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Antidote : un logiciel incontournable

Le Petit Robert, le Multi et le Robert & Collins sont certains des dictionnaires sur cédéroms ayant connu quelque succès auprès des jeunes, qui ont vite reconnu l’avantage de pouvoir trouver une réponse en cliquant.

Tout le monde connaît bien les outils de correction des logiciels de traitement de texte les plus connus, mais Antidote, nouveau produit canadien, semble amorcer une véritable révolution dans la façon dont les élèves vérifient et corrigent leurs rédactions.

Dolores Tam, formatrice pour Druide informatique, a déjà offert, au Québec et en Ontario, une centaine de séances de formation sur Antidote à des pédagogues et à des conseillers pédagogiques, et a animé autant d’ateliers auprès d’élèves.

Elle affirme qu’Antidote a beaucoup de succès, car les enfants sont curieux de nature. «Si, par exemple, l’enfant demande le sens d’un mot et qu’on lui demande de chercher dans un dictionnaire habituel, cela va lui prendre un temps fou. La prochaine fois, il se gardera bien d’ouvrir la bouche. S’il peut trouver la solution en un ou deux clics et en faire profiter toute la classe, cet enfant-là retrouve le goût d’apprendre.»

Antidote peut être personnalisé afin de cerner des problèmes particuliers. Par exemple, pour préparer la formation, on examinera les textes des élèves pour voir comment le correcteur réagira et quelles sont les meil­leures pistes à donner aux enseignants.

Si l’accord du participe passé est le problème principal d’un élève, la correction séquentielle permettra au correcteur d’attirer son attention tout d’abord sur l’accord du participe passé dans tout le texte, avant de s’attaquer à un autre genre d’erreur comme les fautes d’orthographe. La correction du texte est dirigée et l’élève a accès à tous les dictionnaires à tout moment.

Jean-Pierre Michaud, conseiller pédagogique au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, a présenté Antidote dans le cadre d’un programme du conseil axé sur les garçons et l’apprentissage, afin de réduire l’écart notable qui existe en lecture et en écriture entre les garçons et les filles. Certaines écoles de ce conseil ont installé Antidote sur des ordinateurs en classe, d’autres dans un centre de ressources, d’autres encore dans un local informatique.

«On a remarqué que la technologie attirait beaucoup les garçons, ce qui nous permet de les rejoindre plus facilement», déclare M. Michaud.

Certains enseignants utilisaient déjà Antidote comme correcteur orthogra­phique, mais après la formation, ils se sont aperçus que le logiciel était un véritable outil pédagogique qui permet, entre autres, de découvrir du vocabulaire, de chercher des mots de la même famille et de réviser des textes.

«Les garçons, surtout, sont plus intéressés à améliorer leurs textes de cette façon», d’ajouter M. Michaud. Le conseil songe sérieusement à installer Antidote sur les ordinateurs des élèves en difficulté et en a déjà fait l’installation sur ceux des conseillers pédagogiques.

Au Québec, les élèves de l’école Vanguard à Laval (une école pour élèves en difficulté d’apprentisage), utilisent Antidote depuis février de l’année dernière. Ce logiciel fait maintenant partie des outils mis à la disposition des enseignants pour compenser les difficultés des élèves.

C’est un succès en ce qui concerne les épreuves ministérielles en français. Stéphane Proulx, directeur de l’école, a constaté que le temps consacré aux tests avait diminué, ce qui est important dans le cas de ces élèves en particulier, car le Ministère doit accorder une permission pour rallonger la durée de l’épreuve.

«Cette année, les résultats de nos finissants sont au-delà de nos espérances, a affirmé M. Proulx. Antidote attire l’attention de l’élève sur des choses qu’il ne verrait pas. C’est un moyen efficace qui fait une différence dans leur cheminement scolaire et qui s’ajoute à la rééducation conventionnelle.»

Antidote; Druide informatique; Montréal; 1-800-5-DRUIDE; www.antidote.info