Les sports en milieu scolaire

Les programmes de sports spécialisés aident les pédagogues à reconnaître la passion et le talent des élèves, à leur donner des occasions d’accroître leurs connaissances et leur leadership, et à viser l’excellence.

de Richard Young

Il est 7 h 35 et il fait froid alors qu’une vingtaine de garçons et de filles de 10e année dans le groupe de développement des habiletés de Hockey Canada enfilent leurs patins à glace pour une de leurs trois séances hebdomadaires de 70 minutes. L’aréna est juste à côté de leur école, Sir Frederick Banting, à London. Plusieurs d’entre eux ont à peine les yeux ouverts et se plaignent qu’ils sont fatigués. Mais une demi-heure plus tard, ils patinent avec entrain, vêtus de leur équipement de hockey, attendant les instructions de l’enseignant.

Ce cours de l’académie du hockey est l’un des nombreux programmes de sports offerts dans le système d’éducation ontarien. Il s’agit de cours d’éducation physique donnant droit à des crédits qui portent sur un sport précis comme la natation, le volley-ball, le basket-ball ou le hockey. On compte aussi des programmes pour les athlètes d’élite comme le programme de basket-ball de la National Elite Development Academy (NEDA) du conseil scolaire catholique de Hamilton-Wentworth, des académies de sports intégrées comme celles que l’on trouve à l’école secondaire Westmount de Hamilton et à l’école secondaire publique Louis-Riel d’Ottawa, ainsi que toute une série de programmes pour athlètes de haut calibre. Et, depuis que l’école secondaire Bill Crothers a ouvert ses portes en août 2008 dans la région de York, on compte maintenant une école entièrement axée sur le sport.

Les programmes ne sont pas bien vus par tout le monde. Certains disent que les cours axés sur un seul sport, comme ceux de Banting, sont trop limités. D’autres disent que des programmes de sports spécialisés sont élitistes et enlèvent des ressources à d’autres programmes et établissements.

Les partisans disent qu’il y a déjà eu des critiques semblables envers les écoles pour les élèves doués ou offrant des programmes axés sur les arts et la technologie. Ils disent que les programmes de sports spécialisés montrent aux jeunes athlètes que l’école appuie leur rêve, et que ce rêve a un lien avec ce qu’ils apprennent tout en faisant la promotion d’un style de vie actif et sain.

Miser sur ce que les élèves aiment

Les personnes qui prennent part à l’académie de hockey de Banting s’offusquent à l’idée que l’on dise que le programme est limité et élitiste.

«Il n’est pas nécessaire d’être riche ou bon en sport pour suivre le programme, a précisé Todd Sargeant, responsable de l’académie. Nous nous concentrons sur le développement individuel dans divers sports en mettant l’accent sur le hockey. Les compétences de base de notre programme, comme la coordination œil-main, le développement de la force, l’agilité, l’équilibre et la réaction aux changements du milieu sont applicables à d’autres sports comme la crosse, le soccer, le basket-ball et l’unihockey.»

Selon M. Sargeant, le programme donne aux élèves la chance d’obtenir des crédits en faisant ce qu’ils aiment. Il donne aussi à l’école Banting un cours particulier pour attirer les élèves que le hockey intéresse. Le programme de Banting a été créé après un congé sabbatique que M. Sargeant a passé à Calgary, où il a assisté à plusieurs académies de Hockey Canada.

De retour à London, lui et son directeur de l’époque, Tony Jones, ont fait des recherches. M. Sargeant précise : «Tony a obtenu l’approbation du conseil scolaire et j’ai présenté une demande à Hockey Canada pour que le cours soit accepté.»

L’académie de hockey de Banting a été créée en septembre 2008 avec 41 élèves du cours d’éducation physique de 10e et de 12e année. M. Sargeant enseigne le cours de 10e année, alors que l’enseignant d’anglais Jeff Dundas, qui entraîne l’équipe de hockey universitaire masculine depuis les dix dernières années, s’occupe des élèves de 12e année.

L’enseignement sur glace est axé sur les habiletés traditionnelles nécessaires au hockey : le patinage, le maniement du bâton, les passes et les lancers. Les autres éléments comprennent la mise en forme et le conditionnement, ainsi que les cours obligatoires du programme d’éducation physique, comme les activités de groupe et la santé.

Les programmes de sports spécialisés montrent aux jeunes athlètes que l’école appuie leur rêve.

«Je me suis inscrite pour améliorer mes habiletés et jouer à un niveau plus compétitif que celui de la ligue féminine de hockey, confie Shelby, âgée de 16 ans. Au départ, j’étais un peu intimidée par les garçons, mais je m’y suis vite habituée. Mon coup de patin et mon maniement du bâton se sont beaucoup améliorés. J’ai beaucoup plus d’assurance.»

Elle espère que le programme attirera d’autres élèves et donnera de l’énergie à la nouvelle équipe universitaire féminine.

Le cours mise sur la passion du hockey pour favoriser le développement des élèves et leur désir de pratiquer ce sport. Zack, un élève de seize ans, nous dit qu’il aime voir les joueurs midgets patiner à côté des joueurs de la ligue de hockey interne. Il ajoute : «Nous sommes une grande équipe avec des joueurs de différents calibres».

Perfectionner les meilleurs

Alors que l’académie de hockey de Banting accueille tous les élèves intéressés, le programme de la NEDA de Canada Basketball à Hamilton s’adresse à l’élite.

Un samedi matin de décembre, à Barrie, les 12 membres de l’équipe féminine de la NEDA ainsi que leurs entraîneurs sont venus offrir un atelier d’une journée à l’école secondaire St. Joseph pour parfaire des habiletés en basket-ball. Après avoir fait passer une séance d’exercices exigeante à 86 joueurs de la région, l’équipe dispute un match hors concours contre l’équipe masculine senior Barrie Royals. L’atelier et le match ne sont que l’une des nombreuses activités de financement de Canada Basketball auxquelles les équipes de la NEDA doivent participer au cours de l’année.

Les équipes de la NEDA affrontent divers adversaires, organisent des ateliers de développement des habiletés, prennent part à des compétitions internationales et à des tournois à l’étranger.

En collaboration avec les écoles de Hamilton, le programme de la NEDA réunit les 12 meilleurs athlètes des deux sexes de partout au Canada, âgés de 15 à 18 ans, pour qu’ils s’entraînent de septembre à juin avec l’équipe nationale de Canada Basketball. Ces athlètes vont représenter le Canada. Ils sont hébergés avec leurs familles, et tout dépendant des préférences linguistiques et religieuses, ils s’inscrivent à l’une des trois écoles de la région – l’école secondaire catholique St. Mary’s, l’école secondaire Westdale ou l’école secondaire Georges-P.-Vanier. Cette année, tous les élèves vont à St. Mary’s.

Mme Denise Dignard, responsable du programme féminin d’élite de Canada Basketball, nous explique que le programme de la NEDA répond à un besoin. «Au cours des 20 dernières années, le Canada n’a pas produit assez d’athlètes de haut calibre en basket-ball pour que nos équipes nationales senior puissent se qualifier régulièrement aux championnats mondiaux et aux Jeux Olympiques. Un des éléments clés de ce système est de centraliser les programmes dans un institut de sport national pour les athlètes de niveau junior et de créer des académies et des programmes de sports régionaux.»

Les participants au programme de la NEDA s’entraînent de deux à trois heures tous les jours à l’Université McMaster. On enseigne le reste du programme dans les écoles associées.

«Dans certains cas, l’horaire normal à St. Mary’s correspond aux besoins de la NEDA, explique Mary Cipolla du conseil scolaire catholique Hamilton-Wentworth et ancienne directrice de St. Mary’s. Mais dans d’autres cas, il a fallu être créatif.»

Les élèves de la NEDA se sont bien intégrés et sont une source d’inspiration pour tout le corps estudiantin, souligne Mme Cipolla : «Ils sont des modèles à suivre pour toute l’école, car ils continuent d’avoir des résultats scolaires élevés tout en montrant leur engagement et en travaillant fort tous les jours.»

Des élèves s’entraînent sur la piste de course du complexe sportif de l’école secondaire publique Louis-Riel d’Ottawa.

S’adapter et se diversifier

Bien des écoles ont des académies de sports qui s’adressent à différents types d’athlètes.

L’école secondaire publique Louis-Riel à Ottawa, qui possède un complexe sportif de pointe en forme de dôme, en est un exemple. Le coordonnateur du programme, Ken Levesque, dit que le programme s’est inspiré en partie de programmes très populaires au Québec.

L’école offre le programme aux élèves de 7e et de 8e année, et 75 pour cent d’entre eux y sont inscrits. Quant aux élèves de la 9e à la 12e année, près de la moitié, soit 220 des 500 élèves, suit le programme.

«Notre programme peut répondre aux besoins d’un grand nombre d’élèves, qu’ils s’intéressent aux hautes performances ou aux loisirs. Nous offrons différents soutiens scolaires et des formations spécifiques selon les besoins de chaque athlète», explique M. Levesque. L’école offre un entraînement dans sept sports différents. Les élèves qui pratiquent des sports individuels, comme le patinage de vitesse, le tennis, les arts martiaux, la natation et le kayak, profitent des entraîneurs en après-midi.

«Les élèves ont trois cours le matin, prennent une pause le midi, puis ils ont une période d’étude supervisée pour finir leurs devoirs ou faire des tests avant les séances d’entraînement en après-midi, nous précise M. Levesque. Les élèves doivent conserver une moyenne de 70 pour cent.»

Plusieurs élèves de Louis-Riel ont reçu des bourses universitaires pour étudiants-athlètes ou pratiquent leur sport à des niveaux plus élevés, et certains sont dans la Ligue nationale de hockey.

Viser l’excellence

Les objectifs et la vision de la Westmount Sport Academy (WSA) et de l’école secondaire Westmount à Hamilton sont semblables à ceux de Louis-Riel. Le programme offre des cours souples, intégrés et adaptés au rythme de chacun pour les athlètes de haut calibre de 9e et de 10e année de tout le conseil scolaire de Hamilton-Wentworth.

On trouve plus de 30 élèves de 9e année de la WSA sur le plancher du centre athlétique de l’Université McMaster. Ils sont là pour leur entraînement hebdomadaire, sous l’œil attentif du coordonnateur du centre et de leurs enseignants, Sofia Fox et Chris Lychak.

Les séances hebdomadaires font maintenant partie intégrante du programme, qui en est à sa deuxième année. Après l’entraînement, les élèves peuvent regarder l’équipe masculine de volley-ball de McMaster, qui s’entraîne dans un autre gymnase, et rêver au jour où ils pourront faire partie d’une équipe universitaire.

En plus des crédits en santé et éducation physique, et de l’utilisation d’établissements hors de la localité, les élèves de la WSA ont droit au soutien supplémentaire du directeur adjoint des programmes, Jamie Nunn, et du coordonnateur du programme, Greg Ardron.

Réussir sur le plan scolaire

«Nos élèves sont doués sur le plan athlétique, et bourrés de talents et d’habiletés, explique M. Ardron. Notre défi consiste à élaborer un programme qui fait le lien entre leurs habiletés et la matière, les intéresses et leur permet de réussir.»

Kevin, un joueur de basket-ball et de volley-ball de 15 ans, aime le style d’enseignement qui lui permet de suivre les cours à son rythme.

«Quand on est fatigué après un tournoi, on n’a pas besoin de passer la nuit debout pour préparer les devoirs ou un travail pour le lendemain matin, explique-t-il. On peut le faire la fin de semaine quand on a plus de temps – du moment qu’on le remet dans un délai raisonnable pour passer à la prochaine unité d’apprentissage. Ça m’a vraiment permis d’améliorer ma gestion du temps.»

Les jumelles Maggie et Heather, âgées de 15 ans, sont d’avis que l’apprentissage adapté au rythme de chacun permet de faire les unités plus rapidement ou de prendre plus de temps suivant leur entraînement et les compétitions. Les deux ont dit que leur journée typique commence vers 7 h et se termine à 23 h, le temps qu’il faut pour suivre les cours à l’école, s’entraîner et faire les exercices pour la journée. «Je ne pense pas que j’arriverais à gérer mon horaire aussi bien sans le soutien de mes enseignants et du programme de la WSA», explique Maggie.

«Nous essayons de sensibiliser les élèves, dit M. Nunn, en soulignant à quel point le sport peut être important pour rejoindre des enfants qui ont des comportements à risque. Il faut que ces jeunes arrivent à se concentrer et nous devons leur offrir un programme et un milieu dans lesquels ils savent que leurs objectifs athlétiques sont bien soutenus et qu’il y a un lien avec ce qu’ils apprennent à l’école.»

Hébergement et alliances

D’autres écoles répondent aux besoins des élèves en offrant divers programmes à horaires souples, de l’aide pour les devoirs et des réseaux de communication entre l’école, la maison et le lieu où se déroulent les activités. Ces programmes collaborent souvent avec les clubs locaux et les organismes communautaires. Par exemple, l’école secondaire John McCrae du conseil scolaire Ottawa-Carleton travaille avec le Walter Baker Community Centre pour donner à ses élèves du programme pour athlètes de haut calibre l’accès aux arénas, aux terrains de squash, aux piscines et au centre de conditionnement physique. L’école secondaire General Panet de Petawawa a conclu une entente avec la base des Forces canadiennes pour utiliser leurs établissements sportifs.

Notre défi consiste à élaborer un programme qui fasse le lien entre leurs habiletés et la matière, les intéresse et leur permette de réussir.

Diane Hurska de l’institut collégial Eastdale à Oshawa dirige le programme de son école comme un programme coopératif normal. Le conseil scolaire de Toronto offre des programmes à l’institut collégial Birchmount Park, à l’école secondaire Northview, à l’institut collégial Silverthorn et à l’académie Vaughan Road, lesquels comptent de 75 à plus de 200 participants, et chacun a des avantages particuliers.

Le programme spécialisé en santé et sport du collège Bawating de Sault Ste. Marie adopte une approche à deux volets, et mise à la fois sur les athlètes d’élite et les élèves intéressés à faire carrière en sciences de la santé.

Une partie du programme, qui a commencé en 2003, s’adresse aux athlètes de niveau provincial. L’autre partie est axée sur l’enseignement de la santé, de l’éducation physique et des sciences de la santé. Le programme comprend neuf cours dans le domaine de la santé et offre suffisamment d’expériences en milieu de travail pour préparer les élèves aux études postsecondaires dans le domaine.

Seth Cond, le coordonnateur, explique : «Notre programme adopte différentes façons d’enseigner aux élèves, y compris un programme d’études indépendant et complet dans lequel on peut terminer les travaux dans un délai qui tient compte de l’entraînement et des horaires de compétition, ainsi qu’un volet où les cours se donnent plus tard, soit de 11 h 30 à 17 h. Ces deux méthodes sont utiles aux élèves qui doivent se déplacer pour les compétitions et reviennent tard à la maison. Plutôt que de voir leur participation aux sports compétitifs venir troubler leurs études, nous voulons trouver des façons de les aider à réussir.»

Ces programmes ont tous en commun qu’ils sont intégrés dans le milieu scolaire – soit des programmes au sein de programmes ou des écoles dans les écoles. L’école secondaire Bill Crothers d’Unionville, par contre, est la première école axée sur le sport et construite en fonction du programme.

Une idée novatrice

En arrivant à l’école, on remarque tout d’abord les terrains de sport, un en gazon naturel et deux en gazon synthétique. À l’intérieur, l’école est éclairée, ouverte, spacieuse et invitante. À droite, on voit trois énormes gymnases doubles et les murs sont faits de plexiglas, du plancher jusqu’au plafond. Dans le bureau, il y a des fruits sur des plateaux sur le comptoir de la réception. La directrice, Becky Green, accueille tout le monde en souriant.

À Bill Crothers, les terrains extérieurs, les gymnases, les salles consacrées à la musculation, les centres d’entraînement et de bien-être, la bibliothèque de livres électroniques, le programme et l’alimentation spécialisés sont tous conçus pour répondre à l’objectif de l’école, soit établir un milieu sain et actif pour les élèves.

Ayant ouvert ses portes en août dernier, l’école est toujours en évolution. «Nous faisons notre marque en essayant ce que personne n’avait fait dans la province auparavant, a expliqué Jacqui Palm, responsable du programme d’éducation physique. C’est très motivant pour les élèves et pour le personnel.»

La construction de l’école a duré huit ans. Elle est nommée en l’honneur de l’athlète olympique médaillé d’argent et président de longue date du conseil scolaire de la région de York. M. Crothers, avec l’aide de Bruce Kidd, son ancien coéquipier olympique et doyen de la faculté de santé et d’éducation physique de l’Université de Toronto, en plus de Bill Hogarth, maintenant directeur de l’éducation du conseil scolaire de la région de York, étaient d’avis que de nombreux jeunes athlètes de haut calibre n’avaient pas le soutien nécessaire à l’école pour réussir sur le plan scolaire. M. Crothers et ses collègues voulaient créer une école accessible et axée sur le sport qui miserait sur les habiletés athlétiques des élèves tout en les motivant à mieux réussir sur le plan scolaire.

L’école est ouverte aux élèves de la région de York et même à ceux venant de l’extérieur, en fonction du nombre de places ouvertes et de la disponibilité des programmes. Elle accepte des élèves qui s’entraînent et compétitionnent au niveau intercollégial ou communautaire, ou ceux qui ont des objectifs à l’échelle provinciale, nationale ou internationale, et qui nécessitent un entraînement de 15 heures ou plus par semaine. Les élèves sont choisis en fonction de leurs notes, des commentaires des entraîneurs, des enseignants et des parents, ainsi que des réponses et objectifs des élèves. L’école comptera 1 500 élèves de la 9e à la 12e année, mais, pour sa première année, elle en compte 225 en 9e année et 80 en 10e année.

Cette école a adopté ce que Mme Green appelle un horaire équilibré. Le calendrier s’échelonne du début août jusqu’à la fin juin, et comporte de petites pauses dans le courant de l’année. L’horaire quotidien est divisé en cinq périodes de 60 minutes, de 8 h 45 à 15 h. Quatre jours par semaine, tous les élèves ont une période d’apprentissage intégré supervisée pour réviser et terminer leurs travaux. De plus, les élèves et le personnel peuvent commencer plus tard le mercredi pour prendre part à des séances de remue-méninges et de planification à l’école.

Ryan et Jacqueline, deux élèves de 10e année âgés de 15 ans, nous expliquent qu’un grand nombre de leurs travaux portent sur le sport. On parle souvent des Jeux Olympiques d’hiver de 2010 à Vancouver, ainsi que de la possibilité que Toronto accueille les Jeux panaméricains en 2015.

Jacqueline, une skieuse, doit souvent manquer les cours. «Je savais que mes notes allaient baisser si j’étais restée à mon autre école, a-t-elle dit. Les enseignants et les administrateurs de cette nouvelle école comprennent mes engagements et me donnent beaucoup de soutien. Plusieurs d’entre eux sont eux-mêmes des athlètes de compétition. Par conséquent, j’ai réussi à progresser dans mes études.»

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L’école secondaire publique Louis-Riel d’Ottawa possède un complexe sportif de pointe en forme de dôme. Les programmes sportifs intégrés attirent une vaste gamme d’élèves qui s’intéressent aux hautes performances ou aux loisirs.

Ryan, un joueur de volley-ball et de soccer, dit simplement : «J’aime aller à cette école tous les jours».

L’un des grands défis quand on enseigne dans une école comme Bill Crothers est de concevoir des programmes individuels. «Nos enseignants essaient aussi de créer de nouvelles structures et méthodes en étant toujours créatifs et en prenant des risques», ajoute Mme Green.

«Entendre des parents nous dire que leurs enfants aiment vraiment venir à l’école, et ce, pour la première fois dans certains cas, nous prouve que le jeu en vaut la chandelle et que cette formule est plus gratifiante que compliquée pour la plupart des enseignants», nous explique le responsable des cours d’histoire, Stefano Fornazzari.

«Avant qu’on ouvre l’école, on disait qu’elle serait élitiste et qu’elle utiliserait toutes les ressources des autres établissements, dit Mme Green. Maintenant, nous espérons que les critiques verront que M. Crothers répond à un besoin réel sur les plans scolaire et sportif. Notre système permet aux jeunes athlètes de bien réussir à l’école.»

La création de programmes sportifs spécialisés dans les écoles de l’Ontario ne montre aucun signe de ralentissement. Conçus pour aider les athlètes en répondant à leurs besoins particuliers, ces programmes continueront de se faire plus nombreux et plus diversifiés. Et même si les critiques vont toujours se faire entendre, l’attrait de ces programmes est bien réel pour les élèves.

Comme l’a souligné l’un d’eux : «C’est une excellente idée de prendre quelque chose auquel les enfants croient vraiment et d’en faire un programme scolaire».

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