LE règlement
à lamiable joue un rôle de plus en plus important dans
la capacité de lOrdre des enseignantes et des enseignants
de lOntario a résoudre des différends de manière
efficace, peu coûteuse et moins pénible pour les parties
en cause.
Pour parler profession
présente le sommaire de cinq cas qui ont été résolus
grâce à ce programme. Le programme de règlement à
lamiable se fonde sur la protection de lintérêt
public et des droits des membres. Quand lOrdre rassemble les parties
opposées par une plainte, il veut en venir au même type de
solution auquel on serait en droit de sattendre si linstance
se rendait à une audience, y compris, dans certains cas, la publication
du nom du membre afin dassurer la transparence du processus et la
protection des élèves. Ce programme peut servir à
résoudre une instance avant une audience ou aider deux parties
à sentendre sur certains faits avant une audience.
Premier cas
Un enseignant au secondaire aurait encouragé ses élèves
à enlever des affiches électorales et admis quil serait
content si les élèves ramenaient les affiches en classe,
actes pour lesquels ils obtiendraient des notes supplémentaires.
Lenseignant
a été accusé dactes criminels relativement
à ces incidents et trouvé coupable de méfait en contravention
de lalinéa 1(b) de larticle 430 du Code criminel
du Canada en juin 2000. Il a reçu une libération absolue.
Lenseignant en a appelé de la décision et de la condamnation,
et la décision a été renversée en mars 2001.
Le comité denquête
a accepté comme solution satisfaisante à la plainte les
conditions du protocole dentente signé en vertu des dispositions
du programme de règlement à lamiable. Ce protocole
ratifié par le comité comprend une réprimande donnée
au membre concernant linterprétation juste que peuvent faire
les élèves du discours tenu par un enseignant.
Deuxième
cas
À la suite dun avis transmis par un conseil scolaire,
le registrateur de lOrdre allègue que Paul William Black,
un enseignant, aurait prononcé des remarques de nature sexuelle
tout à fait inappropriées, fait des avances et posé
des gestes à lendroit de trois jeunes filles du secondaire.
Le conseil scolaire a renvoyé Black en raison de son supposé
comportement. Black a nié ces allégations.
Grâce au règlement
à lamiable, lOrdre et Paul Black ont conclu une entente
quils ont soumise au comité denquête, lequel
a accepté ce qui suit :
- la démission
de Black de lOrdre et lannulation de sa carte de compétence
par le registrateur.
- la publication
dun avis dans le tableau des membres qui dit : «Le 26 octobre
2001, Paul William Black a démissionné de lOrdre
des enseignantes et des enseignants de lOntario; lOrdre
a annulé son certificat dinscription et sa carte de compétence.
Au moment de sa démission, lOrdre menait une enquête
sur des allégations de faute professionnelle après quune
plainte a été déposée contre Paul William
Black relativement à des propos de nature sexuelle inappropriés.
- lengagement
de Black à ne jamais faire de demande de remise en vigueur à
lOrdre.
- lengagement
de Black à ne jamais enseigner dans une école élémentaire
ou secondaire, publique, catholique ou privée, dans la province.
- la publication
dun sommaire des faits, des allégations et de la nature
de la résolution; lOrdre a insisté sur la publication
du nom du membre dans lintérêt public, vu le sérieux
des allégations.
- la publication
du nom du membre et dune déclaration par le membre qui
nie les allégations versées contre lui.
- lavis de
lannulation de la carte de compétence du membre à
tout conseil scolaire, école, fédération denseignants
du Canada, ainsi quà tout directeur ou directrice de léducation,
directeur décole privée de lOntario et aux
organismes de certification en enseignement et de réglementation
au Canada et ailleurs, lesquels reçoivent régulièrement
ce type davis de lOrdre.
Troisième
cas
Un enseignant à la retraite est revenu faire de la suppléance
après quelques années sans avoir enseigné. La plainte
alléguait que lenseignant aurait frappé un enfant
avec un livre sur la tête et quil lui aurait crié de
se taire. Après la médiation, le parent, le membre et lOrdre
ont proposé une résolution au comité denquête
quil a ratifiée et qui prévoit ce qui suit :
- le membre doit
reconnaître le tort que ses gestes ont pu causer, ainsi que demander
des excuses auprès de lélève et de sa famille
pour la douleur quil a pu causer.
- le membre doit
suivre un cours sur la gestion de la classe dans un conseil scolaire
près de chez lui.
- après ce
cours, le membre doit observer un enseignant chevronné pendant
quatre jours.
- lenseignant
observé doit faire un rapport de cette observation au registrateur.
- le membre doit
résumer son expérience dapprentissage par écrit
au registrateur.
- la publication
du sommaire de la plainte et de sa résolution sans le nom des
parties en cause.
Quatrième
cas
LOrdre a reçu une plainte alléguant quun enseignant
de 8e année aurait agressé psychologiquement
une élève de diverses façons, notamment en lappelant
par divers noms, en criant après elle et en lenvoyant dans
le corridor. La plainte allègue aussi que le membre aurait rabaissé
lélève, laurait pointée du doigt et aurait
refusé de lui permettre de participer à des activités
scolaires.
Lenseignant
a nié ces allégations en indiquant que le comportement de
la plaignante lobligeait fréquemment à prendre des
mesures pour corriger son comportement. Daprès lenseignant,
la plaignante connaissait des difficultés qui navaient rien
à voir avec lui. Lenseignant a indiqué quil
avait fait des efforts raisonnables pour aider la plaignante.
Après la médiation,
les parties ont conclu une entente qui, selon eux, a réglé
les questions soulevées dans la plainte en fonction de lintérêt
public. Cette entente, approuvée par le comité denquête,
prévoit que lenseignant fasse des excuses auprès de
lélève et quil reçoive un avertissement
par écrit du comité. Étant donné que lenseignant
était sur le point de prendre sa retraite et quil ne prévoyait
pas continuer denseigner, il sest également engagé
à informer le registrateur six mois à lavance sil
décidait de revenir à lenseignement. Il a aussi accepté
de participer à un atelier sur la gestion de la classe, le cas
échéant.
Cinquième
cas
Un enseignant du secondaire aurait, daprès des collègues
qui lauraient vu, visité de nombreux sites pornographiques
et aurait téléchargé de la pornographie pendant et
après les heures décole en se servant des ordinateurs
de lécole. Une enquête a révélé
que les sites ne renfermaient pas de pornographie infantile et que les
élèves nétaient nullement impliqués.
Quand des représentants
de lécole et du conseil scolaire lui ont présenté
les faits, lenseignant a admis avoir posé ces gestes et admis
quil était incapable de se contrôler. Il a demandé
un congé afin dobtenir de laide médicale pour
enfin prendre sa retraite en juin 2001. Le conseil scolaire en a informé
lOrdre conformément à ses obligations prévues
dans la Loi sur lOrdre des enseignantes et des enseignants de
lOntario.
Grâce au règlement
à lamiable, lOrdre et le membre ont élaboré
un protocole dentente qui devra être approuvé par le
comité denquête et dont vous trouverez un sommaire
ci-après.
Lenseignant
accepte de ne pas enseigner avant dêtre évalué
par un médecin reconnu par le registrateur, davoir suivi
toute thérapie prescrite et dêtre reconnu par le médecin
comme étant apte à enseigner.
En outre, des conditions
et limites ne pouvant être satisfaites au sein dune école
seront assorties à son certificat dinscription et à
sa carte de compétence. Si le membre revient à lenseignement,
il ne doit accepter quun emploi qui tienne compte de ces conditions
et limites.
Le membre sengage
également à suivre toute thérapie prescrite ou recommandée
par le médecin.
Conformément
au protocole dentente, voici lavis qui paraît dans le
tableau public des membres de lOrdre. «Le membre a conclu
une entente avec lOrdre des enseignantes et des enseignants de lOntario
où il sengage à ne pas enseigner ni à retourner
à un emploi en enseignement avant davoir fourni la preuve
satisfaisante au registrateur quil est apte à enseigner.»
Si le membre se plie
aux conditions de cette entente et de ses engagements, lavis sera
retiré et remplacé par un autre avis qui précisera
les conditions et limites déterminées par le médecin.
En outre, le comité
denquête a accepté que lOrdre fasse parvenir
un avis sur cette entente et ces engagements à tout conseil scolaire,
école, fédération denseignants du Canada, ainsi
quà tout directeur ou directrice de léducation,
directeur décole privée de lOntario et aux organismes
de certification en enseignement et de réglementation au Canada
et ailleurs, lesquels reçoivent régulièrement ce
type davis de l Ordre.
Si le membre enfreint
lune des conditions de lentente liant les parties, lOrdre
peut transmettre au comité approprié linformation
nécessaire pour quil puisse remplir ses obligations.
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