le présent ouvrage commence par une courte introduction, Avant de lirehjk, et se termine par un aussi court épilogue, Avant de quitter. Chacun des six chapitres porte le nom d’une maison où a vécu l’auteur pendant son enfance. Dans chaque demeure se trouvent des souvenirs et expériences diverses, comme des repères qui ont marqué son cheminement dans la vie et qui sont les petits cailloux qui l’aideront plus tard à se retrouver et à s’accepter.

Ce livre ne représente pas uniquement une vision personnelle et des souvenirs de quelqu’un qui abandonne sa candeur avant de plonger dans le monde adulte; il nous parle aussi de la société québécoise du milieu du XXe siècle à travers le quotidien. On aborde des sujets sérieux tels que la guerre, la foi, la religion, la mort, le pardon et j’en passe. Aucun jugement n’est porté, mais les faits sont simplement exposés.
Je recommande cet ouvrage à un public mûr qui est prêt à s’arrêter et à essayer d’entrevoir ce qui a jalonné sa vie.

L'enfanCement; Éditions Prise de parole; Sudbury; 2011; ISBN 978-2-89423-261-3; 280 p.; 23,95 $; 705-675-6491; info@prisedeparole.cawww.prisedeparole.ca

Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au secondaire à la White Oaks Secondary School, Halton District School Board, Oakville.


donner

Donner l’envie d’apprendre
Comment aider vos enfants à réussir à l’école?

d’Alain Sotto et Varinia Oberto

Ce livre offre des pistes concrètes afin d’aider parents et enseignants à accompagner les enfants à vivre le succès scolaire. Il aborde comment, ensemble, parents et personnel enseignant peuvent écouter les enfants, leur donner les moyens de réussir et leur transmettre l’enthousiasme de bien agir par l’exemple.

Les auteurs insistent sur le fait que, pour donner l’envie d’apprendre aux jeunes, il faut d’abord les motiver. Dissocier son désir de celui de l’enfant, le sécuriser, lui donner confiance, valoriser ses réussites, voilà certaines des règles d’or que propose cet ouvrage. Entre autres, apprendre avec l’aide de parents pose tout un défi. Les devoirs à la maison et en vacances, la télé, l’écrit, le parler, les jeux, l’ordinateur et les jeux vidéo permettent d’apprendre autrement. Ils permettent à l’enfant de tisser des liens entre ce qu’il apprend à l’école et ce qu’il découvre dans la vie quotidienne pour donner un sens à tout cet apprentissage.

Les auteurs posent des questions : Comment être à l’écoute de son enfant?, Comment aider un enfant qui a du mal à se concentrer au cours d’un travail?, avec des pistes de réflexion telles Est-ce vrai? Le saviez-vous?.

Ils terminent chaque chapitre par des exemples d’attitudes positives à adopter dans son quotidien afin d’accroître le désir d’apprendre (l’estime de soi, la confiance, la motivation, le plaisir), de contrer la résistance à l’apprentissage (le stress, le refus d’aller à l’école, la résignation et la démotivation) et de soutenir l’apprentissage effectué avec les parents par le corps (le mouvement, l’ouïe, la vue), en passant par la concentration et la mémoire (la répétition, les ancrages, le cerveau émotionnel).

En somme, cet ouvrage offre de précieux conseils et invite le lecteur à intégrer une série d’attitudes et de gestes dans sa pratique professionnelle ou son comportement parental.

Donner l'envie d'apprendre; Ixelles éditions; Bruxelles; 2010; ISBN 978-2-87515-075-2; 175 p.; 16,95 $; Hachette Canada; 1-888-422-4388; info@hachette.qc.ca;www.hachette.qc.ca

Critique de Mona Beebakhee, EAO, directrice de l’école élémentaire catholique Lamoureux, Centre d’enseignement personnalisé, Conseil des écoles catholiques du Centre-Est, Ottawa.


lecture

La lecture et l’écriture au primair

Des idées, des astuces et des aide-mémoire pour les enseignants, les directeurs et les parents

de Sandra E. Anderson, adapté par Christine Chénard-Guay

Vous cherchez à parfaire vos connaissances en ce qui a trait à la lecture et à l’écriture dans le bloc de littératie? Vous vous questionnez sur les composantes nécessaires pour enseigner? Sandra Anderson peut sûrement vous donner des pistes de réflexion et des éclaircissements intéressants. En plus de couvrir les éléments essentiels d’un programme de lecture et d’écriture efficace et complet, son livre donne des idées, des astuces et des propositions précises pour renforcer le rendement des élèves. Pour chaque composante de lecture ou d’écriture, l’auteure définit, résume, donne de l’information concise, propose le matériel à utiliser, nomme les avantages observés auprès des enfants et ajoute plusieurs suggestions et activités novatrices. En lecture, l’auteure aborde l’étude de mots, la syntaxe, la fluidité et la compréhension.

Ce livre propose, entre autres, le concept d’histoires murales pour fournir un environnement riche en écrits; l’utilisation d’un morceau de rideau de douche pour faire de l’écriture interactive, et des jeux comme Lis les pensées pour apprendre à reconnaître les mots fréquents.

Des sondages et des listes de vérification nous aident à évaluer notre programme de littératie. J’ai bien aimé le chapitre 7, lequel présente des idées pour répondre aux besoins des lecteurs en difficulté. On y souligne, entre autres, l’importance de leur fournir une modélisation fréquente et de multiples occasions de relecture pour leur permettre d’acquérir plus de fluidité.

J’ai bien apprécié cette nouvelle ressource. Elle sera utile comme référence lors de la planification de mes cours et aussi comme outil pour évaluer mon cheminement en enseignement de la littératie.

La lecture et l'écriture au primaire; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-3036-2; 192 p.; 39,95 $; 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; iclientele@cheneliere.cawww.cheneliere.ca

Critique de Lysiane Couture-Lemieux, EAO, enseignante de 3e-4e année à l’école catholique St-François-Xavier du Conseil scolaire catholique de district des Grandes Rivières, Mattice.


enseigner

Enseigner la littérature au secondaire et au collégial

Une démarche stratégique

de Jacques Lecavalier et Suzanne Richard

Cet ouvrage sérieux et pratique tient compte des nouvelles tendances en didactique et en enseignement, montre des exemples concrets d’intégration de ces stratégies dans la salle de classe et souligne l’importance cruciale de la planification.

Le livre est organisé en quatre parties qui correspondent aux différentes étapes d’acquisition de l’œuvre littéraire proposée : préparation à la lecture; lecture; analyse et interprétation; et validation. Le DVD à l’appui comporte un cours au secondaire ainsi qu’au collégial, et des exemples de démarches à adopter en salle de classe en vue d’aider l’enseignant à assurer son nouveau rôle – celui de médiateur, celui qui ne fournit plus forcément toutes les réponses, mais qui gère les discussions et focalise les apprenants sur leurs propres interprétations du texte.

Pour enrichir le tout, un site web, muni d’une clé d’activation, est fourni en vue de donner accès à une centaine d’extraits vidéo filmés dans un cours de français.

Les auteurs se rendent bien compte que la crainte de tout enseignant qui essaie une nouvelle approche pédagogique est de manquer de temps pour couvrir toute la matière. Toutefois, la démarche proposée s’adapte facilement à toute salle de classe.

J’ai moi-même essayé la méthode proposée tout en la modifiant pour mes élèves. Je dois avouer que j’ai obtenu de très bons résultats. Cette nouvelle démarche stratégique m’a aidée à amener les élèves à comprendre par eux-mêmes plutôt que de leur transmettre ma propre compréhension.

Enseigner la littérature au secondaire et au collégial; Chenelière Éducation; Montréal; 2010; ISBN 978-2-7650-2677-8; 120 p.; 40,95 $; 514-273-1066 ou 1-800-565-5531; clientele@cheneliere.cawww.cheneliere.ca

Critique de Véra Nochtéva, EAO, enseignante de français au secondaire à la White Oaks Secondary School, Halton District School Board, Oakville.                 


confidence

The Pedagogy of Confidence

d’Yvette Jackson

Cet ouvrage casse le mythe selon lequel un enseignant peut améliorer le rendement d’un élève en travaillant sur ses points faibles. En fait, selon l’auteure, c’est tout le contraire qui se produit. Mme Jackson appuie son raisonnement sur les théories de Reuven Feuerstein, lesquelles suggèrent que la capacité cognitive de chaque personne est bien plus grande que ce que l’on croit, et que ni le milieu ni les gènes ne déterminent entièrement la sous-performance d’un élève. Toutefois, on peut modifier la capacité cognitive d’un élève en utilisant des interventions particulières ciblées. Cette théorie se fonde sur les pratiques d’enseignement auprès des élèves doués, dans lesquelles l’approche pédagogique provient de l’hypothèse que c’est la capacité plutôt que la rectification d’un certain type de défaillance qui compte.

Dans son livre, Mme Jackson encourage les enseignantes et enseignants à voir que, quand on croit qu’ils sont capables d’un meilleur rendement, tous les élèves feront invariablement des efforts pour répondre à ces attentes. On devient ce que les autres pensent de nous, et les élèves étiquetés comme étant «désavantagés» ou «incapables» restent donc à ce niveau, car c’est la façon dont les autres les perçoivent. Et, par conséquent, c’est aussi la façon dont ils se perçoivent eux-mêmes. L’auteure nous invite à repenser de façon radicale ce que sont les capacités et le potentiel des élèves. Elle dit que nous devons croire au potentiel des élèves en se concentrant sur le niveau où ils se situent, puis en intensifiant les points forts qu’ils possèdent déjà. Elle souligne que, ironiquement, quand les enseignants d’élèves sous-performants font la liste des points forts de ces derniers, nombre de ces compétences, attitudes et comportements sont précisément celles qui les aideront à réussir. La question est de savoir comment concevoir des activités d’apprentissage qui exploiteront ces éléments.

Un des aspects les plus inspirants de l’approche de M. Feuerstein est ce qu’il décrit comme étant un processus de médiation : quand un enseignant et un élève interagissent personnellement, l’élève pose des questions authentiques et l’enseignant guide l’apprentissage, menant ainsi à une meilleure compréhension de la matière à l’étude. The Pedagogy of Confidence constitue un excellent ouvrage pour les enseignants d’éducation de l’enfance en difficulté ou d’enseignement alternatif, où l’interaction interpersonnelle est plus fréquente.

The Pedagogy of Confidence: Inspiring High Intellectual Performance in Urban Schools;Teachers College Press; New York; 2011; couverture souple; ISBN 978-0-8077-5223-1; 208 pages; 27,95 $; distribué par l’University of Toronto Press; 416-667-7791 ou 1-800-565-9523; www.utpress.utoronto.ca

Michael Reist, EAO, est chef de la section d’anglais de la Robert F. Hall Catholic Secondary School du Dufferin-Peel Catholic District School Board à Caledon East.


life

Schooling for Life

de Dale E. Shuttleworth

Au cours des dernières années, les écoles ont été forcées de se pencher sur des problèmes tels que la violence, le suicide, la pauvreté chez les enfants, les tensions raciales, le vandalisme, les perturbations, la diversité sociale et la récession économique. Dans son ouvrage Schooling for Life, Dale E. Shuttleworth puise dans son expérience en tant qu’enseignant, directeur d’école, surintendant, conseiller politique et travailleur en développement communautaire pour analyser le rôle que jouent les écoles et l’éducation publique au sein des communautés qu’elles desservent, et offre ainsi aux pédagogues un guide pour relever les défis du XXIe siècle.

M. Shuttleworth prétend qu’il faut combler les besoins essentiels d’un enfant quant à l’abri, à la nourriture et au bien-être émotif avant qu’il puisse apprendre. En soulignant la corrélation claire qui existe entre les élèves ayant des difficultés, les comportements antisociaux et les quartiers pauvres, il suggère qu’une participation plus importante dans leur vie à l’école et dans leur communauté nourrira chez eux un sentiment d’assurance et d’estime d’eux-mêmes. Autrement dit, quand on perçoit l’école comme un prolongement de la communauté qu’elle dessert, elle peut devenir un agent de changement social, économique et politique.

M. Shuttleworth propose une variété d’activités scolaires pour établir une culture proactive et entreprenante, à l’écoute des besoins de la communauté. Les programmes après l’école, par exemple, doivent être plus novateurs afin de répondre aux besoins immédiats des élèves et, en même temps, d’élaborer un modèle d’apprentissage la vie durant et établir des liens dans la communauté. Ce livre offre un examen approfondi de ce qu’il faut pour que nos écoles jouent le rôle pivot qui leur revient pour provoquer des transformations sociales autour d’elles.

Schooling for Life: Community Education and Social Enterprise;University of Toronto Press; Toronto; 2010; couverture rigide; ISBN 978-0-8020-9811-5; 336 pages; 70 $; 416-667-7791 ou 1-800-565-9523; utppublishing.com.

Connie D’Souza, EAO, enseigne à la St. Bonaventure Catholic School et à la Pauline Vanier Catholic School du Dufferin-Peel Catholic District School Board à Brampton.


tuned out

Tuned Out

de Karen Hume

Dans cet ouvrage, dont la recherche a été effectuée avec soin, l’auteure cite une étude canadienne qui suggère que plus les élèves passent du temps à l’école, moins ils sont intellectuellement captivés par ce qu’ils sont supposés apprendre. Leur désintérêt s’accentue beaucoup dès la 6e année. En 12e année, ils sont sur le chemin du décrochage.

Selon Mme Hume, il faut repenser radicalement notre conception de l’enseignement en favorisant l’apprentissage fondé sur la recherche, lequel pique la curiosité des élèves et exploite les connaissances, l’expérience et la créativité qu’ils ont déjà. Cet ouvrage contient des suggestions concrètes pour planifier des leçons de façon précise qui motiveront élèves et enseignants. Le matériel d’appui comprend des feuilles d’activité, des présentations PowerPoint, des vidéos et l’accès à un site web interactif directement lié au contenu de chaque chapitre. En suivant le rythme des besoins des apprenants du XXIe siècle, Mme Hume conclut chaque section du livre avec un résumé de style «Twitter». Voilà un ouvrage que chaque pédagogue désirant que ses élèves soient motivés et restent à l’école doit lire.

Tuned Out: Engaging the 21st-Century Learner. Pearson School Canada; Toronto; 2010; couverture souple; ISBN 978-0-13-802013-2; 274 pages; 70,53 $ (comprend l’accès au site web); 1-800-361-6128; school_inquiries@pearsoned.com www.pearsonschoolcanada.ca

Marguerite Alfred, EAO, est une directrice adjointe à la retraite qui a travaillé au Toronto District School Board.


wealth ed

Wealth Ed

de John Waldron

Avez-vous des connaissances dans le domaine des investissements? Et que dire de l’impôt? Quelle devrait être votre couverture d’assurance? John Waldron, auteur de Wealth Ed: Money Management for Ontario Teachers, commence avec des renseignements de base sur chacun de ces sujets et les approfondit avec clarté et précision. Il vous fait comprendre quel est votre propre niveau de tolérance quant aux risques d’investissement et vous aide à organiser vos objectifs financiers quant aux placements enregistrés et non enregistrés. L’ouvrage est bien organisé et écrit de façon claire et directe.

Parmi les autres sujets abordés, notons la planification de la retraite, le calcul des fonds de retraite, le moment de retirer du Régime de pensions du Canada et de la Sécurité de la vieillesse, et la planification de ses besoins personnels et de ses sources de revenu à la retraite. On y trouve aussi des conseils sur la planification successorale, dont les testaments, les procurations, les dépenses de succession et les frais d’homologation. Pour ceux et celles qui cherchent des renseignements plus pointus, M. Waldron offre des modules qui traitent plus en profondeur des sujets du livre et mettent l’accent sur le rachat d’ancienneté aux fins de la pension, les coûts actuariels, les congés en traitement différé, l’emprunt en vue d’investir, les cotisations à un REER, les prêts hypothécaires inversés, les placements en fiducie et plus.

Voilà un ouvrage de planification financière fort complet qui a trois avantages particuliers : il est canadien, il est particulier à l’Ontario et il traite des questions relatives aux enseignants.

Wealth Ed: Money Management for Ontario Teachers; Carswell; Toronto; 2010; couverture souple; ISBN 978-0-7798-2815-9; 346 pages; 22 $; 1-416-609-3800 ou 1-800-387-5164; www.carswell.com

Teresa Ross, EAO, enseigne la technologie et l’informatique à la Lakeshore Catholic High School du Niagara Catholic District School Board à Port Colborne.


Rochelle Pomerance est journaliste culturelle, animatrice et traductrice; elle est aussi la responsable de cette rubrique. Écrivez-lui à revue@oeeo.ca.