Échos de la profession

Cette section présente les nouveautés à l’Ordre ainsi qu’une variété d’annonces, d’activités et de projets d’intérêt pour les membres de la profession.

législation

Une nouvelle loi profite à la profession

Tout pédagogue autorisé à enseigner dans une autre province ou un autre territoire sera désormais considéré comme étant qualifié pour enseigner en Ontario.

En vertu de la Loi ontarienne sur la mobilité de la main-d’œuvre, adoptée en décembre dernier, on juge que les professionnels et les ouvriers autorisés à travailler dans un territoire de compétence au Canada ont satisfait aux exigences d’autres territoires de compétence au Canada, sans avoir à faire une formation ou une évaluation supplémentaire et sans être tenus d’acquérir une expérience additionnelle.

La mobilité de la main-d’œuvre se rapporte à la version révisée de l’Accord sur le commerce intérieur entérinée en janvier 2009 par le gouvernement du Canada et les gouvernements des provinces et des territoires pour faciliter la mobilité des professionnels et des ouvriers qualifiés, et le transfert des investissements et des marchandises dans tout le pays.

«Nous considérons la mobilité de la main-d’œuvre comme une mesure positive pour la profession enseignante, mentionne le registraire de l’Ordre, Michael Salvatori, EAO. Cette loi permettra aux enseignantes et enseignants, ainsi qu’à d’autres professionnels, d’exercer plus facilement leur profession dans une autre province ou un autre territoire.»

Chaque année, l’Ordre agrée de 400 à 500 enseignantes et enseignants d’autres régions du Canada. Pour devenir membre de l’Ordre, renseignez-vous à Carrière en enseignement.

L’Ordre des enseignantes et des enseignants de la C.-B.

En quête d’indépendance

En décembre, le conseil de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de la Colombie-Britannique a voté en faveur de plusieurs motions visant à accroître son indépendance par rapport à la Fédération des enseignantes et des enseignants de la Colombie-Britannique (FECB). C’est le président du conseil actuel et l’ex-président de la Comox District Teachers Association, Richard Walker, et le nouveau registraire de l’Ordre et ex-président de la FECB, Kit Krieger, qui ont exprimé le besoin d’une nouvelle orientation.

Quelques résolutions adoptées :

Certaines décisions importantes ont été repoussées lors de la réunion du 27 janvier; on en discutera pendant la réunion publique du 1er avril prochain.

En 2003, la loi provinciale a modifié la structure du conseil de régie de l’Ordre de la C.-B., composé de 20 membres. Autrefois, 15 étaient élus et 5 étaient nommés par le public; à présent 12 sont élus et 8 sont nommés par le public et la communauté enseignante. La loi prévoit notamment des sièges pour une direction d’école, un agent de supervision et d’autres membres de la profession.

nouveaux membres

En novembre et en décembre de nouveaux membres de l’Ordre formés à l’étranger ont assisté à des présentations de l’Ordre pour en savoir davantage sur le système d’éducation de la province et les ressources qui leur sont destinées.

Toronto

Brampton

Langue française

Le ministère de l’Éducation du Québec adopte l’orthographe simplifiée

Le ministÈre de l’Éducation du Québec a officiellement approuvé la version modernisée et simplifiée de l’orthographe de quelque 2 000 mots français pour l’emploi dans les écoles de la province depuis l’automne 2009.

L’initiative visant à éliminer les «anomalies et absurdités» du français a été lancée il y a quelques décennies en France par le Conseil supérieur de la langue française et a fait l’objet d’un article intitulé «Le français dépoussiéré», dans notre numéro du mois de mars 2008, à la suite de son adoption par de nombreux pays et par la conservatrice Académie française, véritable chien de garde de la langue française.

Les changements incluent notamment la disparition de nombreux accents circonflexes, consonnes doubles, traits d’union et épellations d’origine étrangère : plaît devient plait, lunettier devient lunetier, shampooing se transforme en shampoing, le pluriel de graffiti devient graffitis et baby-boom se transforme en babyboum.

La mise en œuvre de nou­velles graphies dans les écoles a suscité un débat passionné parmi les intellectuels et les pédagogues : les défenseurs de la tradition craignent l’érosion de la langue française et les partisans de la réforme estiment que la modernisation de la langue écrite est une bonne chose. Au centre du débat se trouvent les enseignantes et enseignants, qui mettent en œuvre la nouvelle orthographe.

Il peut être complexe de désapprendre une chose aussi difficile à acquérir que l’orthographe, mais heureusement, l’orthographe traditionnelle et la nouvelle orthographe sont toutes deux acceptées, et les nouvelles graphies commencent à paraître dans les dictionnaires généraux et ouvrages de grammaire de langue française.

Pour de plus amples renseignements, visitez www.renouvo.org et lisez le numéro de mars 2008 de Pour parler profession.

éducation environnementale

Les écoresponsables se mobilisent!

Source : Annick Chalifour de L’Express, Toronto

En janvier dernier, les élèves du cours de sciences de 10e année de l’école secondaire Étienne-Brûlé du Conseil scolaire de district du Centre-Sud-Ouest ont animé un projet éducatif de sensibilisation à l’environnement auprès des 184 élèves de leur école élémentaire nourricière, la Maison Montessori.

Le projet, issu d’un partenariat mené entre les deux écoles et l’organisation Green Communities Canada, visait à sensibiliser les jeunes à la protection de l’environnement.

Le nouveau curriculum du programme d’éducation environnementale du ministère de l’Éducation encourage les élèves à sortir de la classe pour en apprendre davantage sur l’environnement, par le biais de projets communautaires.

Les élèves animateurs du projet font partie du groupe des écoresponsables de l’école Étienne-Brûlé. Leurs activités environnementales ont pour objectif de sensibiliser leur communauté scolaire à l’importance de l’action sociale face à l’environnement.

«Nos activités sont très importantes parce qu’elles servent de moteur pour encourager les élèves à participer dans la communauté pour protéger l’environnement», affirme Madeleine Mcdonald, élève présidente des écoresponsables.

Le projet, encadré par le professeur de sciences Mounir Ferrag et ses collègues du même cours, avec l’appui de l’enseignante de français Françoise Ould-Said et du coordonnateur francophone de Green Communities, Gabriel Sirois, a permis aux écoresponsables de produire une série d’ateliers environnementaux destinés aux tout-petits de la Maison Montessori.

Au cours de la journée du 13 janvier, les mini écoresponsables de la maternelle à la 6e année ont donc pu parcourir huit stands de jeux éducatifs à caractère environnemental conçus et animés par les élèves du secondaire.

En passant d’un stand à l’autre, les petits ont pu voir l’exposition d’un projet scolaire intitulé «Le projet d’enfouissement» réalisé par Nader Allam, élève de 7e année d’Étienne-Brûlé. Ce projet permet d’observer la transformation de divers objets biodégradables suite à leur enfouissement d’une durée de 10 à 25 jours.

Les stands suivants proposaient, entre autres, des ateliers sur la nutrition, sur l’activité physique, et un où les jeunes ont appris en compagnie d’écoresponsables musiciens, une chanson dédiée à l’environnement composée par Mounir Ferrag.

«Nous sommes fiers de participer à ce projet éducatif, en dehors des sentiers battus, qui favorise le travail d’équipe et le développement du leadership chez nos jeunes en mettant l’accent sur les bienfaits d’un style de vie actif pour l’amélioration de la santé et la qualité de l’environnement», de conclure Lisa Tremblay, directrice de l’école Maison Montessori.

Pour en savoir plus : ecoresponsables.tiged.org/science10.

qualifications acquises à l’étranger

Évaluer rapidement les qualifications des nouveaux arrivants est une priorité

Les pédagogues formés à l’étranger qui désirent enseigner au Canada sauront en moins de douze mois si leurs qualifications professionnelles sont reconnues.

Cette ligne directrice provient du nouveau Cadre pancanadien d’évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l’étranger présenté par le gouvernement fédéral à la fin de 2009. Ce cadre a été prévu pour que les qualifications professionnelles et diplômes acquis à l’étranger soient évalués en temps opportun.

En Ontario, la majorité des pédagogues formés à l’étranger sont informés beaucoup plus rapidement qu’ailleurs. Dès que tous les documents du postulant ont été reçus, le registraire fait de son mieux pour décider dans les 120 jours si l’Ordre peut accorder un certificat de qualification et d’inscription.

«Nous sommes fiers de nos pratiques d’inscription équitables, affirme le registraire de l’Ordre, Michael Salvatori, EAO, à tel point qu’on en a fait une loi.»

L’Ordre est le seul organisme d’autoréglementation en Ontario à posséder un règlement portant sur les pratiques d’inscription équitables. Le gouvernement provincial a adopté le Règlement 271/09 sur les pratiques d’inscription équitables, pris en application de la Loi sur l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario l’été dernier. Ce règlement fait en sorte que les postulants sont informés clairement sur la façon de s’inscrire, les frais, les documents requis et le délai habituel.

De plus, le règlement porte sur la façon d’en appeler des décisions. Nombre de ces pratiques existaient déjà ou étaient déjà prévues lorsque le règlement est entré en vigueur.

Selon le cadre pancanadien, il faudra aviser les travailleurs formés à l’étranger du résultat de l’évaluation de leurs qualifications professionnelles afin d’obtenir une autorisation d’exercer certaines professions en moins de un an.

Les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux appuient le nouveau cadre et ont contribué à son élaboration. Le cadre favorisera la reconnaissance des qualifications des travailleurs formés à l’étranger et fait partie de la stratégie d’Ottawa pour compter sur la main-d’œuvre la mieux formée, la plus compétente et la plus polyvalente au monde.

Les gouvernements travailleront avec les organismes de réglementation, les établissements d’enseignement postsecondaire et d’autres partenaires clés pour mettre en œuvre les différentes phases du cadre. Le délai de douze mois pour l’évaluation des diplômes des enseignants formés à l’étranger devrait être en vigueur partout au pays d’ici la fin de décembre 2012. Il est prévu que huit autres professions, dont les architectes, ingénieurs et infirmières autorisées, se conformeront au cadre d’ici le 31 décembre 2010.

Pour consulter le cadre, il suffit de visiter le site de Ressources humaines et Développement des compétences Canada à www.rhdcc.gc.ca/fra/competence/publications/rtcae/cpc.shtml.

Pour consulter le règlement sur les pratiques d’inscription équitables, cliquez sur Législation relative à l’éducation.


Sondage de la firme Gallup

La profession enseignante récolte la meilleure note selon un indice du bien-être américain.

Les enseignantes et enseignants sont plus optimistes, mènent une vie plus saine et vivent quotidiennement de meilleures expériences que les travailleurs de onze autres catégories d’emplois, selon un sondage réalisé aux États-Unis par la firme Gallup auprès de 180 000 personnes.

Les enseignants arrivent au premier rang, suivis de près par les propriétaires d’entreprises, les cadres et d’autres professionnels. Les travailleurs du secteur manufacturier arrivent au dernier rang.

Les enseignantes et enseignants ont obtenu la première place dans quatre sous-indices : évaluation de la vie, dans lequel les répondants évaluent leur vie présente et future sur une échelle de 0 à 10; accès aux ressources et aux services nécessaires pour mener une vie saine; santé émotionnelle; et comportement sain. Ils se trouvaient environ à la moitié du classement dans les deux autres sous-indices : satisfaction au travail et santé physique.

«Il est difficile de déterminer si les résultats relativement plus élevés des enseignants à plusieurs sous-indices du bien-être sont attribuables au fait que cette profession améliore le bien-être d’une personne, ou si les personnes qui sont généralement mieux dans leur peau décident de devenir enseignants», expliquent les responsables du sondage.

Les résultats du sondage Healthways Well-Being contrastent avec les résultats d’un autre sondage américain, mené par Public Agenda and Learning Point Associates, qui montrait que 40 pour cent des enseignants ressentent du «découragement» par rapport à leur travail, qui les «déçoit».

Pour de plus amples renseignements sur le sondage Healthways, visitez www.well-beingindex.com. Pour de plus amples renseignements sur le sondage de Public Agenda visitez www.publicagenda.org/files/pdf/teaching-for-a-living2.pdf (site en anglais).

visiteurs

Des délégations étrangères rendent visite régulièrement à l’Ordre pour s’informer sur toute une gamme de questions ayant trait à l’éducation, ­telles que l’agrément, la certification et l’exercice de la profession.

Chine


Pays-Bas


Bangladesh

bourse Atkinson 2009

William Snodgrass(au centre), récipiendaire de la Bourse d’excellence en formation à l’enseignement W. Joseph Atkinson, s’inspire de nombreux enseignants qui ont été pour lui des mentors, dont sa mère. Ci-dessus, il reçoit son prix de 2 000 $ de la main même de l’ancien registraire de l’Ordre, Joseph Atkinson, EAO. Il a également été félicité par (à gauche) Joe Jamieson, EAO, registraire adjoint, (à droite) Michael Salvatori, EAO, registraire, et Liz Papadopoulos, EAO, présidente du conseil.

Nommée en l’honneur du deuxième registraire de l’Ordre, la bourse est décernée annuellement à une étudiante ou un étudiant d’une faculté d’éducation de l’Ontario par la Fondation de l’Ordre des enseignantes et des enseignants de l’Ontario. La bourse vise à reconnaître le rendement exceptionnel d’un étudiant de premier cycle ainsi que ses réalisations et expériences montrant qu’il est particulièrement prêt à entreprendre une formation en enseignement.

M. Snodgrass terminera bientôt le programme de formation à l’enseignement de l’IEPO, après avoir obtenu une majeure en percussions et éducation musicale à l’Université de Toronto. Il était à la fois enthousiaste et honoré d’être ainsi récompensé : «Je reçois cette bourse avec humilité, a-t-il déclaré. J’espère que je pourrai me monter à la hauteur de l’excellence et de la passion pour l’enseignement qu’elle valorise.»

Même s’il n’est qu’au début de sa carrière professionnelle, le jeune diplômé en musique affiche un curriculum vitae impressionnant au chapitre de l’expérience en enseignement et du bénévolat. Durant ses années à l’école secondaire et à l’université, il a remporté de nombreux prix et bourses pour son rendement exceptionnel dans ses études et en musique.

Alors qu’il grandissait à Mississauga, M. Snodgrass a dirigé des programmes de musique et d’art dramatique pour les enfants et les jeunes adultes ayant des incapacités. Pendant plusieurs années, il a enseigné la batterie et le piano à des enfants dans une école de musique privée à Mississauga. Il a aussi enseigné les rudiments de l’enregistrement de musique au moyen de technologies à un magasin de musique qui vend du matériel d’enregistrement dans l’ouest de la ville.

Comme nombre de ceux qui aspirent à une carrière en enseignement, M. Snodgrass a travaillé auprès de jeunes dans des colonies de vacances. À l’été 2008, il a gagné une médaille d’or pour la conception et la mise en œuvre d’un programme musical pour les jeunes d’un camp de jour. Enseignant chaque jour à six classes de 25 enfants, il a incorporé les percussions, l’appréciation de la musique, les mouvements, la chanson, la musique du monde, le jeu créatif et l’art dramatique à ce qu’il appelle une expérience d’apprentissage amusante et holistique.

Quand il enseigne, il pense à des enseignants qui ont excellé dans diverses parties du curriculum.

«Lorsque j’enseigne mes chansons africaines préférées et des rythmes au tambour, j’imagine le charisme de l’enseignant qui me les a fait apprendre, explique-t-il. Lorsque je donne des cours sur la musique du monde, je me souviens du grand respect et de la profonde appréciation qu’avait mon professeur pour cette musique. Quand je parle de théorie, je pense à ce professeur original qui en savait plus sur la théorie que je n’en saurai jamais, et qui avait dix façons différentes d’expliquer chaque concept à quiconque voulait bien l’écouter.»

M. Snodgrass décrit son premier stage, réalisé l’automne dernier, comme une source de réflexion et une expérience qui lui a demandé de s’impliquer. «Je me suis rendu compte que nous enseignons bien plus que la façon de jouer d’un instrument de musique, explique-t-il. Ce n’est pas qu’une question de clarinette. Il faut établir un lien avec les enfants pour leur enseigner à communiquer, à résoudre des problèmes et à réfléchir de façon créative.»

Même s’il a une idée de ce qui fait qu’un enseignant est bon, plus il essaie de la concrétiser, plus il comprend que c’est impossible.

«On se fait de belles idées sur la perfection, dit-il. On s’en veut de ne pouvoir atteindre cette perfection sans reconnaître qu’elle est impossible à atteindre et que tenter de réaliser nos objectifs est un travail constant.»

M. Snodgrass s’amuse beaucoup à l’IEPO cette année, à la fois en classe et en stage, mais il a vraiment hâte à l’an prochain. Il espère qu’il décrochera un poste d’enseignant de musique dans une école secondaire en Ontario.

«J’aime relever les défis de l’enseignement et j’espère que j’aurai suffisamment confiance en mes capacités pour savoir que je peux diriger ma propre classe», dit-il.

Il comprend qu’il a encore beaucoup à apprendre et croit qu’il est important de prendre les choses en contexte.

«Penser que je dois tout savoir, puis m’en vouloir parce que je ne sais pas tout n’est pas une façon saine de vivre, commente-t-il. Mais le fait de reconnaître qu’il y a beaucoup à apprendre est le premier pas pour acquérir des connaissances.

«On m’a déjà dit qu’enseigner est un peu comme plonger dans une piscine. L’important n’est pas vraiment de savoir si l’on va couler ou nager, l’important est de plonger.»

Mauvais traitements d’ordre sexuel

Les enseignants ont un rôle critique à jouer

Les enseignantes et enseignants ont une «énorme responsabilité» dans la prévention des mauvais traitements d’ordre sexuel à l’égard des enfants, d’après un récent rapport publié par le Centre canadien de protection de l’enfance.

«Il n’est pas question de sécurité dans internet mais d’aider les enfants, particulièrement ceux qui ont moins de 12 ans, à contrecarrer les mauvais traitements d’ordre sexuel», déclare Noni Classen, directrice de l’éducation du centre. «L’exploitation sexuelle commence rarement dans l’internet.» Enseigner aux enfants à se méfier des étrangers est désuet, car presque tous les sévices sexuels sont commis par des adultes connus de l’enfant. «Il faut surveiller les comportements étranges, pas les étrangers.»

En novembre dernier, le centre de Winnipeg a publié un rapport de recherche fondé sur l’analyse de plus de 4 000 images d’exploitation sexuelle d’enfants affichées dans des sites internet.

Intitulé Les images d’abus pédosexuels : rapport de recherche, ce rapport recommande de montrer aux enfants comment reconnaître les signes de mauvais traitements d’ordre sexuel et de leur inculquer l’assurance de les dénoncer, voire même de les empêcher. «Nous devons leur donner des moyens, pas les effrayer. Nous devons leur parler des parties du corps, de leur intimité, des attouchements et de ce qui constitue une relation saine. Et, s’ils ont des problèmes, ils doivent en parler à un adulte de confiance, à moins que cet adulte soit à la source du problème. Dans ce cas-là, l’enfant doit s’adresser à un autre adulte de confiance», ajoute Mme Classen.

Le centre a travaillé avec des enseignants pour mettre sur pied un programme d’éducation exhaustif, Enfants avertis, qui intègre ce sujet délicat au programme d’études. Ce programme s’adresse aux enfants de la maternelle jusqu’à la 12e  année. Enfants avertis est un programme approuvé par l’Ontario, où il a fait l’objet d’un essai-pilote dans 10 écoles de langue anglaise en 2007. 

«C’est un programme extraordinaire», dit Wanda Hill, EAO, directrice de la Sundridge Centennial PS, à environ 75 kilomètres au sud de North Bay dans le Near North DSB. «Il est facile à utiliser et fonctionne bien avec d’autres matières, comme les langues ou l’informatique.»

L’école de Mme Hill a participé au projet-pilote. «Enfants avertis est un incontournable pour tous les âges, affirme-t-elle. Si les enfants sont victimes d’un comportement inapproprié, ils apprennent que ce n’est pas de leur faute et qu’ils peuvent faire confiance à d’autres adultes. Cela les incite à en parler si un incident se produit.»

Suite à la parution du rapport de recherche sur les images d’abus pédosexuels l’an passé, le centre a décidé de distribuer 300 000 cahiers gratuits aux classes de 6e année partout au pays. Intitulé Agir avec intelligence, assurance et prudence, ce cahier d’activités apprend aux enfants à cerner un comportement inapproprié et quoi faire si une situation les rend mal à l’aise.

Pour tout complément d’information sur le cahier Enfants avertis ou sur le rapport de recherche Les images d’abus pédosexuels, visitez www.protectchildren.ca (cliquer sur En français).


Les médecins de l’Alberta choisissent une présidente qui n’est pas médecin

Il s’agit sans doute d’une première parmi les organismes d’autoréglementation : les membres du College of Physicians and Surgeons of Alberta ont choisi une nouvelle présidente qui n’est pas médecin.

En décembre, Irene Pfeiffer a été élue à l’unanimité par ses collègues de l’organisme de réglementation des médecins et chirurgiens de l’Alberta, qui regroupe des médecins, des membres du public et des représentants des écoles de médecine de l’Alberta. Sa nomination est entrée en vigueur le 1er janvier 2010.

Le rôle principal de cet organisme consiste à déterminer si les médecins possèdent les qualifications professionnelles requises pour pratiquer la médecine en Alberta. Il élabore et renforce également les normes d’exercice et de déontologie de la profession médicale, et enquête sur les plaintes formulées contre les médecins, avant de ­prendre une décision.

Mme Pfeiffer, une femme d’affaires travaillant pour le conseil du College of Physicians and Surgeons of Alberta depuis plus de huit ans, a occupé des postes de leadership dans une chambre de commerce, à l’Université de Calgary, au Mount Royal College et dans le cadre du Rural Physician Action Plan. Elle est également récipiendaire de l’Ordre du Canada.

ressources et compétitions

Cinq enseignants d’Hamilton branchés sur la littératie

Si la meilleure façon d’attiser la pensée d’un élève consiste à lui présenter un clone de Guitar Hero, un groupe d’enseignants de l’Hamilton-Wenworth District School Board a trouvé une recette gagnante. En effet, ces cinq enseignants d’anglais de l’école secondaire Westmount d’Hamilton ont créé un jeu d’ordinateur novateur, inspiré du jeu populaire Guitar Hero, pour enseigner les compétences de base en littératie. Leur jeu, Read, Write, Rock!, est conçu pour aider les élèves à se préparer au Test provincial de compétences linguistiques.

Les joueurs peuvent choisir entre deux types de scénario : «Write and go solo» (écrire en solo) ou «Read and form a band» (lire et créer un groupe). De jeunes musiciens branchés guident les élèves dans l’un ou l’autre des scénarios.

L’exercice d’écriture consiste à modifier un texte de 400 mots ayant pour titre «Pourquoi je mérite une guitare» en réduisant le nombre de mots à 100. L’exercice de lecture aide les élèves à maîtriser les fondements des questions à choix multiples et des questions à réponses courtes. Voici une des questions : «Quelle incidence les vidéoclips ont-ils eu sur l’industrie du rock?».

Gregory Clark, EAO, Mary Bower, EAO, Chris Brun, EAO, Martin Cox, EAO et Kelly Davy, EAO ont consacré 16 mois au développement du jeu. La rétroaction des élèves les a aidés dans leur entreprise, qui s’inscrit dans le cadre du Programme d’apprentissage et de leadership du personnel enseignant.

Pour télécharger Read, Write, Rock!, allez à www.readwriterock.com.


Revue scientifique

Le Canadian Young Scientist Journal, une nouvelle revue qui fut à l’origine un projet scolaire (voir «Publication scientifique»), est devenue célèbre partout au pays. 

Née de l’imagination de Sacha Noukhovitch, enseignant d’informatique à la Northview Heights Secondary School de North York, cette publication lancera son sixième numéro en septembre. Réfugié au Canada en 1997, M. Noukhovitch travaillait autrefois dans l’industrie de l’énergie nucléaire en Russie. Il est passionné par la revue, car il considère que l’avenir du Canada repose sur l’encouragement de la recherche scientifique et technologique en bas âge.

«Le Canada ne pourra compter indéfiniment sur ses ressources naturelles pour survivre, explique-t-il. Avant la création du Journal, les élèves de l’école secondaire ne disposaient d’aucune revue où publier leurs travaux scientifiques. Nous devons accroître les capacités intellectuelles des nouvelles générations pour faire face à la concurrence mondiale.»

M. Noukhovitch utilise ses relations pour s’assurer que tous les articles sont révisés par des experts dans les domaines abordés. Il ne peut publier que cinq articles par numéro sur la centaine qu’il reçoit, en raison des coûts d’impression et de distribution.

L’un des premiers articles de la revue, qui portait sur les effets des perforations sur les ailes d’avion, a remporté le premier prix au World Virtual Science and Engineering Fair 2008. L’auteur de cet article, Vladislav Ternovsky, alors élève à Northview Heights, est aujourd’hui étudiant en génie mécanique à l’Université de Toronto.

Les articles des élèves intéressés à publier leurs recherches doivent compter au plus cinq pages à double interligne. Pour en savoir plus, visitez www.cysjournal.ca.


La Société canadienne du cancer élabore un modèle de service communautaire pour les jeunes

Au cours de la dernière année, avez-vous lavé la vaisselle, nettoyé votre chambre ou coupé le gazon sans qu’on vous le demande?

Voilà l’une des 10 questions posées par la Société canadienne du cancer dans un questionnaire un peu farfelu visant à évaluer l’engagement des jeunes envers les activités bénévoles. Selon leurs résultats, le site propose aux élèves une liste d’activités leur permettant d’effectuer les 40 heures de service communautaire requises pour obtenir leur diplôme d’études secondaires.

«Nous voulons que le bénévolat soit branché, accessible et gratifiant pour les jeunes», explique Sylvia Leonard, vice-présidente, Intégration communautaire, Société canadienne du cancer.

Parmi les activités proposées, mentionnons différentes options de levées de fonds, le bénévolat dans un centre anticancéreux ou une clinique régionale et la participation à une campagne de prévention du cancer. Pour en savoir plus, allez à my40hours.ca (en anglais seulement).

en quête de vérité

Un groupe ad hoc corrige les erreurs sur l’éducation dans les médias

Les journalistes devraient faire preuve de vigilance. Des experts en éducation de la province se sont regroupés pour lutter contre les «erreurs factuelles à propos de l’éducation» dans les médias canadiens.

«Les gens se fient aux médias pour être informés, et si l’information est inexacte, ils risquent de la croire», affirme Ben Levin, qui dirige ce groupe informel, connu sous le nom Facts in Education. M. Levin, qui a été sous-ministre de l’Éducation en Ontario et est maintenant titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le leadership et la politique en éducation à l’IEPO, veut dissiper certains des mythes les plus courants en matière d’éducation.

Lorsqu’il a entendu parler d’un reportage du Winnipeg Free Press dans lequel on disait que les écoles à charte américaines avaient comblé «l’écart entre les connaissances des élèves», le groupe a envoyé une lettre à la rédaction, citant une recherche remettant en question cette affirmation. «Nous ne voulons pas dénigrer les journalistes, explique M. Levin. Nous voulons tout simplement que les discussions sur les sujets clés en éducation soient basées sur une information plus exacte.»

Le groupe ad hoc, sous l’égide du programme de soutien à la pratique par la recherche en éducation de l’IEPO, est surtout composé d’ex-pédagogues ontariens de haut niveau :

Pour de plus amples renseignements, il suffit de visiter factsineducation.blogspot.com.

dates à retenir

mars

Mois de la nutrition

5-21 – Semaine nationale de la francophonie

7 – Journée internationale de la radio et de la télévision en faveur des enfants

8 – Journée internationale de la femme

21 – Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

27 – Journée mondiale du théâtre

avril

7 – Journée mondiale de la santé

18-24 – Semaine de l’action bénévole

22 – Jour de la Terre

mai

Mois du patrimoine asiatique

Mois des musées

Mois de la communication

3-7 – Semaine de l’éducation

18 – Journée internationale des musées

juin

8 – Journée mondiale des océans

21 – Journée nationale des Autochtones

27 – Journée canadienne du multiculturalisme