How to Grade
For Learning de Ken OConnor |
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Critique de Rick Chambers
Selon Ken OConnor, coordonnateur
du curriculum au conseil scolaire de district de Toronto, la classe doit compter cinq
éléments : la confiance et lappartenance, un contenu important, un milieu
exemplaire, des choix intelligents et des délais suffisants.
Pas étonnant que dans How to Grade for
Learning, on constate que la notation est pour lui un point sensible. OConnor
sintéresse à la réussite des élèves. Il souhaite quon leur donne une
autre chance de montrer ce dont ils sont capables; il veut les voir tirer des leçons de
leurs erreurs et non être punis à cause delles; il voudrait que le temps devienne
un élément flexible des méthodes dévaluation, quon élimine les courbes
normales et toutes les méthodes qui prennent naissance dans les normes. Enfin, il
aimerait que la notation serve à mesurer le rendement et non le comportement.
Il ne tolère pas les tests-surprise, ni les
autres embuscades; il dénonce les tests qui ne portent pas sur la matière enseignée,
lutilisation de zéros sans discernement, la croyance aveugle envers les moyennes,
la notation des premiers efforts et lutilisation dautres critères de notation
incohérents.
OConnor explique que la notation des
devoirs est dabord et avant tout une méthode de communication. Les élèves, les
parents, les administratrices et administrateurs décole, les établissements
denseignement postsecondaire et les employeurs veulent tous recevoir des
renseignements clairs sur le rendement des élèves et ils tiennent pour acquis que les
notes les reflètent bien. Cependant, OConnor précise que les méthodes de notation
doivent être plus que le tri et la sélection des élèves; les enseignantes et
enseignants doivent les utiliser pour le bien de lapprentissage.
Lécrivain et éducateur américain Robert Marzano a déjà dit que rendre compte
aux élèves de leur rendement est la méthode pédagogique la plus importante dont
dispose le personnel enseignant. Pourtant, la notation constitue lélément le plus
subjectif de lenseignement.
Comme la notation est compliquée, subjective, émotive et inévitable, OConnor
rappelle quelle a fait lobjet de peu de recherche, quil nexiste
aucune méthode de notation exemplaire et que si elle est mal exécutée, la notation peut
nuire énormément aux élèves et aux enseignants.
OConnor se range carrément du côté de la notation
basée sur des critères de rendement. «Les enseignantes et enseignants utilisent des
critères lorsquils fournissent aux élèves une échelle de rendement qui indique
clairement ce qui correspond à un travail de qualité.» Pour que les élèves apprennent
à sautoévaluer et à saméliorer, ils doivent comprendre comment on a
déterminé leur note.»
De plus, ils saperçoivent quen utilisant un système de
notation basé sur des critères précis, le rendement des élèves saméliore et,
par conséquent, les notes sont plus élevées. Comme lindique OConnor : «Il
faut que les enseignantes et enseignants soient prêts à donner aux élèves la note
quils méritent en se basant sur des éléments absolus (critères de rendement)
plutôt que relatifs (normes).» Puis il ajoute : «Quand les élèves savent
davance quils seront évalués et, en particulier, sils ont participé
aux décisions en matière dévaluation (échelle de rendement), ils sont plus aptes
à réussir.»
OConnor insiste sur le
rôle de la communication dans la notation. Pour que celle-ci reflète fidèlement le
rendement des élèves, il faut respecter certaines pratiques de base. «Le rendement
démontre les connaissances, les compétences et le comportement qui font partie des
objectifs dapprentissage dans un cours ou une unité denseignement. Les notes
se limitent au rendement personnel et ne servent pas à punir labsentéisme, un
comportement inapproprié ou les retards.»
OConnor pense que tout le monde mérite
une autre chance et il croit que les délais devraient être souples. «Dans le vrai
monde, précise-t-il, il arrive rarement quon ait une seule chance de bien réussir
quelque chose.»
Les évaluations ponctuelles
sont désavantageuses pour bien des élèves et leurs résultats ne reflètent pas
adéquatement le rendement des élèves. «Les apprenants réfléchis et ceux qui sont
plus lents à écrire reçoivent souvent des notes plus faibles que celles quils
méritent parce quon les oblige à travailler dans un délai inapproprié.»
Toute la vision d'O'Connor se résume en une phrase, énoncée vers la fin du livre :
«Les notes ne seront jamais plus que des symboles de rendement.»
Il est inévitable que les parents, les élèves, les employeurs, les administratrices et
administrateurs d'école et autres interprètent les notes à outrance. Raison de
plus pour que les notes soient claires et honnêtes. Si les notes résument le
rendement, alors il est important de donner aux élèves beaucoup plus d'occasions de
montrer ce qu'ils savent et ce qu'ils ont appris.
How to Grade for Learning, Arlington
Heights, Illinois, 1999; ISBN 1-57517-123-6; 27,95 $ US; Skylight Professional
Development; 1-800-348-4474; www.skylightedu.com
Rick Chambers a enseigné l'anglais pendant 27 ans et est agent de programme à la
Division des questions professionnelles de l'Ordre.
Des
magazines dintérêt pour les membres et quiconque sintéresse à
léducation
Critique
de Christopher Ball
Vous vous rappelez la promesse dune société sans papier où
nous serions moins bombardés dinformation et que les ordinateurs pourraient traiter
le tout? Eh bien, il y a plus dinformation que jamais et plus de papier sur mon
bureau chaque jour, semble-t-il, et moins de temps pour tout lire. Pour demeurer à jour
dans votre domaine, vous devez choisir des sources clés qui couvrent lensemble
dune manière équilibrée.
Voici un aperçu de périodiques canadiens clés en anglais qui sauront intéresser les
membres de lOrdre. Nous jetterons un coup dil à des publications
internationales dintérêt dans un prochain numéro de Pour parler profession. Les
titres proposés ici constituent un excellent point de départ.
Education Canada
Trimestriel, Association canadienne
déducation, Toronto, 28 $ plus TPS; pour vous abonner, composez le (416) 924-7721
À lautomne 1998, cette publication a été réorganisée
et a annoncé son «premier numéro». Les puristes feront remarquer
que peu de premiers numéros commencent au volume 38; en fait, ce titre existe depuis
quelque temps déjà. Il avait besoin de se refaire une beauté et il est agréable de
voir une publication canadienne bien mise en page.
Ce premier numéro a pour thème la réforme
de léducation et se penche sur lévaluation authentique, la participation des
parents aux conseils décole et le choix décole.
Education Today
Trois fois lan,
Ontario Public School Boards Association, Toronto, 12 $, (416) 340-2540
Cette publication couvre lactualité
ontarienne parfois absente des périodiques plus importants, donnant ainsi un aperçu
utile des questions qui ont une incidence sur les conseils scolaires et les enseignantes
et enseignants en Ontario. Ses articles, toutefois, ne se limitent pas à lOntario;
elle proposait récemment un article sur les problèmes financiers des Territoires du
Nord-Ouest et une entrevue avec Carol Shields, auteure du roman The Stone Diaries qui a
été primé.
Green Teacher: education for planet earth
Trimestriel, Green Teacher, Toronto,
23,36 $ plus TPS,
(416) 960-1244
Cette publication est toute une réussite locale; des
enseignantes et enseignants en assurent la rédaction et le soutien. Green Teacher compte
maintenant des rédacteurs régionaux partout au Canada et aux États-Unis, permettant à
ce «petit magazine» de très bien couvrir lactualité environnementale en
Amérique du Nord et ailleurs.
Elle regorge de moyens dintégrer
léducation environnementale dans le curriculum et constitue une ressource unique
sur la question. Elle est inscrite au Répertoire canadien sur léducation, à ERIC
et au répertoire des périodiques canadiens.
Orbit: a commentary on
the world of education
Trimestriel, Institut détudes
pédagogiques de lOntario de lUniversité de Toronto, Toronto, 38,52 $, (416)
267-2185
Voici un titre incontournable pour qui
veut scruter le paysage de léducation au Canada. La table des matières
dOrbit renferme des noms familiers comme Hargreaves, Fullan, Leithwood et Earl. Les
articles sont toujours opportuns et rédigés par des experts en la matière.
Les articles couvrent la période de la petite enfance jusquaux études secondaires et lobtention du diplôme. Des
numéros récents ont abordé certains sujets comme les programmes dalphabétisation
fondés sur la méthode globale ou synthétique une excellente discussion sur la
question pour les experts comme les néophytes la transparence dans les écoles et
le rôle changeant des fédérations denseignantes et denseignants en Ontario.
Our Schools Our Selves
Six numéros par année
trois périodiques, trois livres
Our Schools/Our Selves Education Foundation, Toronto, 38 $, (416) 497-4110, poste 605
Voici un magazine qui ne fait pas semblant et qui demeure la voix
active et éclairée de la gauche. Our schools Our Selves se donne comme nom le
magazine des activistes en éducation et il ne déçoit pas. Pour obtenir un point
de vue passionné sur le lobbying à la législature, le processus politique et les
priorités des entreprises pour la classe, c'est là qu'il faut s'arrêter.
Chris Ball est bibliothécaire de l'Ordre.
Legal Handbook For Educators,
Fourth Edition
dAnthony F. Brown
Critique de John Cruickshank
Lintroduction ne laisse aucun doute quant au contenu du
livre : «cet ouvrage porte sur la loi en matière déducation en Ontario».
Tony Brown, lauteur, a organisé et
expliqué les dispositions clés des lois et règlements pertinents pour les rendre plus
accessibles et compréhensibles. Les lois et règlements principaux sont mis en valeur
grâce à une présentation facile à lire et les articles les plus utiles au quotidien
sont décrits en détail.
Plus précisément, huit chapitres portent
sur la Loi sur léducation : Aller à lécole (assiduité scolaire),
Rôles et responsabilités statutaires, Gestion de la profession enseignante (Ordre des
enseignantes et des enseignants de lOntario), Éducation de lenfance en
difficulté, Négociation collective entre conseils et enseignants, Négligence et
Administration scolaire.
Dans chaque chapitre, lauteur aborde
les divers aspects sous la formule question et réponse, ce qui rend cet ouvrage encore
plus utile. Les réponses aux questions sont détaillées et, fait important à souligner,
elles renvoient à des articles des lois et règlements pertinents, ce qui guide le
lecteur vers des détails supplémentaires, si nécessaire.
Les annexes, faciles à consulter,
comprennent les lois et règlements essentiels : cinq Notes politique/programme, le
Guide du dossier scolaire de lOntario, 13 règlements pris en application de la Loi
sur léducation, quatre règlements pris en application de la Loi sur lOrdre
des enseignantes et des enseignants de lOntario, des extraits de la Loi sur
léducation, de la Loi sur lOrdre des enseignantes et des enseignants de
lOntario, de la Loi sur la profession enseignante, de règlements pris en
application de la Loi sur la profession enseignante, de la Loi sur lentrée sans
autorisation, de la Charte canadienne des droits et libertés, de la Loi sur la procédure
de révision judiciaire et de la Loi sur lexercice des compétences légales.
Ce livre constitue une référence
essentielle en matière de droit en éducation. En plus dêtre une ressource que
tout administrateur scolaire devrait avoir, les renseignements légaux quil renferme
sont présentés de manière à en faciliter laccès à quiconque travaille dans le
domaine de léducation en Ontario. Voilà un ouvrage à jour qui ma
jusquici été des plus utiles.
Legal Handbook for Educators, Fourth Edition, Toronto, 1998; ISBN 0-459-23801-9;
48 $; Carswell Thomson Professional Publishing; (416) 609-3800 ou 1-800-387-5164.
John Cruickshank est surintendant au
Conseil scolaire de district de Peel et vice-président du conseil de lOrdre.