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Des ressources fort utilesLa lecture et les garçonsde Jean-Guy LemeryL’auteur s’interroge sur les rapports que nos enfants entretiennent avec la lecture : l’enseignement de la lecture favorise-t-il le style d’apprentissage des filles? Que peut-on faire pour promouvoir la compréhension en lecture des garçons? Comment peut-on favoriser le succès des garçons en lecture? La réussite des garçons à l’école, surtout en lecture, semble être un vrai défi à travers la province, quel que soit leur milieu socio-économique. Trois chapitres consacrés aux statistiques révèlent que l’écart entre les filles et les garçons grandit au fil des années, principalement parce que leurs habiletés sont différentes : les filles sont plus habiles quand elles apprennent par les modes séquentiels et verbaux, tandis que les garçons excellent en lecture quand ils peuvent s’appuyer sur leurs habiletés visuelles ou spatiales. M. Lemery soulève aussi les aspects sociaux, biologiques et psychologiques de la lecture chez les garçons, et fait valoir que ces différences proviennent en partie du développement du cerveau masculin (le côté droit étant plus favorisé chez les garçons). Cette ressource donne aux pédagogues des stratégies à employer en classe pour permettre aux garçons de mieux atteindre un niveau avancé de lecture. L’auteur suggère de s’appuyer plus souvent sur les livres qui suscitent l’intérêt des garçons tels que les bandes dessinées, les livres humoristiques, les romans d’aventures, la science-fiction et les livres portant sur les sports. Tout au long de leur vie se manifestera cette tendance fondamentale entre les deux sexes : les garçons lisent pour trouver de l’information tandis que les filles lisent pour le plaisir. De plus, ils cherchent à s’identifier à des personnages courageux ou drôles, mais surtout pas romantiques! En fin de compte, nous voulons aider nos garçons à réussir. Je vous conseille de lire ce livre informatif jusqu’à la fin pour prendre connaissance de nombreuses stratégies efficaces et de pratiques pédagogiques qui répondent aux besoins des garçons. Relevez le défi et invitez vos garçons à l’aventure; il se pourrait bien qu’ils s’accrochent à la lecture!
Critique de Ramona Dempsey, enseignante de 1re année en immersion française, Louis-Honoré Fréchette Public School, York Region District School Board, Thornhill. Enseigner aux élèves en difficulté en classe régulièrede Susan WinebrennerL’auteure est une experte dans l’art d’enseigner aux élèves en difficulté en classe régulière. Son livre sur la gestion de la classe et l’inclusion pédagogique s’appuie à la fois sur une longue expérience en la matière et sur une multitude de sources bibliographiques. L’auteure détermine assez bien sa philosophie pédagogique concernant les élèves en difficulté lorsqu’elle propose d’inclure les élèves en difficulté dans la vie de la classe, de les faire participer à leur propre apprentissage et de tenir compte de leurs styles d’apprentissage et des intelligences multiples dans tout geste didactique ou pédagogique. Je suis tout à fait d’accord avec elle quand elle dit que tout commence en début d’année scolaire par un accueil chaleureux des élèves et par la transformation de la classe en un milieu accueillant et stimulant pour leur apprentissage. La participation active des élèves dans ce processus est primordiale. L’auteure met aussi l’accent sur l’apprentissage coopératif en donnant quelques cas de troubles d’apprentissage et en donnant des exemples tirés de son expérience. Le point culminant de cette contribution réside dans le quatrième chapitre, qui aborde les styles d’apprentissage et le besoin d’en parler aux élèves, du moins pour les plus courants. En effet, connaître sa façon d’apprendre est indispensable pour atteindre le stade de la métacognition et réussir à l’école. L’auteure marque un point en établissant des liens entre les diverses intelligences multiples et les styles d’apprentissage afin de brosser des portraits d’apprenants pour lesquels les pédagogues peuvent planifier un enseignement efficace. Fixer des objectifs d’apprentissages en tenant compte des forces et des défis des élèves, aider les élèves à mieux s’organiser dans leur apprentissage et favoriser les apprentissages et les évaluations authentiques pour améliorer leur rendement sont présentés comme des étapes indispensables. Un chapitre entier est consacré au lien étroit qui existe entre les troubles d’apprentissage et les troubles de comportement, et des stratégies sont offertes afin de comprendre et de contenir certains comportements inappropriés. La participation des parents en tant que partenaires en éducation est un point capital sur lequel il faut travailler durant toute l’année scolaire : une bonne communication entre les pédagogues et les parents, et entre les parents et les élèves contribue certainement au succès des élèves et à la création d’une ambiance de travail agréable. Une section questions-réponses termine chaque partie, et on propose, à la toute fin, plusieurs ressources et références intéressantes. Un index facilite le repérage de l’information. Même si certaines situations citées ne s’appliquent pas nécessairement dans nos salles de classe, les points abordés sont variés et intéressants, tant pour la gestion de classe que pour l’inclusion des élèves en difficulté. Et c’est d’ailleurs notre préoccupation majeure.
Critique d’Idir Bouaboud, enseignant de 4e et 5e année, école élémentaire Maison Montessori, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto. Poupeskade Françoise LepageDans ce livre de poche, qui a gagné le Prix du livre d’enfant Trillium 2007 et qui a été finaliste au Prix du Gouverneur général dans la catégorie «Littérature pour la jeunesse-Texte» en 2006, Françoise Lepage se tourne ici vers un problème contemporain. Poupeska est l’histoire d’une jeune écolière qui vient de déménager et qui doit s’intégrer à un nouveau milieu. Elle doit apprendre à composer avec un enseignant exigeant et de nouveaux camarades de classe. Victime de tentatives répétées de taxage et d’intimidation, Lénora n’a pas pour autant courbé l’échine devant deux camarades de classe qui la harcèlent. Très vite, elle consigne ses craintes, ses angoisses, ses peines et ses joies dans son journal intime. À l’école, les amitiés de Lénora ne semblent pas très fortes : «Quand arrive l’heure fatidique de sortir pour prendre l’autobus scolaire, je ne comprends pas ce qui arrive. Quelque chose comme une grosse main me serre le haut du corps : l’estomac, le cœur, la gorge. Tout l’intérieur du corps se trouble et se révolte. J’ai des nausées.» Ces quelques mots décrivent avec justesse la réalité de tout élève pour qui on a transformé les plaisirs de l’école en cauchemars quotidiens. Lénora souffre tellement de la rentrée scolaire qu’elle écrit : «Aujourd’hui c’était la rentrée. J’aurais mieux aimé me casser la jambe que de retourner à l’école…» Vivant avec des parents très occupés par leur travail respectif (une mère infirmière et un père peu intéressé par ses histoires d’école), Lénora commence à donner vie à une poupée du nom de Poupeska. Celle-ci devient sa voix intérieure. Plus elle perd confiance en elle, plus la poupée devient impitoyable en lui répétant qu’elle n’est qu’une bonne à rien. Poupeska est plus qu’un journal intime, car beaucoup de nos élèves se reconnaîtront dans le rôle de la victime. Certains vont peut-être aussi se reconnaître dans les personnages d’Alexandre et de son ami «suiviste», et on se prend à espérer que leur sentiment d’empathie se réveille et se manifeste. C’est un livre qui révèle combien le journal personnel peut devenir un outil important pour relever les défis de la vie et s’encourager soi-même à mieux se comprendre. Accompagné de cahiers pédagogiques que l’on peut télécharger gratuitement depuis le lien http://interligne.ca/cahiers/poupeska.htm, ce livre, qui rappelle aux élèves qu’il ne faut pas céder devant la peur ni douter de soi, sera fort apprécié des pédagogues.
Critique d’Idir Bouaboud, enseignant de 4e et 5e année, école élémentaire Maison Montessori, Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest, Toronto. Robert Munsch en classe : Un guide pour les enseignants, volumes 1 à 3de Robert Munsch
En effet, souvent pressés par le temps et les obligations diverses, nous ne pouvons qu’apprécier des activités, prêtes à utiliser, qui stimuleront l’imagination de nos élèves. De plus, chaque guide contient des leçons et des pages à photocopier, ce qui facilite la tâche du pédagogue. Enfin, les guides couvrent des sujets aussi divers que la langue, les sciences, les mathématiques et les études sociales.
Critique de Colleen Coutu, enseignante-bibliothechnicienne, école d’immersion précoce Walter E. Harris Public School, Durham District School Board, Oshawa. Mathématiques 3000Séquence : culture, société
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